blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 6 mars 2018

Psychiatrie à l'hôpital : certaines pratiques indignent !

Handicap.fr



Un recours illégal et abusif à l'isolement et à la contention dans les services psychiatrie du CHU de Saint-Etienne, c'est ce que dénonce, entre autres, le 1er mars 2018, Adeline Hazan, la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, après sa visite de l'établissement en janvier 2018. Dans son rapport, elle constate des traitements qualifiés « d'inhumains ou dégradants » au sens de l'article 3 de la Convention européenne des droits de l'homme.

Ni se laver ni se changer

Parmi les patients en attente de soins psychiatriques présents dans les couloirs des urgences, sept s'y trouvent depuis quinze heures à sept jours, cinq étant présents depuis plus de trois jours. Ils n'ont pu ni se laver, ni se changer, ni avoir accès à leur téléphone portable. Trois d'entre eux doivent utiliser un urinal posé le long de leur jambe sur le brancard au-dessus du drap. Or aucun de ces patients ne présente d'état d'agitation, certains demandant juste à pouvoir être détachés, sans véhémence, dans une forme de résignation et d'acceptation. Face à ces constats, la loi l'autorisant à saisir le gouvernement en cas d'urgence, Adeline Hazan exige l'arrêt immédiat de ces atteintes aux droits des personnes. Cette « affaire » survient quelques jours après que le gouvernement a installé (le 19 février 2018) une commission chargée de faire des propositions pour prévenir la maltraitance des personnes âgées ou handicapées (article en lien ci-dessous).

Un malaise structurel

Deux ans auparavant, l'Unafam (association de personnes avec un handicap psychique) avait déjà dénoncé de telles pratiques jugées « indignes » dans un autre établissement. Le cas Saint-Étienne n'est donc pas isolé et témoigne des problèmes structurels qui affectent la psychiatrie. L'orientation donnée par l'article 72 de la loi du 26 janvier 2016, visant à une réduction des pratiques d'isolement et de contention, tarde à être mise en œuvre dans les établissements, en dépit des recommandations de bonne pratique de la Haute autorité de santé (HAS) et des instructions ministérielles. « Il est inadmissible que la loi ne soit pas respectée, s'indigne l'Unafam. Des patients admis en soins sans consentement sont, parfois dès leur arrivée, placés en isolement, voire sous contention, sans justification clinique réelle, ajoutant de la souffrance psychique à celle qui les a conduits à l'hôpital. Et il y aurait beaucoup à dire sur les conditions matérielles de l'isolement, dans des chambres d'isolement délabrées, où les patients doivent faire leurs besoins dans un seau hygiénique. » Selon l'association, « les établissements et les équipes doivent veiller au respect de la dignité des personnes et celui de leurs droits fondamentaux. »

Une image désastreuse

L'image de la psychiatrie, que de telles pratiques renvoient, est jugée « désastreuse » par l'association et joue certainement un rôle dissuasif qui ne peut que retarder l'entrée dans un parcours de soins de personnes en souffrance psychique. On se souvient de deux récentes polémiques médiatiques autour de la bande annonce de Touche pas à mon poste (sur C8) en septembre 2016 et du jeu « Psychiatric hospital » de Fort Boyard (France 2)en juin 2017 qui avaient offensé les associations dédiées proposant une image stéréotypée (notamment via l'usage d'une camisole de force et d'une pièce capitonnée) et archaïque de la psychiatrie dans des programmes à fort impact sur les jeunes téléspectateurs (articles en lien ci-dessous).

Les objectifs de dépenses d'assurance maladie 2018 pour le MCO et la psychiatrie sont publiés

Quatre arrêtés publiés au Journal officiel du 3 mars font état des montants de l'objectif des dépenses d'assurance maladie pour les activités de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et de psychiatrie pour l'année 2018.

Temps présent - Une vie de jeune en psychiatrie

Résultat de recherche d'images pour "tv5 monde"

SUISSE

Résultat de recherche d'images pour "Temps présent - Une vie de jeune en psychiatrie"

Ils ont entre 18 et 30 ans et sont frappés en pleine jeunesse par la maladie psychique. Ils sont schizophrènes, bipolaires ou ont connu l'enfer de la dépression. 



Etrange expo à Vicq-sur-Breuilh

Résultat de recherche d'images pour "france 3 nouvelle aquitaine"
Par Martial Codet-Boisse    05/03/2018

Les Babouias du sculpteur creusois Roland Vincent / © Cécile Descubes
Les Babouias du sculpteur creusois Roland Vincent / © Cécile Descubes

Des oeuvres de 3 artistes d'art brut sont présentées jusqu'au mois de juin au musée Cécile Sabourdy de Vicq-sur-Breuilh en Haute-Vienne. Une exposition à découvrir dont notamment les créations du maçon Roland Vincent, autodidacte originaire de Sardent en Creuse.

"L'éloge de l'étrange", titre de cette exposition temporaire du musée d'art brut et d'art naïf de Vicq-sur-Breuilh. Des paysages en suspension de la peintre Hélène Duclos, des galets gravés de Jean Pous ainsi que les créations d'un artiste sculpteur autodidacte creusois, Roland Vincent.
Des Babouias, petites sculptures du creusois Roland Vincent / © Cécile Descubes
Des Babouias, petites sculptures du creusois Roland Vincent / © Cécile Descubes
Lire la suite et voir la vidéo ...

lundi 5 mars 2018

Troubles du comportement de l’enfant : la faute du père ? de la mère ?

06/03/2018


Les jeunes enfants sont extrêmement sensibles à leur environnement social et émotionnel. Ce n’est pas un scoop. Cependant, tous ne développent pas d’inhibition comportementale en cas de stress émotionnel. Dans ces conditions, on peut imaginer qu’existent certains facteurs déclenchants ou, à tout le moins, certains indicateurs d’un risque.

Faudra-t-il envoyer nos internes au cinéma ?

05/03/2018

Si Psylab a fait le buzz au dernier congrès de l’Encéphale, d’autres initiatives plus ‘sérieuses’ car universitaires ont fait leurs preuves quant à l’intérêt d’utiliser le cinéma pour former les étudiants en psychiatrie. L’université de Genève a testé ce procédé sur 20 étudiants avec pour objectif non seulement de les former au diagnostic des maladies psychiatriques, mais aussi de leur permettre d’appréhender les croyances populaires sur ces maladies et la stigmatisation de ces patients.

Castration chimique des prédateurs sexuels : que dit la littérature ?

 05/03/2018


Les agonistes de la Gn-RH sont couramment utilisés pour traiter les agresseurs sexuels. Avec raison ? Pour s’en assurer, Mrigendra Das, psychiatre en charge des prisons du secteur de Darwin (Australie) a parcouru la littérature concernant la prise en charge des prédateurs sexuels mâles.

La justice administrative fixe à « environ 59 ans » la limite d’âge de procréer pour les hommes

Cette instance juridique avait été saisie par l’Agence de la biomédecine pour le cas de deux sexagénaires.

Le Monde.fr avec AFP 
La justice administrative, saisie par l’Agence de la biomédecine, qui n’avait pu empêcher deux sexagénaires de recourir à une PMA, lui a donné raison lundi 5 mars en fixant, pour la première fois en France, la limite d’âge de procréer à « environ 59 ans » pour les hommes.

La cour administrative d’appel de Versailles a considéré qu’« en fonction des connaissances scientifiques (…) disponibles, un homme peut être regardé comme étant en âge de procréer, au sens de l’article L.2141-2 du code de la santé publique, jusqu’à un âge d’environ 59 ans, au-delà duquel les capacités procréatives de l’homme sont généralement altérées », selon ses arrêts, dont l’AFP a obtenu copie.

Des centaines de patients de santé mentale sont morts après les échecs de soins NHS

Résultat de recherche d'images pour "the guardian"
Lun. 5 mars 2018

Une enquête du Guardian révèle que 271 patients très vulnérables sont morts entre 2012 et 2017 après 706 échecs d'organismes de santé

Au moins 271 patients souffrant de troubles mentaux hautement vulnérables sont décédés au cours des six dernières années après des échecs dans les soins du NHS , a révélé une enquête du Guardian.
Les coroners ont été si alarmés par les manquements lors des enquêtes qu'ils ont émis des avertissements juridiques à 136 organismes du NHS, principalement des fournisseurs de soins, entre 2012 et 2017. Ils comprenaient des fiducies de santé mentale, des hôpitaux de soins aigus et ambulatoires.
Les militants de la santé mentale ont déclaré que les résultats étaient choquants et ont affirmé que de nombreux décès étaient évitables et constituaient une «tragédie».

VIDEO - En Egypte, un athée expulsé d'un plateau TV, accusé de "maladie mentale"

Résultat de recherche d'images pour "marianne"
Par Hadrien Mathoux   Publié le 02/03/2018

UNE STÉPHANOISE, INFIRMIÈRE EN PSYCHIATRIE, TÉMOIGNE SUR ACTIV

Résultat de recherche d'images pour "activ radio"
Résultat de recherche d'images pour "UNE STÉPHANOISE, INFIRMIÈRE EN PSYCHIATRIE, TÉMOIGNE SUR ACTIV"
Un témoignage exclusif sur ACTIV, quatre jours après la publication de ce rapport épinglant le CHU de Saint-Etienne et plus précisémment l’accueil des patients en psychiatrie. Celui d’une habitante de Roche-la-Molière. Nolwenn travaille depuis huit ans comme infirmière en psychiatrie à l’hôpital Saint-Jean de Dieu, à Lyon. Aujourd’hui, elle pousse un cri du coeur face à la situation.

Violemment agressée en plein service

ll y a, certes, un manque de moyens humains et financiers, dit-elle, mais c’est tout le système de santé qui doit se remettre en question. Les conditions dénoncées dans le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté ne sont pas propres uniquement au CHU stéphanois. Elle en a d’ailleurs fait violemment les frais il y a presque un an. Les précisions d’Anthony Verpillon.

« Le grand » de 22 ans, la fillette de 11 ans et l’âge du consentement sexuel

Quinze ans ? Treize ans ? Le projet de loi sur les violences sexistes et sexuelles, présenté fin mars, tranchera peut-être la question de l’âge du consentement. Elle a été soulevée après une affaire jugée en novembre : accusé par une enfant de 11 ans de l’avoir violée, un homme avait été acquitté.

M le magazine du Monde  | Par 

JAMES JOYCE POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Comme tous les jours, le dernier samedi du mois d’août 2009, Justine (son prénom a été modifié) jouait dans la cour de l’immeuble de son oncle, chez qui elle passait les grandes vacances. Comme tous les jours, il y avait des ballons et des vélos, des conversations bruyantes et des gloussements d’enfants. Les plus âgés s’apprêtaient, comme elle, à entrer en 6e.

Ce jour-là, il y avait aussi « un grand ». Le grand a remarqué Justine, il dira plus tard qu’elle lui avait plu physiquement. Il s’est d’abord approché de sa cousine : est-ce qu’elle pouvait lui transmettre un message ? Il aimerait beaucoup lui parler. Justine a dit d’accord. Ils se sont parlé quelques minutes puis le grand lui a demandé si elle connaissait un parc à proximité.

La parole de l’adulte contre celle de l’enfant


Justine a accepté de l’y conduire. Sur le moment, ça n’a inquiété personne, ni la cousine ni les copains. Le grand n’était pas un type louche mais le neveu d’un voisin. Il faisait partie de cette sorte de famille élargie constituée par tous ceux qui se croisaient dans la cour de cet immeuble de Champs-sur-Marne. Justine avait 11 ans. Le grand 22, le double de son âge.

Folie dansante, hilarité irrépressible et nonnes possédées : histoires d'hystéries collectives

Par Pierre Ropert   07.03.2018

Danser à en mourir d’épuisement, être pris de fous rires pendant 16 jours d’affilés ou être possédé à force d’observer des nonnes être exorcisées... L’histoire regorge d’étranges épidémies contaminant des centaines de personnes, qui prennent leurs racines dans des phénomènes d’hystérie collective.
Vanessa Redgrave dans "Les Diables".
Vanessa Redgrave dans "Les Diables".
"L’épidémie dansante de 1518 est la première rave party au monde, la plus grande, la plus dingue mais aussi la plus mortelle…" commentait récemment l'écrivain Jean Teulé, invité du Réveil Culturel, à propos d'un cas méconnu de "manie dansante" survenu au XVIe siècle en Alsace. A l'époque, des centaines de personnes s'étaient mises à danser pendant plusieurs jours, à en mourir d'épuisement. L'épidémie s'était répandue tel un virus, sans que rien ne puisse l'arrêter. Ce curieux phénomène épidémique n'est pas uniquement lié à la danse : au cours de l'histoire, on compte aussi des épisodes d'épidémie de rire, voire d'érotomanie liée à des possessions démoniaques... Des phénomènes que les spécialistes peinent encore à analyser, à mi-chemin entre des empoisonnements au LSD et des crises d'hystérie collective. En psychiatrie et sociologie, ces crises également nommées "réaction de stress collective" ou "syndrome épidémique de masse", voient tout un groupe de personnes présenter les mêmes symptômes, sans raisons apparentes : l'origine de ces épidémies se trouve souvent dans des conflits d'ordre social, facteurs de stress.