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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 15 novembre 2017

Être infirmier en psychiatrie : entre servitude, engagement et révolte

Champ social Editions

Collectif psychiatrie

Être infirmier en psychiatrie : entre servitude, engagement et révolte

Qu'est-ce qu'être soignant en psychiatrie ? En quoi consiste exercer le métier d'infirmier ? Ces questions nous les avons dépliées avec en toile de fond, l'idée, la conviction, qu'habiter cette fonction ne se peut que si l'on aborde cette discipline qu'est la psychiatrie dans ces deux dimensions, clinique et politique. Si notre questionnement consiste à tenter de décrypter en quoi consiste et en quoi ne consiste pas soigner en psychiatrie, notre objectif est aussi de nous interroger sur les conditions sociétales et politiques dans lesquelles il est possible d'habiter cette fonction soignante.


882 millions d'euros : la hausse du budget de l'AME provoque une vive passe d'armes à l'Assemblée





ame buzyn
Crédit Photo : S. Toubon
L'adoption du budget en hausse de l'aide médicale d'État (AME), lundi soir à l'Assemblée nationale, a donné lieu à une passe d'armes entre la majorité LREM-Modem et la gauche d'un côté et la droite et l'extrême droite de l'autre.
Les députés ont voté à main levée les crédits 2018 de la santé qui comprennent un volet « protection maladie » qui finance exclusivement le dispositif d'AME et un volet « Prévention, sécurité sanitaire ».
Supprimer l'AME ? Une « faute  » au regard de la santé publique
Pour 2018, le montant programmé pour l'AME va s'élever à 882 millions d'euros contre 812 millions d'euros en 2017. Ce dispositif créé en 2000 par le gouvernement Jospin pour les étrangers sans papiers résidant en France depuis plus de trois mois qui en font la demande, est fréquemment décrié à droite, notamment lors des élections présidentielles.  
Face aux vives critiques, la ministre de la Santé est montée au créneau pour prévenir que supprimer l'AME serait « une faute au regard de la santé publique », au regard des risques de transmission de maladies contagieuses, et « ferait peser sur les professionnels et établissements de santé une responsabilité qui n'est pas la leur ».

mardi 14 novembre 2017

Légaliser le cannabis, une bonne idée qui prend racine

Par Pierre-Yves Geoffard, Professeur à l’Ecole d’économie de Paris, directeur d’études à l’EHESS. — 


700 000 personnes consommeraient quotidiennement du cannabis en France, selon l'OFDT.
700 000 personnes consommeraient quotidiennement 
du cannabis en France, selon l'OFDT. 
Photo François Nascimbeni. AFP

Désormais en place dans plusieurs Etats, la régulation pose des bases scientifiques permettant d’asseoir les bienfaits économiques et sanitaires d’une vente contrôlée par l’Etat.


Le burn-out des enfants inquiète les psychiatres


Par Pascal Schmuck 14/11/2017

Suisse  La pression psychique croît sans cesse sur les enfants. La course à la performance n'épargne ni l'école, ni les activités de loisir. Des psychiatres tirent la sonnette d'alarme.


École, sport, cours de musique après les cours. La pression augmente sur les enfants afin qu'ils soient toujours plus performants. Avec à la clé pour certains d’entre-eux, des troubles du sommeil, des crises d'angoisse ou encore des maux de ventre ou de tête persistants, à tel point que certains parlent de burn-out, explique le Tages-Anzeiger dans son édition du 14 novembre.
La diagnostic a été posé voici deux ans déjà par le psychiatre allemand Michael Schulte dans son livre «Le burn-out des kids ou comment le principe de performance surmène nos enfants.». Mais il fait débat parmi les professionnels de la branche.

Poitiers, l'unité de recherche en psychiatrie recherche volontaires anxieux pour étude scientifique

Les volontaires doivent être agés de 75 ans maximum. / © maxppp

      Par Valérie Prétot     14/11/2017 











L'Unité de recherche clinique de Pierre Deniker de Poitiers recherche une soixantaine de volontaires souffrant de signes d'anxiété depuis plus de six mois pour une étude scientifique. Cette recherche qui permettra d'évaluer l'impact d'une cure thermale sur le cerveau est une première en France.

Centre de recherche en psychiatrie cherche volontaires. C'est l'unité de recherche clinique en psychiatrie du centre hospitalier Henri Laborit de Poitiers qui lance cet appel pour tester deux thérapeutiques dans le traitement de l'anxiété. 

Objectif, recruter une soixantaine de patients qui manifestent des signes d'anxiété avérés depuis plus de six mois.
En clair, une pathologie anxieuse doit être reconnue :

Elle se manifeste par de la fatigue, des troubles de la concentration, de l'irritabilité, des insomnies ou encore des sensations de douleurs physiques, cette anxiété doit être handicapante, précise le Docteur Olivier Dubois, psychiatre au Centre Thermale de Saujon.

Evaluer l'impact d'une cure thermale sur le cerveau.



Cette étude clinique devrait permettre d'évaluer l'impact d'une cure thermale sur le cerveau d'un patient et plus précisement sur la zone de l'insula.

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Affaire Ramadan : « Nous restons tragiquement aveugles aux “racines du mal” de l’islamisme »

Le philosophe Abdennour Bidar lance « un cri d’indignation et d’alarme » en direction des élites qui accordent trop d’attention aux « prestidigitateurs » néoconservateurs.

LE MONDE  | Par 

Tribune. L’affaire Tariq Ramadan est atterrante à bien des égards. Comment se fait-il qu’il ait fallu attendre le scandale d’accusations de violences sexuelles pour qu’enfin nos élites s’interrogent sérieusement sur le personnage ? Depuis quinze ans, j’ai eu plus que le temps de vérifier l’incapacité quasi systématique de nos médias, de notre classe politique, de la plupart de nos « grands » intellectuels à comprendre en profondeur les questions posées par l’islam. Cette intelligentsia se signale à peu près unanimement par son inculture sur le sujet, et, tandis qu’elle est si intelligente par ailleurs, voilà qu’ici elle n’arrive qu’à se partager benoîtement entre ceux qui considèrent le musulman comme le nouveau damné de la terre et, à l’autre extrême, ceux qui mélangent allègrement islam et islamisme sans s’en apercevoir… alors même, parfois, qu’ils croient être en train de distinguer les deux !


Combien de nos intellectuels ont entrepris une mise en dialogue de leur propre pensée avec au moins un grand philosophe ou sociologue du monde musulman, un grand théologien, un grand mystique de cette civilisation ? Combien connaissent les travaux décisifs et les œuvres cruciales du poète et philosophe musulman, qui contribua à la fondation du Pakistan, Mohamed Iqbal (1877-1938), du philosophe iranien Daryush Shayegan, du juriste tunisien Yadh Ben Achour, de l’islamologue tunisien Hamadi Redissi, ou, ici en France, de l’historien de l’islam Mohammed Arkoun ?

L’envolée de l’art brut

Eric Tariant   13 novembre 2017 


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L’ouverture de nouveaux musées et la multiplication des expositions qui lui sont dédiées ont contribué à éveiller l’intérêt des collectionneurs pour l’art brut. Résultat? Les prix des valeurs établies enregistrent une progression soutenue depuis une dizaine d’années.

«Il n’y a pas plus d’art des fous que d’art des dyspeptiques ou des malades du genou», écrivait Jean Dubuffet dans une plaquette, L’Art brut préféré aux arts culturels, véritable brûlot contre la culture occidentale dominante. Il y déclarait sa sympathie envers tous «ses camarades plus ou moins coiffés des grelots». Cette charge est publiée en 1949, quatre ans après son premier voyage en Suisse, durant l’été 1945, à la recherche d’objets «relevant de l’art brut». Durant son séjour, l’artiste visitera plusieurs hôpitaux psychiatriques.
A Berne, le docteur Walter Morgenthaler, figure marquante de la reconnaissance de l’art des fous, lui présente les dessins de son ancien patient Adolf Wölfli. A Gimel-sur-Morges, à l’asile de La Rosière, il découvre la cosmogonie personnelle d’Aloïse, peuplée de princes, princesses et autres héroïnes. Trente et un ans après ce voyage, c’est en Suisse, en février 1976, où a commencé l’aventure, qu’est inaugurée la Collection de l’art brut. L’institution lausannoise héberge aujourd’hui les milliers de pièces de la collection Dubuffet.

La Folie en tête, la folle expo de la Maison Victor Hugo

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  • Coline
  • 13/11/2017

© August Klett (1866-1928), «Blatt III.: Die Hah- nenrepublik in der Sonne hielt einen kostümfreien Hausball»,1923, Prinzhorn Collection, University Hospital, Heidelberg

Expo surprenante que celle de La Folie en tête : aux racines de l’art brut, présentée à la Maison Victor Hugo. Surprenante mais passionnante. En point d’ancrage du sujet, la vie de Victor Hugo lui-même, dont le frère et la fille furent touchés par la folie avant d’être internés. En suivant cette piste, l’expo propose de s’intéresser au sujet de la folie dans l’art, à travers quatre collections majeures récoltées par les psychiatres eux-mêmes auprès de leurs patients.


Consentement des mineurs et rapports sexuels : ce que dit la loi

Après deux décisions de justice controversées, plusieurs propositions de loi ont été déposées pour établir un âge en-dessous duquel le non-consentement serait présumé.

LE MONDE  | Par 

Deux affaires récentes ont relancé la question du consentement des mineurs à un acte sexuel. La cour d’assises de Seine-et-Marne a acquitté, mardi 7 novembre, un homme jugé pour le viol d’une fille de 11 ans, au motif qu’il n’était pas établi que la relation sexuelle avait eu lieu sous la contrainte. En septembre, Mediapart avait révélé que le tribunal correctionnel de Pontoise allait juger pour « atteinte sexuelle » et non pour « viol » la relation entre une fille de 11 ans et un homme de 28 ans, parce que les enquêteurs estimaient que rien ne prouvait qu’elle n’était pas consentie.


Atteinte sexuelle, agression ou viol, quelle différence ?


Tout acte sexuel entre un adulte et un enfant ou adolescent de moins de 15 ans, quelles que soient les circonstances, est défini par le code pénal comme une atteinte sexuelle, punie de cinq ans de prison et de 75 000 euros d’amende (article 227-25).

Si une atteinte sexuelle sans pénétration (attouchement, nudité imposée, caresse…) est commise sans le consentement de la personne, les faits sont qualifiés d’agression sexuelle, un délit puni de sept ans de prison et de 100 000 euros d’amende, voire davantage en cas de circonstance aggravante.

Si l’acte sexuel imposé sans consentement s’accompagne d’une pénétration (y compris fellation, sodomie, introduction d’objets dans l’orifice anal ou vaginal…), il s’agit d’un viol, crime jugé en cour d’assises et passible de vingt ans de prison si la victime a moins de 15 ans.

Lors d’un procès, c’est à la partie civile (c’est-à-dire la victime ou son représentant) de prouver que l’acte sexuel a été imposé.


Pour Jack Ralite

Hommage à cet homme de grande humanité et de profonde culture. Il avait ainsi fait naître un espoir immense pour celles et ceux qui luttaient pour un psychiatrie hors les murs et pour le dépassement des lieux d'enfermement psychiatrique.
J'ai été très attristé de la nouvelle de la mort de Jack Ralite.
Pour l'avoir connu de près du fait de mon engagement en psychiatrie, je tiens à apporter mon témoignage en forme d'hommage à cet homme dont j'ai admiré l'humanité et la profonde culture.
Je rappellerai juste son remarquable discours en tant que ministre de la santé en octobre 1981 à la préfecture de Rouen, sur la psychiatrie : pour un désenclavement de la psychiatrie, le désaliénisme cher à Lucien Bonnafé et à Tony Lainé, une hospitalité pour la folie et les connexions avec la culture. 

Jack Ralite, quand la santé faisait rêver

Par Eric Favereau — 
Jack Ralite en juin 2013 devant le siège du PS à Paris.
Jack Ralite en juin 2013 devant le siège du PS à Paris. 
Photo AFP

C’était une époque où il se passait quelque chose dans le monde de la santé. On rêvait alors de changements, d’égalité dans l’accès aux soins. C’était une époque où l’on ne répétait pas à tout va que «la santé a un coût».
Jack Ralite, communiste, ministre de la Santé de 1981 à 1983 sous François Mitterrand, et qui est mort ce dimanche à 89 ans, était un personnage de cette époque.

lundi 13 novembre 2017

« Women House », la prison du foyer

La Monnaie de Paris présente une exposition 100 % féminine sur le thème « femme-maison ».

LE MONDE |  Par 

« Femme maison » (1994), de Louise Bourgeois.
« Femme maison » (1994), de Louise Bourgeois. THE EASTON FOUNDATION/ADAGP/PHOTO : CHRISTOPHER BURKE

La femme ? Au foyer, forcément ! C’est cette fatalité que s’attache à moquer, à contourner, voire à anéantir les artistes femmes rassemblées par la Monnaie de Paris. L’institution profite de sa rénovation pour offrir un nouveau visage à son centre d’art : Camille Morineau, directrice des expositions et des collections, s’est juré d’y mettre à l’honneur les femmes artistes. Elle en offre une première preuve avec « Women House », qui inaugure le nouvel espace consacré aux expositions, joliment agrandi.

Il commence désormais au rez-de-chaussée, voire dans les cours ornées de trois sculptures monumentales (notamment l’antre de Niki de Saint Phalle), et se poursuit à l’étage. Avec ce parcours 100 % féminin, Camille Morineau poursuit, en compagnie de la commissaire Lucia Pesapane, ses premières explorations entreprises avec « Elles » au Centre Pompidou, une exposition qui avait ouvert une première brèche dans le monde plutôt phallocrate des musées en évoquant l’univers de ces plasticiennes oubliées et la diversité de leurs pratiques méconnues. Au risque de les laisser dans leur ghetto ? Le débat est sans fin.