Bilan de santé inquiétant pour la psychiatrie
L'établissement psychiatrique de la Candélie n'est pas épargné par l'austérité, selon Force ouvrière
Publié le 01/10/2012
Didier Bernus a fait le point sur la situation de la Candélie. (photo V.D.)
C'est à l'occasion d'une tournée dans la Région Aquitaine que la Fédération Force Ouvrière des personnels de services publics et de santé que l'état du service et des effectifs du Centre hospitalier départemental de la Candélie a été examiné à la loupe.
Le secrétaire général de la Fédération, Didier Bernus et ses relais sur le département et au sein de l'établissement, Jean-Philippe Boyé, Jean-Marie Ernouif et Didier Michaud, ont ainsi rappelé que le secteur psychiatrique n'était pas épargné par les manques de moyens constatés dans les autres secteurs de la santé publique.
Un manque de 40 postes
Nous sommes dans une situation d'austérité et de restriction. Ce qui n'est pas la bonne direction car plus on affaiblit le service public, plus on offre une mauvaise réponse aux usagers en terme d'accès aux soins. Une mauvaise réponse qui a bien évidemment des conséquences sur le personnel. À la Candélie, la direction ne s'en cache d'ailleurs pas, on est entre 30 à 40 postes en dessous de l'effectif nécessaire. Ainsi, on a deux personnels pour 20 patients au lieu du double. Et ce, parce que l'établissement ne peut pas financer ces postes. Résultat, le personnel accumule les heures supplémentaires qu'il ne pourra récupérer en congés », a rappelé Didier Bernus.
Austérité à tous les niveaux
« Par ailleurs, si l'État a annoncé une hausse de 2,5 % du budget des établissements hospitaliers, quatre cinquième de cette hausse n'atteint pas les établissements. Ces derniers doivent alors faire des choix et donc rogner sur le plus gros poste : le personnel. »
Force ouvrière dénonce aussi le Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) et a écrit aux sénateurs et députés afin que ce document « constitutionnalisant l'austérité » ne soit pas ratifié.
Dans ce courrier aux parlementaires, le syndicat a répertorié l'ensemble de ses revendications.
Et de conclure « qu'à tous les échelons de la santé, l'austérité » fait des dégâts. « Nous n'avons pas voté le plan régional de santé, qui court jusqu'en 2015, car il n'y avait pas d'objectifs fixés par service et par pathologie et nous avons réfuté le Priac (Programme interdépartemental d'accompagnement des handicaps et de la perte d'autonomie, NDLR) et son annexe financière car le nombre de places dans les différents établissements et institutions a été gelé. »
Force Ouvrière appelle à la tenue d'une conférence régionale de la psychiatrie, en décembre.