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jeudi 13 juin 2013
Psychiatrie en Serbie : des patients internés dans des ruines
A l’aube de sa possible adhésion à l’Union européenne, la Serbie a fort à faire pour améliorer son système de soins psychiatriques. Les hôpitaux psychiatriques sont pour l’heure dans un état de délabrement préoccupant. Une enquête, menée par Dragoljub Petrović pour le site Danas.rs, et rapportée par le Courrier des Balkans, a fait le point sur la situation.
Accès aux soins : « Ce qu’on fait pour les handicapés sert à tous », selon le Pr Pierre Denys
À l’occasion de la remise du rapport Jacob sur l’accès aux soins des personnes handicapés, les ministresMarie-ArletteCarlotti etMarisolTouraine ont visité pendant une heure l’hôpitalRaymondPoincaré àGarches. Entrepôt des fauteuils, services de pédiatrie, chirurgie-orthopédique, neuro-urologie, et plateau de rééducation, elles ont rencontré patients et soignants, dont le Pr Pierre Denys, chef de service de rééducationneuro-urologique.
LE QUOTIDIEN - En quoi le CHU de Garches est-il un modèle dans la prise en charge du handicap ?
Pr PIERRE DENYS - Historiquement, l’hôpital Poincaré s’est beaucoup occupé des personnes souffrant de poliomyélite après guerre. Très tôt, une collaboration entre les services aigus pour les organes et la rééducation s’est mise en place. Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans un schéma classique : accident, phase aiguë, rééducation puis "au revoir". Nous prenons en compte, pour les enfants comme pour les adultes, la prévention et les phases chroniques, tout au long de la vie, comme pour n’importe quel autre patient. Tous les services partagent la même culture. Le plateau technique (notamment le système de radiologie) est adapté aux différents handicaps. Surtout, les soignants ont les compétences requises pour leur prise en charge.
Dans la jungle de notre cerveau, les neurones ne sont pas tout. D'autres cellules ont été longtemps négligées. Englouties dans l'oubli, reléguées au rang de simple "glue" du neurone roi... Tel fut, plus de cent ans durant, le triste sort de la glie, cet ensemble de cellules du système nerveux non excitables électriquement. A quoi servent ces cellules gliales, plus nombreuses que les 85 milliards de neurones qui peuplent notre boîte crânienne ?
Une étude publiée le 7 mars dans la revue Cell Stem Cell offre un début de réponse saisissant. Une équipe américaine a greffé des cellules précurseurs des astrocytes humains (une catégorie de cellules gliales) dans le cerveau de souriceaux nouveau-nés. Résultat : les rongeurs ayant subi cette greffe d'astrocytes humains apprenaient plus vite et mémorisaient mieux. Aucune amélioration cognitive n'était observée chez les animaux greffés avec des astrocytes de souris.
"Notre étude montre que les cellules gliales sont essentielles à la transmission des signaux entre neurones, observe Steven Goldman, de l'université de Rochester (Etats-Unis). Surtout, elle révèle que les capacités cognitives élaborées de notre espèce ne proviennent pas seulement de nos réseaux de neurones sophistiqués : elles reflètent aussi l'évolution de nos cellules gliales, plus abondantes, complexes et diverses que chez toute autre espèce."
Les dysfonctionnements de l'hôpital sont bien connus des gens qui y travaillent, parfois même des malades qui s'y font soigner. Parmi leurs causes, les plus souvent rapportées sont le passage aux 35 heures et les restrictions budgétaires. Il est évident que la réduction simultanée du temps de travail, des effectifs et des moyens matériels pénalise beaucoup la qualité des soins. Mais il existe une autre raison, jamais évoquée bien que largement responsable des difficultés rencontrées. Cette raison est de nature structurelle et concerne la politique générale des hôpitaux, qui repose sur quelques grands principes : centralisation du pouvoir administratif, dilution des responsabilités médicales, mutualisation et mobilité du personnel. Cette nouvelle gouvernance ne peut pas être efficace.
Les Britanniques ne parlent que de cela. De scandale en réforme, leur système de santé représente pour eux une obsession permanente. Il est au centre des conversations entre amis, des déjeuners en famille, des réunions entre collègues. Il fait sans cesse débat dans les médias et le monde politique. A tel point que, pour comprendre les habitants du Royaume-Uni, il faut s'intéresser au National Health Service (NHS). Ces trois lettres en bleu sur fond blanc qui désignent, dans le langage courant, à la fois le médecin, le personnel soignant et l'hôpital lui-même, sont présentes partout où il est question de santé.
Marie-Arlette Carlotti appelle les détracteurs du 3e plan Autisme à la raison
Partant du principe que le 3e plan autisme avait été élaboré dans le dialogue et le respect de l'ensemble des acteurs, la ministre Marie-Arlette Carlotti, en déplacement à l'hôpital Robert Debré, a déclaré vouloir tourner la page des vieilles querelles dans l'intérêt des personnes autistes.
L'ARS Île-de-France met fin au projet de reconstruction de la maternité des Lilas
Avec 2 millions d'euros de déficit structurel, la maternité des Lilas n'est plus en mesure de mener sa reconstruction. Actée au plan Hôpital 2012, elle a déjà été décriée dans le passé par l'ARS francilienne pour sa viabilité financière. L'agence réclame désormais un projet alternatif d'ici fin juillet.
Le Plan autisme provoque la fronde de certains professionnels de la psychiatrie
Semaine après semaine, la grogne monte parmi les professionnels de la psychiatrie, après l'annonce, le 2 mai, du troisième plan autisme. Samedi 15 juin après-midi, nombre d'entre eux devaient participer à la manifestation pour le droit à la santé organisée, à Paris, à l'appel de la CGT et de l'Union syndicale Solidaires. Qu'ils soient psychiatres, psychologues, infirmiers ou éducateurs, tous ces soignants, réunis dans le "Collectif des 39 contre la nuit sécuritaire", revendiquent une psychiatrie"humaniste" que ce plan gouvernemental, selon eux, contribue gravement à remettre en cause.
Prévention. Alcool et suicide priorités du territoire
13 juin 2013
Le diagnostic est formel : notre territoire souffre de l'alcoolisme et d'un nombre élevé de suicides. Dans le pays de Guingamp, on se fédère pour tenter de freiner ces phénomènes.
L'animation territoriale de santé, qu'est-ce que c'est ?
L'État (à travers l'Agence régionale de santé), Région et Pays de Guingamp financent à parts égales un poste d'animatrice de santé. Son rôle ? Impulser des actions de prévention et de promotion de la santé. Un contrat de trois ans vient d'être signé mercredi. C'est une feuille de route des actions à mener, des moyens et des objectifs à atteindre.
Bayonne : 105 lits de psychiatrie au château de Caradoc
La société Clinique Cantegrit, qui exploite le site éponyme dans le quartier du Prissé, rachètera à la Ville l’auguste bâtiment. Elle va y investir près de 15 millions d’euros. Publié le 13/06/2013 Par pierre penin
Le château de Caradoc, actuel Ehpad, deviendra une clinique psychiatrique. (photo jean-daniel chopin)
Le Conseil municipal en a validé le principe : la Ville de Bayonne vendra bientôt le château de Caradoc à la société Clinique Cantegrit. Celle-ci y déménagera et fera considérablement grandir son activité de psychiatrie.
Les Français sont sévères sur l’efficacité de la politique de santé. Mais d’un bord à l’autre de l’échiquier politique, leurs opinions divergent fortement sur les priorités de santé. Alors que les sympathisants de gauche sont plus attachés à l’accès aux soins, ceux de droite et d’extrême droite focalisent sur le coût de la santé. Démonstration avec un récent sondage Ifop.
Corine Pelluchon, maître de conférences en philosophie à l'université de Poitiers et spécialiste de philosophie politique
Didier Sicard, président du comité consultatif national d’éthique jusqu’en 2008., professeur émérite de médecine à l’Université Paris Descartes et auteur du rapport à François Hollande Penser solidairement la fin de vie
Peu après son élection de mai 2012, François Hollande a confié à Didier Sicard, professeur de médecine et ancien président du Comité consultatif national d’éthique, une mission concernant les conditions de la fin de vie en France, et les éventuelles modifications de la Loi à mettre en œuvre. Tout le monde attendait une prise de position "pour" ou "contre" le droit à l’euthanasie.
À quelques semaines du plan gouvernemental, l’addictologue Michel Reynaud a remis vendredi ses propositions à la présidente de la MILDT. Il se prononce en faveur d’une réforme de la fiscalité sur l’alcool et pour l’organisation d’états généraux des addictions qui précéderaient l’adoption d’une loi d’orientation.
Réduire les dommages liés aux addictions plutôt que prôner une abstinence irréalisable, telle est la philosophie du rapport « Les stratégies validées pour réduire les dommages liés aux addictions » qu’a rendu vendredi 7 juin le Professeur Michel Reynaud, chef du département psychiatrie et addictologie des hôpitaux universitaires Paris sud. Remis à la présidente de la MILDT, Danièle Jourdain-Menninger, ce rapport fait plusieurs constats. Celui de l’augmentation des consommations, tout d’abord, avec un tabagisme s’accroissant notamment chez les femmes, une augmentation du binge drinking (alcoolisation ponctuelle importante) chez les jeunes et une stabilisation de la consommation du cannabis à des niveaux élevés (la France était en 2011, le pays avec la plus forte proportion de jeunes consommateurs de cannabis). D’autre part, il relève une méconnaissance globale des dommages sanitaires et sociaux liés au tabac (70 000 morts par an) et à l’alcool (49 000 morts par an, implication dans 30 % des violences, et 30 % des viols).
À Maubeuge, grève en psychiatrie vendredi pour dénoncer le manque de moyens
PUBLIÉ LE 12/06/2013
Que l’hôpital aille mal, c’est une évidence qui passe en boucle dans les media. Mais même si ça va sans dire, le syndicat CGT santé du centre hospitalier de Maubeuge considère que ça va mieux en le disant et a déposé un préavis de grève pour ce vendredi avec, au programme de cette journée d’action, un rassemblement prévu boulevard Pasteur, devant l’établissement hospitalier.
Dotations et projet de fusion : les personnels psychiatriques de l’EPSM Lommelet de Saint-André sur les nerfs
PUBLIÉ LE 11/06/2013
Par BRUNO TRIGALET
En juin 2012 déjà, la psychiatrie publique régionale était sur les nerfs. Cette année encore, il faudra sans doute à ses personnels une bonne dose d’anti-dép’ pour digérer le gel budgétaire qu’on leur impose. En tout cas, à l’EPSM (Établissement public de santé mentale) de Saint-André, le traitement de choc a du mal à passer.
1. Gel et économies. L’an dernier, l’Agence régionale de santé avait « gelé » 9,5 M € de crédits destinés à la psychiatrique publique régionale ; cette année, ce sont 6,8 M € qui seront pris dans la même banquise budgétaire. Mais à cette somme, il conviendra d’ajouter 5,4M € liés à des « mesures d’économie ». En clair, c’est d’un cran d’environ 12 M € que les professionnels de la psychiatrie régionale devront serrer leur camisole. À l’EPSM (Établissement public de santé mentale) de l’agglomération lilloise, dont le siège est à Saint-André Lommelet, cela donnera un budget qui aura perdu encore 600 000 €, en passant de 91,6 M € en 2012 à 91 M €.
Les signalements de violence à l'hôpital en hausse
Selon le bilan de l'Observatoire des violences en milieu de santé, 11 344 atteintes aux biens et aux personnes ont été rapportées par les établissements de santé en 2012. 84 % des victimes de violence sont des membres du personnel.
Un patient qui insulte et tire les cheveux d'une infirmière des urgences de Narbonne (Aude), une soignante frappée par un visiteur à l'hôpital de Villefranche-sur-Saône (Rhône)... Ces deux faits divers, qui se sont déroulés ces derniers jours, ne sont que la partie émergée de l'iceberg. La violence, physique ou verbale, est le lot quotidien des personnels des établissements de santé. En témoigne le dernier bilan de l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS), dévoilé ce mardi 11 juin.
30 % en Ile-de-France
En 2012, 11 344 signalements d'atteintes aux biens et aux personnes ont été effectués par 352 établissements sanitaires et médico-sociaux, représentant 12 % des établissements de France (1). C'est près du double du nombre de faits de violence signalés en 2011.