Cet ouvrage porte un regard interdisciplinaire sur les espaces dont la finalité est la formation et/ou la transformation des individus, au sein de plusieurs champs professionnels et institutions (école, sport, santé, art, travail social et interventions socio-éducatives).
En sciences, quand une expérience ne fonctionne pas, il faut revoir soit les hypothèses de départ, soit le protocole mis en place. C’est un peu le principe de base. Pourtant, quand il s’agit de lutter contre les inégalités dans ces mêmes sciences, on persiste à employer les mêmes discours et à mettre en place des initiatives sur un même diagnostic : il s’agirait avant tout d’un défaut d’attractivité des sciences et d’un manque de confiance en soi pour s’y investir. Avec, pour seul résultat, la persistance de ces inégalités, voire leur aggravation dans le temps. Fruit de quatre ans d’enquête dans les quartiers populaires, l’essai de la sociologue Clémence Perronnet la Bosse des maths n’existe pas (1), bat en brèche toutes les idées reçues sur l’origine de ces inégalités et parle plutôt «d’exclusion et de censure sociale».