Cette semaine nous allons plonger dans la Préhistoire. Une période souvent méconnue, riche en contradictions. Ces dernières années la recherche a apporté des éléments nouveaux. Quoi de neuf à la Préhistoire ?
Reconstitution de Lucy au Musée national de
la nature et des sciences de Tokyo.•
Crédits : Momotarou2012
Premier volet d'une nouvelle série sous le signe de la préhistoire.
Aujourd'hui deux historiennes, Silvana Condemi et Claudine Cohen, nous racontent de quelle manière se tissaient les relations entre hommes et femmes et comment Néandertaliens et Sapiens cohabitaient. Qui était Néandertal ? Quelle place a eu la femme dans la préhistoire ?
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| |Par Florence Rosier (La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), envoyée spéciale)
Radieux, vingt-quatre enfants et six adultes forment un large cercle. Les premiers ont 9 à 10 ans, l’âge idéal pour entrer dans la ronde. La fin de l’enfance est proche, mais l’heure de la rébellion n’a pas encore sonné. Il faut saisir ce répit – deux, trois ans ? – avant l’irruption de l’adolescence. Nous sommes dans une classe de CM1, à l’école Beausoleil, à La Chapelle-sur-Erdre (Loire-Atlantique), début janvier.
Tous, ils jouent le jeu avec ferveur. Le jeu ? C’est le « Swizz ». Les joueurs font circuler une « boule d’énergie » fictive, qui obéit à leurs ordres et à leurs gestes. « Boule de feu ! », lance une fille, bras tendus à l’horizontal, poignets joints, dans la position du lanceur de Dragon Ball Z (une série tirée d’un manga). Et tous les joueurs de se pencher en arrière pour esquiver le feu. « Swizz ! » : la balle reprend sa ronde sur la droite. « Ya ! » : elle file à gauche. « Olé, colère ! », enrage un blondinet : c’est qu’il a confondu les règles. Il tape des pieds au sol. Cette (fausse) fureur passée, tous les joueurs lancent en chœur : « Olé ! »
« C’est un rituel qui soude le groupe », glisse Cécilia Sallé, chargée de mission à l’Ireps (instance régionale d’éducation et de promotion de la santé) des Pays de la Loire, qui anime cet atelier. Les yeux brillent, les rires fusent. A l’évidence, le jeu séduit. Un jeu ? Son enjeu est des plus sérieux. Il s’agit d’apprendre aux enfants à – bien – vivre ensemble. Avec leurs semblables, et même avec ceux qui ne leur ressemblent pas. Brûlant défi. Il tient en un aphorisme : « Avant de s’agrandir au-dehors, il faut s’affermir au-dedans », affirmait Victor Hugo, psychologue avant l’heure (Post-Scriptum de ma vie, 1901).
La 25e rencontre de l'association Les Psy Causent aura lieu le vendredi 3 mars, à partir de 19 h 30, dans la salle communale d'Algans. Pierre Delion, pédopsychiatre, psychanalyste et professeur de psychiatrie, animera une soirée prometteuse autour de son livre : «Mon combat pour une psychiatrie humaine».
«Dans les 40 années qui ont suivi la Libération, notre pays a connu une révolution en psychiatrie. Pour la première fois, on a considéré les malades mentaux comme des êtres humains et l'on a inventé une nouvelle psychiatrie que l'on a qualifiée de désaliénaliste car elle entendait en finir avec l'asile et l'enfermement», note Pierre Delion.
Des bulles, cases et planches surgissent parfois d’étonnants univers poétiques, comme dans cette exposition présentée par le collectif Frémok, la « S » Grand Atelier et le FIBD. Des œuvres touchantes par leur maladresse graphique et leur puissante inventivité. Bienvenue dans Alice au pays des merveilles du neuvième art.
Situé à Vielsalm dans les Ardennes belges, la S-Grand Atelier est un laboratoire artistique. Il accueille des créateurs porteurs d’un handicap mental qui sont encadrés par des artistes professionnels.
Aubervilliers, lundi. Edouard Mure et Magali Bombrun,
les architectes du projet d’extension de l’hôpital psychiatrique
de Ville-Evrard dont la première pierre a été posée. LP/N.R.
Dans trois ans, l’antenne d’Aubervilliers de l’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard doublera sa capacité pour passer à 100 lits d’hospitalisation. Il ne s’agit pas de lits supplémentaires mais plutôt d’une délocalisation des lits de l’établissement historique de Neuilly-sur- Marne.
« Nous voulons accueillir les patients au cœur de la cité, à proximité de leur famille et du réseau de soins car nous obtenons un meilleur résultat en psychiatrie quand nous travaillons in vivo », expliquait ce lundi le Dr Frédéric Slama, responsable du pôle psychiatrique Drancy-Le Bourget, en marge de la cérémonie de pose de la première pierre. Au terme de l’extension, 80 soignants seront aussi du voyage et, en 2019, les trois nouveaux bâtiments créés dans le prolongement du site actuel accueilleront les patients originaires des secteurs de Drancy-Le Bourget et de Bobigny-Pantin.
Jusqu’à présent, ce sont près de 600 patients habitant ces communes qui doivent se faire soigner aux confins du département, à Neuilly-sur-Marne.
Pour la première fois, la Suisse dispose de chiffres sur les mesures de contrainte dans les cliniques psychiatriques. Les enfants n’y échappent pas.
Dans les établissements psychiatriques, les crises ne sont pas rares. Quand le patient menace son entourage ou s’en prend à lui-même, les soignants peuvent avoir recours à ce que les experts appellent, dans leur jargon, des «mesures limitatives de liberté». Concrètement, il s’agit d’enfermer la personne dans une pièce vide, l’attacher à son lit au moyen de ceintures ou de l’assommer avec des médicaments tranquillisants.
Bien qu’elles soient courantes, ces méthodes ne sont pas anodines, dans la mesure où elles portent atteinte à l’intégrité du patient. C’est pourquoi les services psychiatriques sont encouragés de manière croissante à rendre des comptes sur leur pratique en matière de contention. Pour la première fois, la Suisse dispose de chiffres représentatifs sur le sujet, grâce au travail de l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ), qui recueille les données fournies par les établissements.
L’existence d’un club des riches, possédant la plupart des richesses et pratiquant l’entre-soi, n’est pas un fantasme. Si ce fait n’est pas nouveau pour les sociologues, la manière dont il vient d’être (re) démontré par des informaticiens est assez vertigineuse.
Un groupe de chercheurs français (Inria, ENS Lyon, CNRS) et argentins de l’université de Buenos Aires et de l’entreprise GranData Labs a eu accès, légalement, à des données rares et sensibles en provenance du Mexique : des millions d’informations de téléphones portables ainsi que des relevés de cartes de crédit. De quoi construire un réseau économico-social gigantesque. Et donc vérifier, pour la première fois à cette échelle, la stratification en classes sociales et les interactions entre ces dernières, comme ils l’expliquent dans la revue Interface de la Royal Society, parue le 14 décembre.
Le Centre Hospitalier de Thuir a organisé, à l’initiative des Docteurs Riadh Karmous et Denis Rambour, psychiatres et addictologues de l’établissement, la première journée des Pyrénées Orientales « Addictions et Psychiatrie ». A cette occasion, le Docteur Laurent Karila, psychiatre et addictologue à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris), porte-parole de SOS Addictions est venu présenter et expliquer les addictions à un public de professionnels.
Si la première phase de mise en œuvre de la loi de Santé a été notamment dominée par l'installation des GHT, un bilan d'étape un an après sa promulgation, révèle que plusieurs réformes doivent encore être menées à bien. Hospimedia fait le point sur les textes d'application attendus dans de nombreux domaines. En psychiatrie, alors que la ministre veut donner une nouvelle impulsion à la politique de santé mentale, un décret et une instruction sont en cours d'élaboration pour fixer le cadre des futurs Projets territoriaux de santé mentale (PTSM), notamment l'offre de soins "minimale" attendue dans les territoires.
En réponse à l'inscription de la santé mentale comme l'un des chantiers prioritaires de la stratégie nationale de santé, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a souhaité donner, via l'article 69 de la loi de modernisation de notre système de santé, un "nouvel élan" à la politique de santé mentale. Elle a créé pour ce faire une nouvelle architecture territoriale, plus large que la sectorisation psychiatrique. Cette politique se définit en effet comme la mise en œuvre d'un "ensemble cohérent d'actions de prévention, de diagnostic, de soins, de réadaptation et de réinsertion sociale" par des acteurs "diversifiés qui se coordonnent sur les territoires afin d'offrir aux personnes des parcours de santé et de vie de qualité et sans ruptures". Cette réforme se veut donc, selon le ministère, un "changement de paradigme" à deux titres notamment : elle élargit l'offre de soins, donc la gamme d'offreurs de soins (étendue au sein du champ sanitaire mais aussi vers le médico-sociale et le social), et nécessite de repenser en profondeur l'organisation territoriale de la santé mentale.
A l’initiative d’une infirmière du Centre hospitalier spécialisé (CHS) de Blain et de la Compagnie de cirque Inextremiste, le projet Cirkalopital a permis d’offrir pendant une semaine un espace (un chapiteau) de rencontre entre patients, soignants et artistes. À partir d’ateliers animés par les acrobates de la Compagnie, l’objectif était de renforcer la cohésion institutionnelle à la recherche de « nouveaux équilibres ».
La mise en œuvre de ce projet a nécessité près d’une année de démarches pour obtenir l’appui de la direction, trouver des financements, communiquer en interne pour susciter l’intérêt et l’investissement du plus grand nombre. L’association soignant-soigné « Alliance » du CHS, dont la mission est de soutenir le soin par des médiations et une ouverture sur l’extérieur (séjours thérapeutiques, vide-greniers au CHS…) s’est particulièrement mobilisée pour concrétiser ce projet.
Le 11 septembre 2016, des hommes et des femmes ont ainsi abandonné leur statut de patient, de soignant ou de professionnel du cirque pour ériger ensemble un chapiteau sur le terrain de football du CHS, où les artistes se sont ensuite installés en résidence.
A la théorie du big bang, certains opposent celle du grand rebond, moment où l’Univers serait entré en expansion après une phase de contraction. Des super satellites pourraient valider cette hypothèse à l’horizon 2025. « Le Monde » y consacre un volume dans sa série de livres « Voyage dans le cosmos » pour percer les secrets de l’Univers.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 30.01.2017
Remontez le plus loin possible à l’origine du cosmos. Avant la création de la matière, avant même la phase d’inflation catastrophique que notre Univers a probablement subi quand il n’était âgé que d’un milliardième de milliardième de milliardième de milliardième de seconde. Vous tomberez sur ce que les physiciens appellent une singularité, c’est-à-dire un point de taille infinitésimale contenant toute l’énergie de l’Univers en devenir. Cette étrange singularité, c’est la première « chose » qui a existé dans notre Univers. Mais qu’y avait-il avant ? Dans le cadre de la théorie de la relativité générale d’Einstein, la question est sans objet : le temps et l’espace ont été créés au moment du Big Bang. Il n’y avait donc pas d’« avant ».
Des vieux mythes pris pour argent comptant… Un discours politique qui ressasse des idées fausses sans jamais les déconstruire… Le débat sur l’immigration qui irrigue la France de 2017, faisant fi des données de la recherche comme des statistiques les plus officielles, a donné envie au spécialiste de la mondialisation et des migrations internationales El Mouhoub Mouhoud d’en finir avec ces présupposés faux et ces données erronées. Cela donne un livre baptisé L’Immigration en France, mythes et réalité, en librairie ces jours-ci.
Sans avoir rien de prétentieux, l’ouvrage porte l’ambition de changer les regards. Sans ambages ni détours, l’auteur, universitaire, professeur à Paris-Dauphine, veut en effet raconter qui sont vraiment ces « personnes nées étrangères à l’étranger et résidant en France », hier appelées immigrés, aujourd’hui migrants.
En psychopathologie et en psychiatrie en particulier, certaines définitions engendrent des confusions par leur imprécision. Ceci est compréhensible car l'histoire, l'étude et les traitements des pathologies apportent des informations modifiant la connaissance de celles-ci, sous l'effet de différents facteurs.
Au nom de la Société libanaise de psychiatrie, j'envoie cette lettre ouverte afin d'exprimer notre mécontentement concernant une des dernières campagnes publicitaires dont le slogan est le suivant : « Faire du shopping est toujours moins cher qu'une visite chez un psychiatre ! » Cela est totalement inacceptable, car ces messages renforcent d'abord les clichés et les stigmates qui existent au Liban concernant la maladie mentale. Ils sont aussi irrespectueux à l'égard des patients qui souffrent de maladies psychiatriques.
En Afrique du Sud, 94 personnes atteintes de maladies psychiatriques sont décédées par manque de soin ces derniers mois. Ce sont les conclusions d'un rapport d'enquête présenté mercredi 1er février. La responsable de la santé de la province du Gauteng où ont eu lieu ces décès a aussitôt démissionné. Les patients sont décédés après avoir été transférés dans divers établissements de la province pour des raisons budgétaires.
Cet ouvrage fondateur élargit l'éventail de nos conceptions de la santé et des maladies. Voici à peine vingt ans que les biologistes de l'évolution et les médecins ont tenté un timide rapprochement. Aujourd'hui, qu'il s'agisse des troubles digestifs, articulaires, psychiques, des maladies infectieuses ou du cancer, de la physiologie du sexe et de la reproduction, il n'est guère de domaine médical qui ne prenne à la lumière de l'évolution des aspects novateurs, voire révolutionnaires. Introduire la théorie de l'évolution en médecine clinique, c'est faire le lien entre l'histoire de la vie et les histoires personnelles, entre les facteurs individuels et les facteurs environnementaux.
Pour soigner les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leur éviter de faire des fugues, une maison de retraite du Nord a élaboré une thérapie originale. Elle invite ses pensionnaires à partir en voyage sans quitter l’enceinte du bâtiment grâce à une installation adaptée. Une initiative pleine de poésie qui s’avère très efficace sur les patients.
"J'en veux terriblement aux sénateurs qui ont déposé cette saisine. Ils sont menés par la droite la plus réactionnaire et conservatrice, qui n'en a cure des droits des enfants". Le généraliste Gilles Lazimi, coordinateur des campagnes contre les "violences éducatives ordinaires", s'est déclaré "sidéré" et "révolté" arès la décision du Conseil constitutionnel du refus des violences corporelles des parents envers les enfants, telles la fessée, inscrit dans la loi Egalité et citoyenneté.
Les sages ont pris cette décision pour des raisons de pure forme, au motif que la disposition, qui excluait "tout recours aux violences corporelles", ne présentait "pas de lien" avec le projet de loi initial.