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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 27 octobre 2011


Psychanalyse et théologie : quelles conditions pour un dialogue?
[mardi 04 octobre 2011 - 10:00]
RELIGION, SPIRITUALITÉS
Couverture ouvrage
L'INCONSCIENT AU PARADIS : COMMENT LES CATHOLIQUES ONT REÇU LA PSYCHANALYSE
Agnès Desmazières
Éditeur : PAYOT
271 pages /20,43 € sur
Résumé : Une  histoire  de la réception des thèmes de l'Inconscient par l'Eglise catholique du début du XXe siècle à Vatican II

Cette étude précise et documentée d’Agnès Desmazières explique comment la psychanalyse, née dans un milieu essentiellement juif ou protestant 1, a, historiquement, été portée au contact de catholiques, et quelles relations ont été établies entre la psychanalyse et les autorités catholiques jusqu’au début des années 1960. Les rapports entre les théories de l’inconscient (celle de Freud à la place d’honneur, mais également d’autres, parmi lesquelles celle de Jung ou d’Adler) et l’Eglise varient selon les époques, oscillant entre un rejet presque radical des théories de l’Inconscient et une prise en compte précise et nuancée de bienfaits reconnus des psychothérapies.

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Je ne suis pas celle que je suis

Des vies différentes dans des villes différentes, et une même femme. Deux histoires entrelacées. L'une, picaresque, nous fait voyager en compagnie de l'héroïne, qui traverse mille et une épreuves, de Téhéran au golfe Persique, de Dubaï aux rives du Bosphore. Et l'autre, intime, à Paris, se construit dans le cabinet d'un psy. Pour la première fois une psychanalyse nous est dépeinte, séance par séance, comme un tableau impressionniste. Le rapport au père, à la mère, aux hommes, la prison, la torture, le viol, la prostitution, la solitude, l'exil et la langue française dont il faut s'emparer pour faire le récit d'une vie, pour se réconcilier avec la vie sont les thèmes de ce livre.

Bordeaux

Les passagers de la nuit

Guy Laurent, médecin à SOS Médecins, défend l'indépendance et la permanence d'un groupe.

 Guy Laurent au Grand-Parc : « Les pathologies après minuit sont plus lourdes. »  Photo Philippe Taris

Guy Laurent au Grand-Parc : « Les pathologies après minuit sont plus lourdes. » 

PHOTO PHILIPPE TARIS


«Enfant à Dax je venais avec mon père à Bordeaux écouter le violoniste Grumiaux et faire réparer mon violon chez M. Taconné, le grand luthier. Étudiant j'ai aimé l'idée de la psychiatrie et d'une médecine où l'on n'était pas assis derrière un bureau. Je suis devenu infirmier à Charles-Perrens la nuit, puis à la clinique du Tondu, avant d'effectuer mon « stage interné » en Guyanne, à l'hôpital de Saint- Laurent du Maroni et à celui de Cayenne, des endroits où l'on apprend à se débrouiller.

En revenant j'ai rencontré mon épouse, psychiatre, psychanalyste. J'ai découvert SOS Médecins et j'ai adhéré tout de suite à cette façon d'être médecin dans la découverte et le mouvement.


Le cœur de métier
J'ai retrouvé la ville tranquille, sans excès. Il n'existe pas ici de quartiers difficiles, au sens de dangereux, même s'il est parfois difficile de vivre aux Aubiers, au Grand-Parc, Cenon, Lormont où se retrouvent les moins aisés. Il y a à Bordeaux un gros pourcentage de pauvres, y compris dans le centre historique. Les situations précaires sont discrètes. Exercer ce métier c'est aussi voir la réalité des gens sans travail qui n'apparaissent nulle part. 30 à 40 % de notre clientèle accèdent à la CMU. La supprimer reviendrait à les condamner à l'absence de soins, ce qui est déjà le cas, et à des affections beaucoup plus graves.

Notre réseau a évolué. SOS Médecins comptaient 15 membres en 1990. Nous sommes aujourd'hui 70. De ce point de vue, l'association de Bordeaux est l'une des plus denses de France, la deuxième. Nous sommes soucieux de garder une homogénéité, une rigueur, un souci égalitaire et une véritable indépendance. La demande a augmenté dans la population qui nous concerne, de 800 000 à 900 000 habitants. Nous effectuons 185 000 visites par an sur la CUB élargie, dont 30 000 entre minuit et 8 heures. On a dit que les patients souhaitaient être servis plus vite, disposer d'un confort de consommateur en quelque sorte. Mais il y a d'autres facteurs. Nous savons que la demande suit l'accroissement de la démographie. Et que la vie des médecins traitants, souvent débordés, a évolué. Ils ne veulent plus être corvéables.

Bordeaux a connu un chambardement, pourtant les lieux animés sont les mêmes. La Victoire et la gare n'ont pas changé. Saint-Pierre bouge jusqu'à minuit. Nous avons beaucoup de mal à y circuler avec les terrasses. Les pathologies liées à la fête sont peu nombreuses. Nous les percevons plutôt au commissariat dans la nuit de vendredi à samedi par exemple, pour des bagarres. Nous établissons un certificat médical afin de prendre acte que la garde à vue n'est pas contre-indiquée.

Il arrive souvent en revanche que les parents nous appellent pour des enfants trop alcoolisés.

Les pathologies après minuit sont plus lourdes. La nuit amplifie les angoisses. C'est très important pour le diagnostic de voir un patient dans son cadre de vie. Là nous sommes dans notre cœur de métier. 80 % de ces patients ne sont pas hospitalisés parce qu'une solution est trouvée. Nous évitons donc l'engorgement des hôpitaux. Les médecins eux-mêmes nous sollicitent pour que nous prenions en charge leurs patients. Nous sommes vraiment complémentaires.

Même s'ils sont débordés, les médecins ne manquent pas et le pôle médical bordelais conserve une belle image. Il suffit de voir les gens du voyage qui viennent de toute la France se faire soigner à Pellegrin ou à Haut-Lévêque, dont les services sont réputés. On sait moins que nous possédons peut-être les meilleurs psychanalystes de France.

Bordeaux est une ville paisible qui a vécu une révolution, sauf culturelle. Tant d'années après, nous continuons de parler de Sigma parce qu'il n'y a rien eu depuis. Le Festival de jazz a disparu. L'effet vitrine compte beaucoup. Après avoir cité Mollat, que fait-on ? Ce fond culturel manque à la vie. Je ne pense pas qu'elle se transforme en mégapole. Elle épaissira autour de la Garonne et je continuerai d'y garder les trois fils de ma vie : la médecine, la psychanalyse et l'escalade, avec Le Migou, mon club de Saint-Michel. En goûtant la nuit bordelaise. »
Lundi 10 octobre 2011 

Hybrigenics: accord de collaboration avec Servier


Hybrigenics et Servier ont signé un accord de licence et de collaboration de recherche dans le domaine des enzymes de dé-ubiquitination (DUBs) appliqué à l'oncologie, la neurologie, la psychiatrie, la rhumatologie, l'ophtalmologie, le diabète et aux maladies cardiovasculaires.
Dans ce cadre, Hybrigenics a pour mission d'identifier et de valider parmi les DUBs de nouvelles cibles pertinentes pour des applications dans ces aires thérapeutiques. Il va également cribler des médicaments potentiels capables de moduler quatre cibles confidentielles déjà sélectionnées comme DUBs d'intérêt prioritaire.
De son côté, Servier fournira les composés à tester, développera les plus prometteurs et commercialisera les produits enregistrés.
Les activités d'Hybrigenics peuvent aussi aboutir à la mise au point de tests de diagnostic 'compagnon' nécessaires au développement et à l'utilisation de tels agents thérapeutiques.
Cet accord de licence et de collaboration prévoit le versement à Hybrigenics d'un paiement initial et de dotations de recherche pour un total de quatre millions d'euros sur trois ans.
En fonction de l'atteinte de succès prédéfinis, cet accord prévoit par ailleurs des versements complémentaires au profit d'Hybrigenics, à hauteur de 9,5 millions d'euros au total pour chacune des cibles aboutissant à la mise sur le marché d'un nouveau médicament, ainsi que des redevances sur les ventes de kits de diagnostic 'compagnon'.
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La crise, une tragédie pour la santé des Grecs




La crise, une tragédie pour la santé des Grecs

LEMONDE.FR avec Reuters | 10.10.11

Augmentation des suicides, hausse de la consommation de drogue, développement de la prostitution, accroissement des infections au virus VIH… Une étude britannique parue lundi pointe les effets désastreux de la crise économique et des coupes budgétaires en Grèce : "Le tableau de la santé des Grecs est très préoccupant", juge David Stuckler, sociologue à l'université de Cambridge qui a dévoilé les conclusions de son étude dans le journal médicalLancet. "Une plus grande attention doit être portée à la santé et à l'accès aux soins pour s'assurer que la crise n'impacte pas la dernière source de richesse du pays : son peuple", commentent les auteurs de l'étude.
Au cours des deux dernières années, le gouvernement grec a imposé de sévères mesures d'austérité pour tenter de réduire sa dette colossale. La Grèce connaît sa plus grande récession depuis quarante ans et a dû accepter un plan de sauvetage du Fonds monétaire international et de l'Union européenne. Dans ce contexte, Martin McKee, de la London School of Hygiene and Tropical Medicine, qui a travaillé avec David Stuckler, estime que d'autres pays européens devraientprêter attention à ce qui se passe en Grèce. "Ce qui a lieu en Grèce montre ce qui peut se passer en cas de coupes budgétaires importantes dans le domaine de la santé […]", a-t-il dit lors d'une interview téléphonique.
LE BUDGET DES HÔPITAUX A BAISSÉ DE 40 %
Des coupes budgétaires considérables et l'augmentation du chômage à 16 % conduisent de plus en plus de Grecs à la dépression et à la drogue, tandis que la réduction des budgets des hôpitaux et des services médicaux prive de nombreuses personnes d'accès aux soins. "Le budget des hôpitaux a baissé de 40 % entre 2007 et 2009selon les auteurs du Lancet. On relève un manque de personnel, de matériel médical et des patients qui donnent des pots-de-vin aux médecins pour couper les files d'attente"révèle le Guardian. Selon l'article, les plus faibles sont les plus impactés.
"Nous constatons […] des tendances très inquiétantes, un doublement des cas de suicides, une hausse des homicides, une augmentation de 50 % des infections au virus VIH et des gens qui nous disent que leur santé a empiré mais qu'ils ne peuvent plus consulter de médecins même s'ils devraient le faire", ajoute le sociologue.
"LA CRISE ÉCONOMIQUE M'A CONDUIT À ÇA"
Selon l'équipe de chercheurs de M. Stuckler, le taux de suicide a augmenté de 17 % entre 2007 et 2009, mais un chiffre officieux donné par des parlementaires grecs fait état d'une hausse comprise entre 25 et 40 %. La ligne d'appel nationale qui prévient les suicides rapporte qu'un quart des interlocuteurs a rencontré des difficultés financières en 2010. L'impossibilité de rembourser des sommes importantes de crédit peut également être un facteur selon la ligne de secours citée par l'étude, explique le Guardian.
Parmi les faits divers qui ont choqué les Athéniens, un ancien homme d'affaires s'est défenestré, laissant un mot où il expliquait que la crise financière avait eu raison de lui. Un propriétaire d'un petit magasin a été retrouvé pendu sous un pont, avec une lettre où l'on pouvait lire : "Ne cherchez pas d'autres raisons. La crise économique m'a conduit à ça."
Dans leur étude, les chercheurs ont également mis à jour un augmentation significative d'infections au VIH en Grèce à la fin de l'année 2010. Selon leurs prévisions, les contaminations vont augmenter de 52 % cette année par rapport à l'an passé. La consommation d'héroïne a augmenté de 20 % en 2009, chiffre àrapprocher de la diminution d'un tiers des programmes de lutte contre la drogue en raison des économies budgétaires. La violence a également augmenté, tandis que les cas d'homicides et de vols ont presque doublé entre 2007 et 2009, rapporte encore l'étude, selon le Guardian.



Des travailleurs à protéger, de Michèle Descolonges

Le livre | LE MONDE ECONOMIE | 10.10.11

"Des travailleurs à protéger. L’action collective au sein de la sous-traitance", de Michèle Descolonges. Editions Hermann, 154 pages, 24 euros.
"Des travailleurs à protéger. L’action collective au sein de la sous-traitance", de Michèle Descolonges. Editions Hermann, 154 pages, 24 euros.DR

La sous-traitance est partie intégrante des organisations en réseau des multinationales. Aucun secteur n'est épargné : de l'agroalimentaire au Pakistan à la confection au Mexique en passant par les "nomades du nucléaire" en France, la sous-traitance éloigne ces salariés de l'entreprise donneur d'ordres, de ses syndicats et change le mode de relations professionnelles.
Ni l'entreprise ni le territoire ne peuvent plus, à eux seuls, être le facteur d'unification des salariés, c'est donc la communauté de travail qui doit le devenir, postule la sociologue Michèle Descolonges.
Une thèse qu'elle étaye de nombreux témoignages de salariés, de syndicalistes et de dirigeants de multinationales.
CONVENTIONS NON CONTRAIGNANTES
Les faiblesses des instruments de défense du droit du travail sont connues : les conventions de l'Organisation internationale du travail (OIT) sont non contraignantes, les principes directeurs de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s'appuient sur des points de contact nationaux inexistants aux Etats-Unis et en Allemagne, où siègent pourtant nombre de multinationales.
Enfin, les accords-cadres internationaux ne sont que des engagements volontaires de ces dernières. Ils constituent pourtant des réseaux d'alerte qui ont déjà fait leurs preuves dans l'action collective : des syndicats et des ONG se saisissent régulièrement des accords-cadres internationaux pour défendre les droits des salariés des sous-traitants, affirme l'auteur.
C'est là que réside l'intérêt de l'ouvrage, dans la démonstration qu'une action collective efficace pour les salariés des sous-traitants n'est pas un leurre, même dans des zones de quasi-"non-droits sociaux".
La sociologue raconte ainsi comment dans les conflits des années 2000 (Matamoros Garment-Puma, Renault-Dacia, etc.), une réorganisation de la protection sociale s'est opérée par l'action de ces réseaux d'alerte, de la mobilisation des médias, des confédérations syndicales internationales et des ONG.

Des travailleurs à protéger. L’action collective au sein de la sous-traitance, de Michèle Descolonges. Hermann


Soins de santé mentale : les grands oubliés

Compte rendu
10.10.11

Dépression, épilepsie, démence, troubles liés à l'utilisation de substances psychoactives : à un moment ou à un autre de sa vie, une personne sur quatre dans le monde aura besoin de soins de santé mentale ou neurologiques, estime l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Pourtant, la plupart des pays ne consacrent à ce secteur qu'à peine 3 % des ressources destinées à la santé, quand environ 13 % seraient nécessaires. Un manque d'investissement jugé inquiétant par l'agence des Nations unies, qui a publié, lundi 10 octobre, à l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, un état des lieux des services de soins psychiatriques dans cent quatre pays.
Selon ce nouvel Atlas de la santé mentale - le dernier datait de 2005 -, près de la moitié de la population mondiale vit dans des pays où il n'y a pas plus d'un psychiatre pour 200 000 habitants. Quand ce n'est pas pour un million d'habitants, comme dans nombre de pays pauvres. De même, alors que les dépenses pour la santé mentale sont globalement inférieures à 2 dollars (1,5 euro) par personne et par an, elles tombent à 0,25 dollar dans les pays à faible revenu.
Selon l'OMS, plus de 75 % des personnes atteintes de troubles mentaux ou neurologiques (dont 95 millions souffrant de dépression) dans les pays en développement ne bénéficient d'aucun traitement. Et quand soins il y a, ce sont pour l'essentiel des soins à long terme en milieu hospitalier.
"A l'heure actuelle, 67 % des dépenses de santé mentale vont aux institutions psychiatriques", précise le docteur Ala Alwan, sous-directeur général chargé des maladies non transmissibles et de la santé mentale à l'OMS. "Si les pays dépensaient davantage au niveau des soins primaires, ils pourraient atteindreplus de gens et commencer à s'attaquer aux problèmes suffisamment tôt pourréduire les besoins en soins hospitaliers, plus coûteux." Pénurie de ressources et de compétences oblige, les malades ne sont souvent traités que par des médicaments, quand des soins psychosociaux seraient aussi nécessaires.
Seul indicateur positif : comparé à 2005, le nombre de lits psychiatriques semblediminuer dans la plupart des pays, "ce qui laisse supposer une baisse des soins institutionnels au profit des soins communautaires", estime l'OMS. Si beaucoup reste à faire, le Programme d'action mondial pour la santé mentale (mhGAP), lancé en 2008 par l'OMS pour aider ses membres à développer la prise en charge des troubles mentaux et neurologiques, n'en commence pas moins àporter ses fruits dans certains pays, où sont observés "des progrès notables".
L'Ethiopie et le Nigeria ont ainsi commencé à former leurs personnels de santé au dépistage et au traitement des principaux troubles mentaux. La Chine a élargi son programme de soins contre l'épilepsie à dix-neuf provinces, où plus de 40 millions de personnes en bénéficient. La Jordanie a lancé un programme de prise en charge des troubles mentaux prioritaires. Et les grands pays en développement, comme le Brésil, l'Inde et la Thaïlande, "sont également sur le point d'accomplir des progrès rapides en développant les soins à travers les programmes de santé nationaux", affirme l'OMS.
Dans ce contexte, les pays occidentaux sont évidemment bien mieux lotis que d'autres. Une étude, publiée début septembre par le Collège européen de neuropsychopharmacologie (ECNP), jette pourtant une lumière alarmante sur la situation de la santé mentale et neurologique en Europe.
Portant sur trente pays et sur une population de 514 millions d'individus, elle répertorie les principales maladies mentales des enfants, adolescents et adultes, ainsi que plusieurs maladies neurologiques. Soit, au total, un éventail de troubles bien plus large que celui retenu par l'OMS, d'où il ressort des résultats quelque peu surprenants : 38 % de la population de l'Union européenne, soit près de 165 millions de personnes, souffriraient chaque année d'une de ces maladies.
"Les maladies les plus fréquentes sont les troubles de l'anxiété (14 %), l'insomnie (7 %), la dépression majeure (6,9 %), les troubles somatoformes (6,3 %), le trouble de déficit d'attention avec hyperactivité (5 % chez les jeunes), la dépendance à l'alcool et aux drogues (4 %) et la démence (1 % chez les personnes âgées de 60 à 65 ans, 30 % chez les personnes âgées de 85 ans et plus)", énumèrent les auteurs de ces travaux.
Dans l'ensemble, ces derniers n'ont pas observé d'augmentation de ces troubles par rapport à 2005, date de la dernière étude similaire. Mais ils n'ont, inversement, constaté "aucune amélioration" quant au taux "notoirement bas" de soins dont bénéficient ces patients : un tiers d'entre eux seulement reçoivent un traitement, et le plus souvent "après des délais de plusieurs années en moyenne".
Les maladies du cerveau vont-elles, comme le pensent ces experts, devenir le problème de santé majeur du XXIe siècle ?
Catherine Vincent
CNW

Plan directeur des psychiatres pour combattre la stigmatisation et la discrimination au sein de la profession médicale : Nouvel énoncé de principes rendu public lors du Congrès annuel de l'APC, à Vancouver

VANCOUVER, le 13 oct. 2011 /CNW/ - Aujourd'hui, l'Association des psychiatres du Canada (APC) a rendu public un plan directeur permettant aux psychiatres de combattre la stigmatisation et la discrimination au sein de la profession médicale.
« La stigmatisation et la discrimination constituent l'une des principales raisons pour lesquelles un Canadien sur cinq qui sera atteint de maladie mentale au cours de sa vie n'obtiendra pas d'aide ou tardera à chercher un traitement jusqu'à ce que sa situation se détériore davantage, déclare la Dre Susan Abbey, auteure du document et membre du Groupe de travail de l'APC pour combattre la stigmatisation et la discrimination. Les personnes peuvent se rétablir d'une maladie mentale, mais d'ici à ce que nous abordions ces questions, tous nous efforts pour offrir de meilleurs soins en santé mentale continueront d'être entravés. »
À l'instar de leurs compatriotes, les médecins, y compris les psychiatres, font partie de la société et ne sont pas à l'abri des sentiments et des attitudes de stigmatisation envers les personnes atteintes de maladie mentale. « Les médecins sont le reflet de leur société lorsqu'il s'agit des attitudes de stigmatisation, mais cela est terrible lorsque des patients qui ont besoin d'aide font face à de telles attitudes », explique la Dre Manon Charbonneau, présidente du Groupe de travail. C'est pour cela que l'APC a choisi d'axer ses efforts pour combattre ce fléau au sein même de la profession de la médecine. En tant que médecins et psychiatres, nous en sommes responsables. »
La Commission de la santé mentale du Canada a aussi lancé  « Changer les attitudes », une initiative pour combattre la stigmatisation et la discrimination associées à la santé mentale. Elle a ciblé deux groupes principaux : les enfants et les adolescents et les professionnels de la santé.
L'énoncé de principe présente une approche fondée sur trois volets stratégiques permettant aux médecins de réduire la stigmatisation : la protestation, l'éducation et le contact. Dans ce document, l'APC invite tous les psychiatres à jouer un rôle de chef de file et à identifier et étiqueter immédiatement la stigmatisation lorsqu'ils en sont témoins, à éduquer pour faire échec à la stigmatisation et à promouvoir le contact direct avec des personnes aux prises avec une maladie mentale qui se sont rétablies.
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RAPPORT DE L'OBSERVATOIRE EUROPÉEN DE L’ACCÈS AUX SOINS DE MÉDECINS DU MONDE

L’ACCÈS AUX SOINS DES PERSONNES SANS AUTORISATION DE SÉJOUR DANS 11 PAYS D'EUROPE
L’accès aux soins : un droit fondamental non respecté en Europe -
Deuxième rapport de l’Observatoire Européen de MdM - Enquête, basée sur 1 218 entretiens dans 11 pays
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Deux ans après la sortie de son premier rapport, Médecins du Monde publie sa deuxième enquête européenne sur l’accès aux soins des sans-papiers. Basée sur 1 218 entretiens dans 11 pays, elle constitue un témoignage inédit sur les conditions de vie, l’état de santé et l’accès aux soins des personnes parmi les plus pauvres et les plus discriminées: les sans-papiers. Et parmi eux, les plus vulnérables : les femmes enceintes et les enfants.


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La question de l’éthique dans l’intervention en psychologie du sport

Si les compétences de l’intervenant en psychologie du sport sont de plus en plus souhaitées pour accompagner les sportifs de haut niveau, sa présence n’est, quant à elle, pas forcément désirée. Même si la prise en compte du versant mental avance dans certaines disciplines, les français éprouvent des difficultés à abandonner leur place de mauvais élève sur la question. Encore trop souvent, cette formation et les apprentissages qui la caractérisent sont amorcés lors de situations problèmes (lorsqu’« ils ont tout essayé » comme certains se plaisent à le dire), juste avant des échéances importantes, pour établir des profils qui serviront davantage à trier, cataloguer des sportifs qu’à les faire progresser…
Les structures et leurs acteurs éprouvent des craintes légitimes vis à vis de notre métier. Le manque de connaissances sur le sujet (dont ils sont, malgré tout, les premiers responsables) ne fait qu’accentuer leur méfiance et leur manque de confiance vis à vis d’une profession où certains s’invitent sans le moindre diplôme. Consciente de cette réalité, la Société Française de Psychologie du Sport (SFPS) a mis en place une procédure d’accréditation destinée à valider, par un comité de professionnels reconnus, les compétences des intervenants en psychologie du sport tant sur le plan de leur formation que de leur expérience. Ces derniers doivent alors s’engager à respecter la « Charte éthique de l’intervention en psychologie du sport de la SFPS » (voir site officiel de la SFPS pour la liste des accrédités ou la Charte ; le nouveau site web est en cours de construction).
L’article 4 de la Charte stipule : « L’intervenant en psychologie du sport est tenu par le secret professionnel :
-       La personne concernée par l’intervention doit être informée et donner son approbation préalable en ce qui concerne la forme et le contenu de toute communication de résultat à d’autres individus.
-       La personne garde le droit et le privilège de refuser que soient communiquées des informations ».
Les entraîneurs sont souvent craintifs vis à vis des informations que les joueurs, le staff ou eux-mêmes nous font partager et ils le sont encore plus vis à vis de la confidentialité dont nous allons faire preuve ce qui, à mes yeux, est fondamental. Comment nous assurer la confiance de ces acteurs si nous ne sommes pas en mesure de répondre à cette attente essentielle ? Si en tant que Docteur d’université et intervenante en psychologie du sport, je prends plaisir à discuter avec vous des déclarations de sportifs ou des situations de structures à la lumière d’écrits psychologiques et de recherches scientifiques, les lecteurs les plus assidus ont pu remarquer que le contenu des notes s’appuie majoritairement sur des interrogations, des hypothèses permettant de faire vivre la psychologie du sport grâce à l’actualité. Cependant,  jamais je ne m’autoriserai à écrire sur les sportifs que j’accompagne (à moins de décrire une anecdote en conservant l’anonymat). Tous les entretiens que j’ai accordés à la presse ont été préalablement validés par les sportifs ou les structures concernés.
Pour ces raisons, je me suis trouvée quelque peu déstabilisée à la lecture de l’article de Monsieur François Peltier, conseiller en développement personnel auprès de l’équipe de France de rugby depuis deux ans (In L’Equipe, Lundi 3 octobre, p.20). Loin de moi l’idée de porter un jugement sur son travail et la véracité de ses propos, cependant, je reste gênée par certains passages : par exemple, nous apprenons dans quelle catégorie certains joueurs ont été classés à partir de leur profil psychologique (nous permettant par déduction de trouver les non leader, ou d’extrapoler les catégories des autres), il nous fait partager quelques constats établis suite à ses évaluations, ses sentiments sur les individus, le groupe, le sélectionneur… A la lecture de ses mots, des questions sont venues bousculer mes pensées : les joueurs, le sélectionneur, le staff, la fédération ont-ils donné leur aval pour que ces informations nous soient communiquées ? Si tel est le cas, pourquoi cela n’a-t-il pas été précisé pour éviter de déstabiliser entraîneurs et athlètes envisageant d’amorcer ce travail et très soucieux de la notion de confidentialité ? A moins que ce papier ne s’apparente davantage à une stratégie de communication ? La psychologie des joueurs aurait-elle été utilisée comme outil de manipulation des foules ? N’a-t-on trouvé que ce rôle à lui faire jouer ? Pourquoi ne pas communiquer sur le travail effectué (d’autant que notre domaine a besoin de clarifier ses actions), sans parler d’individus en particulier ? Comment les joueurs ont-ils vécu cette interview ? En sortent-ils valorisés ? Vont-ils conserver le même état d’esprit vis-à-vis de ce travail ? Encore une fois, il ne s’agit pas de remettre en question la véracité des propos tenus mais de nous demander s’il paraît légitime que nous en ayons bénéficié. Dire d’un joueur qu’il manque de puissance n’aura jamais le même impact sur ce dernier que de mettre en avant ses carences mentales. C’est pourquoi ces informations sont à manier avec prudence et confidentialité.

dimanche 23 octobre 2011


Urgences psychiatriques : le personnel est au bout du rouleau au Chu de Toulouse





Lundi 17 octobre, une délégation de grévistes a prévu de s’inviter, en début d’après-midi, à la réunion du comité de surveillance du Chu de Toulouse, où sont conviés représentants de la direction, de la mairie et des associations d’usagers. Ces infirmiers, aides soignants et agents de service hospitalier (Ash) des urgences psychiatriques de Purpan et de Rangueil sont mobilisés depuis maintenant trois mois pour dénoncer leurs conditions de travail et leur épuisement, psychique et physique, professionnel.