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mardi 25 novembre 2014
Violences faites aux femmes : un an après son ouverture, l’institut du Dr Foldes tente de sortir de l’immobilisme
25/11/2014
« La violence faite aux femmes est l’un des plus grands problèmes de nos sociétés. Pratiquement partout dans le monde, c’est un constat d’échec qui prédomine. Qu’on soit en Europe, Afrique, Asie ou Amérique, les sociétés répondent encore très mal à ce problème car elles sont toutes très androcentrées. Et les femmes sont dans un état de précarité et de fragilité extraordinaire », déclare le Dr Pierre Foldes, inventeur de la chirurgie réparatrice des mutilations sexuelles féminines et co-fondateur avec Frédérique Martzdu premier Institut de santé génésique de France.
Situé au sein de l’hôpital de Saint-Germain en Laye, l’ISG est un centre d’accueil et d’orientation qui propose aux femmes victimes de tous types de violences, une réponse résolument globale grâce à un réseau pluridisciplinaire articulé autour d’un parcours de soins médical. « Après 9 mois de fonctionnement de l’institut, on a réussi à y rassembler tous les professionnels qui vont essayer d’apporter à ces femmes des solutions à la fois dans le domaine social, médical, psychologique et juridique. Cette expérience française est un projet pilote qui est en train de démontrer tout ce qui ne marche pas dans ce pays. On est train aujourd’hui de faire bouger les choses », déclare le Dr Foldes. À l’ISG, ce sont plus de 24 professionnels bénévoles et un cercle plus large d’autres partenaires qui ont permis la modélisation d’une réponse collective.
Feuilles de l'Automne
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Les prestations sociales représentent le tiers du PIB français
Le Monde.fr | Par Samuel Laurent
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié, lundi 24 novembre, une série de chiffres sur les prestations sociales, qui montrent que la France a une position particulière.
Les prestations sociales, au sens de l'OCDE, regroupent retraites, assurance santé, assurance chômage, allocations universelles pour les plus pauvres type RSA, allocations pour les handicapés, aides à la petite enfance, allocations familiales... Autant de services qu'on résume souvent sous le nom d'Etat-providence.
31,68 %
Notre pays se classe en tête par l'ampleur de ses dépenses sociales : elles représentent 31,88 % du PIB en 2014, soit plus que la Finlande, la Belgique ou le Danemark. C'est légèrement moins qu'en 2013 (31,95 %), mais dix points de plus que la moyenne de l'OCDE, qui est à 22 %.
Cellule individuelle : la France menacée de plaintes
LE MONDE | Par Franck Johannès
La date de l’ultimatum est arrivé. La chancellerie avait jusqu’au 25 novembre pour résoudre un épineux problème, qui traîne depuis 1875 : l’encellulement individuel. C’est un droit, inscrit dans l’actuel code de procédure pénale : les prévenus en détention provisoire sont placés en cellule individuelle, sauf s’ils ne le souhaitent pas.
Même chose pour les condamnés en maison d’arrêt, de jour et de nuit ; et dans les établissements pour longues peines, la nuit seulement. Mais de moratoire en moratoire, la mesure a été, faute de moyens, repoussée aux calendes grecques. Et les calendes grecques ont fini par arriver.
« Il est évident que, en 2014, nous ne serons pas en mesure de respecter l’encellulement individuel dans les maisons d’arrêt, a convenu Christiane Taubira le 23 octobre. En dix ans, la population carcérale a augmenté de 35 %. » La garde des sceaux a ainsi présenté un amendement à la loi de finances, qui prolongeait le moratoire jusqu’à fin décembre 2017, accompagné d’un état des lieux « budgétaire et opérationnel ».
Un plan pour l’égalité filles-garçons sans mauvais « genre »
LE MONDE | Par Mattea Battaglia et Gaëlle Dupont
On l’attendait pour la rentrée de septembre. Il aura fallu patienter près de trois mois pour connaître le détail du « plan d’action pour l’égalité entre filles et garçons » divulgué, mardi 25 novembre, par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem. Une centaine de « pistes pédagogiques » sont rendues publiques, avec la volonté manifeste de rendre le sujet de l’égalité entre les sexes consensuel, en tout cas de dédramatiser au maximum l’enjeu après des mois de crispations.
Les grandes lignes de ce plan – formation initiale et continue de tous les personnels, implication des parents d’élèves, production d’outils pédagogiques – avaient été communiquées, le 30 juin, par le prédécesseur de Mme Vallaud-Belkacem, Benoît Hamon. À lui aussi avait incombé la lourde tâche d’annoncer, juste avant l’été, la« non-généralisation » des « ABCD de l’égalité », ce dispositif de lutte contre les stéréotypes sexués pris pour cible par les lobbys traditionalistes, sans donner l’impression de reculer. Un exercice d’équilibriste auquel l’ancien ministre, poussé vers la sortie peu avant la rentrée, a probablement laissé quelques plumes.
Justice : une salle d'audience au pôle de psychiatrie
Indre 25/11/2014
Présentée, ici, par Jocelyne Errero et Patrick Erdeven, cette nouvelle salle d'audience, particulièrement fonctionnelle, est constituée d'une vaste table autour de laquelle prennent place tous les intervenants de ces mesures de placements.
Saint-Maur. Depuis septembre, une salle d’audience est ouverte au pôle de psychiatrie des Grands-Chênes, pour statuer sur les soins sans consentement.
C'est une des illustrations de nos libertés, se félicite Me Marie-Dominique Patureau de Mirand, avocate, en évoquant la nouvelle salle d'audience, située au pôle de psychiatrie Les Grands-Chênes, route de Gireugne. Un lieu où la justice est rendue deux fois par semaine dans le cadre des hospitalisations d'offices.
Autrefois, « certaines de ces hospitalisations étaient abusives et des personnes se retrouvaient internées, parfois très longtemps et sans raison justifiées ». Ce n'est donc, aujourd'hui, plus le cas, puisqu'au terme d'une audience se déroulant aux Grands-Chênes, c'est le juge des libertés qui prononce la décision finale.
Val-de-Marne : une policière de 33 ans se suicide avec son arme de service
Par Paul Tian Publié le 24-11-2014
C'est le 49e policier qui se donne la mort depuis le début de l'année.
Dimanche 24 novembre vers 21 heures, une policière, âgée de 33 ans, se trouvait dans le jardin de la maison d’un de ses collègues, à La Queue-en-Brie (Val-de-Marne), quand elle s’est donnée la mort avec son arme de service.
Drame de la fin de vie à Boulogne : « D’abord une responsabilité de l’institution médicale »
Le Monde.fr | Propos recueillis par François Béguin
Un homme de 84 ans s’est donné la mort, dimanche 23 novembre, à l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) après avoir tué d’une balle de 22 long rifle son épouse, âgée de 82 ans, qui était hospitalisée dans le service de gériatrie pour un cancer avancé. Quinze jours plus tôt, ce couple avait fait une première tentative de suicide conjointe par prise de médicaments, a rapporté l’AP-HP, dans un communiqué. L’époux était sorti quelques jours plus tôt de l’hôpital.
Philippe Bataille, sociologue à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), auteur de A la vie, à la mort. Euthanasie, le grand malentendu (Autrement, 2012), se dit « perplexe » sur les circonstances de ce drame, révélateur, selon lui, d’un « malaise »dans la société.
Un époux qui tue sa compagne, malade, avant de retourner l’arme contre lui… Ce type de drame est-il fréquent aujourd’hui en France ?
Philippe Bataille : Le phénomène n’est pas catégorisé en tant que tel. On recense environ 10 000 suicides chaque année en France, dont environ un quart est liés à la maladie, à l’âge… Soit environ 2 000 à 3 000 cas. Sur cette population, on constate une hausse de la population des hommes de plus de 75 ans.
Elles font avancer le combat contre les violences faites aux femmes
Mina Kaci 25 Novembre, 2014
Manifestation contre la violence faite aux femmes en Inde.
Photo : Reuters
Elles étaient des victimes, elles sont devenues des visages de la lutte. À l’occasion de ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes, gros plan sur ces militantes qui combattent au quotidien le fléau de la domination masculine.
Elles étaient des victimes, elles sont devenues des visages de la lutte. À l’occasion de ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence faite aux femmes, gros plan sur ces militantes qui combattent au quotidien le fléau de la domination masculine. Elles ne résident pas dans le même pays, ne parlent pas la même langue, n’ont pas la même culture. Parce qu’elles sont nées femmes, elles sont susceptibles d’être agressées dans l’intimité familiale, dans les lieux publics, dans les entreprises. Aucune région du globe n’est épargnée par la pandémie de la violence infligée au sexe féminin. Elle laisse partout « son empreinte hideuse », selon l’expression de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU.
Elles sont différentes mais elles se voient pareilles dans le miroir que leur renvoie la société.
Pour une refondation de l'école guidée par les enfants : Céline Alvarez at TEDxIsèreRiver
Céline Alvarez, formée en linguistique, décide de rentrer dans le système éducatif national afin de faire bouger les lignes de l'intérieur. Elle passe le concours de professeur des écoles en 2009 et débute en 2011 une expérimentation pionnière au sein de l'Education Nationale.
Violences conjugales : Cazeneuve annonce un plan pour «éviter l’impunité des auteurs»
AFP
Le ministre de l'Intérieur, qui s'était engagé à faire de la lutte contre les violences domestiques une «priorité», présente dans un entretien au «Parisien» une convention pour «systématiser le dépôt de plainte par les victimes».
L’hospitalisation au long cours en psychiatrie : analyse et déterminants de la variabilité territoriale
Questions d'économie de la santé Irdes n° 202, octobre 2014
Les hospitalisations au long cours en psychiatrie – d’un an ou plus, en continu ou non, et associées à une présence en hospitalisation l’année précédente – ont concerné près de 12 700 patients en 2011. Si ce poids est faible dans la file active – 0,8 % des patients pris en charge en établissements de santé –, il représente en revanche un quart des journées d’hospitalisation et un quart des lits. Quand une indication thérapeutique ne l’impose pas et dans un contexte tant de réduction des capacités d’hospitalisation que de durée moyenne de séjour et de développement des soins ambulatoires en psychiatrie, le maintien prolongé à l’hôpital interroge.
lundi 24 novembre 2014
FO santé proteste contre le rétablissement des trois jours de carence à l’hôpital
25/11/2014
Force Ouvrière organise un rassemblement national public privé le 16 décembre à Paris pour dénoncer la baisse des dépenses publiques et sociales ainsi que le pacte de responsabilité, renommé « pacte d’austérité ».
Dans le secteur de la santé, une mesure en particulier est mal acceptée : le rétablissement, par les sénateurs, de la période de carence pour les arrêts maladie des agents de la fonction publique hospitalière. Une période fixée à trois jours, comme dans le secteur privé.
« Ces trois jours tomberont dans le budget de l’hôpital et donc ce sont les agents rendus malades par l’hôpital qui vont le subventionner, dénonce la fédération syndicale. Alors que le point d’indice n’a pas augmenté depuis 2010, qu’il sera gelé jusqu’en 2017, que les effectifs fondent comme neige au soleil, que les salaires à l’hôpital sont les plus bas, cette nouvelle mesure s’attaque à notre statut déjà malmené. »
Décrochage scolaire : les cursus et classes à risque
Le Monde.fr | Par Matteo Maillard
En France, 140 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans qualification. Alors que le gouvernement vient de lancer un plan pour réintégrer ces décrocheurs, le point sur les filières et les classes où l'on en trouve le plus.
Parmi les élèves du secondaire, un quart (23 %) sont touchés par le décrochage scolaire, selon une étude de l'Insee, qui a suivi le parcours d'un panel d'élèves entrés en classe de 6e en 1995. Dans huit cas sur dix, ces décrocheurs ont arrêté leur cursus sans obtenir aucun diplôme. Des chiffres qui n'incluent pas le brevet des collèges, qui n'est pas considéré comme un diplôme du secondaire. Les 20 % restant ont décroché avant le bac, mais avec un BEP ou un CAP en poche.
Un décrocheur sur six (17 %) a quitté l'école dès le collège. La moitié ont quitté une formation menant au CAP ou au BEP (47 %) et près de 40 % ont mis fin à leurs études avant d'arriver au baccalauréat – qu'il soit général, technologique ou professionnel.
Un tiers ont décroché avant même la dernière année de leur cursus (18 % en 1re année de BEP et CAP, 14 % en classe de 1re). Mais c'est l'année qui devait être diplomante qui concentre le gros des abandons : 29 % ont eu lieu en 2e année de BEP ou CAP, et 23 % en classe de terminale.
Suicide : la thérapie verbale réduit le risque de seconde tentative
Audrey Vaugrente 24 Novembre 2014
Avoir recours à une psychothérapie verbale après une tentative de suicide est efficace. Les personnes qui ont fait 6 à 10 séances sont moins à risque de récidive selon une étude.
Parler après une tentative de suicide, ça marche. Les psychothérapies verbales, des entretiens durant lesquels le patient échange avec son thérapeute sur ses troubles, aident à réduire le risque d’une deuxième tentative de suicide. C’est le résultat d’une étude menée au Danemark et parue dans le Lancet Psychiatry.
FNESI : la voix des étudiants infirmiers commence à être entendue
24 novembre 2014 | Cyrienne Clerc
Quelques 200 étudiants ont pris part au congrès annuel de la FNESI qui a pris fin le 23 novembre. Au coeur des débats : une réforme de la gouvernance des IFSI que la ministre de la Santé a promis. La fédération vient par ailleurs de lancer une campagne et une pétition "je veux que ma voix compte".
Passer d'élève à étudiant : c'est une revendication simple, mais qui n'est pas encore tout à fait acquise pour les "étudiants" infirmiers qui réclament un changement de la gouvernance des IFSI.
"Nous voulons que les infirmiers puissent exprimer leur avis. Actuellement la voix des étudiantes dans les différentes instances comme le conseil de la vie universitaire, le conseil pédagogique ou le conseil de discipline, n'est que consultative.", explique Lisa Cann, vice-présidente de la FNESI.
"Cela dépend donc des IFSI, ajoute-t-elle. Concernant les projets pédagogiques, par exemple, certains directeurs d'IFSI écoutent les étudiants, d'autres pas. Il faut que la prise en compte de l'avis des étudiants soit obligatoire".
"La psychiatrie est en dérapage incontrôlé"
Par Invité de BibliObs 20-11-2014
Le psychiatre américain Allen Frances participe ce week-end à un colloque parisien sur les dérives du "DSM", fameux manuel destiné aux médecins du monde entier. Il avait accordé ce grand entretien à "BoOks" en 2013.
BoOks Pourquoi partez-vous en guerre contre le nouveau manuel de la psychiatrie (1)?
Allen Frances Je ne m’étais plus guère occupé de la question des critères diagnostiques depuis l’époque où je dirigeais l’équipe qui a rédigé le manuel encore en vigueur à ce jour, le «DSM-IV», paru en 1994. J’avais même pris ma retraite de psychiatre. Je vivais au bord de la mer, après m’être longtemps occupé de ma femme, malade. Invité à un cocktail à l’occasion d’une réunion de l’American Psychiatric Association (APA) à San Francisco, j’y ai retrouvé beaucoup d’amis. Ils étaient très excités par la préparation du «DSM-5», agitaient des idées nouvelles.
L’un parlait d’une nouvelle possibilité de diagnostic, celle du risque de psychose (schizophrénie). Il serait désormais envisageable de prévoir qu’un jeune deviendra psychotique. J’ai tenté de lui expliquer le danger d’une telle idée: nous n’avons en réalité aucun moyen de prédire vraiment qui deviendra psychotique et il y a fort à parier que huit jeunes sujets ainsi labellisés sur dix ne le deviendront jamais. Le résultat serait une inflation aberrante du diagnostic et des traitements donnés à tort à des sujets jeunes, avec des effets secondaires graves (2).
Risque de psychose, et quoi encore?
Un autre psychiatre se passionnait pour le diagnostic d’hyperphagie, ces moments où l’on se jette sur la nourriture en dehors d’un repas. Je me dis: j’ai peut-être bien ça moi-même. Un autre se concentrait sur le «trouble cognitif mineur» (on oublie les dates, etc.). Je me dis: j’ai peut-être ça aussi… Un autre encore parlait du «dérèglement sévère de l’humeur» chez l’enfant qui pique des colères. Bref, je constatai une forte propension à vouloir médicaliser tous les problèmes de la vie quotidienne.
Psychiatrie : un lanceur d’alerte à Paris
Par Anne Crignon Publié le 23-11-2014
L'association Stop-DSM a tenu un colloque visant à mettre fin à "l'hégémonie du DSM", cette "bible" de la psychiatrie.
La salle était pleine à craquer, samedi après-midi, à l’hôpital des Diaconesses dans le douzième arrondissement parisien, où se tenait un colloque très attendu organisé par Stop-DSM. Stop-DSM ? C’est cette association créée en 2010 par Patrick Landman, pédopsychiatre et psychanalyste, ouverte à ceux qui pensent qu’une tornade biologiste s’abat sur la psychiatrie, portée par le DSM, manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux édicté depuis 1952 par la toute puissante Association américaine de psychiatrie (APA).
Ses détracteurs disent de ce guide qu’il a conduit à l’ère du psychotrope pour tous et de la souffrance réduite à un dérèglement cérébral rectifiable par une médication. Adieu névroses, conflits psychiques, angoisses, maniacodépressions : tout n’est que "troubles" désormais (1) ou "spectre de trouble". Il en faut peu, ont expliqué en substance les participants (2), pour se voir au XXIème siècle coiffé très rapidement d’un petit bonnet psychiatrique. Face à "l’hégémonie du DSM", certains craignent même qu’il soit trop tard pour inverser le cours des choses car l’enseignement en faculté est sous influence "de cette pensée réductionniste".
Les patients atteints de troubles mentaux sont plus souvent hospitalisés
Le 19 novembre 2014 par Agathe Mayer
Les patients atteints de maladies mentales sont plus souvent hospitalisés que les autres, selon les résultats d'une étude de l'Inserm.
Les chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont analysé les arrêts de travail liés aux troubles mentaux de 15 800 volontaires. Ils les ont comparés aux taux d'hospitalisation dus aux infarctus du myocarde, aux accidents vasculaires cérébraux et aux cancers.
Les résultats de cette étude révèlent que les personnes ayant eu un arrêt de travail pour troubles mentaux(environ 14% des participants) avaient, par rapport aux autres, un sur-risque de 20% d'être hospitalisés pour des causes sans rapport avec les troubles psychiques. Le sur-risque d'hospitalisation pour un infarctus du myocarde était de 44% et celui pour un accident vasculaire cérébral de 37%. En revanche, il n'existe pas de différence entre les deux groupes pour le cancer.
Un juge texan refuse de reporter l'exécution d'un malade mental
Par L'Obs avec AFP
20-11-2014 Scott Panetti, qui souffre de schizophrénie depuis trente ans, doit être exécuté le 3 décembre. Il a été condamné pour le meurtre des parents de son ex-femme.
Un juge texan a refusé mercredi 19 novembre de reporter l'exécution d'un condamné à mort souffrant de troubles mentaux, malgré une levée de boucliers pour empêcher l'injection létale programmée le 3 décembre au Texas.
Scott Panetti, qui souffre de schizophrénie depuis trente ans, a réuni le soutien de plusieurs organisations et professionnels de la santé mentale, comme l'association des psychiatres américains, ou Mental Health America, mais aussi celui d'anciens juges et procureurs, pasteurs évangéliques, évêques et familles de victimes.
"Une injustice qui tournerait en tragédie immorale"
L'Union européenne a écrit au gouverneur du Texas, Rick Perry, pour implorer sa clémence, car "l'exécution de personnes souffrant de troubles mentaux est contraire aux critères largement reconnus des droits de l'homme", aux normes internationales et à la Constitution américaine.
C’est arrivé le 25 novembre1842 Naissance de Madeleine Brès
25.11.2014
Née Gebelin, la première Française à obtenir le diplôme de docteur en médecine a vu le jour à Bouillargues, dans le Gard. Sa vocation pour la médecine lui est venue très tôt comme elle le raconta dans « La Gazette médicale » du 1er avril 1865 « J'avais à peine huit ans quand mon père, qui était charron de son état - il n'y a pas de sot métier -, me conduisit chez les sœurs où il exécutait des travaux… ». à l'Hôpital ; de Nîmes prise en affection par l'une des religieuses, elle suivait, revêtue d'un grand tablier blanc, le service du médecin et donnait aux malades la tisane et le bouillon, et parfois, même elle avait le droit de confectionner un cataplasme.
Pas d’études sans le consentement du mari...
Après que la famille Gebelin se soit installée à Paris, Madeleine est mariée, alors qu’elle n’a que 15 ans et un mois à un conducteur d'omnibus et prend le nom de Brès. Son ambition de devenir médecin est toujours aussi forte mais, à l’époque, toutes les obtentions de diplôme devaient avoir le consentement du mari, les femmes mariées étant jugées irresponsables par le droit français de l'époque.
Madeleine Brès
En 1866, Madeleine Brès se présente donc devant le doyen de la faculté de médecine de Paris, Charles Adolphe Wurtz, et lui demande son autorisation pour s'inscrire en médecine et entre le doyen et la jeune femme s’instaure le dialogue suivant :
- Je désire me consacrer à soigner les femmes et les enfants ; je viens M. le Doyen, vous prier de vouloir bien m'autoriser une inscription pour obtenir le diplôme de docteur en médecine.
Mouvement d'étonnement de l'illustre professeur.
- Vous voulez, Madame, faire vos études médicales ? Mais avez-vous vos grades universitaires, vos baccalauréats ?
- Non, M. le doyen, mais qu'à cela ne tienne… Je les aurai.
- De quel pays êtes-vous ?
- Du Midi.
- Je m'en doutais
- Eh bien, jeune femme, votre audacieuse entreprise m'intéresse ; travaillez avec courage, et lorsque vous serez bachelier, revenez me voir, je serais heureux de vous donner votre première inscription.
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