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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 26 janvier 2015

Pour l'euthanasie et le suicide assisté : médecin, j'ai aidé plusieurs patients à mourir

Avatar de Bernard Senet
Par   25-01-2015
Médecin généraliste



Il y a plus de 30 ans, installé comme généraliste en milieu rural, j'ai été amené à soigner une toute jeune fille atteinte d'un cancer évolutif (rhabdosarcome). Avec l'aide de sa famille, elle a lutté deux ans (chirurgie, radiothérapie, chimio, etc.) mais la maladie a gagné.

Quand elle l'a compris, elle a décidé de fêter ses 14 ans avec ses copains et copines (dans le midi, on dit ses "collègues") et m'a demandé de l'aider ensuite à mourir. Elle était alors en fauteuil roulant, sous oxygène et difficilement stabilisée au niveau de ses douleurs par un traitement très lourd, bien supérieur à ce que la faculté m'avait appris à prescrire.

Elle a eu un bel anniversaire, puis, avec l'accord de ses parents, je l'ai aidée. Bien entendu, ce geste m'a marqué.

J'aidais des patients à mourir 1 ou 2 fois par an 

Techniquement, je savais faire ; lors de mes études au CHU de la Pitié, comme tout étudiant, j'avais participé à des euthanasies avec le "DLP" ou "cocktail lytique", parfois appliqué sans l'accord du patient, souvent sans en informer la famille.

Comme tout généraliste ou médecin praticien (neurologue, cancérologue, réanimateur,...), j'ai eu des demandes de suicide assisté ou d'euthanasie, faites par des patients atteints de maladies graves et invalidantes. Il m'est arrivé, une ou deux fois par an, d'aider activement.


Dans la plupart des cas, le fait de savoir que leur volonté serait respectée a redonné de l'énergie et du courage aux patients. C'est aussi lié avec la pratique de la vérité entre le patient-citoyen et le médecin. Cela doit se faire tranquillement, en respectant le rythme de chacun à entendre les mauvaises nouvelles. Cette franchise est le garant de la confiance dans l'accompagnement, qui peut, rarement, aller jusqu'à l'aide médicalisée à mourir.




Prévention du suicide en mode connecté

Vienne 26/01/2015


Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne. - Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.
Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.
Internet, réseaux sociaux… Peuvent-ils intervenir dans la prévention du suicide. Une journée d’études sera consacrée à cette question, mardi.
 Dans le cadre de la journée nationale pour la prévention du suicide, le 5 février, la coordination territoriale de la Vienne organise une nouvelle journée d'études – la 14e –, mardi 27 janvier sur le thème « La prévention du suicide : un monde connecté ? ». Pourquoi ce thème retenu par l'Union nationale pour la prévention du suicide ? Psychiatre à Poitiers, au centre hospitalier Henri-Laborit, Jean-Jacques Chavagnat, par ailleurs responsable de la coordination territoriale de la Vienne, rappelle que la notion de prévention du suicide passe par différentes approches : elle peut être personnelle, familiale, collective. « L'approche personnelle se fait aux urgences ou en cabinet, familiale parce que la problématique se joue avec l'entourage et enfin sur un plan sociétal. Cette prévention passe par l'information et aussi par les médias. Et parmi ceux-ci, il y a les nouveaux médias et les échanges qui se font sur la toile. »

Urgences médico-psychologiques : des volontaires épuisés

 | 
« La cellule d’urgence médico-psychologique(CUMP) du SAMU de Paris vient de vivre une situation de crise sans précédent", explique au Quotidien du Médecin le Pr Didier Cremniter, son directeur, qui est également le référent national du réseau d’urgence médico-psychologique. 
©Wikimedia Commons
©Wikimedia Commons
« Une quarantaine de permanents du SAMU et de volontaires de l’EPRUS, des psychiatres pour un tiers d’entre eux, des psychologues et des infirmiers, ont été envoyés sur les différents sites, soit la totalité des effectifs de la CUMP75, renforcés par les CUMP des départements franciliens ».

« Jusqu'à 200 victimes le premier jour »

« D’abord prises en charge dans l’immeuble de Charlie Hebdo, les personnes pouvant présenter un traumatisme psychologique ont été regroupées sur une plateforme à l’Hôtel-Dieu, un établissement choisi pour sa proximité avec la Préfecture de Police ainsi que pour la disponibilité des urgences psychiatriques", rappelle ce médecin.

Le premier jour (attentat contre Charlie Hebdo), la cellule a reçu jusqu'à 200 personnes.  « Le nombre s’est encore accru le lendemain et le surlendemain, en particulier à Dammartin-en-Goële, où deux écoles accueillaient un effectif de 1 000 élèves, dont les parents étaient en état de choc", explique-t-il au Quotidien du Médecin.

Un baume sur les troubles mentaux

Le JOURNAL de QUEBEC           Janie Pelletier 20 janvier 2015

Briser l’isolement des personnes atteintes de divers problèmes de santé mentale par la création. Voilà ce que vise l’École nationale d’apprentissage par la marionnette de Saguenay. L’organisme souligne ses 25 ans de mise en place cette année; 25 ans à jumeler l’art aux troubles mentaux. Une formule visiblement magique.
Une trentaine d’adultes aux prises avec divers problèmes comme la schizophrénie, la dépression, des déficits d’éducation ou d’habiletés sociales, fréquentent cette école. Toute l’année, à raison de trois jours semaine, les élèves s’affairent à créer un spectacle, en passant de la rédaction des dialogues à la confection des marionnettes.






Déficience mentale et intellectuelle : SOS pour l’amaldeme

MALI  





Déficience mentale et intellectuelle : SOS pour l’amaldeme
L’association a créé des centres spécialisés pour la prise en charge des enfants souffrant de déficience mentale. Mais elle se heurte à des difficultés, faute de moyens

« Si l’on ressent un désarroi lorsqu’il nous est donné d’avoir à affronter l’être souffrant mental, il est encore plus douloureux d’en être la mère. Mettre un enfant au monde qui n’est pas comme les autres est la pire des calamités pour une mère » : feue Kadiatou Sanogho, mère de deux enfants déficients intellectuels, et fondatrice de l’Association malienne de lutte contre la déficience mentale (AMALDEME), parlait en connaissance de cause. Comme elle, de nombreuses femmes et familles vivent la terrible épreuve de la déficience mentale de leurs enfants. Ces mères sont le plus souvent abandonnées à leur sort sous le regard curieux, indiscret, amusé, parfois consterné de l’entourage.

Et pourtant, l’enfant déficient mental, tout comme l’enfant dit normal, est un citoyen à part entière. Comme tel, il a le droit à l’éducation, à l’apprentissage au travail et à une vie sociale décente.


Le malade mental a-t-il une place dans la société algérienne ?

23/01/2015

Le mois dernier, un colloque international s’intitulant "la santé mentale dans tous ses états" a été organisé par le Laboratoire interdisciplinaire santé et population rattaché à l’université de Béjaïa. Cette thématique a fait l’objet d'un débat constructif où chacun des conférenciers a tenté d’apporter une réponse - qu'elle soit philosophique, psychosociologique ou économique – au phénomène de la maladie mentale en Algérie. Je rappelle à ce titre que l’Etat a laissé ce problème tomber dans l’indifférence.
Les effets traumatisants du terrorisme se font sentir encore dans la société algérienne.
Les effets traumatisants du terrorisme se font sentir encore dans la société algérienne.
En effet, "le fou" étant souvent en Algérie considéré comme exclu de la société. C’est pourquoi j’ai évoqué lors de mon intervention sa "double souffrance", d’ordre psychologique d’abord associée par la suite à une exclusion sociale. Comme nous le savons tous, les troubles mentaux sont à l’origine de l’invalidité du malade et de la détérioration de sa qualité de vie. On remarque même qu'ils peuvent générer des phénomènes de stigmatisation et d'exclusion sociale bien visibles (rejet familial et social, perte des droits fondamentaux, etc.). Selon les résultats de l’enquête Santé Mentale Population Générale (SMPG) menée par le centre collaborateur de l’OMS, sur un échantillon de 900 individus, 65% des participants présentent au moins un trouble psychique (anxiété, dépendance à l’alcool et aux drogues, dépression, etc.)(1)
Loin d’être un phénomène fortuit, cette forte prévalence des troubles mentaux est l’expression d’un mal-être collectif, se traduisant par certaines conduites suicidaires et/ou déviantes.


Algérie : Maladies mentales - l'accompagnement du patient reste impératif

Par Abdallah Kaddour

Les maladies mentales, tout comme les maladies physiques, peuvent prendre plusieurs formes. Bon nombre de personnes craignent les maladies mentales et les comprennent mal. Cette crainte disparaîtra lorsque les gens seront mieux informés. Malheureusement, même de nos jours, la maladie mentale fait peur.
Elle est souvent associée, à tort, à une faiblesse, à une perte de contrôle ou encore à des événements pénibles, mais spectaculaires. Cependant, pour une grande majorité de personnes, la maladie mentale est une souffrance soigneusement cachée. Par exemple, on peut côtoyer des personnes atteintes de phobie sans même s'en rendre compte.
À cause de tous ces préjugés entourant la maladie mentale, seulement une personne atteinte sur trois consultera un professionnel de la santé.

Santé mentale : de plus en plus de congés maladie chez les employés de la Ville de Sudbury

radio canada 19 janvier 2015
Tom Davis Square, Hôtel de ville du Grand SudburyLe directeur des ressources humains a peur de faire fuir d'éventuels postulants  Photo :  Yvon Thériault
La Ville du Grand Sudbury constate une augmentation du nombre d'employés absent à cause de problèmes de santé mentale.
Le directeur des ressources humaines, Kevin Fowke, a dit au conseil municipal la semaine dernière que cela représente désormais un quart des absences.
L'administration de la Ville cherche des solutions pour réduire ces chiffres et les employés ont aussi un rôle a joué, a-t-il ajouté. « Je pense que tous les employeurs ont le droit de s'assurer qu'ils ont un employé absent et coopératif qui fait de son mieux pour revenir au travail », a-t-il dit.

dimanche 25 janvier 2015

« Aborder la ségrégation à partir des quartiers populaires, c’est prendre le problème à l’envers »

Le Monde.fr | 
Que pensez vous des déclarations de Manuel Valls prônant une « politique du peuplement pour lutter contre la ghettoïsation, la ségrégation »?

Renaud Epstein, sociologue à l’université de Nantes : Cela fait maintenant 25 ans que des responsables politiques de droite comme de gauche tiennent ce genre de discours. Déjà en 1990, au lendemain des émeutes de Vaulx-en-Velin, François Mitterrand dénonçait « cette terrible uniformité de la ségrégation, celle qui regroupe des populations en difficulté dans les mêmes quartiers, qui rassemble les enfants d’origine étrangère dans les mêmes écoles ».

Si le discours du premier ministre, deux jours après sa sortie sur l’apartheid, pose problème c’est d’abord du fait de son timing et des mots choisis. Faire de telles déclarations, formulant les problèmes en termes ethno-raciaux, deux semaines après les attentats, cela revient à établir implicitement un lien entre la concentration spatiale des minorités et le terrorisme. Ceux-là même qui répètent qu’il ne faut pas faire d’amalgames, qu’il faut prendre garde à ne pas stigmatiser les musulmans, alimentent par leurs discours sur les quartiers populaires un autre amalgame. Passer d’un événement dramatique à la dénonciation des « territoires perdus de la République » est d’autant plus absurde que les frères Kouachi ont passé une bonne partie de leur adolescence en Corrèze ! On peut donc redouter que ce genre de déclarations choc de Valls, sous couvert d’un « parler vrai » consistant à développer une lecture racialisée du monde social et de l’espace urbain (tout en la dénonçant !), contribue au renforcement des préjugés qui servent de terreau aux discriminations. D’autant plus que dans le déferlement d’annonces de ces derniers jours, la lutte contre les discriminations est une nouvelle fois la grande absente.

Les opposants à la "sédation profonde" manifestent à Paris avec la mère de Vincent Lambert

25.01.2015



Après de premières manifestations mercredi dernier -jour du débat général à l’Assemblée- les militants anti-euthanasie les plus résolus se sont de nouveau donnés rendez-vous dimanche 27 janvier à Paris. Plusieurs milliers de militants "pro-vie" ont participé au départ de la place Denfert-Rochereau à Paris, munis de ballons noirs et d'affichettes "Je suis Vincent Lambert", pour prendre le départ de la dixième "Marche pour la vie".

Urgences de Trousseau : en grève mais au travail

Indre-et-Loire 24/01/2015


Les personnels des urgences hors médecins (une centaine d'agents) sont très majoritairement en grève mais ils assurent leur service, comme les y oblige la loi.


Les personnels des urgences hors médecins (une centaine d'agents) sont très majoritairement en grève mais ils assurent leur service, comme les y oblige la loi. - Les personnels des urgences hors médecins (une centaine d'agents) sont très majoritairement en grève mais ils assurent leur service, comme les y oblige la loi.






Les personnels des urgences hors médecins (une centaine d'agents) sont très majoritairement en grève mais ils assurent leur service, comme les y oblige la loi.
120 à 170 patients accueillis par jour : aux urgences de l’hôpital Trousseau, les personnels en grève réclament plus d’effectifs pour pouvoir faire face.
On ne peut plus faire notre travail correctement, parfois… C'est pénible de quitter son travail tous les matins en se demandant si on a bien fait son boulot !
Philippe Nervé est infirmier de nuit aux urgences de l'hôpital Trousseau. Depuis le 10 mai 1980, jour de l'ouverture du service. Hier après-midi, il était parmi la cinquantaine de grévistes qui manifestaient devant leur service parce qu'ils désapprouvent sa réorganisation telle que l'a conçue la direction à la mi-décembre.

samedi 24 janvier 2015

Pierre Desproges : Voyons si la sainte vierge est malpolie










Les historiens ne sont pas d'accord sur la politesse ou l'absence de politesse de la Sainte Vierge.

Voir la vidéo ...

Hôpital et crise de foi : les professionnels de santé face à la religion

Publié le 24/01/2015




Depuis quelques jours, un incident insolite s’est ébruité dans tout le barreau parisien. A la très sérieuse Ecole de Formation du Barreau, un avocat devant assurer une formation a refusé de donner un cours au prétexte qu’une étudiante portait ce qu’il convient d’appeler juridiquement un « signe par lequel un élève manifeste ostensiblement une appartenance religieuse », en l’espèce, un voile.
L’élève-avocate, ainsi que la grande majorité des élèves-avocats présents dans l’amphithéâtre, n’ont pas manqué de rappeler à l’enseignant que la loi de 2004 «encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse » ne trouvait à s’appliquer qu’aux écoles, collèges et lycées publics et en aucun cas à l’enseignement supérieur. Ce principe a d’ailleurs été rappelée par la directrice de l’établissement qui avait été appelée sur les lieux pour mettre fin à l’incident.
Loin de s’avouer vaincu, l’avocat enseignant tenta un effet de manche pour le moins singulier en… se déshabillant en public prétextant qu’il était de conviction religieuse «naturiste » (sic) ! Face à cette scène surprenante, l’enseignant fut invité par la sécurité à quitter les lieux. L’incident fut pris très au sérieux par le Bâtonnier de Paris qui se fendit d’un communiqué indiquant qu’aucune loi n’interdisait effectivement le port du foulard à l’école (du barreau) mais que pour les avocats, en qualité d’auxiliaire de justice, « le port de la robe doit être exclusif de celui de tout signe religieux distinctif ».
Cette anecdote nous enseigne que même pour les avocats (qui sont, plus que les autres, censés ne pas ignorer la loi) les notions de laïcité et de neutralité restent des concepts flous.


vendredi 23 janvier 2015

Le ministère de la Santé italien se dote d’une législation pour les traitements compassionnels innovants

 23/01/2015

Après l’affaire Stamina qui avait ému la communauté scientifique – le Turinois Davide Vannoni avait assuré avoir mis au point un protocole censé utilisé des cellules souches dans le traitement de certaines maladies dégénératives – et pour éviter le risque d’un nouveau scandale, la ministre de la Santé italienne a durci les règles sur les soins compassionnels. Sous la pression des associations, le gouvernement avait d’abord autorisé certains traitements dans le cadre d’essais cliniques financés à hauteur de 3 millions d’euros pour finalement se rétracter après l’avis d’un groupe d’experts concluant à la dangerosité du protocole.

« Plus jamais de thérapies sauvages »

L’objectif est avant tout, « de protéger les patients et éviter des tentatives de fraude et de spéculation sur les malades comme l’a démontré l’affaire Stamina », a déclaré Beatrice Lorenzin. « Plus jamais de thérapies sauvages », ajouté la ministre de la Santé.

Handicaps rares : un deuxième schéma 2014-2018 met en valeur les aidants

23/01/2015

Le comité technique national a adopté, mercredi 21 janvier, le second schéma national pour les handicaps rares, qui s’étend sur la période 2014-2018. Il vise à renforcer la reconnaissance de situation de handicaps rares, très spécifiques (avec des combinaisons de déficiences peu communes) et difficiles à repérer et à prendre en charge.
Il succède au premier schéma 2009-2013, qui a donné naissance à 7 projets interrégionaux et à 4 centres nationaux de ressources (La pépinière, dans le Nord, Robert Laplane, à Paris, le CRESAM près dePoitiers, et le FAHRES, sur les épilepsies dans la Drômechapotés par le Groupement national des centres ressources handicaps rares), financés à hauteur de 7 millions d’euros. Alors que le premier plan était initialement doté de 35 millions d’euros sur 5 ans, « ce seront 33 millionsd’euros qui auront permis de financer la mise en place de réponses adaptées à la situation des personnes sur les deux schémas », indique le ministère de la santé.

RSS Accueil / Vote en faveur de... Vote en faveur de restrictions à l’avortement aux Etats-Unis

23.01.2015

La Chambre américaine des représentants, dominée par les républicains, a adopté jeudi une proposition de loi qui pérenniserait l'interdiction de l'utilisation de fonds publics fédéraux pour des avortements ou des assurances incluant l'avortement, au jour anniversaire de la légalisation de l'IVG. Depuis plus de 35 ans, le Congrès a interdit par des mesures régulièrement reconduites l'usage de fonds fédéraux pour subventionner des procédures d'avortement, mais la proposition de loi adoptée jeudi, par 242 voix contre 179, rendrait ces interdictions permanentes.

Le texte a peu de chance d'être adopté par le Sénat, où les démocrates ont une minorité de blocage, et la Maison Blanche a brandi la menace d'un veto présidentiel.

Apartheid ? «C’est ainsi qu’ils perçoivent leur quotidien»

GRÉGOIRE BISEAU ET WILLY LE DEVIN
Paris le 23 janvier 2015. Myriam El Khomri, secrétaire d'Etat chargée de la Ville, à son bureau du ministère. Commande 2015 0138
Paris le 23 janvier 2015. Myriam El Khomri, secrétaire d'Etat chargée de la Ville, à son bureau du ministère. Commande 2015 0138 (Photo Bruno Charoy)

INTERVIEW
Depuis les attentats, la secrétaire d’Etat à la Ville, Myriam El Khomri, multiplie les visites de terrain. Elle juge que la «priorité, c’est l’éducatif» et demande plus de moyens humains :

C’est en partie à elle, benjamine du gouvernement et plasticienne des quartiers populaires, qu’il revient de résorber l’«apartheid» français théorisé mercredi par Manuel Valls. Un chantier«gargantuesque», selon la secrétaire d’Etat à la Ville, Myriam El Khomri.
Quinze jours après les attentats de Paris, quels échos avez-vous lors de vos visites de terrain ?
Dès le 8 janvier, nous avons rencontré avec Patrick Kanner [son ministre de tutelle, ndlr]toutes les têtes des réseaux associatifs en pointe dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la politique de la ville et l’éducation populaire. J’ai ressenti une grande maturité. On était tous d’accord pour dire que la responsabilité est collective : elle émane de l’Etat, des élus et de toute la communauté éducative. La bonne nouvelle c’est que, du coup, nous devons tous avoir un bout de la solution. On s’est dit aussi que ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas tous retrouvés pour faire front. Dès lors, nous avons fait une circulaire demandant aux préfets d’ouvrir un maximum d’espaces de dialogue et d’échanges.

La Cour des comptes relève des « problèmes de sécurité » dans certaines maternités

Le Monde.fr | Par 

La Cour des comptes relève "des conditions de sécurité souvent insuffisamment vérifiées" dans plusieurs petites maternités (photo d'illustration).

Une « nouvelle étape » dans la « recomposition » du réseau des maternités en France est « inévitable et nécessaire », juge la Cour des comptes dans un rapport publié vendredi 23 janvier. Elle appelle ainsi à la fermeture « sans délai » des établissements de petite taille « en cas d’absence de mise en conformité immédiate »« Les très petites maternités fonctionnent dans des conditions de sécurité souvent insuffisamment vérifiées », fait-elle valoir, allant jusqu’à évoquer « des problèmes de sécurité parfois aigus ».

La Cour prend l’exemple d’Ussel (Corrèze) et de Die (Drôme), deux des 13 maternités autorisées à fonctionner sous le seuil dérogatoire des 300 accouchements par an. Dans ces deux établissements, dont l’isolement géographique a été reconnu, « la non-conformité a été relevée à plusieurs reprises sans que l’activité ait été interrompue » et des risques sont « avérés en matière de sécurité ». A Die, un rapport avait notamment conclu en 2010 à « un nombre insuffisant de praticiens pour assurer les astreintes : aucune présence pédiatrique ou de sage-femme n’était garantie 24 heures sur 24 ».

La Cour dénombre également 35 maternités de petite taille – qui effectuent entre 300 et 500 accouchements par an –, « confrontées à des difficultés sérieuses sur le plan financier et sur le plan des personnels » où « le respect des normes » est « inégalement assuré, en particulier en matière de permanence des soins ».


« Sous-occupation importante »


Pour les magistrats de la rue Cambon, la « faiblesse » de l’intervention des pouvoirs publics dans cette recomposition « confine à la passivité et revient à attendre des accidents graves pour engager des restructurations ponctuelles ». Le décès accidentel d’une parturiente, le 26 septembre, à la maternité d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques), avait précipité la fermeture de l’établissement (344 naissances en 2013) qui était en discussion depuis plusieurs mois.