Démographie. Selon l’Insee, 2013 a vu la naissance de 811510 bébés, et la procréation est plus tardive.
Un coup à faire les coqs : la France peut s’enorgueillir d’avoir enregistré la naissance de 811 510 nouveau-nés en 2013. La performance est certes un peu moindre qu’en 2012 (-1,2%), mais, à en croire ce dernier relevé des berceaux publié par l’Insee, «le nombre de naissances reste néanmoins important.» Depuis 2005, comme un défi lancé au pessimisme ambiant, nous affichons une belle moyenne de 800 000 bébés par an. Un rythme plus soutenu que dans les années 90, même si les records du baby-boom (environ 850 000 naissances annuelles entre 1946 et 1974 pour la seule métropole) restent à battre.
Un homme de 55 ans a appelé mercredi les gendarmes des Yvelines pour leur indiquer l’emplacement d’un cadavre... en l’occurrence le sien, avant de se donner la mort.
Vers 12H30, le quinquagénaire a contacté la brigade de gendarmerie de Limay, dans la région de Mantes-la-Jolie, en lui indiquant qu'«il y avait un cadavre dans le cimetière local de Sailly», une zone rurale des Yvelines, a relaté une source à la gendarmerie.
Une fois sur place, les militaires, intrigués, ont réalisé que l’auteur de l’appel avait signalé l’emplacement de son propre cadavre, avant de se donner la mort. Il s’est suicidé par arme à feu et son corps a été retrouvé sur la tombe familiale.
Lors de l’appel, l’homme avait décliné son identité, qui a pu être confirmée avec les papiers retrouvés sur lui.
Il a laissé plusieurs lettres expliquant son geste.
Le Monde.fr| Par Collectif d'élus et de personnalités de la société civile
Le Conseil d'État a estimé dans son arrêt du 24 juin 2014 que la procédure collégiale ayant abouti à la décision d'arrêter l'alimentation et l'hydratation artificielles de Vincent Lambert était allée bien au-delà de ce que demande la loi (6 médecins y ont été associés, ainsi que son épouse, ses parents et ses huit frères et soeurs) et qu'elle avait été menée en toute impartialité par le docteur Éric Kariger. Ce dernier s'appuyait également sur le bilan effectué en juillet 2011 au Coma Science Group de Liège, organisme de référence en Europe pour les patients en état végétatif.
Le Conseil d'État approuvait donc cette décision, en se fondant d'une part sur les conclusions d'une nouvelle expertise médicale (réalisée par trois spécialistes en neuroscience reconnus internationalement) décrivant l'état de santé de Vincent Lambert, caractérisé par la nature irréversible des lésions cérébrales dont il est atteint, l'absence de progrès depuis l'accident et la consolidation du pronostic fonctionnel, et d'autre part, sur la certitude que Vincent Lambert ne voulait pas avant son accident vivre dans de telles conditions.
Quatre heures après cette décision, la CEDH, saisie la veille d'une demande de mesure provisoire par les parents, une soeur et un demi-frère de Vincent Lambert, demandait à la France de suspendre cette décision le temps de traiter l'affaire au fond, tout en précisant bien que l'affaire serait traitée en priorité.
Elle n'indiquait toutefois pas dans quel délai. C'était il y a deux mois. L'urgence est pourtant caractérisée, car il s'agit ici d'une mise en balance inédite du droit à la vie d'un être humain, et de son droit à la dignité. Mise en balance ayant abouti à une décision médicale qui a été pesée et contrôlée comme jamais aucune autre ne l'a été en France. Il s'agit donc maintenant de défendre ce droit à la dignité de Vincent Lambert.
Le Conseil de l'Europe, qui représente 47 États et 800 millions de personnes et dont la CEDH est l'organe juridictionnelle, s'exprime régulièrement sur la fin de vie et sur l'acharnement thérapeutique. La CEDH de son côté saisit toutes les occasions qu'elle peut pour que l'acharnement thérapeutique soit un enjeu pour les pays signataires de la Convention, sans pour autant avoir eu un jour l'opportunité de statuer concrètement sur ce sujet (elle n'a eu que des demandes émanant de personnes conscientes réclamant le droit de mourir par euthanasie ou suicide assisté).
Qu’ont en commun les mouvements citoyens contestataires comme Occupy ou les Indignados espagnols et le Printemps arabe, la révolution verte en Iran et les combats en Syrie, les FEMEN qui montrent leurs seins et les manifestations en Egypte ?
Trois arrêtés de l'ARS Ile de France mettent en place des protocoles de coopération entre professionnels de santé, concernant le dépistage de la rétinopathie diabétique, le suivi des plaies complexes et des échographies.
Au 11 juin dernier, 25 protocoles de coopération étaient autorisés en Ile-de-France.
Par un arrêté en date du 21 août, l'ARS Île-de-France a autorisé trois protocoles de coopération entre professionnels de santé consistant à déléguer certains actes à des infirmières.
Il s'agit de la "réalisation de photographies du fond d'œil dans le cadre du dépistage de la rétinopathie diabétique par un orthoptiste ou un infirmier en lieu et place d'un ophtalmologiste".
Déjà autorisé en Pays de la Loire par un depuis mai dernier, ce protocole est, selon l'ARS, "de nature à répondre au besoin de santé de la région Île-de-France et à l'intérêt des patients".
En 2002, dans un morceau classique intitulé Ma définition, le rappeur Booba défiait les grandes maisons de disques en ces termes : « Vous comprenez, mon style/n’a pas besoin de vigile ». Douze ans plus tard, on repense à cette chanson en lisant Debout-Payé (Le Nouvel Attila, 174 p., 17 €), l’une des surprises les plus réjouissantes de cette rentrée littéraire, un roman doux et drôle, qui, lui, préfère camper la figure du vigile en statue de la liberté. Son auteur, qui se fait appeler Gauz, décrit l’existence d’hommes noirs, et habillés de noir, payés une misère pour rester debout douze heures pas jour.
Ossiri, le personnage principal, surveille tour à tour une boutique de vêtements Camaïeu, les Grands Moulins de Paris et le Sephora des Champs-Elysées. Debout-Payéraconte son histoire et fait vivre sa langue, ce langage si spécifique né dans le milieu des vigiles, notamment ivoiriens, et où le social se mêle sans cesse à l’ethnique. On croise donc des MIB (« Men in Black », les vigiles eux-mêmes), mais aussi des WIB (« Women in Black », femmes voilées), des FBBB (« Femmes Bété à Bébés Blancs », les nounous) ou encore des « gauloises tropiquettes », des jeunes filles noires très coquettes qui se donnent rendez-vous aux cabines d’essayage pour parler mode.
Stigmatisation, retard au diagnostic et recherche à la traîne sont le lot commun de nombreux Français.
Aujourd'hui, si bon nombre de Français touchés par une maladie mentale se sentent exclus ou vivent en marge de la société, ce n'est pas uniquement à cause de leur affection. La méconnaissance qui entoure ces pathologies y est pour beaucoup: elle alimente peurs et tabous, est responsable d'un retard dans l'accès aux soins et conduit trop souvent à sousestimer cet enjeu de santé publique. Conséquence principale: des personnes se retrouvent en situation de handicap et/ou de grande précarité, faute d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge spécialisée.
«Il y a vraiment urgence à changer la donne», confirme le Pr Marion Leboyer, responsable du Pôle de Psychiatrie (CHU Créteil) et de l'unité Inserm U955, directrice de la Fondation FondaMental dédiée à la recherche et aux soins en Santé Mentale (www.fondation-fondamental.org). «C'est possible, en agissant sur trois leviers. D'abord, il est essentiel d'informer les Français sur ce qu'est une maladie mentale car les préjugés sont encore légion dans ce domaine: le niveau de connaissance du grand public sur les maladies mentales en 2014, ce n'est pas mieux que le Sida dans les années 1980»! Or connaître les maladies, leurs symptômes et les acteurs impliqués dans leur prise en charge constitue autant d'informations primordiales pour aider les familles et les personnes malades.
Installés depuis l'été dans leurs nouveaux locaux sur Henri-Bourassa, Monique Boniewski et Marco Robichaud (responsable des services) sont prêts à y accueillir les visiteurs. (Photo TC Media – Viviane Asselin)
ORGANISME. L'Association pour la santé mentale (section Québec) déménageait récemment à Charlesbourg. Cet organisme à but non lucratif, fondé en 1963, organise conférences et ateliers pour faire la promotion et la prévention de la santé mentale. Rencontre dans les nouveaux locaux avec la directrice, Monique Boniewski.
A quoi reconnaît-on le cerveau d'une personne bègue ? La recherche sur le bégaiement s'est accélérée ces quinze dernières années. Grâce à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), il a été montré que le cerveau des bègues présente des différences anatomiques et fonctionnelles par rapport à celui de non-bègues, avec notamment des anomalies structurelles frontales gauches.« Alors que la parole fluente (aisée) implique aussi l'hémisphère gauche, les personnes qui bégaient mobilisent leur cerveau droit, et c'est la connexion entre ces différentes aires du cerveau qu'il faut explorer », a estimé le professeur Martin Sommer, neurologue à Göttingen (Allemagne), et lui-même bègue, lors du 6e colloque de l'Association Parole Bégaiement (APB, Begaiement.org), vendredi 4 avril à Paris. Un excès de production de dopamine, un des principaux neurotransmetteurs, a aussi été relevé chez les enfants qui bégaient, ce qui persisterait à l'âge adulte.
Une étude publiée dans la revue « The Lancet » évalue pour la première fois la prévalence de la dépendance aux quatre grandes catégories de drogues illicites dans le monde : amphétamines, cannabis, cocaïne et opiacés (héroïne). L’équipe de chercheurs australiens et américains s’est appuyée sur les données de l’étude GBD (Global Burden of Diseases, Injuries, and Risk Factors Study ou étude sur la charge mondiale des maladies, blessures et facteurs de risque 2010).
L’étude révèle que si le cannabis est de loin la drogue la plus répandue dans le monde, la dépendance aux amphétamines et à l’héroïne est plus fréquente. On estime que 13 millions de personnes sont dépendantes au cannabis, 15 millions le sont à l’héroïne et 17 millions aux amphétamines. La dépendance aux drogues touche plus les hommes (près de deux tiers de personnes dépendantes) de 20 à 29 ans.
La kétamine est un antagoniste du récepteur au glutamate NMDA. Ses propriétés psychotropes hallucinogènes dissociatives sont connues depuis longtemps et détournées à visée récréative par les toxicomanes. La modification de la perception du monde et l’amnésie des sensations ressenties sous son emprise sont appelées par les usagers « k-hole ». En pratique clinique quotidienne, elle est utilisée comme produit d’anesthésie.
Un manque thérapeutique dans le SSPT
Depuis quelques années, son intérêt thérapeutique est étudié, avec des résultats prometteurs, dans le traitement de la dépression résistante, à des posologies inférieures à celles utilisées en anesthésie. Parallèlement, les traitements médicamenteux "classiques" utilisés dans le syndrome de stress post-traumatique, ne permettent la plupart du temps qu’un soulagement partiel des symptômes.
Plusieurs études observationnelles ont été menées pour déterminer l’effet de la kétamine sur les symptômes d’anxiété parmi des patients ayant subi un accident, mais leurs résultats restent mitigés.
Il y a 4 ans nous appelions à en finir avec le carcan du DSM et à son boycott. Nos critiques concernaient l’hégémonie de ce système unique, l’illusion de scientificité sur laquelle il repose, les scandaleux conflits d'intérêts, la régression de la pensée et l’appauvrissement de la clinique qu’il génère, sur fond de croyances et de préjugés moraux débouchant sur une nouvelle normativité sociale et comportementale qui touche tout le monde et spécialement les enfants. Aujourd'hui si le DSM, un an après la publication de sa version 5, n'est pas mort, son projet de réduire la psychiatrie à une langue universelle standardisée et formatée est caduc et de nombreuses critiques argumentées s'ajoutent aux nôtres de toute part dans le monde, provenant :
- des usagers de la psychiatrie, qui constatent les limites et dangers de son emprise et interrogent le service rendu par les pratiques qui s’y réfèrent en santé mentale
- des responsables politiques qui s’intéressent aux politiques de santé publique et à leurs coûts
- des chercheurs et par les étudiants qui questionnent sa validité clinique et sa scientificité
- Enfin, le DSM est jugé inadéquat par les tenants de la neurologie des fonctionnements mentaux tel le NIMH qui ne souhaite plus s’y référer.
Avec la participation de Serge Bédère, Gisèle Chaboudez, Stefan Chedri, Laurent Delhommeau, Christophe du Fontbaré, Samuel Lievain, Ginette Michaud, Pierre Poisson, Alain Vanier, etc. Sont conviés tous ceux qui ont suivi, accompagné ou prolongé le travail de l’équipe de La Borde et le mouvement qu’il a généré.
Membre d’honneur d’Espace analytique, Jean Oury est mort le 15 Mai 2014. Son enseignement a influencé nombre d’entre nous. Nous lui rendrons hommage.
C’est l’un des livres les plus singuliers de cette rentrée littéraire. Dans Les Mots qu’on ne me dit pas (Stock), Véronique Poulain raconte son enfance – tout sauf dramatique – parmi les sourds-muets qui l’ont élevée : son père, sa mère et son oncle. Attention, interdit de la plaindre ! Rencontre.
MyBOOX : Quand avez-vous décidé de raconter votre enfance parmi les sourds-muets dans un livre ? Et avez-vous été soutenue par vos proches dans cette démarche ?
Véronique Poulain : D’une façon générale, oui tout le monde m’a soutenue. Au départ, je suis une grande lectrice ! J’ai commencé très tôt grâce à des professeurs fabuleux qui m’ont notamment fait découvrir les Rougon-Macquart en 6e. Ça a été mon truc pendant des années, je passais mon temps à lire Zola. Je lisais, je lisais sans arrêt avec des velléités d’écrire de plus en plus fortes, mais quand vous avez Zola, Céline et Dostoïevski comme références vous vous dites "Non, non, je ne vais pas le faire".
Parfois, j’écrivais des nouvelles pour des amis mais ça s’arrêtait là. Quand je revenais de week-ends entre copains, il m’arrivait de raconter le séjour vu par les différents protagonistes et je leur distribuais la nouvelle mais c’était toujours dans l’idée de donner, de partager… Et puis un jour, suite à une rupture, j’ai écrit dix pages de colère dans lesquelles j’exprimais pêle-mêle tout ce que je ressentais à l’égard de la personne concernée mais où j’évoquais aussi mes parents, mon enfance… A l’époque je travaillais avec Guy Bedos. Je lui ai montré mon texte et il m’a tout de suite dit "C’est un livre !". Il m’a expliqué qu’il faudrait soutenir cette verve sur 150 pages et que ce serait difficile mais que c’était un très bon début. A partir de là, je me suis sentie autorisée à me lancer.
Dans la classe des mammifères, les primates grandissent en général moins vite que les autres animaux. Et chez les primates, Homo sapiens est le roi des lambins, passant un temps considérable dans l'enfance et l'adolescence. Ainsi que le résume une étude américaine parue le 25 août dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), l'humain grandit à "un rythme qui ressemble plus à celui des reptiles qu'à celui des mammifères". Même si le constat n'est pas neuf, dit cet article, on ignore toujours la cause de cette enfance au ralenti.
Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer le phénomène. Parmi ces pistes, on trouve par exemple des raisons biologiques – les mères ne pourraient pas, après le sevrage, fournir les calories nécessaires à leurs enfants si ceux-ci grandissaient vite – ou culturelles – les techniques complexes indispensables à la survie des humains nécessitent de si longs apprentissages que cela a ralenti le développement pré-adulte et en a étendu la durée. Un troisième scénario a la faveur de nombreux biologistes, celui du cerveau coûteux et du compromis énergétique : la structuration de notre énorme cerveau (le plus gros du monde des mammifères si on rapporte sa masse à celle d'un individu) pendant l'enfance nécessite une telle quantité d'énergie que l'organisme serait obligé d'arbitrer, de faire des choix dans la distribution du carburant qu'est le glucose, de privilégier la matière grise au détriment de la croissance corporelle.
Angela Merkel, le 24 août à Berlin. Odd Andersen/AFP
C'est le quotidien Bild qui, en début de semaine, a levé le lièvre. La rigueur budgétaire à l'honneur en Allemagne n'empêche pas la chancellerie de continuer à recruter. Et pas n'importe qui : des experts comportementalistes.
Le département politique de la chancellerie a en effet passé une petite annonce pour recruter trois spécialistes, en psychologie, en anthropologie et en économie comportementale. L'idée est de créer au sein du département politique un groupe-projet baptisé "gouverner efficacement". "De nouvelles approches politiques seront pensées et testées dans un groupe interdisciplinaire", précise l'annonce.
Renseignement pris, Angela Merkel s'inspire à son tour du best-seller américain Nudge, publié en 2008 par l'économiste Richard Thaler et le juriste Cass Sunstein et paru en français avec le sous-titre "la méthode douce pour inspirer la bonne décision".
De quoi s'agit-il ? L'homo sapiens n'étant pas toujours rationnel, il s'agit de trouver des méthodes pour qu'il prenne les meilleures décisions possibles. Les adeptes de cette théorie donnent plusieurs exemples. Le plus célèbre est celui du don d'organes. Pour le favoriser, un gouvernement a deux possibilités : inciter les gens à déclarer par avance qu'ils sont prêts à donner un de leurs organes, ou au contraire considérer que chaque citoyen est prêt à donner un rein s'il n'a pas explicitement exprimé l'intention inverse. La deuxième est évidemment plus efficace.