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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 13 octobre 2014

Des «livres humains» pour parler de maladie mentale

QUEBEC Marie-Ève Bourgoing-Alarie  07 octobre 2014




Vanessa Landry, coordonnatrice du projet à la ROBSM, les «livres humains» 
Jack, Louis, Sébastien et Lyne, ainsi que Catherine Belzil, éducatrice spécialisée au Cégep de Trois-Rivières.
MALADIE MENTALE. Ils sont plusieurs à avoir emprunté l'un des six «livres humains» disponibles, aujourd'hui, à la bibliothèque du Cégep de Trois-Rivières, dans le cadre de la bibliothèque vivante.
Le concept: établir un contact avec une personne qui raconte un chapitre de sa vie en lien avec la maladie mentale dans le but de démystifier la santé mentale et de lutter contre les préjugés.
Pour l'occasion, ces personnes sont devenues des «livres» que les participants pouvaient emprunter pour une durée de 15 minutes.

Il vaut mieux être riche pour souffrir d’une maladie mentale

QUEBEC

Le nouveau plan d’action est attendu pour cet automne

11 octobre 2014 | Etienne Plamondon Emond 
La santé mentale ne semble pas être une priorité pour le gouvernement du Québec, alors que les services dans ce domaine présentent de nombreuses lacunes. État de la situation.

La santé mentale est-elle une priorité pour le gouvernement ? La protectrice du citoyen, Raymonde Saint-Germain, a posé franchement la question dans son dernier rapport annuel, déposé le 18 septembre dernier à l’Assemblée nationale. Un nouveau Plan d’action en santé mentale devrait être déposé cet automne par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Mais le précédent est échu depuis quatre ans. En entrevue téléphonique, Mme Saint-Germain déplore la lenteur de Québec pour pondre une nouvelle mouture.« En dépit des constats de nos rapports annuels sur l’importance de reconduire ce plan, mais aussi de resserrer les orientations et le contrôle du travail des établissements dans ce domaine, le ministère ne l’a pas mis suffisamment haut dans sa liste de priorités », dit-elle.

dimanche 12 octobre 2014

Les psychologues plaident pour un meilleur remboursement des psychothérapies

BELGIQUE 02 octobre 2014
«Il est crucial que le prochain gouvernement fédéral permette l’accès aux interventions psychologiques», a réagi jeudi la Fédération belge des Psychologues (FBP) à la suite de la publication d’une étude menée par le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE).
L’étude préconise de combiner médicaments et psychothérapie pour mieux traiter la dépression.
«C’est la première fois que nous avons pu participer activement à ces études et que les résultats des interventions psychologiques sont pris en considération. Et cela s’avère plus efficace qu’un traitement pharmacologique uniquement», confirme Koen Lowet, administrateur délégué de la FBP.
Le problème, selon la fédération, est que les interventions psychologiques ne sont pas accessibles à la majorité de la population. Elle demande dès lors que le nouveau gouvernement fédéral mette rapidement en œuvre le remboursement des interventions psychologiques.

Jean Oury, un homme libre avant tout

Loir-et-Cher 12/10/2014

Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde. - Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.
Pour les témoins de l'œuvre de Jean Oury, il aurait pu être un homme de pouvoir. Mais il a préféré La Borde.
Pour rendre hommage à Jean Oury, figure de la psychiatrie internationale, mais aussi de la clinique de La Borde, à Cheverny, disparu en mai dernier, quatre spécialistes ont pris place, hier, autour de Lucien Martin, animateur de la Gazette à Blois. Et proposé quatre lectures de ce personnage. Chacun avec ses anecdotes, ses souvenirs, mais se retrouvant tous au moment de définir les grandes caractéristiques de Jean Oury.
Un humaniste avant tout, qui a toujours placé l'humain au cœur du travail de la psychiatrie. « La folie est une création comme la vie, rien n'est donc figé », a-t-il déclaré. « Cela paraît banal, mais ça ne l'est pas », explique un psychiatre. « La psychiatrie institutionnelle est à l'opposé du discours actuel basé sur la seule voie biologique ou neurologique, qui renvoie à un gène défectueux. »

vendredi 10 octobre 2014

Fable folle

M le magazine du Monde | Par 
Nés en 1976 à Sao Paulo,  les frères jumeaux Fabio Moon et Gabriel Ba écrivent, dessinent et colorisent à quatre mains, ou chacun de son côté, des romans graphiques qui leur valent une pluie d'éloges et de prix. Leur dernière livraison en français est une adaptation d'un roman de Joaquim Maria Machado de Assis (1839-1908),L'Aliéniste (1882), terme qui désigne, au XIXe siècle, un médecin spécialisé dans l'étude des maladies mentales.
De retour du Portugal, le Dr Simon Bacamarte a ouvert dans une petite ville du Brésil, Itaguai, un institut spécialisé dans le traitement des démences et autres déviances de l'esprit. Un premier habitant est interné, puis un deuxième qui semble pourtant aussi sain que le précédent. Puis bientôt quantité d'autres, issus des rangs de la rébellion qui s'est organisée au sein de la commune. « Passionnés d'énigmes »« auteurs de charades et d'anagrammes »« médisants »« curieux de la vie d'autrui »
Nul n'échappera au zèle de ce savant – fou ou pas, telle est la question de cette fable qui interroge avec ironie la définition de la normalité et fustige les vertiges du pouvoir. Tout en bistre et sépia, le graphisme nimbe de mystère le récit. 
"L'Aliéniste", par Fabio Moon et Gabriel Ba.


    «Etre une bonne mère ne suppose pas forcément d'allaiter»

    MARIE PIQUEMAL
    39% des nourrissons français sont allaités jusqu'à leur trois mois, dont 10% de façon exclusive.
    39% des nourrissons français sont allaités jusqu'à leur trois mois, dont 10% de façon exclusive. (Photo Mathieu Belanger. Reuters)

    INTERVIEW

    Sylviane Giampino, psychanalyste et spécialiste de la petite enfance, prend un peu de hauteur sur la question de l'allaitement alors que plusieurs études récentes pointent «le retard» des Françaises.

    Les Françaises allaitent moins que leurs voisines européennes, et moins longtemps. En début de semaine, deux études, menées par l’Inra et l’INVS, sont venues alimenter ce vieux débat, en apportant des chiffres. Aujourd’hui, les deux tiers des nouveau-nés sont nourris au sein à la maternité (dont 59% exclusivement). Au bout de trois mois, 39% des bébés tètent encore (dont 10% de manière exclusive), contre 66% des Italiens et 43% des Anglais.

    Dans la manière dont sont présentés les résultats de ces enquêtes, la France est présentée comme étant «en retard», car trop loin de la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui prône«l’allaitement exclusif jusqu’à 6 mois, et avec diversification jusqu’à 2 ans». Une recommandation reprise par les autorités françaises, et inscrite dans le Programme national nutrition santé. N’y a-t-il pas un décalage trop important et difficile à concilier entre cette recommandation et la vie des femmes aujourd’hui ? Sylviane Giampino, psychanalyste et psychologue de la petite enfance (1), replace les éléments dans leur contexte.

    Pensez-vous que les Françaises n’allaitent pas assez ?

    Dans un pays où la santé des bébés n’est pas menacée par l’alimentation au biberon, les pouvoirs publics n’ont pas à se mêler de ce qui relève d’un jugement intime et relationnel.

    L'ART A 40.000 AUSSI EN ASIE


    La Une de NatureAussi vieux que la grotte Chauvet. Mais en Indonésie. La nouvelle datation d’une grotte ornée indonésienne, publiée ce matin par une équipe australienne, dans la revue Nature, porte le coup de grâce à une théorie, celle de l’invention brusque de l’art et d’une «révolution culturelle», dite aurignacienne, qui serait survenue en Europe, avec l’arrivée de l’Homme anatomiquement moderne (Cro-Magnon), il y a environ 40.000 ans.
    La Une de NatureLes peintures rupestres, les silhouettes de main réalisées avec la technique du pochoir (l’homme souffle des pigments sur sa main posée sur la paroi de la grotte), de la grotte de Maros, île de Sulawesi, en Indonésie, étaient connues depuis les années 1950. Mais avaient été datées d’il y a 10.000 ans. Très longtemps après, donc, les grottes ornées d’Europe, dont l’une des plus anciennes est la Grotte Chauvet, en Ardèche, dont les peintures remontent à 37.000 ans.

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    Sexualité des handicapés mentaux : «On a peur des grossesses mais pas du sida»

    QUENTIN GIRARD

    Lucie Nayak, docteure en sociologie, a publié dans le dernier numéro de la revue scientifique Hermès un papier sur le «paradoxe et conflits autour de la sexualité des personnes "handicapées mentales" en institution spécialisée». Elle revient sur les difficultés qu’elles ont à pouvoir vivre une sexualité la plus libre possible.
    Pourquoi la sexualité des personnes handicapées mentales a longtemps été interdite dans les établissements spécialisés ?
    Il y a une réponse rapide liée à la peur panique des grossesses, mais c’est plus subtil que ça. Il faut se reporter aux travaux d’Alain Giami et de son équipe qui faisaient le constat, dans les années 1980, qu’il existe deux piliers dans la manière de voir la personne avec un handicap mental : l’ange et la bête, représentations encore parfois observables aujourd’hui.
    L’ange est asexué, fragile, à protéger. Il est surtout la représentation des parents et désigne les femmes, mais pas toujours. La bête, à l’inverse, a une sexualité irrépressible et dangereuse. C’est plutôt la vision des éducateurs, souvent au sujet des hommes, mais pas uniquement. Au final, les deux types de représentation aboutissaient au même résultat, c’est-à-dire l’absence de sexualité, soit pour protéger l’ange, soit pour empêcher la bête de nuire. 

    Mad Days : poser un autre regard sur les maladies mentales

    Santé mentale : la nouvelle psychiatrie à la rescousse

    CANADA  9 octobre 2014

    Illustration de la santé mentale
    Illustration de la santé mentale     Photo : iStockphoto
    À l'occasion de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales, nous discutons des nouvelles possibilités en matière de traitements. Catherine Perrin rencontre Élise St-André, psychiatre au CHUM de Montréal, Danielle Bergeron, psychiatre et psychanalyste au Centre le 388, à Québec, Claudia Larochelle, auteure et animatrice, Dany Bouchard, musicothérapeute, et Josiane Babin, coordonnatrice et animatrice au programme Solidaires pour la vie de la Fondation des maladies mentales. 
     
    La médication n'est pas une panacée. Mais elle représente une première étape. « Ça fait partie des outils qu'on a pour aider les gens à construire leur avenir et à changer des choses dans leur vie, souligne Danielle Bergeron. C'est tout à fait juste de dire que les médicaments ne s'attaquent pas au problème à la source. Par contre, ils peuvent aider au sommeil et apaiser un certain nombre de symptômes. » 


    TDAH : Trop de retard au diagnostic

    10.10.2014

    En l’absence d’hyperactivité patente, le diagnostic de TDAH est difficilement posé. Or les conséquences d’une non-prise en charge affectent lourdement l’enfant dans son évolution.

    Le TDAH (Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité), trouble d'origine neurobiologique lié essentiellement à des anomalies de la maturation cérébrale, est encore mal connu en France. Pourtant, selon le Pr Manuel Bouvard (CHU de Bordeaux), sa prévalence est estimée, à des degrés divers, à 5 % chez l'enfant et l'adolescent et à 4 % chez l'adulte. Selon une récente enquête OpinionWay, 9 Français sur 10 ont déjà entendu parler d'hyperactivité mais peu des troubles de l'attention sans hyperactivité et de l'impulsivité et 7 % seulement connaissent le terme de TDAH. Les généralistes eux-mêmes ont du mal à poser le diagnostic, notamment quand l'enfant n'est pas hyperactif mais « dans la lune », incapable de se concentrer et de travailler seul, ou bien impulsif, avec du mal à anticiper les conséquences de des actes. Certains pensent aussi que « ça va passer » à l'âge de raison alors que le TDAH persiste à l'âge adulte dans 2/3 des cas.

    Psychiatrie : au plus proche du réel

    Isabelle Burgun, le 9 octobre 2014

    (Agence Science-Presse) Entendre des voix dans sa tête, et la vie vire au cauchemar. Pour aider les personnes qui souffrent d'hallucinations auditives, un projet pilote vient de voir le jour au Québec: elles pourront dorénavant dialoguer avec ces voix intérieures à travers un avatar.
    © Agsandrew | Dreamstime.com
    Cliquer sur la photo pour agrandir

    Cette initiative mise en place par l’équipe de recherche d’Alexandre Dumais est l’une des nombreuses recherches du laboratoire d'applications de la réalité virtuelle en psychiatrie légale de l'Institut Philippe-Pinel de Montréal. Inauguré en septembre 2013, ce laboratoire possède sa propre voute d’immersion virtuelle.

    Dans le cas d'hallucinations auditives, «le clinicien opère l’avatar pour que le patient développe des stratégies de contrôle de ces voix», explique Massil Benbouriche, coordonnateur des activités du laboratoire. À la manière d’un jeu vidéo, en plus austère, cet équipement plonge le participant au sein d’expériences très réalistes.

    Une plateforme dédiée à la psychiatrie

    SUISSE 09.10.2014

    Psy.ch. C’est le nom de la plateforme internet que lance samedi dans la capitale fédérale la Direction de la santé publique du canton de Berne. Un catalogue en ligne qui a pour but d’informer la population des multiples offres en matière de santé psychique. Il regroupe les différents services de soins, de conseil et d’entraide disponibles dans le canton. Cette action de prévention s’adresse aux victimes, à leurs proches, ainsi qu’aux professionnels. /kro

    Jospin défend les 35 heures mais admet des difficultés à l’hôpital

    09/10/2014

    L’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a défendu avec fierté, ce jeudi à l’Assemblée nationale, la réforme des 35 heures, « un des instruments d’une politique de l’emploi efficace » entre 1997 et 2002. Mais il a concédé une application délicate dans l’hôpital, auditionné dans le cadre d’une commission d’enquête « sur l’impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail » (RTT).
    La RTT « n’était pas à elle seule un remède miracle, elle faisait partie avec les emplois jeunes, le retour recherché de la croissance, d’une politique d’ensemble pour faire reculer massivement le chômage », a-t-il plaidé, en rappelant que le taux de chômage avait baissé de 12,6 % à 9 % entre 1997 et 2002.

    Angoulême : pour son retour en province, François Hollande soutient le plan autisme

    09/10/2014

    Il ne s’était jamais exprimé sur l’autisme, déléguant la construction du troisième plan 2013-2017 à l’ex-ministre Marie-ArletteCarlotti. Pour son retour en province, le président de la République FrançoisHollande, accompagné deSégolène Neuville, secrétaire d’État au Handicap, Najat VallaudBelkacem, ministre de l’Education nationale, et Martine Pinville, députée de Charente, a visité le centre d’action médico-sociale précoce (CAMPS) de Soyaux puis l’une des 30 nouvelles unités d’enseignement en maternelle (UEM), à l’école Pierre-de-Ronsard d’Angoulême. Deux structures qui illustrent, du diagnostic précoce à l’entrée à l’école, les avancées du 3e plan autisme, et les espoirs qu’il suscite.
    Au CAMPS, François Hollande a échangé avec professionnels, associatifs et représentants de la région.

    jeudi 9 octobre 2014

    Les enseignants apprennent encore bien peu à enseigner

    LE MONDE | Par 

    Une école de Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne), en 2012.

    Enseigner est un métier qui s’apprend. Mais le défi de former de bons didacticiens et pédagogues est loin d’être relevé, si l’on en croit les inspections générales de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Un rapport, publié mercredi 8 octobre, dresse un premier bilan sévère des écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE, ex-IUFM), qui ont ouvert leurs portes à la rentrée 2013.
    L’enjeu de cette réforme était de « professionnaliser » une formation des enseignants à laquelle on a longtemps reproché d’être trop centrée sur les savoirs, pas assez sur les savoir-faire. La conclusion des inspections générales montre que tout reste à faire : dans les mois à venir, les écoles du professorat vont être confrontées à de « redoutables défis » pour « réussir la mutation des ex-IUFM en ESPE » et « vaincre les résistances culturelles ».