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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 16 mars 2015

Maladies psychiques : le Café Curieux


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Tenu par des personnes en détresse psychique, le Café Curieux, inauguré depuis 2004, fait se côtoyer art et convivialité. En étroite collaboration avec le Centre Medico Psychologique de Morsang et avec le soutien de La Fondation de France ; les bénévoles accompagnent en toute simplicité les patients dans leur combat contre la solitude.

dimanche 15 mars 2015

Cogitez si vous voulez, les décisions sont irrationnelles

THOMAS BORAUD DIRECTEUR DE RECHERCHES AU CNRS, NEUROBIOLOGISTE À L’INSTITUT DES MALADIES NEURO-DÉGÉNÉRATIVES




TRIBUNE
Vous pensez prendre vos décisions de manière optimale, vous basant sur des critères rationnels ? C’est en partie faux, et vous n’y pouvez rien. L’évolution a, en effet, préservé une part d’aléatoire dans les systèmes de décision de notre cerveau, ce qui ne représente peut-être pas que des inconvénients.
Imaginons un joueur qui a, à sa disposition, deux machines à sous : il ignore que la première permet de gagner une fois sur deux, la seconde une fois sur cent. Il va d’abord choisir sa machine au hasard. Puis, se basant sur les gains obtenus lors des premiers essais, plus il va jouer, plus son choix va se porter sur la première machine. Toutefois, de temps en temps, il lui arrivera encore de choisir la «mauvaise» machine, bien qu’il sache pertinemment que l’autre gagne plus souvent. Ce comportement sous-optimal illustre les limites de la rationalité ; il a déjà été mis en évidence expérimentalement chez de nombreux sujets, qu’ils soient humains, singes, rats ou pigeons.

Le sommeil, fabrique à souvenirs

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 09.03.2015Par 



Une souris dans un laboratoire américain.


C’est une curieuse carte, établie en 1971, mais qui a valu à son créateur, l’Américain John O’Keefe, Prix Nobel de médecine en 2014. Elle construit, dans la structure cérébrale de l’hippocampe, une association entre les lieux que chacun d’entre nous parcourt et les neurones qui les enregistrent. 

Déplaçons-nous : certains de ces « neurones de lieux » deviennent silencieux, d’autres s’expriment. Allons nous coucher, réexplorons l’environnement que nous avons parcouru dans la journée, et le chemin se retrace dans les cellules de notre cerveau.

Cette reproduction a été largement étudiée chez la souris. Il a ainsi été démontré que, à la manière d’un texte que l’enfant apprend en le répétant, la réexploration nocturne par le rongeur d’un chemin déjà emprunté en fixe la connaissance. Que l’on prive l’animal de cette deuxième couche, et la première s’effrite. Mais est-ce bien à l’espace que pense l’animal ? Y a-t-il bien une relation de causalité entre les deux opérations ?

L'ARS Picardie crée un Coter en santé mentale qui sera installé en avril prochain

L'ARS Picardie annonce dans sa dernière newsletter avoir mis en place un comité technique régional (Coter) en santé mentale. Présidé par le Dr Valérie Yon, présidente de la commission médicale d'établissement (CME) de l’hôpital Philippe-Pinel, et animé par Fabrice Laurain, référent de la thématique au sein de l’ARS, le Coter sera installé courant avril. Il représentera les différents acteurs impliqués dans la politique et l'action en faveur des personnes souffrant de troubles psychiques : secteur médico-social, hospitalier, associations d’usagers et professionnels de santé, précise l'agence. Lors de son installation, un état des lieux comparatif de la psychiatrie en Picardie et en France, la démographie médicale en santé mentale, le parcours de soins des suicidants et la filière d'urgence en psychiatrie seront présentés. Son programme pour l'année 2015 sera dédié au développement de la prise en charge coordonnée d’adultes et jeunes adultes autistes ou présentant des troubles psychiques, au renforcement des liens entre les établissements de santé mentale et les structures médico-sociales, à l'offre de soins en pédopsychiatrie, l'aide aux aidants...
La rédaction 

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Le coût de la fragilité impose de réorganiser la pratique médicale et le système de santé



Bien décidés à rappeler les enjeux socio-économiques qu'implique la notion de fragilité, les gériatres français ont associé l'étendue de leurs connaissances dans un livre blanc. Publié à l'occasion du 3e congrès de la SFGG sur la fragilité du sujet âgé, l'ouvrage examine les réponses innovantes à même de fonder une nouvelle approche de santé publique.

Évoquée par les gériatres depuis plus de dix ans, la notion de fragilité connaît, depuis 2012, un retentissement plus marqué. De son intégration dans le partenariat européen d'innovation au prototypage d'un parcours de santé pour les personnes âgées en risque de perte d'autonomie (Paerpa), en passant par la loi d'adaptation de la société au vieillissement, le concept s'est petit à petit installé dans les esprits et logé dans les projets politiques. Or, et les professionnels le déplorent, celui-ci n'a pas su passer l'étape cruciale à son déploiement. Celle-ci est résumée par la Commission européenne en une phrase : "transformer les idées en résultats tangibles". En amont du troisième congrès francophone "Fragilité du sujet âgé", organisé les 12 et 13 mars prochains, les experts ont donc élaboré leur livre blanc. Autour de cinq chapitres, l'ouvrage condense l'ensemble des connaissances actuelles sur le sujet. Et rappelle toute la nécessité du repérage de la fragilité, que ce soit en termes de santé publique ou, de manière plus pragmatique, concernant l'avenir de notre système de santé.

Prise de poids sous antipsychotique : la piste des cannabinoïdes

Medscape France Stéphanie Lavaud 05 mars 2015


Montréal, Canada – Les cannabinoïdes endogènes seraient à l'origine de la prise de poids observée chez les personnes atteintes de schizophrénie et traitées avec l'antipsychotique olanzapine (Zyprexa®), selon une étude préliminaire publiée dans Journal of Clinical Psychopharmacology par des chercheurs de Montréal [1]. A ce stade, pas de lien de cause à effet entre les niveaux d'anandamide, un des principaux neurotransmetteurs cannabinoïdes endogènes, et un trouble du comportement alimentaire chez des personnes schizophrènes, mais une piste à suivre.
Etude préliminaire d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf)
La schizophrénie est associée à une prévalence du syndrome métabolique, de l’obésité et du diabète de type 2 deux à trois fois plus élevée que dans la population générale. En cause : les mauvaises habitudes alimentaires, l’inactivité, les facteurs génétiques et les antipsychotiques. Il a été suggéré qu’une altération des cannabinoïdes endogènes pourrait faire le lien entre la schizophrénie et les désordres métaboliques. D’ailleurs, chez l’homme, le rimonabant, agoniste inverse des récepteurs cannabinoïdes CB1, avait montré son efficacité sur la perte de poids et le syndrome métabolique dans des essais cliniques, avant qu’il ne soit retiré du marché pour sa majoration…des effets psychiatriques.

Anesthésie locale : on pourrait réduire le stress des patient


anesthesie locale stress
Thinkstock
Subir une anesthésie locale et rester conscient pendant une intervention est souvent source d’anxiété. On se retrouve dans un univers inconnu, on entend des propos médicaux souvent incompréhensibles, quand ce ne sont pas des bruits d’outils et de machines pour le moins stressant… Or, on sait que le niveau d’anxiété d’un patient a un impact sur sa douleur post opératoire. L’équipe du Dr Briony Hudson, de la School of Psychology de l’université de Surrey en Grande Bretagne, s’est donc intéressée au sujet. Principaux résultats de son étude parue dans l’European Journal of Pain : pouvoir discuter avec un infirmier pendant l’opération, avoir à disposition des balles anti stress ou regarder un DVD réduirait l’anxiété. La musique, elle, contre toute attente, n’a pas calmé les patients ni réduit la douleur post-opératoire.

La santé mentale ne mobilise pas que les médecins

17/03/2015
Le Pays de Martigues a lancé hier son Conseil local de santé mentale
La santé mentale ne mobilise pas que les médecins
Schizophrénie, phobie sociale mais aussi dépression, autisme... les problèmes liés à la santé mentale sont nombreux. PHOTO DR
En France, on estime qu'un Français sur cinq aura, au cours de sa vie, un problème de santé mentale. Au-delà du "désordre" qui caractérise certains patients gravement atteints, les problèmes de santé mentale peuvent prendre différentes formes. La dépression est l'une d'elles. "En fait, le trouble mental est un concept large qui inclut le bien-être social, environnemental, émotionnel...", relève Françoise Eynaud, première vice-présidente de la communauté d'agglomération du Pays de Martigues. Cette dernière présidait, hier, la séance plénière de lancement du Conseil local de santé mentale, qui rassemblait les "spécialistes" (médicaux, associatifs, maisons de retraites, élus, bailleurs...) susceptibles d'être confrontés à des personnes souffrant de troubles psychiques. Bien soignés, ces troubles permettent un retour à une vie confortable. Mais mal diagnostiqués ou pas soignés, ils peuvent aboutir à des actes extrêmes, comme le suicide, thème de la journée qui était consacrée hier à ce sujet. La détection des troubles, la lutte contre leur stigmatisation mais aussi la coordination entre les différents acteurs seront donc sans doute au coeur des débats dans les prochaines semaines. Et lorsque l'on sait que nous sommes tous susceptibles d'être touchés ou de connaître un parent, un ami ou un voisin en souffrance, on comprend mieux l'urgence qu'il y a à prendre ce problème à bras-le-corps.

Des lignes directrices pour la pharmacothérapie des troubles du comportement

12/03/2015


L’élaboration de lignes directrices (guidelines) dans la pratique médicale permet d’harmoniser les conduites à tenir pour traiter les affections concernées. Comme le montre The Canadian Journal of Psychiatry en publiant un article auquel une douzaine de coauteurs (psychiatres, pédiatres, pharmacologues) ont collaboré, la pédopsychiatrie bénéficie aussi de ces préconisations élaborées par des groupes de consensus multidisciplinaires.
L’objectif est ici de définir des propositions « fondées sur des données probantes de la pharmacothérapie » pour répondre aux troubles du comportement, fréquents chez l’enfant et l’adolescent (hyperactivité, opposition, provocation, agressivité, troubles des conduites). Les auteurs ont étudié les prescriptions relatives aux Troubles Déficitaires de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH), au Trouble Oppositionnel avec Provocation[1] et au Trouble des Conduites, les médicaments proposés ayant été testés dans des essais contrôlés versus placebo.

Un décryptage des troubles de la lecture dans l’autisme

16/03/2015

Les liens entre la lecture et la réflexion sont anciens. Les Égyptiens de l’Antiquité tenaient ainsi l’écriture pour un don du dieu Thot, désireux « d’aider les hommes à se souvenir. » Mais Ra, le dieu-soleil, tança Thot : « À cause de toi, les hommes ont ainsi le moyen d’oublier tout ce qu’ils savent et n’ont plus besoin de s’en souvenir ! Ils se contenteront de tout consigner par écrit, sans réfléchir ! »
Chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA), les rapports entre la lecture et la compréhension se posent aussi, et des difficultés d’intelligibilité surviennent souvent, bien que les facultés de déchiffrage restent relativement épargnées. Mais les études sur l’évaluation de la lecture dans les TSA concernent généralement des effectifs réduits et ne précisent pas si les résultats dans ce domaine sont liés ou non à des compétences fondamentales (comme le décodage phonologique), nécessaires pour passer de la lecture mécanique à la construction du sens[1] de la chose lue.

Comment faire face aux comportements suicidaires en Ehpad ?


LE PROBLÈME

Longtemps tabou la problématique du suicide des personnes âgées se retrouve au cœur de récents dispositifs. Plus d'un quart des suicides concernerait les 65 ans et plus. La HAS et l'Anesm se sont penchées sur le sujet.

LA SOLUTION

Le suicide des personnes âgées de 65 ans et plus n'a rien de marginal. Il représente 28% des suicides survenus en France en 2010, selon les données du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CepiDc-Inserm).
La définition de la Haute Autorité de santé (HAS)
Dans ses recommandations sur le suicide - en général -, datant du début des années 2000, la HAS propose une définition de la crise suicidaire. Elle peut être "représentée comme la trajectoire qui va du sentiment péjoratif d’être en situation d’échec à une impossibilité ressentie d’échapper à cette impasse. Elle s'accompagne d’idées suicidaires de plus en plus prégnantes et envahissantes jusqu’à l’éventuel passage à l’acte". 

contre le suicide, les jeunes ont leurs maux à dire

16/03/2015


Contre le suicide, les jeunes ont leurs maux à dire
60 élèves de 14 à 26 ans se sont exprimés à travers des jeux de rôles, grâce à la Compagnie des Autres et à la pièce de théâtre "Voix sans issue". PHOTOS F.B.
L'association Le Passage organisait à la maison du citoyen sa 8e rencontre de prévention du suicide. Le matin, 60 élèves de 14 à 26 ans étaient invités à réagir aux différentes scènes de la pièce Voix sans issue écrite et jouée par quatre comédiens de la Compagnie des Autres. "Plus que du théâtre, c'est avant tout un forum dans lequel le public intervient pour rechercher, expérimenter toutes les solutions possibles et transformer l'issue d'histoires de familles, vécues comme déstabilisantes. On pousse les jeunes à exprimer le fond de leur pensée", indique Élisabeth Damian, responsable du projet. Et ça marche.
Au fil de la matinée, Axel, Sita, Ophélie, Allan et leurs camarades apportaient avec spontanéité des avis personnels sur une situation donnée. Ophélie, au prof réprimandant une élève sur la baisse de ses résultats scolaires : "J'ai toujours essayé d'aider. On ne sait jamais si on a les mots justes, mais là, ça ne se fait pas de réagir brutalement face à quelqu'un qui ne va pas bien. Moi, j'irais voir le prof pour lui dire d'être plus attentif."

Les patients du pôle psychiatrique de l’hôpital de Somain jouent Cyrano

14/03/2015
SOMAIN Cyrano.jpg
Fruit d’un long travail de réécriture, cette adaptation moderne de la pièce phare d’Edmond Rostand met en scène sept patients de psychiatrie et une infirmière de l’hôpital de Somain. Christian Prez, le metteur en scène, y tient le rôle de Cyrano.

samedi 14 mars 2015

Contre la manif, les syndicats hospitaliers ne saboteront pas le projet de loi de santé

13/03/2015


Le projet de loi de santé si décrié par les étudiants, les internes, les chefs et les médecins libéraux a trouvé un écho favorable auprès des cinq intersyndicales de praticiens hospitaliers.
Avenir hospitalier, la CMH, la CPHl’INPH et le Snam-HP l’ont fait savoir ce vendredi dans pas moins de trois communiqués de presse, dont un commun.
« Nécessaire pour l’hôpital et la santé publique », le texte défendu par Marisol Touraine a engendré un « vif espoir » à l’hôpital, relatent les centrales syndicales, unanimes.
Réagissant aux revendications libérales, Avenir hospitalier et la CPHjugent que « le retrait ou le report aux calendes grecques [du texte] porteraient un préjudice considérable à l’hôpital public et à la santé de nos concitoyens ».

« The Voices » : Ken et Barbie en version schizophrène

Le Monde.fr |  | Par 

Ryan Reynolds incarne Jerry dans le film américain et allemand de Marjane Satrapi, "The Voices".




L’avis du « Monde » : pourquoi pas


« Le seul moyen de supporter l’insupportable, c’est d’en rire », observait Marjane, avatar de l’auteure et cinéaste Marjane Satrapi, dans la bande dessinée autobiographique qui l’avait révélée au grand public, Persépolis. Adapté pour le cinéma par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Persépolis restituait en traits minimalistes et grinçants l’enfance de Marjane à Téhéran pendant la révolution islamique, et son passage compliqué à l’âge adulte. En noir et blanc, avec beaucoup moins de blanc que de noir, c’était un portrait à charge de l’Iran contemporain que l’on voyait se dessiner sur le parcours de l’héroïne : provocateur, parfois très drôle, mais presque toujours de cet humour qui fait aussi mal.

Quatrième long-métrage de Marjane Satrapi, The Voices est aussi loin de Persépolis et de l’Iran qu’on pourrait l’imaginer. Avec La Bande des Jotas, son précédent film, la réalisatrice avait déjà rompu une première fois avec cet univers, mais cette rupture s’était faite dans la discrétion, avec des moyens très modestes, pour une diffusion en salles plus modeste encore. Pour The Voices, c’est tout l’inverse : on devine un budget moins restreint, les têtes d’affiche sont familières (Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick), les couleurs dominantes sont le rose, couleur des « bleus » de travail de l’entreprise du héros, et le rouge sang, car il s’agit à nouveau, et c’est sans doute son seul point commun avec La Bande des Jotas, d’une histoire de meurtres.

vendredi 13 mars 2015

Big docteur en Finlande

ERIC FAVEREAU (ENVOYÉ SPÉCIAL À HELSINKI)

Ici Turku, seconde ville de Finlande, à une cinquantaine de kilomètres d’Helsinki. En plein centre s’étale un vaste quartier baptisé Science Park où se mélangent universités, hôpitaux et entreprises biomédicales. Pas ou peu de cloisons entre les trois. «On est trop petits pour se séparer», dit un des responsables qui gère ce partenariat peu commun.
Olli Carpen fait partie de Science Park. La petite cinquantaine, une assurance à l’américaine, des propos clairs et nets. Il a longtemps été professeur à la Harvard Medical School à Boston. Depuis un an, il occupe une chaire de médecine à l’université de Turku et dirige parallèlement une biobanque.
Notre professeur est comme un poisson dans l’eau dans cet univers où il peut déployer sans limite sa passion : mettre sur pied la médecine de demain, avec un objectif qu’il place au-dessus de tout, le bien-être et la santé de la population. Le mois dernier, lors d’un topo à des journalistes européens, il a joué cartes sur table, sûr de lui.

CHANGEMENT D’ÉPOQUE

Sur une diapo sont affichés les différents facteurs qui influent sur le capital santé de tout un chacun. Rien que de très classique : pour 40%, ce sont d’abord nos modes de vie ; pour 30%, nos prédispositions génétiques ; pour 15% le contexte social dans lequel nous évoluons, pour 5% seulement le système de santé et 5% encore notre exposition environnementale.

Psychiatrie : 4 départements se regroupent

12/03/2015
Après son implantation catalane, l'USSAP(union sanitaire et sociale Aude Pyrénées), fusionne maintenant avec le Réso toulousain (Résilience Occitanie). La nouvelle entité spécialisée dans le handicap et la psychiatrie emploiera près de 3 000 salariés dans 99 établissements répartis sur quatre départements dans la nouvelle grande région : les Pyrénées Orientales, l'Aude, la Haute -Garonne et le Tarn- et -Garonne.Cette nouvelle structure – dont on ne connaît pas encore le nom – assurera essentiellement la prise en charge et l'accompagnement des personnes en situation de handicap ou dépendantes.


jeudi 12 mars 2015

Heures supplémentaires, trente-cinq heures : le casse-tête

6 mars 2015
Compteurs d’heures qui explosent, rappels des soignants sur leurs jours de repos et même sur leurs congés annuels, absentéisme récurrent lié à l’épuisement : les infirmiers font des heures supplémentaires, qu’ils le veuillent ou non. Faut-il changer la politique des établissements ou tout revoir à la source ? Les avis sont partagés.
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On a un problème majeur dans les hôpitaux actuellement : c’est l’absentéisme. On n’a pas les volets de remplacements suffisants, donc on sollicite les agents qui sont en repos, voire même en congés annuels, ce qui est totalement illégal. Les gens sont rappelés pour faire face et pour assurer la continuité des soins. Ce sont des heures qui viennent en plus de ce qu’ils avaient au planning, donc des temps supplémentaires qui bien souvent vont au-delà des bornes légales ».
Ce constat amer de Nathalie Depoire, présidente de la CNI (Coordination Nationale Infirmière), est partagé par de nombreux soignants.


« Je suis à 80 % pour m’occuper de mes deux enfants. Mais certains mois, on me demande de venir travailler à plein-temps, même plus, en incluant les quatre dimanches », témoigne Sylvie, infirmière à Montpellier. Faire travailler les agents à plus de 100 % sans aucune compensation financière : un droit que les établissements s’accordent depuis la parution d’un décret instaurant l’annualisation du temps de travail dans les établissements hospitaliers.
Le concept est simple : l’agent doit effectuer un certain nombre d’heures sur une année (1 607 maximum pour un temps plein), libre à l’employeur de les répartir comme il le souhaite (sous certaines conditions, voir encadré). Donc une infirmière qui travaille à 120 % un mois devrait pouvoir travailler à 80 % un autre mois. « La plupart du temps, ce n’est pas le cas », explique Nathalie Depoire. « On fait stocker des heures sur un compte épargne temps et les soignants n’en voient jamais le fruit, ni financièrement, ni en termes de récupération. Il faut rappeler que dans les textes, les heures supplémentaires peuvent être soit payées, soit récupérées », rappelle Nathalie Depoire.

Un crédit sur le dos du personnel

En temps de crise et par contrainte budgétaire, si la priorité est à l’économie, les soignants semblent lésés. « Les directions n’ont aucun respect pour notre travail, ni pour notre rythme. On nous rappelle le matin de bonne heure chez nous pour travailler la nuit suivante alors que l’on vient de finir une nuit et que l’on dort depuis deux heures. Mes collègues de jour, elles, sont parfois appelées à 23 heures pour le lendemain matin », témoigne Philippe, infirmier dans un service de chirurgie digestive. « Tout le monde s’attache à faire des économies, par contre cela ne gêne personne d’avoir un réel crédit sur le dos du personnel qu’on ne s’attache pas à rembourser, ni de mettre en jeu leur santé physique et morale », enchérit Nathalie Depoire.