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lundi 31 mars 2014
Cannabis. L'Académie de médecine part en guerre contre le hasch : elle se trompe d'ennemi
Publié le 31-03-2014
Par Jean-François Hauteville Infirmier addictologue
Par Jean-François Hauteville Infirmier addictologue
L'Académie de médecine aimerait bien que la lutte contre la consommation de cannabis soit au centre des préoccupations du gouvernement. Elle estime que cette substance est très nocive. Trop ? Pour Jean-François Hauteville, infirmier addictologue, son jugement est biaisé par une étude qui manque de rigueur.
L’Académie de médecine estime que les mesures prises par les autorités sont insuffisantes et demande à ce que la lutte contre la consommation de cette drogue devienne une cause nationale. Elle a pris mardi dernier une position très forte dans le débat sur le cannabis estimant que ce problème soit érigé "au rang de cause nationale". "Le THC induit des troubles de l'attention, de la mémoire, et des fonctions exécutives", souligne le Dr Alain Dervaux du service d'Addictologie de l'Hôpital Sainte-Anne, (Paris).
"Le risque de schizophrénie existe, (multiplié par deux), en particulier chez des sujets prédisposés, (terrain génétique), pour ceux qui débutent avant 15 ans et pour les gros consommateurs", ajoute-t-il.
"Bad trip" n'est pas schizophrénie
Sauf que… Malgré une augmentation, du nombre de consommateurs et surtout d’expérimentateurs, la prévalence de la schizophrénie en France n’a pas augmenté… Cherchez l’erreur ! Dans une enquête menée auprès de 3.807 étudiants français, à paraître dans la revue Molecular Psychiatry d'Avril, 44 % déclarent avoir déjà consommé du cannabis, et un sur cinq avoir expérimenté des symptômes de psychose à cette occasion. Sauf que…
Ce qu’ils appellent "des symptômes de psychose" sont bien connus et couramment nommés par les usagers des "bad trips", (mauvais délire) : et sauf que… Ces effets secondaires liés au THC sont pour la plupart du temps passagers et ont plutôt un effet dissuasif sur des reconsommations éventuelles.
Croire à un monde sans drogues, ce serait croire au Père Noël
Alors oui, entrons en guerre, mais ne nous trompons pas d’ennemi. La politique prohibitionniste est une catastrophe et n’a mené à rien, si ce n’est une flambée des consommations, avec des budgets alloués à la répression ayant considérablement augmenté, et à remplir des prisons déjà surchargées.
"La folie, c'est de se comporter de la même manière et s'attendre un résultat différent", nous disait Einstein. L’interdiction ne fonctionne pas, elle stigmatise les consommateurs en les empêchant parfois (souvent) de venir en soins. La loi de 1970 relative à la consommation de stupéfiants est depuis longtemps dépassée. Les risques d'accoutumance physique au cannabis sont bien moins importants que l’alcool par exemple, sans en ignorer sa toxicité. Vivre dans un monde où les drogues seraient absentes revient à croire encore au Père Noël !
"Perception", histoire d'un génie schizophrène
27/03/2014
"Perception", histoire d'un génie schizophrène
«Perception» la nouvelle série, dont M6 attend beaucoup, arrivera sur les écrans à partir du 10 avril prochain avec pour héros un professeur schizophrène.
Qu’ont en commun Vincent Van Gogh, Bobby Fisher, Albert Einstein ou encore Isaac Newton ? Ils étaient tous schizophrènes. Cette maladie mentale, qui se manifeste généralement à l’äge adulte, se caractérise par des difficultés à percevoir le réel, entraînant des comportements et des discours incohérents, parfois délirants, allant même jusqu’à des hallucinations. Cette maladie existe sous sept formes différentes, la plus répandue étant la schizophrénie paranoïde, ce dont souffre justement le héros de cette nouvelle série «Perception », Daniel Pierce joué par l’acteur canadien Eric McCormack.
Un personnage complexe
Cet éminent professeur de neurosciences de l’Université de Chicago refuse de prendre son traitement de peur d’être diminué. Il est persuadé de pouvoir contrôler sa maladie par un rythme et une hygiène de vie rigoureux et planifiés. Il est toutefois sujet à des hallucinations qui paradoxalement lui permettent d’avoir un don de déduction hors du commun. Grâce à ce dernier, il va être sollicité par l’agent du FBI Kate Moretti (Rachael Leigh Cook), une de ses anciennes élèves, pour l’aider sur des affaires criminelles. En effet, Pierce est capable de lire dans l’être humain et de détecter la moindre de ses émotions.
Newron : des données confirment le potentiel de NW-3509 (schizophrénie)
[...] NW-3509 est un inhibiteur qui module la surexcitation neuronal. Lors tests avec des animaux, il a montré des effets contre les psychose, manies, états d'anxiété et dépressions. Comme il agit d'une autre manière que les antipsychotiques classiques, il a le potentiel de couvrir d'autres besoins médicaux.
Agent(e) de relations humaines en santé mentale
MONTREAL 27 mars 2014
Description du poste
CENTRE D’INTERVENTION DE CRISE
[...] EXIGENCES MINIMALES
[...] EXIGENCES MINIMALES
La personne candidate doit détenir le permis de psychothérapeute ou être en démarche pour l’obtention de ce permis, selon les conditions édictées par la loi 21.
Toute candidature qui ne satisfait pas à cette exigence sera automatiquement rejetée.
Toute candidature qui ne satisfait pas à cette exigence sera automatiquement rejetée.
- Expérience en psychothérapie psychanalytique ou psychodynamique
- Habileté en intervention de crise et en évaluation de la dangerosité et du risque suicidaire
- Habileté à gérer un dossier clinique et à travailler en équipe multidisciplinaire
- Français : excellente habileté de communication orale et écrite
Au cœur du site de Lommelet : les histoires d’un symbole de la psychiatrie
PAR QUENTIN LAURENT - PHOTOS PIB
Les bâtiments du site de Lommelet de l’établissement public de santé mentale (EPSM), basé à Saint-André, sont les témoins de l’évolution de la psychiatrie mais aussi d’histoires de personnes. De l’autarcie à l’ouverture vers l’extérieur, voyage dans l’espace et dans le temps.
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Témoignage de l’époque où l’hôpital était organisé en village, une chapelle trône en plein cœur de l’établissement.
« À travers l’architecture des différents bâtiments du site, on peut constater l’évolution dans l’approche de la santé mentale et du traitement des patients », annonce Diane Crémer, guide conférencière, spécialiste de l’EPSM de Lommelet, à la vingtaine de personnes venues assister à une visite guidée. Face à l’un des plus anciens bâtiments de l’EPSM, datant de 1836 et situé dans la cour principale, son explication prend corps. L’architecture est sobre, très rectangulaire, très symétrique. « À l’époque, il n’y avait pas vraiment de traitement médical pour les aliénés , comme on les appelait, mais on pensait qu’en les éloignant de chez eux et en leur offrant une architecture ordonnée, on allait remettre de l’ordre dans leur tête. »
Formation infirmière : les directeurs d’IFSI opposés au rapport sur l’universitarisation
1 avril 2014
L'Association nationale des directeurs d'écoles paramédicales (Andep) conteste le rapport sur l'universitarisation des professions paramédicales rendu par les Inspections générales des affaires sociales (Igas) et des affaires de l'éducation nationale et de la recherche (IGAENR).
L'association, qui a consulté l'ensemble de ses adhérents fin mars, "entend contester pour partie" ce rapport, qu'elle juge "surprenant".
"Force est de constater que ce rapport tend à privilégier la posture universitaire!", regrette l'Andep.
"Si, sur le principe d'une évolution des modes de gouvernance des instituts de formation en général", en particulier ceux en soins infirmiers (Ifsi), "certaines recommandations sont à explorer, ce rapport est jugé ou perçu par beaucoup comme une ignorance de l'engagement des formateurs et des directeurs dans le processus et la mise en oeuvre de la réingénierie des formations", explique-t-elle.
dimanche 30 mars 2014
Don de voix
LE MONDE | Par Marlène Duretz
Tandis que certains s'apprêtent à donner leur voix – entendons par là leur suffrage – pour départager les candidats au second tour des municipales, dimanche 30 mars, d'autres optent pour une autre voie.
Loin de s'abstenir, ils donneront aussi leur voix – entendons par là les sons produits par leurs cordes vocales. La voix est un élément-clé de notre personnalité.
Cassée, perchée, rauque ou blanche, elle traduit surtout ce que « nous sommes, sentons, pensons, voulons », estime la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de Liège dans « Ma voix, c'est moi ! » (http://lemde.fr/1laagzx). « Comme nos empreintes digitales, notre empreinte vocale est unique. » Encore faut-il disposer de cette carte d'identité sonore…
CERTAINES MALADIES
« Beaucoup de pathologies peuvent altérer notre voix jusqu'à la rendre méconnaissable, voire incompréhensible. C'est le cas dans certaines maladies neurologiques, cancers de la gorge, accidents vasculaires cérébraux… », souligne Handimobility.org.
Le site évoque la technique VocaliD mise au point par deux chercheurs américains, Rupa Patel et Tim Bunnell, (lemde.fr/1maHhLQ). Elle consiste à « redonner une voix aux personnes atteintes de mutisme, mais aussi à leur offrir une voix plus proche de ce qu'ils sont », écrit Presse-citron.net (lemde.fr/1jYhBk9).
Tunisie : 9èmes journées nationales de la recherche en psychiatrie
Par : Di avec TAP | 31 mar 2014
« La transition en psychiatrie » est le thème des 9èmes journées nationales de la recherche en psychiatrie qui seront organisées, du 4 au 5 avril 2014 à Monastir à l’initiative du service de psychiatrie à l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir en collaboration, notamment, avec l’a société tunisienne de psychiatrie hospitalo-universitaire.
Des spécialistes de Tunisie, Maroc, Canada, France et Belgique participeront à ces journées dont les travaux seront axées sur les nouveautés dans le traitement de certaines maladies comme l’Alzheimer, la démence et la schizophrénie.
Une recherche menée par l’équipe de chercheurs du laboratoire de psychiatrie à la faculté de médecine de Monastir sur les marqueurs de vulnérabilité à la schizophrénie sera présentée à cette occasion, a souligné, lundi à la TAP, le Professeur Lotfi Gaha chef du service de psychiatrie à l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba de Monastir.
Mieux diagnostiquer la schizophrénie
CNRS Le Journal 30.01.2014,
L’informatique pourrait bientôt aider à diagnostiquer
la schizophrénie. C’est le but d’une étude menée par un psycholinguiste, un
philosophe du langage et un informaticien.
Qu’est-ce que la schizophrénie ? La question fait
débat à chaque mise à jour du Manuel diagnostique et statistique des troubles
mentaux, le célèbre DSM publié par la Société américaine de psychiatrie. Car,
si la schizophrénie se caractérise par des épisodes associant délire,
hallucination et trouble du comportement, les spécialistes ne s’accordent guère
sur les signes cliniques qui permettraient de diagnostiquer avec certitude ce
trouble mental qui touche 0,7 % de la population mondiale et près de 600 000
personnes en France.
Pour en savoir plus, l’équipe du projet Slam (Schizophrénie et langage : analyse et modélisation), soutenue par la Maison des sciences de l’homme Lorraine et le CNRS, s’est intéressée aux incohérences qui apparaissent dans les conversations impliquant des patients schizophrènes. Seulement voilà, repérer et trouver le point commun entre ces différentes incohérences de langage, dans le but d’en faire des indices de diagnostic fiables, est extrêmement fastidieux. Aujourd’hui, la modélisation informatique de la parole proposée par Maxime Amblard, du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications2, facilite cette analyse. Et ce projet a d’ores et déjà permis d’identifier une particularité de langage typique chez les schizophrènes paranoïdes3.
Dépression, stress, anxiété : la psychologie positive peut remplacer les antidépresseurs
Par Antoine Pelissolo
Professeur de psychiatrie
le 24-03-2014
Professeur de psychiatrie
le 24-03-2014
En France, la consommation moyenne d'antidépresseurs s’élève à 6,21 doses journalières. C'est ce que révèle une étude d'IMS Health, selon laquelle certaines régions seraient plus sujettes à la dépression. Et si on luttait contre ce mal-être autrement qu'avec des médicaments ? C'est ce que préconise le professeur de psychiatrie Antoine Pelissolo.
Une enquête récente de l’institut IMS Health montre de manière éclatante que certaines formes de dépression pourraient être évitées en travaillant plus sur les liens sociaux, qui font de plus en plus défaut dans nombre de nos régions et de nos villes.
Cette étude met en évidence des écarts de consommation d’antidépresseurs très importants, du simple au double parfois, d’un département français à l’autre.
Les personnes vivant seules plus touchées par la dépression
Les taux les plus importants se retrouvent dans des régions rurales (Limousin, Auvergne), mais aussi à Paris même. Rien à voir avec le climat ou la géographie car, au contraire des Parisiens, les habitants de la banlieue parisienne consomment beaucoup moins d’antidépresseurs que la moyenne nationale.
En réalité, les deux déterminants principaux de la consommation de ces médicaments sont l’âge et le statut familial : les personnes âgées d’une part, et les personnes vivant seules d’autre part (célibataires et sans enfant) en prennent nettement plus que les autres. Et c’est dans les grandes villes et dans les campagnes qu’on retrouve le plus de ces caractéristiques démographiques.
Certes, interpréter les ventes d’antidépresseurs comme un reflet direct des taux de dépression dans une population est un peu abusif, car des paramètres intermédiaires comme l'accès aux soins et les habitudes de prescription sont à prendre en compte. Mais, malgré cela, cette méthode reste assez pertinente pour faire apparaître de grandes tendances, et celles qui ressortent de cette étude sont très nettes.
Les origines de la dépression sont multiples, on le sait, et certaines formes ont des bases très biologiques que l’environnement et les facteurs psychologiques ne modifient que partiellement. Mais beaucoup de dépressions sont également très influencées par des souffrances de vie, accumulées sous formes de stress, de frustrations et de pertes.
Du neuf pour le médecin traitant avec le parcours des vieux
21.03.2014
De nouveaux parcours de soins des personnes âgées sont en train de se mettre en place dans neuf régions. Et, dans tous les sites, les médecins traitants sont les chevilles ouvrières de ces PAERPA. Pour autant, la question se pose : cette révolution conceptuelle qui préfigure la future « Stratégie nationale de Santé » va-t-elle vraiment renforcer la place le généraliste au cœur du système de santé. Et, si oui, comment ? Et avec quels moyens ?
À quoi ressemblera la « médecine de parcours » qui est au cœur de la « stratégie de santé » de Marisol Touraine ? Très probablement à ça. Six lettres pour un acronyme – PAERPA – qui signifie « Personnes âgées en perte d’autonomie ». Un sigle qui ne vous dit sans doute pas grand chose mais qui pourrait, demain, changer votre façon d’exercer.
Le Dr Hugues Deballon, engagé dans l’un de ces parcours de santé en est convaincu. Le PAERPA concrétise en effet la fameuse « révolution du premier recours » prônée par la ministre de la Santé. « Ce système expérimental va au-delà des personnes âgées. C’est un laboratoire de tout ce qui va se passer pour les maladies chroniques, les cancers, les ALD… On est dans la modélisation d’un système général », affirme ce généraliste SML qui n’a pas peur des nouveautés.
Le poids lourd des troubles somatiques dans la maladie bipolaire
Publié le 17/03/2014
Concernant 2 à 3 % des individus, le trouble bipolaire constitue une maladie « commune et sévère », associée de surcroît à un taux élevé de comorbidités psychiatriques (comme des troubles obsessionnels compulsifs) mais surtout somatiques : problématiques cardiovasculaires ou respiratoires, troubles métaboliques ou endocriniens (obésité, diabète, affection thyroïdienne). La prévalence importante de ces affections organiques associées contribue à dégrader la qualité de la vie des patients bipolaires, à majorer les coûts de leur prise en charge et à réduire leur espérance de vie (estimée à « plus de 30 % plus courte que dans la population générale»).
Dans le cadre de l’étude LiTMUS[1] visant à évaluer l’intérêt d’ajouter une dose modérée de lithium (de l’ordre de 600 mg/jour pendant deux mois) au traitement « optimisé » de la maladie bipolaire, une recherche conduite aux États-Unis a évalué le poids de ces problèmes somatiques associés sur le cours de la maladie bipolaire, pour confirmer leur impact sur une plus grande fréquence et une plus forte intensité des épisodes dépressifs et/ou maniaques.
96% des DRH appellent à redéfinir les modalités de réalisation des expertises par les CHSCT
À l'occasion des dernières Rencontres RH de la santé, organisées en septembre dernier (lire ci-contre), l'Association pour le développement des ressources humaines des établissements sanitaires et sociaux (Adrhess) a organisé une enquête "flash", dont les résultats sont livrés dans la dernière newsletter de l'Adrhess. Ainsi, 73% des directeurs des ressources humaines (DRH) interrogés plaident pour une optimisation de la gestion du temps de travail via la mise en place de nouvelles amplitudes horaires, tels des plannings en 12 heures. Un taux qui grimpe à 85% chez les non-DRH. De même, les DRH sont 91% à prôner un réexamen périodique des accords locaux RTT (non-DRH 85%) et 96% à souhaiter redéfinir les modalités de réalisation des expertises RH des Comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT, non-DRH 85%).
Par ailleurs, 91% des DRH insistent pour moderniser le dispositif des élections professionnelles par le biais, entre autres, d'un vote électronique (non-DRH 91%). La nécessité d'une représentation effective des cadres via un collège de cadres, de même que le maintien, voire le rétablissement des conseils de pôles, reçoivent l'assentiment respectif de 91 et 78% des DRH (non-DRH respectivement 100% et 85%). Les DRH insistent également à 91% pour harmoniser les pratiques RH entre les établissements (non-DRH 83%) et à 83% pour opérer des dispositifs de mutualisation inter-hospitaliers sur certaines fonctions RH (non-DRH 95%). Enfin, la mise en œuvre d'une délégation de gestion RH reçoit l'assentiment de 91% des DRH (non-DRH 93%).
Thomas Quéguiner
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