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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 8 octobre 2012

Le nouvel hôpital de Saint-Égrève sur de bons rails

Le 1er pavillon du nouvel hôpital, construit en 2009. Photo DL
Le 1er pavillon du nouvel hôpital, construit en 2009. Photo DL
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  • Le 1er pavillon du nouvel hôpital, construit en 2009. Photo DL
  • Pascal Mariotti, directeur du Centre hospitalier Alpes-Isère, devant la parcelle où sera construit le nouveau bâtiment de la filière TED (“troubles envahissants du développement”). Photo DL


En effet, d’ici 2017, l’hôpital psychiatrique, qui compte à ce jour plusieurs dizaines de bâtiments répartis sur son site historique de Saint-Égrève (21 hectares), va vivre un chantier permanent avec la construction de nouveaux pavillons et la démolition de la plupart des anciens bâtiments. Pour un investissement global de 75 millions d’euros.À peine sortis d’une dizaine de jours de manifestations célébrant le bicentenaire de l’établissement de Saint-Égrève, et qui ont remporté un énorme succès, le Centre hospitalier Alpes-Isère (Chai) et son directeur, Pascal Mariotti, se sont replongés dans ce qui reste l’actualité du moment, et le sera encore plusieurs années : le dossier du nouvel hôpital.
La première pierre fin 2012
L’hôpital comprend aujourd’hui 350 lits dont 275 lits de psychiatrie générale adulte, les autres étant destinés aux adolescents, à l’accueil post-urgence, aux patients souffrant de “troubles envahissant du développement” (TED) et à l’addictologie. En 2017, le nouvel hôpital passera à 300 lits de psychiatrie adulte (11 unités de 25 lits dans des bâtiments neufs, et une unité dans l’actuel pavillon Fodéré, restructuré en 1967), et ce en accueillant 25 lits en provenance du Chu.
Deux unités du nouvel hôpital ont en fait été mises en service en 2009. C’est maintenant le chantier de la zone logistique qui va débuter ces prochaines semaines (pour être opérationnel fin 2013), suivi de près par le début de la construction du nouveau pavillon des TED (4 unités, soit 3 x 14 lits “adultes” et 14 lits “enfants”) : c’est là que sera officiellement posée la 1 re pierre du nouvel hôpital, d’ici la fin de l’année. Les nouvelles constructions s’enchaîneront ensuite jusqu’en 2017, avec démolition des anciens bâtiments une fois que ses occupants auront rejoint les nouveaux.

Les Livres de Philosophie

ALLIAGE n°70 : L'imaginaire dans la découverte
n°70 - Juiillet 2012


Le rôle de l'imaginaire dans la découverte. Regards croisés sur les sciences et les arts. Par Sylvie Catellin et Xavier Hautbois

Autisme et Psychanalyse : une orientation politique
AGNÈS AFLALO
Agnès Aflalo aborde, en avant goût de  la 42ème édition des Journées de l’Ecole de la Cause freudienne, qui aura lieu ce week-end, de ce couple contemporain : l’autisme et la psychanalyse.
42journéesJ’ai interprété le titre : « Autisme 
et psychanalyse » 
à l’aune de son sous-titre : 
« Politique de la psychanalyse». Éclairer ce choix demanderait une série de développements. Pour aller vite, j’évoquerai seulement deux points : d’une part, du début à la fin de son enseignement, Lacan n’a cessé de se référer à la politique de la psychanalyse (c’est-à-dire au choix qui porte chacun de nous à consentir ou non à savoir de quoi est fait son inconscient, choix que les symptômes manifestent à notre insu) comme à un enjeu essentiel du discours analytique. La politique n’est donc pas une pièce rapportée de la psychanalyse, mais en est une partie intégrante. D’autre part, l’orientation politique de ces Journées s’impose d’elle-même si l’on prend au sérieux cette assertion de Lacan que Jacques-Alain Miller a commenté à son Cours et selon laquelle : « L’inconscient, c’est la politique » (Lacan J., Le Séminaire, livre XIV, « La logique du fantasme », leçon du 10 mai 1967, inédit). Le titre de ces Journées se laisse donc aborder de multiples façons selon l’idée que l’on se fait de la politique.

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L'Essai et la revue du jour

Syndiquer le contenupar Jacques MunierLe site de l'émission
du lundi au vendredi de 6h35 à 6h42
Ecoutez l'émission7 minutes

Papa, maman, le juge et moi / Revue Langage et société

04.10.2012 - 06:35 Ajouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobile
Georges Juttner : Papa, maman, le juge et moi. Le travail d’un pédopsychiatre expert auprès des tribunaux (Gallimard) / Revue Langage et société N° 141 Dossier Jeunes et parler jeunes : des catégories en question (Editions MSH)

Georges Juttner : Papa, maman, le juge et moi. Le travail d’un pédopsychiatre expert auprès des tribunaux (Gallimard)

C’est un document exceptionnel et à ma connaissance, une démarche complètement inédite. L’auteur, pédopsychiatre et psychanalyste, est expert judiciaire depuis 1980. Il revient sur son expérience et en tire les leçons pratiques et théoriques tout en produisant plusieurs rapports complets ou des extraits d’expertise d’enfants, âgés de neuf à dix-sept ans, dans pratiquement tous les cas de figure où ils sont confrontés à la justice, à l’occasion du divorce de leurs parents, en tant que victimes d’une agression ou comme auteur d’un délit. L’expertise encore dite « médico-psychologique » pour éviter le terme « psychiatrique », est réclamée par le juge pour éclairer une décision qui va engager l’avenir de l’enfant, et pour établir avec davantage de certitude où se situe son intérêt, en particulier le juge aux affaires familiales, ou encore pour révéler une dimension du dossier inconnue du juriste jusque là. Tout au long du livre, on peut observer le parfois difficile ajustement des deux approches, judiciaire et psychiatrique, ce qui fait dire à l’auteur qu’un « travail de formation des magistrats reste à entreprendre pour leur faire accepter les fondamentaux de la profession de pédopsychiatre ou de psychologue d’enfants ».

Les frontières du vivant

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
La mondialisation avec sa standardisation effrénée, ses moyens de communication toujours plus efficaces imagés par cette « toile » ou ce « village planétaire » (pour ceux qui y ont accès), qui s'affranchit des frontières géographiques, côtoie de nouveaux murs, de nouvelles frontières, sociales, économiques, culturelles, rigides, difficiles à estomper, suscitant ou découlant de la peur de l'autre, de la peur du temps d'après, quelquefois motivé par la nostalgie du temps passé.
En biologie aussi, la notion de frontière est importante. Entre « soi » et « non soi » ou entre inerte et vivant, par exemple. Le concept du vivant a longtemps été exclusif. Une entité était vivante ou ne l'était pas. Macroscopiquement, nous savons distinguer ce qui est vivant de ce qui ne l'est pas. Un arbre, un animal sont vivants, un caillou ne l'est pas. Cette distinction binaire entre vivant et non vivant se complique à l'échelle microscopique. Ne parlons pas de l'échelle atomique, où les frontières s'estompent pour laisser place à l'énigme d'un continuum qui s'impose plus qu'il ne s'explique. Les sciences du vivant nous apprennent que les conceptions purement dualistes ne sont pas tenables, des « zones grises » étant de plus en plus mises en évidence.

Les Livres de Philosophie



Les matérialismes et la chimie. Perspectives philosophiques, historiques et scientifiques

François Pépin, Laurent Boiteau, François Henn, Bernard Joly, Joachim Schummer, Luc Peterschmitt, Jean-Pierre Llored


 Octobre 2012 - Editions matériologiques 
"Collection "Sciences & Philosophie" 

Un schizophrène condamné pour meurtre

AFP Publié 


dimanche 7 octobre 2012

Josef Schovanec, ambassadeur hors normes

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Josef Schovanec, docteur en philosophie. Paris, septembre 2012.
Josef Schovanec, docteur en philosophie. Paris, septembre 2012. | Jean-François Joly pour Le Monde

Je suis né le 2 décembre 1981, le même jour et la même année que Britney Spears. J'ai vu le jour à Charenton-le-Pont, dans le Val-de-Marne, non loin de l'ancienne Maison royale, un asile psychiatrique. C'est là qu'est mort le marquis de Sade, un 2 décembre. Depuis la naissance, je suis marqué !" Posez n'importe quelle question à Josef Schovanec et vous obtiendrez en général une réponse fleuve, brillante, désarmante parfois.
Assis devant un jus d'orange dans un café près de la place Denfert-Rochereau, à Paris, le jeune homme, diplômé de Sciences Po et docteur en philosophie, se prête au jeu du portrait sans effort apparent et avec le sourire. Il y a quelques années, une rencontre dans un tel endroit aurait été impossible. Trop de bruit, trop de monde. Josef Schovanec est autiste de haut niveau, atteint du syndrome d'Asperger.
Longtemps, il a passé ses journées dans sa chambre, restant parfois un mois sans sortir. Pendant cinq ans, il fut même sous "camisole chimique", étiqueté schizophrène. Depuis, il a appris à communiquer avec les neurotypiques (non-autistes), a intégré presque tous les codes de la "comédie sociale". Josef Schovanec est aussi devenu un grand voyageur ; à l'étranger, dans le cadre de colloques ou de cours ; et en France, où il est convié pour parler d'autisme dans des conférences. De retour d'une session universitaire à Samarcande (Ouzbékistan), cet éternel étudiant, passionné de langues anciennes et de religions, se réjouit des contacts avec des gens trilingues qui passent d'une langue à une autre dans la même phrase. "Cette richesse culturelle, c'est aussi l'acceptation de la différence", sourit-il.

Trisomie 21 : vers la fin de l'amniocentèse

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Aux Etats-Unis, où leur commercialisation a démarré à l'automne 2011, ils s'appellent MaterniT21 ou Harmony Prenatal Test. En Suisse, Allemagne et Autriche, ils sont disponibles depuis quelques semaines sous le nom de PrenaTest. En France, où deux protocoles d'études sont en cours, il va encore falloir patienter. Mais certaines femmes enceintes n'hésitent pas à faire le déplacement chez nos voisins européens et à dépenser environ 1 200 euros pour en bénéficier.

Taubira brandit un sondage sur la prison non publié par ses prédécesseurs

Le Monde.fr avec AFP | 
Christiane Taubira a dit, samedi 6 octobre, qu'elle voulait "partir à la reconquête de l'opinion" concernant la prison et les sanctions pénales, en s'affirmant "optimiste" au vu d'un sondage commandé mais non publié par ses prédécesseurs à la Chancellerie, dont elle a révélé l'existence.
"Je vais vous donner un vrai scoop", a déclaré la ministre de la justice lors d'un colloque au Sénat. Elle a dit avoir "découvert, il y a quelques jours", qu'une étude avait été "commanditée par le ministère de la justice" et réalisée par l'institut Ipsos auprès de 3 000 personnes. "77 % de ces personnes considèrent que la prison ne permet pas de lutter contre la récidive ni de la prévenir, et 64 % estiment que les aménagements de peine constituent un levier important pour éviter la récidive", a-t-elle affirmé.
"Cette étude n'a pas été publiée", pas plus que "le numéro du magazine de la Chancellerie" qui devait y être consacré, a-t-elle ajouté. Son entourage a précisé à l'AFP que ce sondage avait été réalisé en 2009, à l'appui d'une étude finalisée en 2011.
L'OPINION PUBLIQUE "RESTE LUCIDE"
La Chancellerie a publié le mois dernier une circulaire de politique pénale destinée à rompre avec le "tout carcéral", notamment en encourageant les aménagements de peine. La ministre a également lancé une "conférence de consensus" sur la prévention de la récidive, visant à rechercher des "réponses pénales efficaces".
"Je souhaite un consensus qui nous permette de partir à la reconquête de l'opinion publique, qui a été fortement endoctrinée, qu'on a convaincue que la petite délinquance, c'était juste des crimes en miniature et que la prévention c'était d'enfermer le plus longtemps et le plus sévèrement possible", a déclaré la ministre.
Or, le sondage resté dans les tiroirs de la Chancellerie prouve, selon Christiane Taubira, que cette opinion publique "reste lucide" et ne dit pas forcément à propos des délinquants: "qu'on les mette tous en prison!""Cela me conforte dans l'idée que dans ce pays (...) il y a des fondamentaux que même un ou deux quinquennats n'arrivent pas à démolir", a-t-elle commenté.

Ordre infirmier: Mme Touraine en faveur d'une adhésion facultative
PARIS — La ministre de la Santé Marisol Touraine a estimé vendredi que l'adhésion des infirmiers à l'Ordre national infirmier (Oni) devait devenir facultative puisque cet organisme, soutenu par les professionnels libéraux, est assez largement rejeté par les salariés.
Le Monde  

Après cinq ans de thérapie, il tue sa psy

LE MONDE | 
Illustration
Illustration | Olivier Bonhomme

C'est une de ces tragédies rares que la presse peine souvent à retracer. Parce que s'y mêlent la douleur humaine, le secret médical et les difficultés de la justice à trancher entre la responsabilité et la folie. Parce qu'elle raconte la confrontation ordinaire de milieux universitaires, médicaux, "psy", à la dérive mentale d'un jeune homme devenu meurtrier. Parce que ni les professeurs, ni les soignants, ni les proches, ni les familles ne veulent témoigner à visage découvert et qu'il faut se contenter d'initiales ou de simples prénoms. Cette histoire s'est passée à la fin de l'été, le 29 août, en plein Paris.
Psychiatres, avez-vous le moral ?
Menée auprès de plus de 2 000 personnes travaillant en milieu psychiatrique (1 054 infirmières, 135 médecins, 44 psychologues, 82 « thérapeutes occupationnels » (occupational therapists), 86 travailleurs sociaux, 111 cadres de santé (team leaders, services managers), etc.), une étude britannique évalue le sentiment de « bien-être » et de « satisfaction » des personnels exposés à la détresse d’autrui, ainsi qu’à leur propre stress et « parfois à des menaces » dans leur activité professionnelle.

Décrite dans The British Journal of Psychiatry, cette enquête y fait également l’objet d’un éditorial intitulé « Où sont les hypothèses quand on en a besoin ? »[1] Cette question du «moral des troupes » est importante, car les aidants (quelle que soit leur fonction) doivent se sentir eux-mêmes « bien dans leur peau » pour œuvrer efficacement. Pour les auteurs, c’est d’ailleurs un « problème pressant » dans les services de santé mentale au Royaume Uni (et bien sûr ailleurs), en particulier dans les structures d’hospitalisation aiguë. Et au lieu d’interpréter systématiquement les difficultés des professionnels en termes de « demande de soutien » (comme dans les préconisations récurrentes d’analyses de pratiques, en France), il conviendrait « simplement d’être honnête à propos de ce qu’on attend des personnels » et surtout de cesser le feu nourri des « critiques et de la réorganisation permanentes » des services de psychiatrie.

Cette étude révèle « deux composantes principales » déterminant le moral des professionnels : l’une « paraissant refléter leur tension émotionnelle », et l’autre « un engagement positif dans leur travail. » En analyse de régression multiple [2], on observe ainsi une tension émotionnelle plus importante chez les personnels qu’on appellerait en France les équipes de secteur extrahospitalières (community mental health team, CMHT) et chez ceux des unités de soins psychiatriques intensifs (psychiatric intensive care unit, PICU), chez les professionnels les moins expérimentés (ayant moins de 45 ans), les moins autonomes, ou en cas de « soutien limité » des collègues, de la hiérarchie ou des gestionnaires. À l’inverse, l’engagement le plus positif est observé quand l’autonomie du personnel est élevée, quand le soutien d’une équipe est manifeste, chez certains membres de « communautés ethniques, Noirs ou Asiatiques » (travailleurs vraisemblablement très motivés pour s’intégrer dans la vie professionnelle britannique), chez les cadres de santé et les psychiatres eux-mêmes (sans doute aiguillonnés par une motivation pour leur métier et des responsabilités accrues) et paradoxalement (car on verrait a priori dans l’expérience des vertus stimulantes, plutôt qu’une source de désabusement !) une plus faible ancienneté dans la fonction (shorter length of service).

[1] Tom Burns : “Where are the hypotheses when you need them?” Br J. Psychiatry 2012; 201: 178–179.
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gression_lin%C3%A9aire_multiple
Dr Alain Cohen
Johnson S et coll.: Morale in the English mental health workforce: questionnaire survey. Br J Psychiatry, 2012; 201: 239–246.

Publié le 04/10/2012

Ecstasy et téléréalité: un cocktail made in London

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
L'écrivaine Lionel Shriver, flimée par les caméras de la chaîne Channel 4, s'apprête à passer une IRM après avoir pris de l'ecstasy.
L'écrivaine Lionel Shriver, flimée par les caméras de la chaîne Channel 4, s'apprête à passer une IRM après avoir pris de l'ecstasy. | Channel4

Une drogue peut-elle s'inviter dans une émission de téléréalité sous couvert d'une expérience scientifique ? Avant même sa diffusion (mercredi 26 septembre et jeudi 27 septembre) sur la chaîne de télévision britannique Channel 4, un show inédit intitulé "Drugs live : the ecstasy trial" a fait polémique dans les médias anglais. On y voit des volontaires, dont l'acteur Keith Allen, l'écrivaine Lionel Shriver, un ancien membre du Parlement britannique, un vicaire et un ex-soldat, absorber du MDMA (méthylène dioxyméthamphétamine, le produit actif de l'ecstasy) puis se prêter à des examens médicaux, IRM fonctionnelle et tests psychologiques.
Dans sa présentation de l'émission sur son site Internet, Channel 4 insiste sur le caractère scientifique de la démarche et son encadrement éthique.
Nombre croissant des assistances au suicide

Genève (Sipa) Le nombre des assistances au suicide a régulièrement augmenté depuis 10 ans, passant de 34 (dont 17 en Suisse romande) en 2001 à 111 l'an dernier, selon le dernier bulletin d'Exit, l'Association pour le droit de mourir dans la dignité. Les causes des demandes d'assistance se répartissaient l'an dernier principalement entre les cancers divers(45), les pathologies neurologiques (22), les polypathologies invalidantes (22), les pathologies vasculaires (12) et les pathologies respiratoires(6).

LECTURES ANACHRONIQUES DES TEXTES DE L’ANTIQUITÉ: THÉORIE LITTÉRAIRE ET SCIENCES HUMAINES (SÉMINAIRE ANACHRONIES)

EVÉNEMENT

Information publiée le jeudi 27 septembre 2012 par Frédérique Fleck

Vendredi 24 mai 2013, Paris, ENS
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Séminaire transversal DSA - LILA (ENS), en collaboration avec l’Atelier de théorie littéraire de Fabula


Lire les actes du séminaire dans l'Atelierde Fabula: Anachronies. 

Séance 8 :
Lectures anachroniques des textes de l’Antiquité : théorie littéraire et sciences humaines

Vendredi 24 mai 2013, 14h-16h
ENS, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris
salle Cavaillès

Coordination : Marie Daney de Marcillac.
Intervenants : Pierre Bayard, Marie Daney de Marcillac, Sophie Rabau.

L’objectif de cette séance est d’ouvrir le questionnement portant sur la rencontre entre les textes anciens et la théorie moderne aux sciences humaines. Il s’agira en effet d’interroger le type de lectures anachroniques que proposent certaines sciences humaines modernes des textes de l’Antiquité, en particulier la philosophie et la psychanalyse. Comment les commentaires et les usages des textes de l’Antiquité par ces deux dernières disciplines s’articulent-ils avec la théorie littéraire ? La philosophie et la psychanalyse inventent-elles un type spécifique de lectures anachroniques ou s’inspirent-elles de ce qui est parfois pratiqué par la théorie littéraire ? L’une des hypothèses que nous déploierons ici est que l’allégorie comme mode d’actualisation constitue un mode de lecture anachronique susceptible de circuler dans ces différents types de textes. Pourquoi l’allégorie apparaît-elle plus problématique dans les sciences humaines ?
Deux études de cas seront plus particulièrement développées : les lectures philosophiques de l’oeuvre d’Homère ainsi que les lectures psychanalytiques de l’oeuvre de Sophocle eu XXe siècle. Ces dernières seront confrontées respectivement à la pratique des lectures allégoriques dès l’Antiquité ainsi qu’aux méthodes de lectures paradoxales inventées par Pierre Bayard de la littérature appliquée à la psychanalyse au plagiat par anticipation.

Bibliographie :
- Bayard, Pierre, Peut-on appliquer la littérature à la psychanalyse ? Paris : Minuit, 2004, « Prologue », p. 11-21, et chapitre « Freud et la littérature », p. 23-34.
- Bayard, Pierre, Demain est écrit. Paris : Minuit, 2005 ; voir la seconde partie : « Hypothèses ».
- Bayard, Pierre, Le Plagiat par anticipation. Paris : Minuit, 2009, chapitre « Pour une histoire littéraire autonome », p. 105-113.
- Buffière, Félix, Les mythes d’Homère et la pensée grecque. Paris : Études anciennes série grecque, 2010, « Introduction ».
- Citton, Yves, Lire, interpréter, actualiser : pourquoi les études littéraires ? Paris : Amsterdam, 2007, chapitre XIII, « Actualisations », p. 265-278.
- Pépin, Jean, Mythe et allégorie. Les origines grecques et les contestations judéo-chrétiennes. Paris : Montaigne, 1958, « Introduction ».

NB : La bibliographie est restreinte à dessein pour que les participants puissent prendre connaissance de l’ensemble de ces textes, qui serviront de base commune à la discussion.

illustration : Pasolini, Oedipe roi (1967)

jeudi 4 octobre 2012

Etienne Lalou et Igor Barrère présentent : La Borde ou le droit à la folie
Archive de 1977



La Borde ou le droit à la folie est une lumineuse balade à la clinique La Borde, qui nous mène à la rencontre des malades, de Jean Oury ou de Guattari et d’une vie collective en train de s’inventer. Des réunions de parole, autour du film en train de se faire, le temps qui coule, une certaine forme de douceur, l’utopie palpable ordonnent la mise en scène du film. 


Bilan de santé inquiétant pour la psychiatrie

L'établissement psychiatrique de la Candélie n'est pas épargné par l'austérité, selon Force ouvrière

Publié le 01/10/2012

Didier Bernus a fait le point sur la situation de la Candélie.

Didier Bernus a fait le point sur la situation de la Candélie. (photo V.D.)


C'est à l'occasion d'une tournée dans la Région Aquitaine que la Fédération Force Ouvrière des personnels de services publics et de santé que l'état du service et des effectifs du Centre hospitalier départemental de la Candélie a été examiné à la loupe.
Le secrétaire général de la Fédération, Didier Bernus et ses relais sur le département et au sein de l'établissement, Jean-Philippe Boyé, Jean-Marie Ernouif et Didier Michaud, ont ainsi rappelé que le secteur psychiatrique n'était pas épargné par les manques de moyens constatés dans les autres secteurs de la santé publique.

Un manque de 40 postes
Nous sommes dans une situation d'austérité et de restriction. Ce qui n'est pas la bonne direction car plus on affaiblit le service public, plus on offre une mauvaise réponse aux usagers en terme d'accès aux soins. Une mauvaise réponse qui a bien évidemment des conséquences sur le personnel. À la Candélie, la direction ne s'en cache d'ailleurs pas, on est entre 30 à 40 postes en dessous de l'effectif nécessaire. Ainsi, on a deux personnels pour 20 patients au lieu du double. Et ce, parce que l'établissement ne peut pas financer ces postes. Résultat, le personnel accumule les heures supplémentaires qu'il ne pourra récupérer en congés », a rappelé Didier Bernus.

Austérité à tous les niveaux
« Par ailleurs, si l'État a annoncé une hausse de 2,5 % du budget des établissements hospitaliers, quatre cinquième de cette hausse n'atteint pas les établissements. Ces derniers doivent alors faire des choix et donc rogner sur le plus gros poste : le personnel. »
Force ouvrière dénonce aussi le Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) et a écrit aux sénateurs et députés afin que ce document « constitutionnalisant l'austérité » ne soit pas ratifié.
Dans ce courrier aux parlementaires, le syndicat a répertorié l'ensemble de ses revendications.
Et de conclure « qu'à tous les échelons de la santé, l'austérité » fait des dégâts. « Nous n'avons pas voté le plan régional de santé, qui court jusqu'en 2015, car il n'y avait pas d'objectifs fixés par service et par pathologie et nous avons réfuté le Priac (Programme interdépartemental d'accompagnement des handicaps et de la perte d'autonomie, NDLR) et son annexe financière car le nombre de places dans les différents établissements et institutions a été gelé. »
Force Ouvrière appelle à la tenue d'une conférence régionale de la psychiatrie, en décembre.

"Donny", enfant du chaos

Ce petit Américain de 8 ans vit depuis toujours entre psychologues, classes adaptées et unités de soins. La photographe Brenda Ann Kenneally suit son parcours depuis sa naissance

Depuis quelques mois, Donny (le prénom a été changé) va mieux. En février, ce petit Américain de 8 ans a été retiré de la « classe spécialisée » où il avait été placé en raison de troubles du comportement, et transféré dans une unité de jour privée où il bénéficie d’un enseignement individuel. Il avale moins de médicaments et tisse des liens moins violents avec son entourage. Pour la première fois de sa vie, il se lève à l’aube en réclamant d’aller à l’école, lui qui n’a cessé d’être renvoyé des établissements qu’il a fréquentés. Une photo récente le montre même observant sereinement ses pieds trempés dans l’eau d’un lac, attendant que les poissons le mordillent. Une qualité d’attention qu’on ne lui connaissait pas.

Kayla, sa mère, avait tout juste 14 ans lorsqu’est né Don- ny, en 2004. Depuis cette date, la photographe Brenda Ann Kenneally suit chaque étape de son parcours (son portfolio « The Boy from Troy » est visible sur le site du Time, Lightbox.time.com). Le garçonnet a grandi dans un bloc d’habitation d’un quartier nord de Troy, une ville située au centre de l’Etat de New York, entre sa mère adolescente et ses compagnons successifs, sa grand-mère maternelle logée dans l’appartement du dessous avec ses propres enfants (les oncles et tantes de Donny) à peine plus âgés que lui, les gamins de la cité et ses jeux vidéo. A l’âge d’un an, le bébé a fait la connaissance de son père biologique, Jordan, qui venait d’être libéré de prison. Ce papa en pointillés alterne périodes de liberté et d’incarcération. En parallèle, Donny a amorcé son parcours cahotant, ballotté de psychologue en « classe adaptée ». A l’âge de 3 ans, il a commencé à « faire des colères » inexpliquées, en particulier aux moments des transitions de la vie quotidienne : à l’heure de s’habiller ou à celle de remonter chez lui depuis l’appartement de sa grand-mère. Il fallait alors traîner dans l’escalier une boule de nerfs incontrôlable.

Cercle vicieux
Dès la maternelle, Donny a été renvoyé à quatre reprises pendant l’année scolaire. En CP, le nombre de mesures d’exclusion a doublé : « handicap émotionnel », « troubles du comportement », « attitude asociale », ont diagnostiqué les experts qui l’ont déclaré dangereux et inadapté. On a com- mencé à lui administrer des médicaments matin et soir. Il a perdu l’appétit et recommencé à mouiller son lit.
C’était un cercle vicieux : ne supportant pas l’école, il se rendait insupportable pour en être évincé. Alors livré à lui- même, il passait des semaines entières en compagnie des chiens de la famille et surtout d’une console vidéo. Le nom de son jeu favori, « L’Appel du devoir », ne s’invente pas. C’est un jeu de guerre. On s’y bat à mort contre des zombies. A 7 ans, Donny a menacé de se jeter du deuxième étage. Une tutrice à domicile a été nommée par le bureau des affaires scolaires du comté de Rensselaer où est située la ville de Troy. Voulant attirer à tout prix l’attention de cette femme, l’enfant s’est allongé par terre et a fermé les yeux, « pour fai- re le mort »

Les périodes de déscolarisation se sont multi- pliées et leur durée s’est encore allongée. Jusqu’au placement de Donny, en février, dans cette école spécialisée. Une étude du Fonds américain pour la défense des enfants l’atteste : l’exclusion des écoliers perturbateurs – souvent issus des minorités ou souffrant de handicaps – n’est d’aucune efficacité pour améliorer leur comporte- ment. Fallait-il une enquête du bureau des droits civiques du ministère de l’éducation pour confirmer cette évidence ? Selon ce document, les élèves mis à la porte de l’école une première fois commencent souvent un parcours balisé d’exclusions successives qui s’achève en prison. 
Philippe Bernard Photos : Brenda Ann Kenneally 

« Facing Change »
Au plus fort de la crise des années 1930, la Farm Security Administra- tion avait engagé plusieurs des plus grands photographes du moment (notamment Walker Evans) dans le but de restituer en images les effets de la crise. Les membres du collectif Facing Change poursuivent le même objectif : mettre en lumière les visa- ges d’une Amérique plongée dans la dépression, et les efforts de millions d’Américains ordinaires à qui les principaux médias n’accordent que très peu d’attention. « Le Monde » a sélectionné dix volets de ce monu- mental projet documentaire, qu’il publiera jusqu’à l’élection du
6 novembre. www.facingchange.org 


L’hôpital Poincaré veut éviter un nouveau suicide


Interrompues depuis le suicide d’une patiente, les admissions viennent de reprendre dans un service de l’hôpital Raymond-Poincaré. Avec des mesures spécifiques.

Florence Hubin et Valérie Mahaut | Publié le 03.10.2012

garches, hier. Les fenêtres des chambres du service de nutrition clinique ont été condamnées depuis la mort d’une jeune patiente qui s’était jetée dans le vide.

garches, hier. Les fenêtres des chambres du service de nutrition clinique ont été condamnées depuis la mort d’une jeune patiente qui s’était jetée dans le vide. | (LP/J.B.)

Zoom


Le 21 août, une patiente de 18 ans avait trouvé la  en sautant par une fenêtre de l’unité de nutrition clinique de l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches. Ce service de médecine spécialisée prend en charge des patients souffrant de troubles des comportements alimentaires (anorexie, boulimie…).

Dépression chez les salariés, stress chez les petits patrons

lequotidiendumedecin.fr 02/10/2012


La santé des travailleurs est en berne, des deux côtés de la barrière. Les salariés souffrent de dépression, tandis que les patrons de très petites entreprises sont rongés par le stress et l’anxiété.
Selon l’étude IDEA (impact of depression at work in Europe Audit), pour l’Association européenne de dépression (EDA)*, un travailleur sur 10 en Europe a été contraint de prendre des jours de congés à cause d’une dépression. À raison d’une moyenne de 36 par épisode dépressif, ce sont 21 000 journées de travail qui auraient ainsi été perdues. Avec à la clef, une addition de 92 milliards d’euros en 2010, liée à la perte de productivité engendrée par l’absentéisme ou le présentéisme, soit le fait de rester à l’ouvrage en étant malade.