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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 20 janvier 2020

Santé mentale : que fait-on de l’espoir ?


MYRIAM LEFEBVRE PSYCHOÉDUCATRICE EN SANTÉ MENTALE ET AUTRICE
Publié le 14 janvier 2020

QUEBEC


Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec, près d’une personne sur cinq sera touchée au cours de sa vie par un trouble de santé mentale au Québec. Parmi ceux-ci, les troubles anxieux, la dépression et la schizophrénie touchent respectivement 10 %, 5 % et 1 % de la population.

Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, nous savons que le stéréotype qui est associé à la maladie mentale est encore négatif. Souvent par méconnaissance ou désinformation, il n’est pas rare que certains individus croient à tort que la personne qui est atteinte d’une maladie mentale a une part de responsabilité dans l’apparition de la maladie. Ce qui, jamais, ne nous viendrait à l’esprit en apprenant que notre voisin André a reçu un diagnostic de cancer le mois dernier.


Une jeune schizophrène forcée d’abandonner l’école

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Une jeune femme de Longueuil souffrant de schizophrénie affective et souhaitant vivre une vie la plus normale possible, pourrait voir son projet de retourner à l’école avorter en raison d’un accès difficile aux prêts et bourses.  
Rachel Guilbeault, âgée de 26 ans, vivait auparavant de prestations du gouvernement. En raison de sa maladie, elle doit prendre plusieurs médicaments. Une journée sans ses comprimés et ses hallucinations reviennent, a-t-elle expliqué à TVA Nouvelles, dimanche.  
Sa médication a toujours été couverte parce qu'elle était prestataire d'aide sociale pour les personnes avec des contraintes sévères à l'emploi.  
Pleine d'espoir et d'ambition, elle s'est inscrite à l'automne à un programme de Diplôme d'études professionnelles (DEP), à temps partiel, en infographie, un champ d’études où elle excelle.  
«J’adore ça [...] et je réussis très bien! J’ai des 90 % et des 100 %. Mes profs sont super fiers de moi», raconte-t-elle.  
Or, comme elle va à l'école, on lui a retiré ses prestations et ses assurances médicaments et, comme elle vit chez sa mère elle n’est pas admissible au programme de prêts et bourses.  

Le Mans. Une exposition de photos casse les préjugés sur le handicap

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Florent Havard présente une nouvelle exposition à la maison de quartier Pierre-Guédou, au Mans, jusqu’au samedi 1er février 2020. Intitulée « Un petit coin de ciel bleu », cette série de photos met en scène Armelle, une Mancelle atteinte de spina bifida myéloméningocèle (malformation de naissance du tube neural) qui la contraint à vivre en fauteuil roulant.

Handicap et féminité

« Je voulais dresser le portrait d’une femme en situation de handicap avec des idées, des rêves, des projets, des combats, de la résilience mais également des doutes, des peurs, des interrogations sur une société pas toujours adaptée à sa situation, son quotidien, ses ambitions », résume le photographe manceau.

Atteinte d’une malformation de la moelle épinière, Armelle a joué les modèles pour le photographe Florent Havard et son exposition « Un petit coin de ciel bleu ». | FLORENT HAVARD
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Des chiens bien formés aident les enfants autistes à sortir de leur univers renfermé




21 janvier 2020 



Les troubles du spectre de l’autisme ou TSA se présentent comme un déficit cognitif, émotif et social. Les enfants qui en souffrent éprouvent alors de la difficulté à se communiquer et interagir dans leur quotidien. Pour les aider, l’association Handi’Chiens propose une solution fort innovante : la compagnie d’un chien d’assistance. Et il faut dire que les résultats sont des plus prometteurs.
Les troubles du spectre de l’autisme ou TSA se présentent comme un déficit cognitif, émotif et social. Les enfants qui en souffrent éprouvent alors de la difficulté à se communiquer et interagir dans leur quotidien. Pour les aider, l’association Handi’Chiens propose une solution fort innovante : la compagnie d’un chien d’assistance. Et il faut dire que les résultats sont des plus prometteurs.
Un animal de compagnie est à même de combler un vide, bien plus que les humains ne peuvent le faire. Ce fait se vérifie largement dans le cas des enfants autistes qui ont une perception tout à fait différente de l’environnement dans lequel ils évoluent et qui ont, de ce fait, beaucoup du mal à se sociabiliser.

La scientologie s’invite au Centre hospitalier du Rouvray

Actualités Normandie

    PUBLIÉ LE 

Vol au-dessus d’un nid de coucou au Rouvray ? « Ce n’est pas pour le bien des patients, c’est pour les finances de “Big Pharma” ! » pour Adélaïde, qui habite près de Saint-Valery-en-Caux. La seule régionale présente affirme ne pas supporter « qu’on abuse des gens »...
Une manifestation contre ces « abus psychiatriques » a eu lieu samedi 18 janvier 2020 devant l’entrée de l’hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen. Comme il y a un an ou cet été, la dizaine de membres de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme (CCDH) a demandé « que se passe-t-il au Centre Hospitalier du Rouvray ? ».
Seul le dress code a changé : plus de noir, les militants anti-psychiatrie étaient cette fois-ci tous habillés de rouge. Mais ces activistes pas vraiment transparents n’affichent pas leur réelle couleur : cette association a été créée par l’Église de Scientologie, dont la psychiatrie reste la cible privilégiée, en 1969. Ses membres sont ouvertement hostiles à la psychiatrie et « à ses méthodes abusives ».

« Ce n’est pas contre les soignants »


Pour la Miviludes, l’organe ministériel de lutte contre les dérives sectaires, « cette association est communément désignée par son acronyme CCDH, ce qui lui permet d’introduire une confusion auprès de certains de ses interlocuteurs qui peuvent la confondre avec des organismes comme la Commission nationale consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), ou la Ligue des Droits de l’Homme (LDDH), avec lesquels elle n’a bien entendu aucun lien. » Et d’ajouter que prétexter « l’inutilité des traitements conventionnels » peut permettre « l’achat d’ouvrages, la participation à des stages ou des séminaires payants ou à des retraites coûteuses ».

« Les filtres, c’est une drogue » ou la tyrannie du « visage Instagram »

Une certaine culture retouche, façon retour de bloc opératoire,  s’est imposée sur les réseaux. Une image déformée de soi-même qui n’est pas sans risque.
Par   Publié le 17 janvier 2020
Photos extraites de la série « Selfie Harm project » par Rankin pour la campagne « Visual Diet ».
Photos extraites de la série « Selfie Harm project » par Rankin pour la campagne « Visual Diet ». RANKIN PHOTOGRAPHY LTD
Nez microscopique plein d’hématomes, pommettes saillantes, lèvres gonflées avec traces de piqûres de Botox : sur Instagram, une mode récente faisait un peu peur, celle des filtres façon « retour de bloc opératoire ». Nommés Bad Botox, FixMe ou encore Plastica, ces filtres permettaient de modifier son selfie pour obtenir un visage mutant. En gros, le visage de la fortunée new-yorkaise Jocelyn Wildenstein, la « femme-chat » défigurée par excès de bistouri. Mais, en octobre 2019, Facebook a banni ces filtres en réalité augmentée, au centre d’une polémique. Dans un article paru en 2018 dans la revue JAMA Facial Plastic Surgery consacrée à la chirurgie plastique, un groupe de chercheuses de l’université de Boston les accusaient de favoriser la dysmorphophobie, soit un trouble classé dans le spectre obsessionnel compulsif – les personnes atteintes perçoivent comme difformes certaines parties de leur corps – qui toucherait 2 % de la population mondiale, selon une étude médicale publiée par la Bibliothèque américaine de médecine en 2018. Surtout des jeunes, en perpétuelle quête de « like » et de validations.

Syndrome d’Ophélie : quand Shakespeare rencontre la neuroimmunologie…

Publié le 16/01/2020




Souvent les syndromes ou maladies portent le nom du médecin qui les a le premier décrits. Dans le cas du syndrome d’Ophélie, le Dr Ian Carr a puisé son inspiration dans la littérature.

Ce père de famille a rapporté pour la première fois ce syndrome en 1982, en observant les signes cliniques développés par sa fille Jane, alors adolescente.

Dans un article court et passionnant, il souligne l’intelligence et la vivacité de sa fille qui assez subitement, s’est mise à ne plus faire ses devoirs, oublier ses livres au lycée, et tenir des propos de plus en plus décousus, ce qui est mis au début sur le compte de l’adolescence. Rapidement toutefois, ce père s’inquiète. Mais les examens réalisés notamment les dosages hormonaux sont normaux.

Jane est alors traitée pour un syndrome dépressif.

À l’apparition d’hallucinations, Jane est hospitalisée et l’imagerie montre une masse pulmonaire qui s’avère être un lymphome de Hodgkin.

Le yoga, un bonus dans le traitement de la dépression

Publié le 20/01/2020




Dans un contexte où la dépression constitue « un fardeau important à la fois pour l’individu et pour toute la société » et où la recherche de thérapies adjuvantes ou alternatives s’impose pour compléter l’action des médicaments classiques et limiter leurs effets indésirables, The Indian Journal of Psychiatry propose d’appliquer au traitement des troubles anxio-dépressifs une technique bien connue en Inde (et ailleurs) : le yoga[1].

Portant sur 80 patients souffrant d’un trouble dépressif majeur, l’étude évoquée vise à évaluer l’effet du yoga comme traitement d’appoint contre la dépression et les comorbidités anxieuses. Les auteurs tentent de confirmer ainsi les résultats de travaux antérieurs suggérant que la pratique du yoga améliore la dépression par son impact sur les neurotransmetteurs impliqués dans la régulation de l’humeur, de la motivation et du plaisir.

De la dépression à la maladie de Parkinson : le pouvoir curatif de la danse

The Conversation

21 janvier 2020



Le corps et le mouvement ont longtemps été négligés par la psychothérapie. Mais les temps changent. Les thérapies somatiques et par la danse acquièrent de plus en plus de crédibilité scientifique.
« Quand un corps bouge, il révèle beaucoup de choses. Danse pour moi une minute, et je te dirai qui tu es. » Mikhaïl Barychnikov
Pourquoi arrête-t-on de danser à mesure qu’on vieillit ? Pourquoi se déconnecte-t-on et se détache-t-on du corps ? Je trouve surprenant que la thérapie par la danse et le mouvement (TDM) ne soit pas plus populaire dans le monde de la psychologie et de la psychothérapie.
En tant que chercheure en neurobiologie comportementale et en psychiatrie, je me suis concentrée pendant une vingtaine d’années presque exclusivement sur le cerveau et la santé mentale, en négligeant le reste du corps.

Le mythe mortifère de la virilité

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
CONFÉRENCES
(MIS À JOUR LE 28/11/2019)

Pour asseoir sa domination sur le sexe féminin, l’homme a théorisé sa supériorité en construisant le mythe de la virilité. Un discours fondateur qui n’a pas seulement postulé l’infériorité essentielle de la femme, mais aussi celle de l’autre homme : l’étranger, le "sous-homme", le "pédéraste"...
Le mythe de la virilité
Le mythe de la virilité  Crédits : Marina Stepanova / EyeEm - Getty
Historiquement, ce mythe a ainsi légitimé la minoration de la femme et l’oppression de l’homme par l’homme. Depuis un siècle, ce modèle de la toute-puissance guerrière, politique et sexuelle est en pleine déconstruction, au point que certains esprits  nostalgiques déplorent une "crise de la virilité". Les masculinistes accusent le féminisme d’avoir privé l’homme de sa souveraineté naturelle. Que leur répondre ?

La folie est-elle une maladie ?

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Information publiée le 19 janvier 2020 par Alexandre Gefen  (source : ENS ULM)

La folie est-elle une maladie ?

Séminaire médecine-humanités
Ce séminaire interdisciplinaire, reparti sur 12 séances entre janvier et avril 2020 (pour le second semestre) propose une approche croisée des « humanités médicales » autour de savoirs et de représentations liées au corps, à la maladie et au soin.
Ce séminaire donne la parole à des chercheurs de toutes les disciplines ainsi qu’à des artistes. Lié au programme Médecine-Humanités, il s’adresse aussi bien aux futurs médecins et professionnels de santé qu’aux étudiants de toutes disciplines et au public concerné.

Une QPC sur l'isolement - contention transmise à la Cour de cassation

La Cour de cassation transmettra-t-elle cette question prioritaire de constitutionnalité relative à l'isolement et à la contention en psychiatrie au Conseil constitutionnel, alors même qu'actuellement ces pratiques ne font l'objet d'aucun contrôle judiciaire systématique ?

PMA : un enfant a-t-il vraiment besoin d’avoir « un papa et une maman » ?


VIDÉO La révision de la loi bioéthique pourrait ouvrir l’accès à la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Les opposants clament qu’un enfant a besoin d’un père et d’une mère pour son bien-être. Qu’est-ce qu’en dit la recherche scientifique ?
Publié le 10 octobre 2019 - Mis à jour le 11 octobre 2019
Les femmes, en couple ou célibataires, pourraient bientôt donner naissance à des enfants grâce à l’assistance médicale à la procréation (ou procréation médicalement assistée, PMA). Le 27 septembre 2019, l’Assemblée nationale a voté, en première lecture, un texte censé élargir l’accès à cet ensemble de techniques médicales, jusqu’à alors réservé aux couples hétérosexuels en cas de problèmes de fécondité.

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Selon Oxfam, la moitié de la population mondiale vit avec moins de 5 dollars par jour

Le rapport annuel de l’ONG britannique dénonce l’accentuation du déséquilibre entre riches et pauvres dans le monde, au détriment notamment des femmes, « en première ligne » des inégalités.
Le Monde avec AFP Publié le 20 janvier 2020
Les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres.
Les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres. ISSOUF SANOGO / AFP
Les milliardaires détiennent désormais plus d’argent que 60 % de l’ensemble de la population de la planète, dénonce, lundi 20 janvier, l’ONG Oxfam dans son rapport annuel sur les inégalités mondiales.
Selon les chiffres de l’organisation britannique – dont la méthodologie s’appuie sur les données publiées par la revue Forbes et la banque Crédit suisse mais reste contestée par certains économistes – les 2 153 milliardaires du globe disposent de plus d’argent que les 4,6 milliards de personnes les plus pauvres. Le document indique que les deux tiers des milliardaires tirent leur richesse d’un héritage, d’une situation de monopole ou encore de népotisme.
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Frêle équilibre entre sécurité et soins

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ALEXANDRE MARIETHOZ   19 JANVIER 2020

SUISSE

Les malades psychiques en détention peuvent-ils se rétablir ? Quid des perspectives de réinsertion? Ces questions sont délicates dans un contexte romand marqué par des affaires qui ont profondément influencé la perception des liens entre criminalité et santé mentale. Entretien avec Bruno Gravier, ancien chef du Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires vaudois.

PRISON 
Responsable fraîchement retraité du Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires du canton de Vaud, le professeur Bruno Gravier a été engagé en 1991 afin de créer une unité de psychiatrie pour les détenus souffrant de troubles psychiques. Dans le cadre d’un interview publié par la revue Diagonales, il revient sur trois décennies de développement progressif des soins en prison, analyse le glissement sécuritaire observé depuis une quinzaine d’années et relève que la prison peut aggraver des troubles existants.
D’abord médecin en France, vous êtes arrivé en Suisse au début des années 1990. Dans quelles circonstances?
Bruno Gravier: En 1990, alors que j’étais médecin cadre dans le service de psychiatrie en milieu pénitentiaire des prisons de Lyon, le responsable de la psychiatrie vaudoise m’a contacté afin de créer une unité de psychiatrie pour les détenus souffrant de troubles psychiques et d’ouvrir une consultation psychiatrique ambulatoire dans les prisons préventives vaudoises. J’ai été engagé en avril 1991. A l’époque, tout était à créer: seuls quelques médecins vacataires et trois infirmiers dispensaient des soins dans l’ensemble du canton. En 1992, nous avons pu ouvrir une unité de treize places à la prison de Lonay fonctionnant en hôpital de jour. Dans un second temps, une réflexion a été initiée par le Conseil d’Etat pour réunir toutes les activités médicales, psychiatriques et somatiques des prisons du canton en un seul service. En 1995, le Conseil d’Etat a décidé de créer le Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires (SMPP).