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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 17 juin 2014

Les psychologues font entendre des propositions pour être partie prenante de la future loi de Santé




Alors qu'une mobilisation nationale pour dénoncer la précarité des psychologues est programmée le 19 juin, jour de la présentation officielle des grandes orientations du projet de loi de Santé, le Syndicat national des psychologues (SNP) émet un corpus de propositions pour que ces professionnels ne fassent pas partie des oubliés de cette future loi.

PRATIQUE DE LA PSYCHANALYSE ET NOUVELLES PSYCHIATRIES






Association AUTISME LIBERTE : COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L’AUTISME à Evian le vendredi 19 septembre 2014 « Le spectre autistique trouble-t-il la raison de ceux qui l’approchent ? »

Aucun autre handicap, aucune maladie ne déchaîne autant de violences et de passions, d’’affirmations péremptoires de certaines associations de familles mais aussi de scientifiques, de médias et de politiques.
Pour quelles raisons troubles nous annonce-t-on régulièrement avoir découvert l’’origine de l’’autisme sans étude sérieuse sur un échantillonnage suffisant ? Vaccin ROR, gluten et caséine, bactérie dans la flore intestinale, tel ou tel gène, telle ou telle aire du cerveau, toutes ces annonces très médiatisées ont toujours des conséquences désastreuses sur le moral et la santé de ceux qui y croient.

Comment une catégorie nosographique peut-elle passer, en quelques années, d’’une prévalence de 1 pour 6000 à moins de 1 pour 100 ? Comment les scientifiques qui rédigent le DSM peuvent-ils changer les frontières de l’’autisme à chaque nouvelle édition ?

Pourquoi tant de certitudes alors que l’’on sait si peu de choses ? Pourquoi ce besoin d’une vérité unique, ce refus de l’’altérité chez ceux- là même qui sont censés aider les personnes autistes à reconnaitre et accepter l’’existence de l’’autre ?
Quelle volonté de toute-puissance et quels enjeux de société se cachent derrière la mise en grilles et protocoles de tous les instants de la vie quotidienne, les évaluations formelles, l’’injonction de normalisation des comportements et la non-reconnaissance des personnes autistes en tant que sujets ?

Après un état des lieux des connaissances actuelles et la mise en perspective des apports des différentes disciplines, (génétique, neurosciences, sociologie, psychologie et psychanalyse), nous analyserons leur complémentarité comme leurs divergences, pour étudier leur retentissement sur les pratiques. Les recherches et les expériences professionnelles seront soutenues par les témoignages de familles qui tentent au quotidien de se dégager de ce contexte tendu et anxiogène, pour offrir à leurs enfants un accompagnement pluriel et respectueux de leur singularité.


Être mère, Fantasmes de maternité en psychanalyse.

L’École de la Cause freudienne, association reconnue d’utilité publique, ouvrira en novembre prochain ses 44e Journées, sous le titre Être mère, Fantasmes de maternité en psychanalyse.
Voici la présentation de ces deux journées, argument, pré-programme, axes de travail ainsi que toutes les informations pour suivre la préparation en direct de ce grand événement, au jour le jour. 

Un blog événementiel etremere.fr nous accompagnera jusqu'au 15 novembre. Il postera de brefs articles, des entretiens filmés, une bibliographie, des débats, des flashs d'actualité etc. mais aussi… des confidences ! 

Et encore toutes les adresses indispensables pour vous organiser. Rendez-vous les 15 et 16 novembre, au Palais des Congrès !

[Interview] Jean-Marie Delarue, Contrôleur général des lieux de privation de liberté sortant "Je souhaite à mon successeur de ressentir la même passion au contact des acteurs de la psychiatrie"



Jean-Marie Delarue, Contrôleur général des lieux de privation de liberté de 2007 à 2014.
Au terme de son mandat, achevé le 13 juin, Jean-Marie Delarue, première personnalité à avoir assuré les fonctions de Contrôleur général des lieux de privation de liberté, revient pour Hospimedia sur les évolutions apportées par cette institution, la perspective de visiter les Ehpad, ou encore sur les réformes psychiatriques à l'ordre du jour.

Hospimedia : "Vous êtes la première personnalité à avoir assumé les fonctions de Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL). Avez-vous ressenti au fil de la durée de ce mandat une évolution de vos relations avec les directeurs et les équipes soignantes dans les établissements visités ? 


Jean-Marie Delarue : Il y a évidemment eu une évolution. Au fil des années, l'on apprend à se connaître. Nous avons été parfaitement acceptés dès le début et, vraiment, la plupart des établissements ont joué la transparence, en ne faisant au fond aucun obstacle à l'application de la loi de 2007 qui a institué le CGLPL. Mais au fil des années, on a de plus compris que nous pouvions être un levier d'évolution positive. Cette loi n'a pas été simplement subie, nous avons été perçus comme pouvant permettre d'aider les directeurs d'établissements, les praticiens et les soignants, au-delà du rôle bien sûr qui nous est dévolu pour les malades. Cette évolution me paraît particulièrement sensible du côté des praticiens, lesquels évidemment sont très soucieux de leurs prérogatives médicales dans les unités. Ils pouvaient concevoir ces visites comme une "intrusion", une espèce d'empiètement, et puis cela ne s'est pas produit tout à fait comme cela... Les contacts que nous avons eus, les explications que nous avons données, les échanges qui ont été faits, notre présence dans les congrès syndicaux, ont permis que nous ayons été compris comme un vecteur d'évolution possible dans le sens des intérêts bien compris des uns et des autres. Et si je tiens à le souligner, c'est qu'il n'en a pas été de même avec toutes les professions que nous avons été amenées à fréquenter dans d'autres lieux de privation de libertés.

Frigophobie au Sri Lanka

11/06/2014




« Un certain nombre de syndromes spécifiques aux Chinois et au Sud-est asiatique sont en voie de disparition» écrit Pierre Bugard  dans son Essai de psychologie chinoise, petite chronique sur le bambou (L’Harmattan, 1992). Exemples de telles psychopathologies « exotiques » : « le koro, la frigophobie et le shen kuei. » Le koro constitue une sorte d’angoisse de castration suscitant un « état de panique aiguë lié à l’impression que le pénis est en train de se résorber dans l’abdomen », et le shen kuei une «sensation de faiblesse avec anxiété et préoccupations hypochondriaques, proche de la neurasthénie. » Quant à la frigophobie[1] qui retient ici notre attention, c’est « comme son nom l’indique une véritable phobie du froid et de tout ce qui le symbolise, notamment le principe yin[2] (féminin, froid, obscur, humide). »

Brest Grève au CHRU mercredi 18 juin

16/06/2014
Le syndicat CGT du CHRU de Brest-Carhaix informe que des personnels du CHRU seront en grève mercredi 18 Juin. « Un rassemblement pique-nique se teindra à partir de 11 h et jusque 14 h, avec distribution de tracts, au rond-point devant l’hôpital Morvan et dans chaque rue qui débouche sur ce rond point. En psychiatrie le personnel est en débrayage de 13 h 30 à 15 h 30 tous les jours depuis le 12 Juin. Les revendications concernant les effectifs n’ont pas été entendues par la Direction. À la Cavale et à Morvan les revendications sur les effectifs et les conditions de travail ne sont elles non plus pas entendues. »


A l’école le jour, à la rue la nuit

RÉMI BANET

Au lycée Edith-Piaf de Belleville (XXe arrondissement), il a fallu rouvrir des sanitaires de l’ancien internat. A Hector-Guimard, dans le XIXe, aux mêmes maux les mêmes symptômes : «Les douches des ateliers et celle de l’infirmerie servent de plus en plus souvent», observe Benoît Boiteux, le proviseur. Confrontés à une hausse du nombre de mineurs isolés étrangers (MIE) exclus des dispositifs de l’Aide sociale à l’enfance (ASE, censée assurer leur prise en charge jusqu’à leurs 18 ans) et parfois contraints de vivre à la rue (lire ci-contre), enseignants et proviseurs des lycées professionnels de Paris improvisent pour assurer à leurs élèves des conditions d’éducation décentes.
Dans leur ligne de mire, l’ASE, qu’ils accusent de se dérober à sa mission de protection des mineurs. «L’Etat est divisé en deux sur cette question. D’un côté, l’Education nationale ouvre grand ses portes à ces jeunes et, de l’autre côté, l’ASE rechigne de plus en plus à tous les prendre en charge, prétextant des restrictions budgétaires», regrette Benoît Boiteux.

lundi 16 juin 2014

Histoire de la haine. Une passion funeste, 1830-1930 (Frédéric Chauvaud)

Criminocorpus Carnet de l'histoire de la justice, des crimes et des peines 
24 mai 2014


Parution de Frédéric Chauvaud, Histoire de la haine. Une passion funeste, 1830-1930, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2014.

4e de couverture :
Je ne l’aime pas, je le déteste, je l’abhorre, je le hais, je voudrais le voir mort, j’exige que le souvenir même de son existence soit effacé à jamais…autant d’expressions et de pensées, longtemps enfouies, disant le rejet, l’appel à la vengeance et le rêve de destruction. Les discours et les gestes haineux prolifèrent aujourd’hui. Ils ont pour cible une conjointe, un voisin, un adversaire politique, une ministre, une communauté… Souvent appelée la passion funeste, la haine a toujours existé mais elle possède une histoire. Ses expressions, ses modalités, ses logiques, ses objets et ses effets ne sont ni identiques ni immuables.



Patients contemporains

Anthropologie & santé 


La biomédecine est marquée depuis plusieurs décennies par un ensemble d’innovations scientifiques, techniques et professionnelles qui tend à placer le patient au centre du système de soins. Elle s’est progressivement décloisonnée pour adopter un mode de gestion plus démocratique et impliquer les patients à différents niveaux du système de santé. Cette nouvelle figure du malade qualifiée ici de « patient contemporain » est envisagée par les institutions biomédicales à tous les niveaux (prévention, prise en charge, recherche) et se concrétise dans des formes multiples et variées. Ce dossier d’Anthropologie & Santé (dont une première partie est présentée dans le présent numéro 8 et dont la seconde partie figurera dans le numéro 9) propose de mettre en lumière les ambiguïtés, les contradictions et les obstacles de cette tendance de fond.

Les médecins alertent sur le poids de la misère

ERIC FAVEREAU

Pauvre et gros. Les liens entre précarité et obésité sont forts, on le sait. Veut-on des chiffres ? En voilà : en France, l’obésité et le surpoids sont quatre fois plus élevés chez la population ayant les plus bas revenus que chez les plus riches.
Ce constat, le professeur Arnaud Basdevant, de l’Institut de cardiométabolisme et nutrition de l’hôpital de la Pitié -Salpétrière, à Paris, le redit avec force dans un éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire, ou BEH (1), qui paraît ce mardi : «L’obésité, au-delà de la perspective biomédicale, est un témoin social. Il est classique d’en parler comme d’une maladie de la société d’abondance… Sans doute, mais l’épidémiologie nous apprend qu’il faudrait plutôt parler de maladie de la vulnérabilité sociale.»

La très surveillée cérébrothèque de la Pitié-Salpêtrière

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris.

Hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), plate-forme de ressources biologiques. Dans une vaste salle s’alignent quatorze grands congélateurs. Des centaines d’échantillons biologiques destinés à la recherche y sont stockés, conservés à très basse température (– 80 °C) et surveillés comme le lait sur le feu. « Une alarme se déclenche si la température dépasse – 65 °C, il y a aussi un climatiseur pour refroidir la pièce. Par sécurité, les deux systèmes sont doublés », explique Sabrina Leclère, gestionnaire technique et scientifique du GIE Neuro-CEB, la biobanque de cerveaux. Elle ouvre l’un des six congélateurs consacrés à cette activité, laissant apparaître un empilement de boîtes en plastique transparent, d’apparence banale. Chacune correspond à un patient, identifiable par un numéro d'anonymat, et contient des dizaines de fragments de cerveau congelé, enfermés dans de petits sacs plastiques.
On repère facilement des tranches de cortex, d’autres morceaux restent plus mystérieux. « Nous prélevons des échantillons des différentes parties du cerveau (cortex, noyaux gris centraux, hippocampe...), mais aussi du cervelet, du tronc cérébral et de la moelle épinière. Ils sont conservés sous forme de coupes épaisses ou de prélèvements dans des cassettes », poursuit Sabrina Leclère.
Financée en partie par quatre associations (France Alzheimer, France Parkinson, Fondation pour l’aide à la recherche sur la sclérose en plaques, Connaître les syndromes cérébelleux), la cérébrothèque a pour principal objectif d’étudier ces maladies neurologiques et leurs affections apparentées.

Menace sur les acquis du féminisme

LE MONDE | Par 
Un cri d'alarme sur la condition des femmes, menacées par une régression sans pareille, telle est l'inquiétude qui sous-tend cet ouvrage dû à deux journalistes elles-mêmes mères de famille et heureuses de l'être. Les exigences et la valorisation de la maternité actuelle en seraient paradoxalement responsables, dans une France qui ne cesse de se vanter de son taux de fécondité par rapport à celui de ses voisins, de son système social et de ses crèches que lui envient d'autres Européennes écartelées entre vies professionnelle et parentale.
Marie-Caroline Missir, qui travaille à L'Express, et Louise Tourret, qui produit l'émission « Rue des écoles » sur France Culture, n'ont pas seulement voulu jouer les « lanceurs d'alerte ». Leur enquête étayée par de nombreux chiffres et illustrée d'exemples, parfois drôles, parfois amers, met en évidence la constitution d'un « plafond de verre inexpugnable » où se cognent les femmes pourtant de plus en plus engagées dans la vie professionnelle, surtout dans les tranches d'âge les plus jeunes.

La Cour des comptes préconise le non-remplacement d’un agent hospitalier sur trois

17.06.2014

La Cour des comptes préconise de baisser les effectifs dans les fonctions publiques territoriale et hospitalière avec "le non remplacement d'un départ à la retraite sur trois", pour modérer l'évolution de la masse salariale, selon un rapport rendu public mardi. La masse salariale publique, qui représente 23% de la dépense publique totale, "est un enjeu central pour atteindre la maîtrise des finances publiques", souligne le rapport de la Cour sur la situation et les perspectives des finances publiques.

Elle reconnaît des "efforts déjà consentis importants (stabilité globale des effectifs, poursuite du gel du point d'indice et réduction de l'enveloppe des mesures catégorielles)", mais estime qu'ils seront "insuffisants pour atteindre les objectifs ambitieux" de baisse du déficit.

«Les fous sont dans la rue!»

CÉCILE BOURGNEUF



Environ 500 personnes ont manifesté hier à Paris pour la première «Mad Pride» française, la «Fierté des fous». Cette marche qui existe déjà à l’étranger, du Canada à l’Angleterre en passant par l’Afrique du Sud, a pour objectif de dénoncer les discriminations et les préjugés sur les maladies mentales.


Bac philo : pourquoi chercher à se connaître soi-même ?

LIBERATION

Les élèves de terminale, dans les filières générale et techno, passent ce lundi matin l'épreuve de philosophie. Voici les sujets:

Fictions de la psychanalyse

Le Magazine Littéraire  juin 2014
MENSUEL - ACTUELLEMENT EN KIOSQUE

La littérature et la psychanalyse sont les meilleures ennemies du monde. Sur trente pages, Le Magazine Littéraire retrace certains épisodes et enjeux de leur rivalité, mais remet aussi en cause leur habituelle ligne de démarcation : ce que la cure et l’écriture ont en partage ; en quoi la psychanalyse est aussi affaire  de fiction, de récit ou de théorie de la littérature... Sous la direction de Sarah Chiche, avec des textes de Marie Darrieussecq, Christophe Donner, Jean Allouch…


dimanche 15 juin 2014

La carte de la pauvreté s'étend dans les campagnes

AFP


Le Nord ou la banlieue parisienne restent sans surprise sur la nouvelle carte de la pauvreté, publiée mardi par le gouvernement, mais des poches en zones rurales apparaissent sur cette liste de communes éligibles à des aides spécifiques de l’Etat.
La politique de la Ville, dédiée aux zones urbaines les plus fragiles, s’est construite par sédimentation et avait fini par concerner 2 500 quartiers situés dans 900 communes, dont certaines comme Biarritz ou Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) étaient contestées. Pour mettre un terme au saupoudrage de ses moyens, le gouvernement avait lancé il y a un an et demi une remise à plat. Et pour éviter d’être accusé de choix partisans, il a inscrit en février dans la loi un critère unique de sélection : le revenu des habitants.
Sur cette base, la ministre de la Ville Najat Vallaud-Belkacem présente mardi la liste des 1 300 quartiers, situés dans 700 communes, qui continueront de bénéficier de ces crédits. Ont été retenues les zones où plus de la moitié de la population vit avec moins de 11 250 euros par an, soit 60% du revenu médian national (avec une pondération selon le niveau de vie dans l’agglomération). Avec ce critère, 300 communes sortent du dispositif. Un certain nombre se situent dans les Pyrénées-Atlantiques, mais aussi en Seine-Maritime (Le Grand-Quevilly, Yvetot), dans les Hauts-de-Seine (Bourg-la-Reine, Sceaux, Rueil-Malmaison), le Rhône (Ecully, Caluire), en Savoie (près de Chambéry), dans la Drôme.

Dormir ? Quand vous serez morts !

LE MONDE DES LIVRES | 
Par 
La sieste.
Il est des livres qui semblent avoir été écrits pour les nuits sans sommeil. Dans celui-ci, Jonathan Crary – un brillant professeur de théorie et d’histoire de l’art moderne de l’Université Columbia à New York — déambule pas à pas, avec un style qui force l’admiration, de la technique à la littérature, du théâtre à la critique sociale, du cinéma à l’économie. A la recherche… du sommeil ou, pour le dire dans le style qui est le sien, des traces de sa « dévastation » dans ce qui est devenu, sous l’impulsion du capitalisme « 24/7 » (24 heures sur 24, 7 jours sur 7), « un monde désenchanté par ­l’éradication de ses ombres, de son obscurité et de ses temporalités ­alternatives ».
Un monde qui, comme nos appareils électroménagers, vit de ­façon continue en « mode veille », sans connaître le repos. Un monde où fut imaginé, pour les besoins de l’exploitation minière en Sibérie, un réseau de satellites redirigeant la lumière du soleil vers des villes qui en sont longuement privées à certaines saisons. Un monde de marchés financiers ouverts sans relâche, où se diffuse l’implacable clarté projetée par les systèmes de renseignement sur nos activités les plus secrètes. Un monde, encore, de psychotropes et autres techniques aptes à repousser les frontières naturelles du sommeil, sur le champ de bataille comme dans l’entreprise ou à Guantanamo.

samedi 14 juin 2014

Dans le cortège de la « Mad Pride », contre les préjugés sur les maladies mentales

Le Monde.fr | Par 
Lors de la "Mad Pride" parisienne, samedi 14 juin.
« Au moment de l'affaire Cahuzac, Hervé Morin s'est permis de dire que l'ancien ministre du budget était ‘un schizophrène'. Non, c'est seulement un mec malhonnête ! » Philippe Guerard, président de l'association Advocacy qui représente les usagers des services de santé mentale, tient à mettre les choses au clair. Il a trop souffert de la stigmatisation pour accepter ce genre de comparaison.
Assis sur un banc de l'hôpital Sainte-Anne pendant que les adhérents de son association pique-niquent, il attend le départ de la première « Mad Pride » française. Comprenez « Fierté des fous ». Cette marche, sur le modèle de ce qui se pratique déjà à l'étranger, de l'Australie aux États-Unis, a pour but de « démonter les a priori des gens sur les maladies mentales ».
Avec ce nom, le défilé s'inscrit directement dans la lignée de la Gay Pride. « J'avais vingt ans dans les années soixante, je me rappelle du statut des homosexuels à l'époque. Ils ont dû se battre pour leurs droits », assure Claude Deutsch, l'un des bénévoles de l'association qui avait participé à la Mad Pride de Bruxelles en 2011. À côté de lui, sur le parking qui fait face au pavillon Magnan, des dizaines de personnes se préparent à défiler.
Masques sur la tête, maquillage bariolé sur le visage, poncho arc-en-ciel sur le dos, les manifestants s'apprêtent à marcher vers l'Hôtel de ville. Ils vont signer une charte de la dignité en santé mentale en présence de Bernard Jomier, adjoint à la mairie de Paris en charge des questions de santé.

Première "mad pride" à Paris : les malades psychiques se manifestent

14.06.2014

Environ 500 personnes ont participé samedi à la première "Mad pride" organisée en France pour dénoncer la vision que le grand public peut avoir des maladies psychiques. Vêtus de tuniques aux motifs arlequin ou très colorées, avec des entonnoirs ou des postiches sur la tête et des nez de clowns, les manifestants proches de malades, représentants d'associations, patients- ont défilé de l'hôpital Saint-Anne (grand hôpital psychiatrique situé dans le XIVe arrondissement) jusqu'à l'Hôtel de Ville.Ils manifestaient à l'appel des associations Advocacy France, Aftoc, France Dépression, Humapsy, Schizo? Oui!, Bicycle et Vie Libre. Les deux plus grosses associations du secteur Fnapsy (patients) et Unafam (familles) ne faisant pas partie des organisateurs.

"La société a peur des malades psychiques. Il faut dédramatiser, dire que derrière ces malades il y a des êtres humains et il faut agir pour que nos enfants ne soient pas les Sdf de demain", de nombreux sans-abri souffrant de bipolarité, explique à l'AFP Yolande de Belsunce, co-fondatrice de l'association Bicycle et mère d'un enfant de 16 ans qui a des troubles de l'humeur.

Villejuif : Un expert appelé à trancher sur la question des RTT à Paul-Guiraud

13.06.2014

Treizième jour de grève à l’hôpital Paul-Guiraud de Villejuif. Une partie des salariés de cet établissement spécialisé dans la psychiatrie adulte continue de s’élever contre la suppression annoncée de 10 jours de RTT par an. La direction persiste à dire qu’avec 28 jours actuellement, le personnel «bénéficie d’un régime très dérogatoire. Et même avec la réforme, le chiffre restera au-dessus de la moyenne nationale.


vendredi 13 juin 2014

Marseille : les infirmières obligées de travailler dans l'illégalité

12/06/2014

À l'hôpital, les infirmières n'ont pas le droit de travailler plus de 12 heures en continu. C'est la loi, édictée pour des raisons de sécurité. "Mais que doit-on faire quand on atteint notre 12e heure et qu'on se trouve en pleine greffe rénale ou pulmonaire ? Doit-on quitter la salle d'opération et laisser le malade en plan ?", interroge une infirmière de bloc (IBODE).
Ce type de dépassement d'horaires serait très fréquent à l'AP-HM. "Et lorsqu'il se produit, les infirmières ne sont tout simplement pas payées pour le travail accompli au-delà des 12 heures !", explique Marc Katramados, secrétaire général du syndicat Force ouvrière. "Le comble, c'est que si ces agents arrêtent de travailler pour aller pointer, ce qu'ils ne font jamais par conscience professionnelle, ils se mettent en faute pour abandon de poste", poursuit le syndicaliste.