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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 13 décembre 2014

Les hommes sont plus idiots que les femmes : c’est la science qui le dit

Le Monde.fr | Par 


Chaque année, le vénérable British Medical Journal (BMJ) publie, à l’occasion des fêtes, une sélection d’articles quelque peu facétieux. Sur la forme, ces publications arborent tout le sérieux et tous les attributs habituellement exigés par la revue de référence. Mais sur le fond, elles s’autorisent un petit pas de côté. 

Ces dernières années, le BMJ a ainsi proposé à ses lecteurs de s’intéresser à la transmission « génétique et épigénétique » des capacités de magicien, de comparer l’effet sur l’estomac du vin, du thé noir et du schnaps associés à la fondue savoyarde, ou encore de comprendre pourquoi on ne trouve que des magazines obsolètes dans les salles d’attente de médecins…

Cette année, le BMJ a décidé de frapper fort. Il consacre son titre principal de l’édition de Noël à une étude britannique qui se propose de démontrer la « différence des sexes dans les conduites stupides »Pour ce faire, il a choisi comme échantillon l’ensemble des lauréats des Darwin Awards. Depuis vingt ans, ces prix décernés en Californie récompensent ceux qui « ont choisi d’améliorer le patrimoine génétique de l’espèce… en s’en extrayant définitivement ». Dit autrement, ils honorent les morts les plus bêtes.

Un morceau de plastique pour se désintoxiquer du portable

AMEL CHETTOUF

Sommes-nous capables d’oublier notre téléphone portable à la maison sans retourner le chercher ? Pouvons nous aller aux toilettes sans vérifier nos notifications Facebook ? Ou encore, trouvons-nous la force de laisser notre smartphone charger dans une autre pièce que celle où l’on se trouve ?
Face à toutes ces questions, auxquelles la majorité répondrait par la négative, le NoPhone représente une alternative, explique le Daily Dot. Cet objet est en fait un morceau de plastique de la même forme et aux mêmes dimensions qu’un smartphone traditionnel. Il n’a ni écran ni batterie. Il ne peut appeler ni recevoir de notifications. En bref, sa seule fonction semble être le sticker réfléchissant à coller sur sa face, singeant un miroir, et qui permettrait de pallier la nostalgie des selfies. Pourtant, son ambition est bien de remplacer les téléphones mobiles, en permettant aux utilisateurs de se défaire progressivement de l’addiction physique à l’objet.
Grâce à un sticker réfléchissant vendu séparément, le NoPhone peut servir de miroir.
Les créateurs de cet objet ludique, et un brin inutile, le décrivent comme un «moyen non technologique de garder le contact main-téléphone en restant connecté avec le monde réel». En termes moins pompeux, de garder l’impression d’avoir son téléphone dans sa poche sans ressentir le besoin de vérifier celui-ci. A la manière des fausses cigarettes, le NoPhone joue donc sur l’effet de substitution. Du pur nonsense, aux frontières du sérieux et du canular.

La révolution numérique sera gestuelle ou ne sera pas

YANN PERREAU

Paris, Grand Palais, cet automne, durant la Foire internationale d’art contemporain (Fiac). Les quatre danseurs sont placés de part et d’autre de la pièce. Chacun, plongé dans son monde, effectue une série de gestes mystérieux, qui semblent pourtant familiers. La jeune fille à gauche bouge ses mains comme si elle faisait face à un clavier qu’elle effleurerait à peine. Puis elle énonce d’une voix claire : «2009». Dans le public, une femme qui filme la chorégraphie avec son iPhone laisse échapper une exclamation. Elle vient sans doute de voir la troublante similitude qui relie les gestes exécutés par les performers à ceux qu’elle fait avec son appareil portable : «slide to unlock», «zoom in» ou «focus».
What Shall We Do Next,performance-vidéo de l’artiste Julien Prévieux, est le fruit d’une résidence en Californie. L’œuvre part de tous ces gestes qui permettent d’activer des fonctions sur tel ou tel objet high-tech. On connaît le fameux slide to unlock (faire glisser pour déverrouiller) à l’origine de la guerre Apple-Samsung. Et il existe des centaines de gestes similaires que l’artiste répertorie minutieusement depuis 2006, en allant sur le site de l’agence américaine de la propriété industrielle, l’USPTO.

La scientologie brandit les droits humains pour s'attaquer aux psys



SUISSE

Par Patrick Monay. Mis à jour le 16.12.2014 4 Commentaires
Une entité au nom ambigu, la Commission des citoyens pour les droits de l’homme, tente d’alerter l’opinion publique sur de prétendus abus psychiatriques. Enquête
La Commission des citoyens pour les droits de l’homme diffuse des films et des brochures sans équivoque au sujet de la psychiatrie. Selon cet organisme, la prise de psychotropes causerait notamment des milliers de suicides dans le monde.
La Commission des citoyens pour les droits de l’homme diffuse des films et des brochures sans équivoque au sujet de la psychiatrie. Selon cet organisme, la prise de psychotropes causerait notamment des milliers de suicides dans le monde.
Image: CCDH SUISSE ROMANDE
Un logo bleu qui arbore la balance de la justice. Un nom qui évoque les Nations Unies et le long combat pour les libertés fondamentales: la Commission des citoyens pour les droits de l’homme (CCDH) semble épouser une noble cause. La même, a priori, qu’une institution à l’abréviation presque identique, la très sérieuse Convention européenne pour les droits de l’homme (CEDH), ratifiée par la Suisse il y a quarante ans tout juste. Mais la CCDH, présente à Lausanne et à Genève, n’a rien à voir avec les juges de Strasbourg. Il s’agit d’une émanation de «l’Eglise» de scientologie, considérée comme une secte dans la majorité des pays.

Avis aux médias - Risque d'effondrement des services ambulatoires spécialisés en psychiatrie à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal

MONTRÉAL, le 16 déc. 2014 /CNW Telbec/ - 

Représentant une vingtaine de psychiatres du Pavillon Albert-Prévost de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (HSCM), la Dre Christiane Bertelli joint sa voix à celles des syndicats de cet établissement psychiatrique pour dénoncer les conséquences désastreuses de la suppression de 25 % de l'effectif professionnel attaché à sa clinique externe adulte. Cette mesure, qui doit prendre effet le 5 janvier prochain, vise des services spécialisés destinés aux patients souffrant de troubles affectifs, psychosomatiques, de psychose chronique ainsi que l'urgence psychiatrique.
Les représentants des médias pourront rencontrer la Dre Bertelli et les porte-parole des organisations syndicales tout juste avant qu'ils soumettent leurs questions - et leur très grande inquiétude - aux membres du conseil d'administration de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

vendredi 12 décembre 2014

«Les précaires développent des tactiques pour éviter les dominations»

ANASTASIA VÉCRIN

Faut-il travailler pour être heureux ? Entre ceux qui ont le sentiment de perdre leur vie à la gagner et ceux qui peinent à sortir du chômage endémique, les formes d’emploi dégradées se multiplient. Face aux nouvelles normes de travail, certains développent des arrangements, préfèrent avoir plusieurs activités car ils recherchent davantage d’autonomie dans leur vie professionnelle ou privée. Selon Patrick Cingolani, sociologue, enseignant à l’université Paris-VII-Denis-Diderot, l’expérience précaire peut comporter un aspect alternatif face à la subordination propre au salariat et au consumérisme. Dans Révolutions précaires : essai sur l’avenir de l’émancipation, sorti le mois dernier aux Editions La Découverte, il souligne le potentiel libérateur de ces expériences.

Le rythme des temps qui changent

Le Monde.fr  | Par 

Le débat sur le travail du dimanche le montre une nouvelle fois : la modernité s’accompagne d’une désynchronisation croissante des temps sociaux. Les grands rythmes collectifs d’antan ont fait place à une individualisation des temps de vie – horaires décalés, allongement des temps de transport, augmentation des activités de loisirs, flexibilité du travail. La revue Esprit a décidé de se pencher sur ces nouveaux « territoires du temps ». Les politiques temporelles sont fondamentales, dit Alice Béja dans la présentation de cet excellent dossier, « si l’on veut considérer la société, non plus comme l’alignement de tous sur un rythme unique, mais comme une articulation des temps de chacun dans des espaces parfois conflictuels ».

Qu'apprendra-t-on à l'école de demain ?

Le Monde.fr |  | Par 

Conférence Enseigner demain, vendredi 28 novembre au "Monde"
Qu'apprendra-t-on à l'école de demain ? C'était l'objet d'une table ronde, vendredi 28 novembre, au siège du Monde à Paris, dans le cadre de la conférence « Enseigner demain ». Voici un résumé des échanges, animés par Maryline Baumard, journaliste spécialiste de l'éducation, qui avait invité trois experts de ces questions :

  • * Sébastien Turbot, directeur de programmes et contenus au WISE (le forum mondial sur l'innovation en éducation, organisé par la Qatar Foundation)
  • * Sophie Pène, professeure à l'université Paris-Descartes, responsable du groupe école au Conseil national du numérique, qui a publié récemment le rapport Jules Ferry 3.0
  • * Son-Thierry Ly, enseignant à l'Ecole d'économie de Paris, chercheur et entrepreneur

Maryline Baumard : je vais d'abord demander à chacun de vous d'introduire le débat... 

Sébastien Turbot :  « L'école n'a jamais été aussi critiquée. L'école d'aujourd'hui nest pas adaptée à l'école de demain. Deux visions s'affrontent : utilitariste (l'école doit former aux métiers de demain) et humaniste, avec les objectifs qu'avait fixés Jacques Delors à l'université. Apprendre à connaître/apprendre, apprendre à être, apprendre à vivre ensemble, apprendre à faire. Faut-il tout personnaliser ou tout standardiser ? C'est un débat de toujours.

J'aurais envie de répondre : l'école doit donner envie d'apprendre, apprendre à innover et à créer. Les auteurs américains évoquent les 4 C : créativité, communication, collaboration, (esprit) critique. Les traits de caractère font ainsi partie du champ de l'apprentissage, Poltov appelle ainsi à une école qui doit savoir nourrir la persévérance. Quand la recherche nous montre que 43 % des métiers d'aujourd'hui seront automatisés d'ici vingt ans, et que 65 % des actuels élèves de maternelle exerceront des métiers qui n'existent pas, on se dit que l'école doit préparer à l'incertitude, comme le dirait Edgar Morin. De moins en moins de jeunes s'inscrivent dans les études scientifiques, alors qu'il faut investir dans ces matières. En Chine, avec le piège du revenu moyen, les plus hautes autorités de l'éducation réfléchissent à comment passer du « fabriqué en Chine »  au « créé en Chine ». Enfin, on voit bien combien il devient difficile pour les élèves d'être réceptifs à l'école, alors qu'ils jouent désormais, très tôt, un rôle actif et en interaction via les réseaux sociaux. 


Les hommes cadres sortent du silence sur leur équilibre vie privée

LE MONDE | Par 
Les hommes cadres et l'égalité professionnelle, enquête IFOP publiée le vendredi 12 décembre 2014.

L’IFOP publie vendredi 12 décembre une étude réalisée pour l'association Mercredi C Papa, le ministère des droits des femmes, BNP Paribas, COFELY GDF SUEZ et Orange, sur le point de vue des hommes cadres sur la conciliation des temps de vie. Le Monde présente en exclusivité ses résultats.

Psychopathologie, attachement et devenir des enfants de mères présentant un trouble de personnalité borderline/état-limite : une revue de la littérature





La psychiatrie de l'enfant 2014/1
par Marie-Camille Genet
EPS Erasme
14, rue de l’Abbaye
BP 10081
92161 Antony Cedex
mcgenet.at.gmail.com
Le présent article se propose d’établir une revue de la littérature des douze études réalisées sur les enfants de mère borderline, publiées entre 1995 et 2011. Si le trouble de personnalité de type borderline est décrit dans le DSM depuis 1980 et génère une abondante littérature, notamment quant à l’étiologie de ce trouble et à ses prises en charge (Paris, 2006, 2009), il existe peu d’études concernant les enfants de mères borderline et leur devenir. Le trouble de personnalité borderline est décrit comme « ayant de graves répercussions au sein des relations interpersonnelles ».

Cancérologie pédiatrique à Gustave-Roussy : Touraine salue un modèle innovant de prise en charge globale

12/12/2014






Crédits photos : S. Toubon
Brahim a 5 ans, il joue à une table avec des Playmobilpuis les délaisse pour dessiner au feutre sur une ardoise. Il trace un trait, un second qui le croise en son centre, une étoile s’ébauche, mais le troisième trait manque sa cible. Brahimefface le tout d’un revers de main. Son père, tendrement, le seconde, avec un chiffon imbibé de savon. La scène se déroule sous l’œil de l’éducatrice, dans l’espace tout en couleurs dédié aux 0-11 ans du nouveau département de cancérologie de l’enfant et de l’adolescent de l’institut Gustave-Roussy. « C’est bien, ici, on oublie l’hôpital, le petit peut s’évader », explique le père de Brahim, hospitalisé depuis un mois en soins intensifs. Lui-même, habitant à Gonesse, soit à l’opposé de Villejuif, occupe de temps à autre une des 5 chambres de « l’hôtel des parents ».« On a beau dire, ce n’est que du matériel, mais ça compte tellement ! »commente dans un sourire l’éducatrice.

jeudi 11 décembre 2014

La Conférence nationale du handicap aura lieu désormais chaque année, annonce François Hollande

 11/12/2014

La conférence nationale du handicap (CNH), créée par la loi du 11 février 2005, se réunira désormais chaque année et non plus tous les trois ans, a annoncé le Président de la République François Hollande ce jeudi 11 décembre, en clôturant cette 3e édition.
Comme attendu, cette CNH 2014 organisée dans le prolongement du comité interministériel du handicap de 2013, n’a pas été l’occasion de saillantes annonces pour les 12 millions de personnes vivant avec un handicap.
Intervenant à l’issue de 4 tables rondes résumant les forums régionaux sur l’accessibilité, la santé, l’emploi et la jeunesse, François Hollande a confirmé le cap d’une société inclusive et bienveillante. « La politique du handicap n’est pas une politique comme une autre, c’est une ambition »,a-t-il déclaré.

Psychiatrie : une étude dissèque l’hospitalisation au long cours, très variable selon les territoires

10/12/2014


L’hospitalisation au long cours – pourtant à rebours de la politique de désinstitutionalisation menée depuis les années 70 – concerne encore 12 700 patients en 2011, soit 0,8 % des patients pris en charge dans les établissements ayant une autorisation en psychiatrie, rapporte une étude de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes).
Ces séjours représentent un quart des journées d’hospitalisation mais aussi un quart des lits, « un poids majeur dans les ressources, l’activité, et l’organisation des soins », lit-on dans cette étude.
Surtout, un grand nombre de ces hospitalisations longues sont jugées médicalement inadéquates, résultant du « cloisonnement » entre le sanitaire et le social et de l’absence de réponses médico-socialesadaptées.
En 2011, 77 % des patients suivis en psychiatrie dans les établissements l’ont été exclusivement en ambulatoire, et la durée moyenne des séjours d’hospitalisation dans l’année atteint 53 jours, deux fois moins qu’en 1980. L’hospitalisation au long cours concerne plutôt des hommes (64 %), âgés en moyenne de 47 ans. Les 30-60 ans sont surreprésentéstandis que les plus de 60 ans sont sous-représentés, la plupart étant orientés vers des Ehpad.

Qu’est-ce que la psychiatrie ?

10/12/2014






« Quelle est la structure de la psychiatrie actuelle » et quels devraient être ses objectifs principaux ? C’est la réflexion à laquelle nous invite le Dr Kenneth S. Kendler (exerçant à Richmond, aux États-Unis). Son propos s’appuie sur une analyse de 197 articles parus en 2013 dans la presse spécialisée, afin de classer ces publications en fonction des facteurs de risque soulignés par leurs auteurs.
Cette lecture de la littérature psychiatrique débouche sur une stratification de ces facteurs de risque en plusieurs niveaux : « cinq niveaux biologiques, quatre psychologiques, et trois environnementaux. » La « dispersion importante » des facteurs de risque parmi tous ces niveaux confirme « l’étalement intrinsèque (de la psychiatrie) selon plusieurs niveaux » et le développement de sa pratique sur un « pluralisme empirique. »

Choses troubles

CORINNE BENSIMON

Il est peu ordinaire d’entendre un photographe dire de son travail : «C’est très pauvre comme performance photographique.» Mais Jean Robert Dantou qui, à 34 ans, vient d’intégrer l’agence VU est un photographe peu ordinaire, tout comme le monde dans lequel il a installé durant deux ans son studio, à savoir celui des institutions psychiatriques ; tout comme l’enquête - scientifique et intime - qu’il y a menée et la série d’images qu’il en a ramenée : fond grisé, couleurs franches et, au centre de chaque cadre, une chose. Une pipe. Un piège à cafards. Une bague. Un sac poubelle. Deux billets de banque. Une mèche de cheveux. Au total, quelques dizaines de clichés aussi chaleureux que des fichiers de police.
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Contre l’isolement, les tablettes ont le Morvan en poupe

PIERRE BENETTI

La FHF demande le dégel des crédits en psychiatrie et SSR

 11/12/2014

Le président de la Fédération hospitalière de France a écrit à Marisol Touraine pour lui demander de dégeler les crédits mis en réserve en début d’année dans les secteurs de la psychiatrie et des soins de suite et de réadaptation (SSR).
Ce dégel a été accordé au secteur de la médecine, chirurgie, obstétrique : 141 millions d’euros vont être restitués aux établissements MCO d’ici au 31 décembre.

Schnock ?





Cher Lecteur, Divine Lectrice,

Si vous avez de 27 à 87 ans, bienvenue à Schnock, cette revue  est pour vous. Elle a pour mission d’explorer la culture populaire, au sens le plus large et d’en faire revivre aussi bien les œuvres les plus respectables (mais parfois oubliées) que les personnages les plus iconoclastes.
Pourquoi lancer pareille entreprise, à l’orée des années 2010 ? Parce qu’on se sent tous un peu «schnock» sur les bords par moments. On a beau être ce fringant vingtenaire biberonné aux références de ses (grands ?) parents, ce quarantenaire soucieux de compléter ses souvenirs des années Bowie ou  Raymond Barre ou encore ce baby-boomer décidé à se replonger une fois de plus dans sa folle jeunesse, une chose nous unit : l’envie d’échapper à l’hystérie de l’époque en faisant un pas de côté, histoire de revisiter le passé en prenant son temps. Sans être ni réactionnaires, ni rétrogrades (l’invention de la roue ET de l’Ipod furent de grandes avancées pour l’Humanité, nous l’admettons volontiers).

Audition du CRPA par Mme Bernadette Laclais, députée PS, co-rapporteure du projet de loi de santé, volet santé mentale

 |  PAR ANDRÉ BITTON

Lors de son audition le 9 décembre 2014, par Mme Bernadette Laclais, députée PS, co-rapporteure du projet de loi de santé, le CRPA a exposé ses positions sur la question de la "démocratie sanitaire" appliquée au champ psychiatrique et sur la sectorisation psychiatrique.
André Bitton.                                                                            
Paris, le 8 décembre 2014.

Positions du CRPA sur la « démocratie sanitaire » dans le champ de la psychiatrie et de la santé mentale, et sur la sectorisation psychiatrique.

Pour l’essentiel notre association soutient les positions que nous avons exposées lors de notre audition le 18 novembre 2014, par M. Michel Laforcade, Directeur général de l’Agence régionale de santé Aquitaine, missionné par la Ministre de la santé, sur l’article 13 du projet de loi de santé relatif à l’organisation des prises en charge en santé mentale et en psychiatrie. Toutefois nous rajoutons les points suivants à cet  exposé annexé à la présente note.

1°) A propos de la "démocratie sanitaire" dans le champ psychiatrique et de la santé mentale.
Ce concept de « démocratie sanitaire » appliqué au terrain psychiatrique est d’autant plus dépourvu de sens, que les associations qui sont en désaccord avec le système psychiatrique français en ce qu’il peut avoir de totalitaire, et qui s’inscrivent contre les abus commis en matière psychiatrique, qui s’élèvent contre les internements abusifs, qui militent contre les pratiques abusives de contrainte aux traitements psychiatriques, sont exclues de toute représentation officielle des usagers dans le système de santé, telle qu’elle est couverte par l’article L 1114-1 du code de la santé publique.


Ainsi le Groupe information asiles (GIA), qui avait déposé un dossier pour une demande d’agrément national pour la représentation des usagers du système de santé, l’été 2010, alors que j’en assurais la présidence, s’est vu refuser cet agrément en 2011, sur avis négatif de la Commission nationale d’agrément près la Direction générale de la santé. Certes était-ce suite à la scission CRPA qui avait emporté à cette même époque un tiers des effectifs du  GIA, mais tout de même.


Les associations de handicapés fustigent les lacunes de l’accessibilité

LE MONDE  | Par 
Manifestation de personnes handicapées pour l'accessibilité, à Ille-sur-Têt (Pyrénées-Orientales), le 8 décembre 2014.
« Furieuses », « écœurées », les associations de personnes handicapées sont en colère et comptent bien se faire entendre lors de la Conférence nationale du handicap accueillie, jeudi 11 décembre à l’Elysée, par le président de la République.

Vingt-trois associations de handicapés, de familles et de personnes âgées, mais aussi de piétons et de cyclistes, réunies dans le Collectif pour une France accessible pour tous, dénoncent l’ordonnance du 26 septembre 2014, prise par le gouvernement de Manuel Valls. Ils reprochent à ce texte d’amoindrir les exigences d’accessibilité et de retarder l’échéance fixée par la loi du 11 février 2005 qui impose d’adapter tous les lieux, même privés, recevant du public ainsi que les réseaux de transports et les voiries, avant le 1er janvier 2015.