Aux filles les robes de princesse, aux garçons les super-héros : à l’approche de Noël, des associations féministes lancent une nouvelle campagne de sensibilisation aux stéréotypes sexistes véhiculés par les jouets, baptisée «Marre du rose».
Des militantes d’Osez le Féminisme et des Chiennes de garde distribueront samedi des tracts devant des magasins de jouets à Paris et dans plusieurs villes de France.
Le mentir-vrai. La vie des philosophes contredit souvent leurs concepts. Sont-ils pour autant des imposteurs ? Non, répond François Noudelmann, qui dévoile la part de fiction au cœur de la raison.
Les philosophes, qui aiment la Vérité, seraient-ils en réalité des menteurs ? Géniaux ou honteux, créatifs ou rusés, mais tout de même des affabulateurs ? C’est la question provocante que pose François Noudelmann, sans une once de malice. Il part de son étonnement « sans doute naïf » à voir combien la vie de ses pairs philosophes est parfois en contradiction radicale avec leur doctrine. Le constat est tout bête, certes, et peut s’appliquer à tout un chacun, mais il gêne ou agace d’autant plus chez les philosophes qu’ils ont, par profession, le verbe haut et les idées élevées. Plus béant, donc, semble l’écart. Tel penseur de l’amour est un pingre, tel chantre de l’hédonisme un triste sire, Rousseau, qui écrit un fameux traité d’éducation, a abandonné ses cinq enfants, Sartre, philosophe de l’engagement, a vécu la guerre en planqué, Foucault prononce son cours sur « Le courage de la vérité » en dissimulant soigneusement être atteint du sida, Deleuze théorise le nomadisme mais déteste voyager et, tandis que le féminisme naissant se nourrit du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir, celle-ci écrit des lettres brûlantes à son amant Nelson Algren où elle se rêve en femme soumise…
Le Premier ministre Justin Trudeau, ancien fumeur de cannabis, va s'appuyer sur un large soutien des Canadiens pour légaliser l'usage de cette drogue déjà bien répandue dans le pays, la légalisation devrait donc venir devant le Parlement dans les prochains mois. Alors que deux Canadiens sur trois sont pour la dépénalisation, et qu'un sur deux a déjà consommé du cannabis, reste à déterminer un cadre légal et c'est sans doute là que les débats vont se cristalliser au Parlement.
Singulier, iconoclaste, hors norme, novateur, François Roustang est sans conteste l’une des plus grandes figures de la psychothérapie aujourd’hui.
Pourquoi réunir ici trois de ses écrits qui ont paru successivement et précisément ceux-ci ? Parce qu’avec le recul il apparaît que La Fin de la plainte, Il suffit d’un geste et Savoir attendre constituent non seulement un ensemble cohérent, mais presque une unité en ce qu’ils marquent, chacun à sa façon, une étape dans la réflexion de François Roustang autour de sa pratique, dans son interrogation sur ce qui pourrait la fonder, la rendre tout simplement possible.
Les services de cardiologie et de psychiatrie sont entrés en fonctionnement, à l’Hôpital régional de Kasserine, après un retard de quatre ans.
Ce retard est imputé à l’absence d’engouement des entrepreneurs et au manque de main-d’œuvre, suite aux événements de la Révolution, a expliqué à l’agence TAP le chargé du suivi des projets publics de santé dans la région, Hmaida Hmaidi.
Ce dossier a été écrit dans des circonstances exceptionnelles. Peu après les attentats du 13 novembre, le lundi 16, la rédaction du journal s’est réunie. Nous avons pris une décision que nous n’avions, en neuf années d’existence, jamais eu à prendre : nous avons annulé le départ à l’impression de notre numéro de décembre-janvier, qui était bouclé. Et nous nous sommes donné huit jours pour construire un nouveau dossier, celui que vous allez lire donc, qui tente de proposer une première élaboration philosophique de l’événement.
En octobre 1793, les tombeaux de la Basilique de Saint-Denis sont profanés et les corps des rois inhumés en ce lieu depuis quelque quinze siècles sont extraits, dissous et jetés pêle-mêle dans la fosse de l’Histoire. Acte hors norme, unique en son genre, légalement exécuté au nom de l’État révolutionnaire, de la Terreur instituée. Le présent ouvrage, à partir de la reconstitution de la trame serrée des discours et des faits, s’emploie à extraire la signification de cette violence symbolique pure.
À l'occasion d'une journée psychiatrie et justice, les intervenants ont témoigné d'une volonté d'apporter plus de transparence aux pratiques de contention et de mise à l'isolement en psychiatrie, à l'échelle nationale. La Conférence des présidents de CME de CHS a appelé les médecins à se saisir de ces questions dans chaque établissement.
La 8e journée d'étude psychiatrie et justice organisée par l'établissement public de santé mentale (EPSM) de l'agglomération lilloise était consacrée cette année à une thématique qui a fait salle comble le 1er décembre : le respect des droits fondamentaux et la privation de liberté. Étaient notamment placées au centre et/ou au détour des interventions les problématiques liées au recours à l'isolement et à la contention. Des sujets sensibles de plus en plus mis au jour dans le débat public ces derniers mois (lire notre analyse ci-contre). Comme l'a notamment souligné Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), le placement en chambre d'isolement et la mise sous contention sont à l'évidence les mesures les plus restrictives de liberté et les plus susceptibles d'atteinte à la dignité. D'autant qu'il n'existe aucun recours contre ces décisions. Pour le CGLPL, le recours à ces mesures doit donc répondre à des critères très précis et être strictement encadré, ce qui n'est pas toujours le cas. Selon Adeline Hazan, il est même "absolument inadmissible" qu'à ce jour, certaines de ces pratiques ne soient même pas systématiquement référencées dans de nombreux établissements. Pour le président de la Conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH spécialisés (CHS), le Dr Christian Müller, ces sujets ne doivent pas être évités : ils doivent être abordés "sans tabous" et sans dogmatisme.
CENTRE PRESSE AVEYRON 01 décembre par Salima Ouirni
À l’heure où les parlementaires se penchent sur l’examen de la loi de finances de la Sécurité sociale, la CGT du centre hospitalier Sainte-Marie à Rodez a souhaité attirer leur attention sur le gel des salaires depuis 5 ans. C’est en marge de l’assemblée générale de la section, que Francis Cunnac, délégué syndical et Grégory Poczernin, délégué syndical adjoint, ont appelé «à sensibiliser nos sénateurs et nos députés sur cette loi de finance». Les deux craignent en effet qu’une «fois encore la psychiatrie ne passe pour le parent pauvre de la médecine».
AvecJean-Pierre Bodinet la participation deChristophe Dejours
Mise en scèneJean-Louis Hourdin
Du 10 décembre 2015 au 10 janvier 2016
« Très nombreux, chacun seul », ainsi peut-on résumer le sentiment que partage la majorité d’entre nous au travail. Nombreux dans l’entreprise, dans sa profession, mais seul face à son travail, face à soi-même.
S’emparant de paroles populaires et de pensées empruntées à des poètes, philosophes, chercheurs et journalistes, Jean-Pierre Bodin et ses complices racontent l’état du monde du travail. Et si ce monde génère de la souffrance, il n’y a pas de fatalité !
Le 20 novembre 2015, SOS homophobie sera présente au conseil de prud’hommes de Lille aux cotés de la Docteure K. qui poursuit son employeur, le GHICL (Groupement des Hôpitaux de l’Institut Catholique de Lille), pour injures, harcèlement et discrimination à caractère homophobe. Le GHICL comprend notamment les Hôpitaux Saint-Philibert et Saint-Vincent. L’association sera représentée par Maître Amélie Machez, avocate au barreau de Lille.
Depuis deux ans, la Dr. K. est harcelée en raison de son homosexualité réelle ou supposée. Insultes homophobes, lettres anonymes, inscription « PD » sur sa voiture garée sur le parking de l’hôpital, dégradation du matériel médical qu’elle utilise, tel est le quotidien d’une femme qui vit aujourd’hui dans la crainte de ces agressions répétées. Face à cette violence, elle a saisi le conseil de prud’hommes de Lille pour dénoncer ces faits et l’inaction de certain-e-s représentant-e-s de la direction de l’hôpital qui banalisent ou nient les faits en question.
À notre époque, la répression sociale sur la vie privée s’est beaucoup atténuée. L’État, l’Église, les familles n’ont d’ailleurs plus la volonté, ni les moyens d’interdire à chacun de vivre comme il l’entend. Et pourtant, la réalisation des désirs est toujours aussi compliquée.
La question est souvent tabou mais le mal-être est réel. En France, près d'un médecin sur deux serait en proie au burn out, a révélé le Centre national des profession de santé lors du premier colloque "Soigner les professionnels de santé vulnérables", ce jeudi 3 décembre. La profession s'organise pour résoudre collectivement ce fléau.
Les personnes âgées prenant des benzodiazépines (BZD) à demi-vie longue (de plus de 20 heures) ont un risque de démence augmenté de 60 %, majoritairement de type Alzheimer. C’est ce que conclut une étude observationnelle prospective, menée par une équipe française et publiée dans la revue « Alzheimer’s and Dementia ».
C’est à la Fondation Œuvre Croix Saint-Simon (FOCSS), 3e établissement francilien de l’hospitalisation à domicile (HAD), que Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a décidé de présenter le plan national 2015-2018 pour le développement des soins palliatifs et l’accompagnement de fin de vie.
Le projet de décret réglementant le fonctionnement des unités pour malades difficiles était examiné ce 24 novembre par le Haut Conseil des professions paramédicales. À titre consultatif, le conseil a émis un avis défavorable sur ce projet. Certains représentants regrettent que le transport de patients détenus ne soit pas prévu sous escorte.
Le Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) s'est réuni mardi 24 novembre. Les représentants des dix-huit professions paramédicales, de syndicats nationaux, professionnels, fédérations des employeurs d'établissements de santé publics et privés, ainsi que des médecins et des représentants des ordres professionnels se sont prononcés sur cinq textes de lois, à titre consultatif. Le HCPP a rendu un avis positif pour quatre d'entre eux (lire encadré). Cependant, un projet de décret n'a pu emporter l'adhésion du haut conseil. Il s'agit d'un projet portant application des dispositions de la loi du 27 septembre 2013 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l'objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge.
M. Mignard exposant les théories de MM. Sérieux et Capgras dans la « Revue de psychiatrie », relatives au délire d’interprétation, délire basé sur un raisonnement faux ayant pour point de départ une sensation réelle, un fait exact, rappelle le cas de
Jean-Jacques Rousseau qui présenta un exemple remarquable de cette forme de psychose.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| | Par Angela Sirigu (neuroscientifique, directrice de recherche Centre de neurosciences cognitives - CNRS-université Lyon-I)
Jamais le silence n’a été un vecteur d’unité sociale aussi important que depuis les massacres du vendredi 13 novembre, à Paris et à Saint-Denis. Etre tous ensemble et cesser de parler ou de bouger durant une seule minute a été un formidable message de respect pour les victimes et d’empathie avec leur famille. Ainsi, bien que cela puisse paraître paradoxal, l’absence de parole devient, dans certaines circonstances, le meilleur moyen de communiquer. Le silence en tant que cessation d’activités est un signal social utilisé par de nombreuses espèces, dans des buts bien différents.
Un « indice public »
Par exemple, on a longtemps cru que, pour éviter les obstacles et détecter leurs proies, les chauves-souris utilisaient uniquement l’écho de leurs vocalisations, à la manière d’un sonar. L’émission de ces vocalisations alterne en réalité de manière périodique avec du silence. Ce silence intermittent constitue une stratégie de coordination, car sa fréquence et sa durée augmentent avec le nombre d’individus présents dans un même lieu. Les pauses silencieuses permettent au chiroptère de s’orienter grâce aux vocalisations de ses voisins et évitent de « brouiller » les autres sonars.
Un homme souffrant d’insomnie chronique est mort attaché à son lit dans l’incendie qui s’est déclaré dans sa chambre dans une clinique casablancaise. Un procès est en cours mais plusieurs zones d’ombre persistent. Eclairage.
Rachid Joundy, 77 ans, souffrait d’insomnie chronique. Le doyen des architectes du Maroc a alors décidé de se faire examiner par un psychiatre et d’aller se reposer quelques jours dans une clinique. Son choix est tombé sur la clinique Notre-Dame, ex-Catala, que de mauvaises langues du voisinage n’hésitent pas à nommer « Qatala » (tueuse). Il en est sorti sur une civière, totalement calciné, sa chambre ayant subi un incendie qui a tout ravagé. Le drame remet sur le tapis la pratique moyenâgeuse et inhumaine de la contention physique largement utilisée en psychiatrie.
Un homme nourrit un nouveau-né au CHU d'Angers (Maine-et-Loire), en octobre 2013. JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
La vidéo est impressionnante : en un tour de main, des bébés en pleurs s'apaisent. Tous les parents courent après les astuces de grand-mère dans l'espoir de faire cesser les hurlements de leur nouveau-né. Le docteur Robert Hamilton, pédiatre de Santa Monica aux Etats-Unis, fait la démonstration, dans une vidéo, d'une technique renversante.
Postée le 29 novembre sur une page YouTube à son nom, elle a déjà recueilli plus d'un million de vues et la conversation qui lui est dédiée, sur le forum Reddit, compte près de 3000 commentaires. Peut-être parce que l'efficacité de la méthode est aussi redoutable que les gestes effectués sont simples. Le pédiatre replie les bras du bébé sur son torse et les maintient d'une main. De l'autre, il maintient le fessier de l'enfant, incline son corps à 45 degrés, puis fait bouger « doucement » son bassin entre deux mouvements de bas en haut.