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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 15 mars 2015

Des lignes directrices pour la pharmacothérapie des troubles du comportement

12/03/2015


L’élaboration de lignes directrices (guidelines) dans la pratique médicale permet d’harmoniser les conduites à tenir pour traiter les affections concernées. Comme le montre The Canadian Journal of Psychiatry en publiant un article auquel une douzaine de coauteurs (psychiatres, pédiatres, pharmacologues) ont collaboré, la pédopsychiatrie bénéficie aussi de ces préconisations élaborées par des groupes de consensus multidisciplinaires.
L’objectif est ici de définir des propositions « fondées sur des données probantes de la pharmacothérapie » pour répondre aux troubles du comportement, fréquents chez l’enfant et l’adolescent (hyperactivité, opposition, provocation, agressivité, troubles des conduites). Les auteurs ont étudié les prescriptions relatives aux Troubles Déficitaires de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH), au Trouble Oppositionnel avec Provocation[1] et au Trouble des Conduites, les médicaments proposés ayant été testés dans des essais contrôlés versus placebo.

Un décryptage des troubles de la lecture dans l’autisme

16/03/2015

Les liens entre la lecture et la réflexion sont anciens. Les Égyptiens de l’Antiquité tenaient ainsi l’écriture pour un don du dieu Thot, désireux « d’aider les hommes à se souvenir. » Mais Ra, le dieu-soleil, tança Thot : « À cause de toi, les hommes ont ainsi le moyen d’oublier tout ce qu’ils savent et n’ont plus besoin de s’en souvenir ! Ils se contenteront de tout consigner par écrit, sans réfléchir ! »
Chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA), les rapports entre la lecture et la compréhension se posent aussi, et des difficultés d’intelligibilité surviennent souvent, bien que les facultés de déchiffrage restent relativement épargnées. Mais les études sur l’évaluation de la lecture dans les TSA concernent généralement des effectifs réduits et ne précisent pas si les résultats dans ce domaine sont liés ou non à des compétences fondamentales (comme le décodage phonologique), nécessaires pour passer de la lecture mécanique à la construction du sens[1] de la chose lue.

Comment faire face aux comportements suicidaires en Ehpad ?


LE PROBLÈME

Longtemps tabou la problématique du suicide des personnes âgées se retrouve au cœur de récents dispositifs. Plus d'un quart des suicides concernerait les 65 ans et plus. La HAS et l'Anesm se sont penchées sur le sujet.

LA SOLUTION

Le suicide des personnes âgées de 65 ans et plus n'a rien de marginal. Il représente 28% des suicides survenus en France en 2010, selon les données du Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CepiDc-Inserm).
La définition de la Haute Autorité de santé (HAS)
Dans ses recommandations sur le suicide - en général -, datant du début des années 2000, la HAS propose une définition de la crise suicidaire. Elle peut être "représentée comme la trajectoire qui va du sentiment péjoratif d’être en situation d’échec à une impossibilité ressentie d’échapper à cette impasse. Elle s'accompagne d’idées suicidaires de plus en plus prégnantes et envahissantes jusqu’à l’éventuel passage à l’acte". 

contre le suicide, les jeunes ont leurs maux à dire

16/03/2015


Contre le suicide, les jeunes ont leurs maux à dire
60 élèves de 14 à 26 ans se sont exprimés à travers des jeux de rôles, grâce à la Compagnie des Autres et à la pièce de théâtre "Voix sans issue". PHOTOS F.B.
L'association Le Passage organisait à la maison du citoyen sa 8e rencontre de prévention du suicide. Le matin, 60 élèves de 14 à 26 ans étaient invités à réagir aux différentes scènes de la pièce Voix sans issue écrite et jouée par quatre comédiens de la Compagnie des Autres. "Plus que du théâtre, c'est avant tout un forum dans lequel le public intervient pour rechercher, expérimenter toutes les solutions possibles et transformer l'issue d'histoires de familles, vécues comme déstabilisantes. On pousse les jeunes à exprimer le fond de leur pensée", indique Élisabeth Damian, responsable du projet. Et ça marche.
Au fil de la matinée, Axel, Sita, Ophélie, Allan et leurs camarades apportaient avec spontanéité des avis personnels sur une situation donnée. Ophélie, au prof réprimandant une élève sur la baisse de ses résultats scolaires : "J'ai toujours essayé d'aider. On ne sait jamais si on a les mots justes, mais là, ça ne se fait pas de réagir brutalement face à quelqu'un qui ne va pas bien. Moi, j'irais voir le prof pour lui dire d'être plus attentif."

Les patients du pôle psychiatrique de l’hôpital de Somain jouent Cyrano

14/03/2015
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Fruit d’un long travail de réécriture, cette adaptation moderne de la pièce phare d’Edmond Rostand met en scène sept patients de psychiatrie et une infirmière de l’hôpital de Somain. Christian Prez, le metteur en scène, y tient le rôle de Cyrano.

samedi 14 mars 2015

Contre la manif, les syndicats hospitaliers ne saboteront pas le projet de loi de santé

13/03/2015


Le projet de loi de santé si décrié par les étudiants, les internes, les chefs et les médecins libéraux a trouvé un écho favorable auprès des cinq intersyndicales de praticiens hospitaliers.
Avenir hospitalier, la CMH, la CPHl’INPH et le Snam-HP l’ont fait savoir ce vendredi dans pas moins de trois communiqués de presse, dont un commun.
« Nécessaire pour l’hôpital et la santé publique », le texte défendu par Marisol Touraine a engendré un « vif espoir » à l’hôpital, relatent les centrales syndicales, unanimes.
Réagissant aux revendications libérales, Avenir hospitalier et la CPHjugent que « le retrait ou le report aux calendes grecques [du texte] porteraient un préjudice considérable à l’hôpital public et à la santé de nos concitoyens ».

« The Voices » : Ken et Barbie en version schizophrène

Le Monde.fr |  | Par 

Ryan Reynolds incarne Jerry dans le film américain et allemand de Marjane Satrapi, "The Voices".




L’avis du « Monde » : pourquoi pas


« Le seul moyen de supporter l’insupportable, c’est d’en rire », observait Marjane, avatar de l’auteure et cinéaste Marjane Satrapi, dans la bande dessinée autobiographique qui l’avait révélée au grand public, Persépolis. Adapté pour le cinéma par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, Persépolis restituait en traits minimalistes et grinçants l’enfance de Marjane à Téhéran pendant la révolution islamique, et son passage compliqué à l’âge adulte. En noir et blanc, avec beaucoup moins de blanc que de noir, c’était un portrait à charge de l’Iran contemporain que l’on voyait se dessiner sur le parcours de l’héroïne : provocateur, parfois très drôle, mais presque toujours de cet humour qui fait aussi mal.

Quatrième long-métrage de Marjane Satrapi, The Voices est aussi loin de Persépolis et de l’Iran qu’on pourrait l’imaginer. Avec La Bande des Jotas, son précédent film, la réalisatrice avait déjà rompu une première fois avec cet univers, mais cette rupture s’était faite dans la discrétion, avec des moyens très modestes, pour une diffusion en salles plus modeste encore. Pour The Voices, c’est tout l’inverse : on devine un budget moins restreint, les têtes d’affiche sont familières (Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick), les couleurs dominantes sont le rose, couleur des « bleus » de travail de l’entreprise du héros, et le rouge sang, car il s’agit à nouveau, et c’est sans doute son seul point commun avec La Bande des Jotas, d’une histoire de meurtres.

vendredi 13 mars 2015

Big docteur en Finlande

ERIC FAVEREAU (ENVOYÉ SPÉCIAL À HELSINKI)

Ici Turku, seconde ville de Finlande, à une cinquantaine de kilomètres d’Helsinki. En plein centre s’étale un vaste quartier baptisé Science Park où se mélangent universités, hôpitaux et entreprises biomédicales. Pas ou peu de cloisons entre les trois. «On est trop petits pour se séparer», dit un des responsables qui gère ce partenariat peu commun.
Olli Carpen fait partie de Science Park. La petite cinquantaine, une assurance à l’américaine, des propos clairs et nets. Il a longtemps été professeur à la Harvard Medical School à Boston. Depuis un an, il occupe une chaire de médecine à l’université de Turku et dirige parallèlement une biobanque.
Notre professeur est comme un poisson dans l’eau dans cet univers où il peut déployer sans limite sa passion : mettre sur pied la médecine de demain, avec un objectif qu’il place au-dessus de tout, le bien-être et la santé de la population. Le mois dernier, lors d’un topo à des journalistes européens, il a joué cartes sur table, sûr de lui.

CHANGEMENT D’ÉPOQUE

Sur une diapo sont affichés les différents facteurs qui influent sur le capital santé de tout un chacun. Rien que de très classique : pour 40%, ce sont d’abord nos modes de vie ; pour 30%, nos prédispositions génétiques ; pour 15% le contexte social dans lequel nous évoluons, pour 5% seulement le système de santé et 5% encore notre exposition environnementale.

Psychiatrie : 4 départements se regroupent

12/03/2015
Après son implantation catalane, l'USSAP(union sanitaire et sociale Aude Pyrénées), fusionne maintenant avec le Réso toulousain (Résilience Occitanie). La nouvelle entité spécialisée dans le handicap et la psychiatrie emploiera près de 3 000 salariés dans 99 établissements répartis sur quatre départements dans la nouvelle grande région : les Pyrénées Orientales, l'Aude, la Haute -Garonne et le Tarn- et -Garonne.Cette nouvelle structure – dont on ne connaît pas encore le nom – assurera essentiellement la prise en charge et l'accompagnement des personnes en situation de handicap ou dépendantes.


jeudi 12 mars 2015

Heures supplémentaires, trente-cinq heures : le casse-tête

6 mars 2015
Compteurs d’heures qui explosent, rappels des soignants sur leurs jours de repos et même sur leurs congés annuels, absentéisme récurrent lié à l’épuisement : les infirmiers font des heures supplémentaires, qu’ils le veuillent ou non. Faut-il changer la politique des établissements ou tout revoir à la source ? Les avis sont partagés.
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On a un problème majeur dans les hôpitaux actuellement : c’est l’absentéisme. On n’a pas les volets de remplacements suffisants, donc on sollicite les agents qui sont en repos, voire même en congés annuels, ce qui est totalement illégal. Les gens sont rappelés pour faire face et pour assurer la continuité des soins. Ce sont des heures qui viennent en plus de ce qu’ils avaient au planning, donc des temps supplémentaires qui bien souvent vont au-delà des bornes légales ».
Ce constat amer de Nathalie Depoire, présidente de la CNI (Coordination Nationale Infirmière), est partagé par de nombreux soignants.


« Je suis à 80 % pour m’occuper de mes deux enfants. Mais certains mois, on me demande de venir travailler à plein-temps, même plus, en incluant les quatre dimanches », témoigne Sylvie, infirmière à Montpellier. Faire travailler les agents à plus de 100 % sans aucune compensation financière : un droit que les établissements s’accordent depuis la parution d’un décret instaurant l’annualisation du temps de travail dans les établissements hospitaliers.
Le concept est simple : l’agent doit effectuer un certain nombre d’heures sur une année (1 607 maximum pour un temps plein), libre à l’employeur de les répartir comme il le souhaite (sous certaines conditions, voir encadré). Donc une infirmière qui travaille à 120 % un mois devrait pouvoir travailler à 80 % un autre mois. « La plupart du temps, ce n’est pas le cas », explique Nathalie Depoire. « On fait stocker des heures sur un compte épargne temps et les soignants n’en voient jamais le fruit, ni financièrement, ni en termes de récupération. Il faut rappeler que dans les textes, les heures supplémentaires peuvent être soit payées, soit récupérées », rappelle Nathalie Depoire.

Un crédit sur le dos du personnel

En temps de crise et par contrainte budgétaire, si la priorité est à l’économie, les soignants semblent lésés. « Les directions n’ont aucun respect pour notre travail, ni pour notre rythme. On nous rappelle le matin de bonne heure chez nous pour travailler la nuit suivante alors que l’on vient de finir une nuit et que l’on dort depuis deux heures. Mes collègues de jour, elles, sont parfois appelées à 23 heures pour le lendemain matin », témoigne Philippe, infirmier dans un service de chirurgie digestive. « Tout le monde s’attache à faire des économies, par contre cela ne gêne personne d’avoir un réel crédit sur le dos du personnel qu’on ne s’attache pas à rembourser, ni de mettre en jeu leur santé physique et morale », enchérit Nathalie Depoire.

Maladies mentales: agir aujourd'hui pour les plus jeunes


Marion Leboyer Headshot

Comment les industriels du sucre ont détourné le programme dentaire américain

LE MONDE |  | Par 


Des documents, retrouvés dans un fonds d’archives, mettent en évidence les méthodes utilisées pour entraver la lutte contre les caries dans les années 1960 et 1970.


On connaissait les « Pentagone papers », ces 7 000 pages classées secret défense, dévoilées en 1971, qui éclairèrent les méthodes américaines dans la conduite de la guerre au Vietnam ; ou encore les « tobacco papers », 14 millions de documents que les cigarettiers furent contraints de rendre publics par la justice américaine, afin de montrer comment ils avaient dissimulé les méfaits du tabac. A l’université de Californie-San Francisco (UCSF), on n’hésite pas à parler dorénavant de « sugar papers ». Une équipe de chercheurs de l’établissement publie, mardi 10 mars, dans la revue Plos Medecineune synthèse de documents internes aux industries du sucre découverts dans un fonds d’archives publiques.

Et le résultat est explosif : alors qu’ils connaissaient, dès les années 1950, les effets délétères du sucre sur la santé buccale des enfants, les industriels ont promu et soutenu, dans les années 1960 et 1970, des programmes scientifiques « alternatifs », destinés à éviter toute réduction de la consommation. Mieux : ils ont orienté la politique publique de lutte contre les caries. Une action « couronnée de succès », indiquent les chercheurs.

Le coup n’est pas parti de l’UCSF par hasard. L’équipe du professeur Stanton Glantz, cardiologue et activiste antitabac, accueille et anime la « Legacy Tobacco Documents Library », bibliothèque en ligne qui offre un libre accès aux fameux « papiers » des cigarettiers. C’est dans cet univers, rompu à la traque de documents cachés, que Cristin Kearns, première auteure de l’article, a atterri, en 2008, après son diplôme de dentiste.

Pendant dix-huit mois, elle a tenté de comprendre « l’écheveau d’organisations mis en place par les industriels du sucre afin de promouvoir leurs intérêts auprès des décideurs » : fondations, associations, symposiums, programmes de recherche… Puis elle s’est lancée en quête de preuves matérielles. En 2010, elle a mis la main sur les archives de Roger Adams, professeur émérite de chimie organique et membre du conseil d’administration de la Fondation pour la recherche sur le sucre (SRF), le bras scientifique des industriels du secteur, de 1959 à sa mort, en 1971.




Où est le mâle ?

Interroger le masculin, voire le redéfinir et l’extirper du carcan éculé qui place quasi systématiquement le mâle en dominant. L’entreprise est d’envergure. Dans «Chercher le garçon» une centaine d’artistes, et non moins hommes, s’approprie le thème à l’invitation de Frank Lamy, commissaire d’exposition œuvrant au Mac / Val de Vitry-sur-Seine. L’idée: aller à rebrousse-poil des valeurs de productivité, de force, de pouvoir reliées à l’idéal masculin.



Wolfgang Marquardt : « Il faut des changements notables dans la gouvernance du Human Brain Project »

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Propos recueillis par 

Il est le « casque bleu » du cerveau virtuel européen. A 58 ans, le professeur Wolfgang Marquardt dirige le prestigieux centre de recherche Jülich, en Allemagne – un équivalent du Centre de calcul à haute performance du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). A l’été 2014, il a été nommé médiateur du Human Brain Project (HBP), l’ambitieux projet de modélisation du cerveau humain : un pari à un demi-milliard d’euros, sur dix ans, financé depuis 2013 par la Commission européenne.

Le professeur Wolfgang  Marquardt au centre de recherche Jülich (Allemagne), en février 2014.

Mais en juin 2014, le HBP a été secoué de violentes convulsions. Plus de 750 scientifiques alertaient la Commission européenne sur les risques d’« échec majeur » du projet. Parmi les raisons invoquées : la brutale éviction de tout un pan du programme initial, les neurosciences cognitives, décidée par les coordinateurs du HBP, apparemment sans concertation avec les intéressés. D’où la seconde critique à l’encontre de ce projet : l’opacité de son mode de gouvernance, souvent jugé autoritaire et peu ouvert aux remarques des scientifiques.

Depuis septembre 2014, le professeur Marquardt anime le processus de médiation, confrontant les points de vue. Son objectif : émettre des recommandations pour la suite. Chercheur Inserm à Lyon, Henry Kennedy a participé à la médiation. Plutôt critique à l’égard du HBP, il a signé la lettre ouverte à la Commission européenne en juin 2014 : « Je suis assez admiratif de la façon dont Wolfgang Marquardt a mené ce processus de médiation. Avec une grande expertise, il est parvenu à établir un consensus. » Alors que la publication du rapport de médiation est imminente, entretien avec ce fin diplomate.

Dans quelle mesure le processus de médiation qui vous a été confié est-il indépendant ? Certains observent que vous êtes à la tête du centre Jülich, qui a des intérêts notables dans le HBP.

Cette médiation est un processus aussi indépendant que possible. Bien sûr, la plupart de ceux qui y participent sont concernés par le sujet. Pour ma part, j’ai été nommé médiateur en tant que personne et non en tant que directeur du Jülich Center. J’essaie de mener mes deux missions d’une façon aussi indépendante que possible, comme d’ailleurs tous ceux qui sont impliqués dans cette médiation.

E-santé Le Hacking health camp devrait permettre de faire émerger de l'innovation en santé



L'association Hacking health organise du 19 au 22 mars prochain à Strasbourg un hackathon européen dédié à la santé, le Hacking health camp, dont le thème sera pour cette deuxième édition consacré au big data et à son impact sur le secteur de la santé. L'objectif, a rappelé lors d'une conférence de presse le 5 mars Sébastien Letélié, organisateur de l'événement, est de rassembler en un même lieu tous les acteurs du secteur (professionnels de santé, développeurs, usagers, assureurs...) autour de thématiques et faire émerger de manière collaborative des prototypes d'applications ou de solutions mais pas que. 


En effet, parmi les 46 projets d'ores et déjà proposés sur la plateforme, certains concernent par exemple l'éducation thérapeutique à l'hôpital. Un autre - intitulé m 112 - porté par des urgentistes, dont Étienne Quoirin, médecin urgentiste au CHU de Poitiers (Vienne), envisage de mettre au point une application pour disposer des informations sur un patient arrivant dans le service pour des soins urgents.

Loi de santé Valls soutient Touraine et annonce une "grande conférence de la santé"

10.03.2015



Valls soutient Touraine et annonce une "grande conférence de la santé" - 1
Au lendemain de la présentation à la presse des modifications au projet de loi santé, le Premier ministre, Manuel Valls, s’est rendu ce mardi avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine (photo) au centre médical de la Grange aux belles, une maison de santé pluridisciplinaire du 10e arrondissement de Paris. Comme pour montrer aux détracteurs de la future loi, qui manifesteront dimanche prochain, que le gouvernement entend bien mener à terme son projet de réforme, notamment sur la mise en place du tiers payant, le Premier ministre a renouvelé son "soutien total et absolu" à sa ministre. Il par ailleurs assuré que cet engagement de réforme serait "tenu, parce que c'est juste, parce que c'est important par rapport à l'idée que nous nous faisons de l'égalité devant les soins".

Jouant néanmoins l’ouverture, le premier ministre a annoncé la convocation d’une "grande conférence de la santé", afin de poursuivre la "réflexion globale" engagée par la ministre de la Santé. Sans donner de date, le Premier ministre a expliqué que "des personnalités reconnues du monde médical (seraient) désignées, avec comme mission de préparer cette conférence et d'animer la discussion autour de deux questions (...) centrales", à savoir "l'avenir du métier médical", et "l'avenir du mode d'exercice".

De son côté, Marisol Touraine a précisé "devoir travailler avec les organisations professionnelles pour définir (...) un calendrier". L’échéance pourrait être lointaine : "Il s'agira de voir avec les représentants, notamment des syndicats, comment ils envisagent la tenue de cette conférence par rapport à leurs propres échéances" a-t-elle indiqué, faisant allusion aux élections professionnelles qui ne devraient pas avoir lieu avant un an. La ministre a également avancé la date "du début de l’automne" comme échéance pour le vote définitif de loi santé.

A la maison de santé de la Grange aux belles, la visite des deux membres du gouvernement a été bien accueillie. Pour le Dr Pierre-Yves Traynard, généraliste dans cette structure depuis environ trente ans, c’est un « signal fort » qui a été envoyé aux maisons de santé qui étaient encore il y a cinq ans très peu soutenues par les gouvernements. Ce fut également pour l’équipe médicale l’occasion de faire part de leurs craintes sur le tiers payant même si le Dr Trainard n’y voit pas non plus motif à aller manifester dimanche, contrairement à certains de ses confrères.