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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 28 juin 2016

Fermeture de l'accès au secteur II, conventionnement sélectif : l'électrochoc de « Que choisir »

Sophie Martos    29.06.2016   L'accès des Français à un médecin généraliste, un pédiatre, un ophtalmologiste ou à un gynécologue s'est dégradé depuis 2012, affirme l'UFC-Que choisir dans une nouvelle étude détaillée publiée ce mercredi matin. Selon l'association de consommateurs, cette aggravation de l'accès aux soins (géographique et financier) s'explique principalement par l'extension des déserts médicaux et des dépassements d'honoraires.


« Entre 2012 et 2016, l’accès géographique aux médecins généralistes (à moins de 30 minutes du domicile) s’est dégradé pour plus du quart de la population », affirme Mathieu Escot, responsable des études d'UFC-Que choisir. Environ 14 millions de Français (23 % de la population) auraient ainsi des difficultés à consulter un généraliste à moins de 30 minutes de leur commune « dont 3,2 millions sont dans un désert médical ».  
Sur la base du seul critère géographique, l'accès aux spécialistes serait encore plus préoccupant. Il est difficile dans 28 % des cas pour accéder aux ophtalmologistes, dans 30 % des cas pour accéder aux gynécologues, et dans 33 % des situations pour consulter un pédiatre. Surtout, si l'on ajoute le critère financier, la difficulté devient critique pour consulter un gynécologue (82 % des cas) et un ophtalmologiste (83 %), toujours selon Que choisir. « Si l'on doit se soigner au tarif de la Sécurité sociale, plus de 8 Français sur 10 ont une offre insuffisante de gynécologues ou d'ophtalmologistes », résume Mathieu Escot.

lundi 27 juin 2016

Neuilly-sur-Marne : l’hôpital psychiatrique préserve son budget

|27 juin 2016

La mobilisation des personnels de l’hôpital Ville Evrard a fini par payer. Leur budget n’est plus fusionné avec celui d’autres établissements (LP/ST)
La mobilisation a fini par payer. L’hôpital psychiatrique de Ville-Evrard, situé à Neuilly-sur-Marne, vient de sauvegarder son budget grâce à une dérogation de l’Agence régionale de santé (ARS). Le projet de groupement hospitalier de territoire (GHT) prévoyait de fusionner son budget avec les hôpitaux de Montfermeil, Aulnay et Montreuil. Sachant que la psychiatrie est souvent le parent pauvre de la médecine, les salariés avaient peur de subir une baisse importante de moyens, même si l’ARS maintenait que cela ne changerait rien.

Un Guichet unique de psychiatrie est en construction au Manoir Saint-Joseph à Bernay

26/06/2016 

En septembre 2017, Bernay disposera d’un Guichet unique de psychiatrie dans le site du Manoir Saint-Joseph. Un projet d’envergure et une première dans le département. Explications.

Bien silencieux pendant de longs mois, le site du Manoir Saint-Joseph, rue Leprévost de Beaumont, à Bernay, est bien plus dynamique depuis janvier et le début des travaux destinés à lui donner une nouvelle vie. En effet, en septembre 2017, un Guichet unique de psychiatrie verra le jour et accueillera ses premiers patients.
«C’est un projet important car c’est la première fois que nous nous regroupons en un même lieu à Bernay, où nous sommes déjà implantés», souligne Jean-Marc Killian, directeur du Nouvel hôpital de Navarre (NHN), basé à Évreux, initiateur du projet.
Une centaine
de patients reçus chaque jour

Une cinquantaine de professionnels, du pôle extra-hospitalier et du pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent travailleront sur le site du Manoir Saint-Joseph, toutes structures confondues. «Ce projet vise à offrir de meilleures conditions d’accueil et d’orientation des usagers dans les structures, mais aussi à améliorer les conditions de travail des professionnels.»

Les picards dans la Psycyclette : ils souffrent de troubles psychiques, mais ils ont des mollets de champions!

PICARDIE  Par Laurent Penichou      20 juin 2016


Ils viennent de foyers de vie ou d'unités hospitalières, ils veulent briser les tabous sur leur maladie. Psycyclette, c’est un Tour de France contre les idées reçues. En Picardie, ils sont partis d'Abbeville, Amiens et Beauvais, direction le Sénat et les jardins du Luxembourg à Paris!
Ils sont plus de 200 à pédaler sous la pluie, entre Abbeville et Paris. Ils viennent du centre hospitalier d'Abbeville, de l'hôpital Pinel d'Amiens, du foyer de vie de Frocourt dans la Somme ou de la Nouvelle Forge dans l'Oise. Des patients, mais aussi des soignants, des bénévoles et des cyclos avertis. 
Plus de 200 « psycyclistes » iront à la rencontre des habitants de chaque ville traversée, afin de parler de leur initiative et de briser les tabous sur les maladies psychiques à travers des manifestations festives.


Peut-on regretter d'être mère ? Le débat agite l'Allemagne



VIE DE FAMILLE - Peut-on regretter d'être mère ? Lancé par une chercheuse israélienne, le débat agite l'Allemagne comme nul autre pays et bouscule sa vision de la maternité, si exigeante qu'elle en devient dissuasive.
"En Israël, c'était réglé en une semaine. En Allemagne, ça dure depuis des mois", s'étonnait récemment la sociologue Orna Donath, dont l'étude "Regretting Motherhood" est parue début 2015.
La chercheuse, lasse de s'entendre prédire qu'elle "regretterait" de ne pas vouloir d'enfant, a recueilli les témoignages de 23 femmes qui, à l'inverse, aiment les leurs mais auraient préféré ne pas les avoir.
En racontant sans fard l'ambivalence maternelle, loin du discours convenu d'un bonheur sans nuages, l'ouvrage a d'emblée séduit à l'étranger. Mais seule l'Allemagne, dont la fécondité est deux fois inférieure à celle d'Israël, semble ne jamais se fatiguer du sujet.

Violences faites aux femmes : un guide pratique distribué aux urgentistes

Sophie Martos
| 27.06.2016    
La première journée de formation des référents « violences faites aux femmes » dans les services d'urgence a démarré ce lundi matin au ministère de la Santé à Paris.
Annoncé fin 2015 par Marisol Touraine dans le cadre du 4e plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016), le référent a pour missions d'organiser des temps de sensibilisation et d'information de l'ensemble du personnel du service d'urgence et d'identifier tous les acteurs intra ou extrahospitaliers susceptibles de jouer un rôle dans la prise en charge d'une femme victime de violence.

Brexit : les consultations en psychiatrie explosent

27-06-2016 

Conséquence sociétale inattendue, les délais d'attente explosent pour obtenir un rendez-vous en psychiatrie. La foule des mythos, paranos et autres schizophrènes ordinaires d'entreprise, dont l'existence vient d'être révélées au grand jour par le Brexit, se précipite en effet dans les cabinets de ville et services externes des hôpitaux pour y chercher du réconfort et les moyens d'un déni serein. «Les mesures de risques psycho-sociaux ne suffisent plus», nous confie Jean-Marc Dubonchoix, DRH d'une banque parisienne. «Nous utilisions des consultants en psychologie appliquée pour neutraliser les électrons libres», explique-t-il, débordé par ce surgissement du réel dans le quotidien entrepreneurial.
Au sein de la Communauté Interministérielle des Finances, une cellule d'urgence psychologique a été installée pour conserver un taux de stupidité acceptable et maintenir un niveau de lucidité compatible avec le management des Gestionnaires Ovins Intercontinentaux.

Arras : à travers l’art, un autre regard sur la maladie mentale

Par G. Cs.        29/06/2016


Le pôle santé mentale du centre hospitalier d’Arras propose à ses patients des activités thérapeutiques basées sur la pratique artistique depuis plusieurs années. Pour s’ouvrir au public, et ainsi changer l’image qu’il se fait de la maladie mentale, quelques-unes des œuvres d’art brut étaient exposées au Pharos, mardi.

« On a travaillé l’art brut pour les cinquante ans de la mort d’Aloïse Corbaz et les dix ans de notre clinique, et l’on continue. » Cent cinquante patients ont participé aux ateliers thérapeutiques, dans le cadre d’une prise en charge personnalisée. « On leur a demandé d’exprimer ce qu’ils ressentaient, comment ils vivent la maladie mentale », explique Marie-Christine Frère, art-thérapeute. Les patients ont travaillé à partir de matériaux de récupération, avec les infirmiers et une art-thérapeute.

Journées Nationales des Maisons des Ados

Maison des ados de Strasbourg


Journée Nationale des maisons des ados 2016S'inscrire

PROGRAMME

Les Journées Nationales se dérouleront à la FACULTÉ DE MÉDECINE
4 Rue Kirschleger, 67000 Strasbourg

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samedi 25 juin 2016

Transmettre. Psychiatrie, psychanalyse, psychothérapie institutionnelle, sous la direction de Patrick Chemla

Le Monde Livres  




Elisabeth Roudinesco

vendredi 24 juin 2016

Bulletin de santé préoccupant pour les lycéens et étudiants

Le Monde.fr avec AFP  | Par Séverin Graveleau

Pour 14 % des étudiants, se rendre chez un médecin coûte trop cher. Ce chiffre monte même à 20 % pour les étudiants franciliens, selon le sondage OpinionWay-Smerep publié le 21 juin 2016.
Pour 14 % des étudiants, se rendre chez un médecin coûte trop cher. Ce chiffre monte même à 20 % pour les étudiants franciliens, selon le sondage OpinionWay-Smerep publié le 21 juin 2016. PHILIPPE HUGUEN/AFP

« Stress toujours très marqué, sommeil dégradé, comportement à risque sur le non-port du préservatif, manque de temps ou de moyens… » Chaque année, la Smerep (Sécurité sociale étudiante et mutuelle) ausculte la perception qu’ont les étudiants et lycéens de leur santé, de leur nutrition, de leur vie affective et sexuelle, de leur stress, de leur sommeil et de leur consommation de produits psychoactifs. Et chaque année, le – mauvais – diagnostic se confirmesoulignant, selon la mutuelle, « le caractère impératif de la prévention santé et la facilitation de l’accès aux soins ».

Vingt ans de réclusion pour Fabienne Kabou



La cour d’assises du Nord a lourdement condamné Fabienne Kabou, stoïque à l'énoncé du lourd verdict, à l’issue de cinq jours de procès pour l'assassinat de sa fille de quinze mois.

Elle s’est levée, puis d’une voix presque éteinte a prononcé «non, merci». Fabienne Kabou n’a plus rien à ajouter au moment où les jurés de la cour d’assises de Saint-Omer partent délibérer. Peut-être a-t-elle compris que le langage est devenu son pire ennemi au terme d’un procès où ses mots, pourtant choisis avec soin, ses phrases si bien tournées, sa syntaxe si précise n’ont cessé de la desservir. Aux yeux de tous, elle est apparue lointaine et froide, faisant de cette intelligence qualifiée de supérieure son armure et son épée.
Durant cinq jours, elle a sidéré la cour par son détachement et le récit quasi chirurgical d’un crime qu’elle n’a jamais tenté de fuir. Au contraire, elle s’est montrée tout aussi soucieuse que les jurés de comprendre pourquoi, cette nuit du 19 novembre 2013, elle a «remis», Adélaïde, sa fille de 15 mois, à la mer du Nord. Quelle est cette «force sans nom» qui l’a poussée à prendre le train pour Berck-sur-Mer ? Comment est-elle devenue ce «jouet du destin», ce«tueur à gages», qui a imprimé ses pas sur le sable glacé de la plage ? Fabienne Kabou n’a pu proposer qu’une seule explication : la sorcellerie.

Psychiatres «sur le fil du rasoir»

Les experts qui ont tenté de cerner la personnalité indéchiffrable de l’accusée ne sont pas parvenus à se mettre au diapason. Un premier collège, composé d’un psychiatre et d’un psychologue, a exclu toute pathologie mentale mais évoqué des «croyances particulières» à l’origine d’une altération du discernement de l’accusée. Lors d’une contre-expertise, trois autres psychiatres, sont arrivés à la même conclusion. Toutefois, ils ont posé un diagnostic différent. Cette «force sans nom» évoquée par Fabienne Kabou pourrait être qualifiée de«psychose délirante».

«[Fabienne Kabou] souffre d’une psychose délirante chronique à dimension persécutive. Quand elle parle de sorcellerie, c’est pour donner un sens commun, partageable à son délire.»

Daniel Zagury, expert psychiatre au procès de Fabienne Kabou

  • Daniel Zagury : «[Fabienne Kabou] souffre d’une psychose délirante chronique à dimension persécutive. Quand elle parle de sorcellerie, c’est pour donner un sens commun, partageable à son délire.»
Cela fait quatre jours que les jurés de la cour d’assises de Saint-Omer (Pas-de-Calais) tentent de cerner la personnalité singulière de Fabienne Kabou, 39 ans, jugée pour avoir tué sa fille de 15 mois à Berck-sur-Mer fin 2013. Pour la présidente, l’accusée «ment beaucoup et depuis longtemps». Notamment à son compagnon, Michel Lafon, de 30 ans son aîné. Elle attendra notamment plusieurs mois avant de l’informer de sa grossesse, certifiera avoir accouché à la maternité quand elle le fera à domicile, soutiendra à tort avoir déclaré Adélaïde à l’état civil.«Tant de mensonges qu’elle est au pied du mur, suggère la présidente. Soit elle dit tout, soit c’est le passage à l’acte : faire disparaître cette enfant, c’est faire disparaître ses problèmes.»