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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 6 mars 2013

LeMagazineLittéraire


Siri Hustvedt : de la psychanalyse en fiction

mardi 5 mars 2013

Ordre infirmier : Vers un dénouement en faveur des opposants à l’ordre !
01.03.2013
L’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SNICS-FSU, SUD et UNSA santé sociaux a rencontré le cabinet de la ministre et la DGOS le 27 février 2013.
Elle va être reçue prochainement par le groupe de travail parlementaire.

Ordre infirmier : Vers un dénouement en faveur des opposants à l’ordre !
L’intersyndicale demande que soit étudié le transfert des missions de l’ordre infirmier, notamment vers le Haut conseil des professions paramédicales et la possibilité de résilier l’adhésion à cet ordre, ce qui va de pair avec son caractère facultatif.
Dans l’immédiat le ministère missionne la DGOS de réactiver une instruction en direction de tous les établissements employant des infirmier-es du public et du privé, élargie aux deux autres versants de la Fonction Publique, celles de l’État et de la Territoriale. Une instruction qui doit, comme celle de 2010, préciser que la non adhésion à l’ordre ne doit pas mettre en difficulté les personnels infirmiers dans leur carrière, leur recrutement et l’exercice de leur profession.

Hôpital : un collectif de médecins dénonce les conditions de travail

Le collectif tient à garder son anonymat. Derrière le nom « Docteurs Blouses », se cache un attelage d’une trentaine de médecins hospitaliers. Au départ, un noyau dur d’une dizaine d’entre eux, des Parisiens, communique régulièrement sur Internet.
Un deuxième cercle se forme, avec des correspondants en région. De débats en échanges, les praticiens s’aperçoivent qu’ils sont confrontés aux mêmes difficultés dans leur exercice quotidien de la médecine. Et l’idée naît d’un texte collectif pour raconter les travers de la vie à l’hôpital. Un sociologue,Nicolas Belorgey, a classé les arguments et mis en forme le récit.

Désarroi

Le site Rue 89 publie le texte (un dossier plus complet paraîtra en mai dans la revue du Mauss). En voici de larges extraits.
« Médecins hospitaliers depuis de nombreuses années, nous sommes rassemblés aujourd’hui pour dire notre désarroi et notre colère face à certaines pratiques inacceptables dans nos hôpitaux ».
« Nombre de difficultés sont liées à la restriction de moyens : "maltraitance institutionnelle organisée", écrivent nos collègues deGrenoble. »

Roubaix : médiation décisive mardi entre les urgentistes démissionnaires et l’hôpital

Cinq urgentistes de Roubaix, des membres du directoire de l’hôpital et la direction de l’agence régionale de santé (ARS) Nord - Pas-de-Calais doivent assister à la réunion de médiation prévue ce mardi à 17 h 30 au siège de l’agence, à Lille. Un médiateur sera également présent.
Selon le directeur de l’ARS, Daniel Lenoir, interrogé par l’AFP, « un accord entre les deux parties semble possible ».
Lundi, les médecins ont réaffirmé leur intention de démissionner collectivement jeudi 7 mars s’ils n’obtiennent pas gain de cause. « On n’attend qu’une seule chose, c’est d’obtenir les postes qu’on demande », a déclaré le Dr Antoine Depelchin, porte-parole des urgentistes. Les praticiens réclament deux postes supplémentaires en service de jour et trois de nuit, une organisation qui permettrait que deux médecins assurent les gardes au lieu d’un seul actuellement.
Le 18 février, le Dr Marie-Anne Babé, chef du service des urgences depuis 30 ans a remis sa démission, après avoir tenté en vain d’obtenir un renforcement des effectifs.
› A. B.-I.
Abonnés 05/03/2013

Japon : refusé aux portes de 25 hôpitaux, un patient de 75 ans décède dans une ambulance

Un homme de 75 ans est mort au Japon après avoir été refusé par 25 établissements médicaux en deux heures. En cause : le manque de médecins et de lits disponibles.
Les faits se sont déroulés en janvier. Vivant seul dans la ville de Kuki (nord de Tokyo), l’homme a appelé une ambulance à cause de problèmes respiratoires. Faute de place dans les hôpitaux à proximité, le véhicule a dû prendre la route en direction de la préfecture voisine. Le passager a été déclaré mort peu après être arrivé à destination.
Sous le coup de l’émotion, l’un des ambulanciers, cité par l’agence de presse Jiji, a déclaré qu’il n’avait jamais rien expérimenté de tel pendant toute sa carrière.
› A. B.-I. (avec l’AFP)
Abonnés 05/03/2013


Rythmes scolaires : pour l’Académie de médecine, la santé de l’enfant doit primer sur l’intérêt des adultes

Au travail, corps et âme

Une plongée dans l'univers aseptisé des multinationales et des cabinets de conseil.
ZDF / © Dirk Lütter

mercredi, 6 mars 2013 à 22:20

Rediffusions :
12.03.2013 à 03:20
Au travail, corps et âme
(Allemagne, 2011, 90mn)
ZDF
Réalisateur: Carmen Losmann

Une plongée dans l'univers aseptisé des multinationales et des cabinets de conseil.
Télétravail, open space, horaires aménagés... En apparence, les grandes entreprises du secteur tertiaire mettent tout en oeuvre pour assurer le bien-être de leurs salariés. Les départements de ressources humaines, architectes et designers d'intérieur rivalisent d'ingéniosité pour développer des environnements et des conditions de travail propices à la créativité et à l'échange entre employés. Mais derrière cette vision idyllique de l'entreprise se cachent des formes de management toujours plus intrusives, qui rendent la frontière entre vie privée et professionnelle sans cesse plus ténue.
Nouvelles formes d'aliénation

DHL, Unilever, ou Microsoft : pour son premier documentaire, la réalisatrice Carmen Losmann pose sa caméra dans les locaux de grandes multinationales installées en Allemagne. Et parvient à se faire oublier pour mieux filmer les nouvelles pratiques de management. Des salariés qui passent sur le grill de "conseillers pour l'optimisation des performances", d'autres contraints à un parcours sportif pour tester leur esprit d'équipe ; sous des dehors policés se dessine un univers dépersonnalisé où seules comptent la productivité et la performance. Sans commentaires, Carmen Losmann critique avec acuité ces nouvelles formes d'exploitation au travail.


Le DSM-5, critiqué dans l’œuf !
Publié le 26/02/2013
Alors qu’on se rapproche de la parution de la cinquième édition du célèbre DSM, « la clameur des critiques s’amplifie » remarque un psychiatre exerçant à Randwick (Australie). Ces attaques ne se cantonnent pas aux journaux scientifiques, mais viennent aussi de la presse grand public et de l’Internet. Et la contestation du DSM-5 émane de maintes professions : « psychiatres, psychologues, philosophes, théologiens… comme des personnes concernées par un diagnostic de maladie mentale. »
Génériques et psychotropes : revoir la copie ?
Publié le 24/02/2013
Psychiatre universitaire à Innsbruck (Autriche), le Pr. Fleischhacker confirme dans un éditorial que le débat sur l’opportunité (économique) de substituer des médicaments génériques aux spécialités de marque ne se cantonne pas à la France, dans la mesure où l’impératif de contenir les dépenses de santé constitue un phénomène partagé au même titre que la maladie.
Cette « pression » sur les prescripteurs s’explique par le fait que « dans le monde entier, de nombreuses molécules ont perdu la protection des brevets. » Il est donc tentant d’inciter à «changer les molécules initiales pour des génériques » (switch from original to generic drugs), moins coûteux et présumés « bio-équivalents. » L’Agence Médicale Européenne[1] (et son homologue aux États-Unis, la Food and Drug Administration) considèrent que « les médicaments génériques remplissant les critères de bio-équivalence sont interchangeables avec les médicaments originaux dans la pratique. » Mais le sont-ils réellement, et toujours ?
L’auteur indique par exemple que l’American Epilepsy Society[2] recommande de « ne pas substituer un générique à une spécialité antiépileptique de marque », sans l’accord préalable « du patient et du médecin prescripteur. » On est loin de l’actuelle mesure française « tiers-payant contre générique » que certains jugent pénalisante, pour le choix du prescripteur comme celui du patient[3].
Cannabis dans l’armée : des consommations variables
Publié le 25/02/2013


Les études réalisées par le département épidémiologique et de santé publique du service de santé des armées a retrouvé 8,2 % de fumeurs réguliers de cannabis dans l’armée de terre en 2007, 3,9 % dans la marine en 2005, et 1 % dans l’armée de l’air en 2009, alors que ce taux était de 2,8 % dans la population générale en 2010 selon l’INPES. Les différences selon les armées seraient imputables au profil socio-démographique (âge et grade notamment).
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Moroge S et coll. : Consommations de cannabis dans les armées françaises : actualités épidémiologiques et comparaison avec la population générale. L’Encéphale (Paris) : 23-25 janvier 2013.



Le désespoir des Belges…
Publié le 22/02/2013
Ces dernières années, le risque de suicide et de tentative de suicide a augmenté de manière très sensible. Parmi les pays de la Communauté Européenne, la Belgique occupe une place tristement privilégiée si l’on en croit les résultats d’une enquête effectuée par l’université de Liège (Belgique) à l’initiative de la mutuelle Solidaris.
Psychoéducation et insight : tout bénéfice !
Publié le 25/02/2013
Sur les 25 patients bipolaires qui ont suivi un programme de psychoéducation de 9 semaines, à raison d’une séance par semaine à l’hôpital de Pontoise, 17 ont pu être analysés sur 2 scores d’insight (conscience du trouble). Les résultats ont montré une amélioration significative de ce score de 1,2 point ; les patients ayant évolué d’une conscience « médiocre ou intermédiaire » du trouble à une « bonne » conscience.
Dr Dominique-Jean Bouilliez
Teruel E et Pelletier A : Impact des groupes de psychoéducation sur l’insight des patients bipolaires. L’Encéphale (Paris) : 23-25 janvier 2013.
Auto-évaluation du risque suicidaire
Publié le 26/02/2013
Dans une étude prospective incluant 100 patients des deux sexes présentant un épisode dépressif majeur, l’auto-questionnaire aRSD (auto-questionnaire d’évaluation du risque suicidaire de Ducher) semble une alternative intéressante à l’entretien pour l’évaluation du risque suicidaire et son utilité en pratique quotidienne semble avérée. A noter que l’aRSD repose sur les mêmes principes que la RSD (échelle unidimensionnelle d’évaluation du risque Suicidaire). Cette échelle évalue le niveau décisionnel du patient face à un éventuel passage à l’acte.

Dr Dominique-Jean Bouilliez

Ducher JL et coll. : Validation concourante de l’auto-questionnaire d’évaluation du risque suicidaire de Ducher. L’Encéphale (Paris) : 23-25 janvier 2013.
Troubles en psychiatrie
Enquête dans une unité pour adolescents
L'institution psychiatrique est, comme son public, en souffrance. Alors que le personnel vient à manquer, la profession est de plus en plus sollicitée pour résoudre des questions sociales. Certains psychiatres s'inquiètent également des injonctions politiques sécuritaires qui vont à l'encontre des pratiques mises en place depuis les années 1960 pour limiter l'enfermement. Dans ce contexte, cet ouvrage questionne les moyens de "faire asile" aujourd'hui.

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Dossier patient divulgué : le SNPHAR-E s’inquiète pour le secret médical à l’hôpital

 04/03/2013
Le 11 février, une mère de 37 ans a découvert sur Internet une partie de son dossier médical, soit des informations confidentielles sur la naissance de son fils à l’hôpital Nord de Marseille (Bouches-du-Rhône, AP-HM), a révélé « La Provence ».
Le SNPHAR-E a réagi en soulignant « le risque de violation du secret médical par externalisation des données de programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) ».
Pour le syndicat de praticiens hospitaliers, cette affaire pourrait constituer « une illustration regrettable des conséquences de la privatisation des fonctions DIM (Direction de l’information médicale)[qu’il] ne cess[e] de dénoncer ».
« De plus en plus d’établissements, étranglés budgétairement, externalisent à des sociétés privées l’optimisation du codage des pathologies et actes réalisés, insiste le syndicat. Des données médicales, parfois nominatives, du dossier médical sont donc traitées par du personnel n’appartenant pas aux établissements publics de santé et n’ayant rien à voir avec le patient, ce qui est contraire aux recommandations de l’Ordre. »
« Soumis à forte pression administrative », les médecins de l’informatique médicale sont les autres victimes collatérales de cette externalisation, déplore le SNPHAR-E.
› A. B.-I.

Hôpital Nord de Marseille : une patiente découvre son dossier médical sur Internet

C’est en pianotant son nom de famille sur un moteur de recherche qu’une mère de 37 ans a découvert, le 11 février, des informations confidentielles sur la naissance de son fils, quatre ans et demi plus tôt, à l’hôpital Nord de Marseille (Bouches-du-Rhône, AP-HM).
Interrogée par le quotidien « La Provence », la victime précise que son numéro de Sécurité sociale était visible aux yeux de tous, au même titre que les traitements prescrits le jour de l’accouchement et l’état de santé inquiétant de son fils, prématuré. D’autres dossiers médicaux étaient accessibles.
« La Provence » indique qu’un fichier rassemblant des données sur les enfants prématurés serait la cause de ce sérieux couac.
« Les médecins qui ont mené cette étude l’ont fait héberger à l’extérieur de l’hôpital par un site qui n’avait pas pris toutes les précautions pour en garantir la confidentialité », a indiqué au quotidien régional Jean-Michel Budet, directeur général adjoint de l’Assistance publique - Hôpitaux de Marseille.
› A. B.-I.
Abonnés 01/03/2013

Alcool : près de 50 000 décès par an en France


49.000 décès en 2009, dont 40% avant 65 ans. Selon une étude publiée lundi, c’est le prix que les français payent à l’alcool. Selon l'étude de Sylvie Guérin, Agnès Laplanche, Ariane Dunant et Catherine Hill (service de biostatistique et d'épidémiologie, Institut Gustave Roussy, Villejuif, France), l'alcool est responsable de 36.500 décès chez l'homme, ce qui représente 13% de la mortalité totale masculine et de 12.500 décès chez la femme, soit 5% de la mortalité totale. La proportion des décès attribuables à l'alcool parmi les hommes en France (13%) est ainsi bien supérieure à celle observée æn Suisse (5%), Italie (3%) ou Danemark (1%). Et il en va de même pour la mortalité féminine due à l'alcool qui est plus élevée en France qu'en Italie (2%) ou au Danemark (1%). Au premier rang des causes de décès liés à l’alcool : les cancers (15.000 décès) et les maladies cardio-vasculaires (12.000 ). S'y ajoutent notamment 8.000 morts dues à des maladies digestives (cirrhoses...) et autant dues à des accidents et suicides. Le reste relève d'autres maladies dont des troubles mentaux liés à l'alcool.
La France semble bien en retard en matière d'assistance sexuelle, un terme d'ailleurs peu compris dans la mesure où nous n'en n'avons en général jamais entendu parler.
Assistance sexuelle
Dans les années 1970 aux USA, à la suite des travaux de Masters et Johnson, qui ont été les pionniers de la sexologie mondiale, de nombreux sexologist ont été formés pour aider à prendre en compte les troubles sexuels et accompagner les patients en difficulté à retrouver une fonction sexuelle. Parmi ceux-ci, les personnes souffrant d'un handicap, physique ou mental, étaient particulièrement dépourvues pour jouir d'une vie intime qui leur paraissait souvent refusée. Masters et Johnson ont tout d'abord imaginé des "partenaires de substitution" qui se substituaient au conjoint manquant pour permettre le retour à une sexualité relationnelle, c'est-à-dire avec un partenaire. C'était notamment le cas pour des hommes souffrant à l'époque d'éjaculation précoce les ayant amenés à ne pas pouvoir avoir de partenaires.

1 Dr P. Rappard: psychothérapie institutionnelle et psychanalyse

2. Dr P. Rappard : psychothérapie institutionnelle et psychanalyse

Dr P.Rappard: Les Clubs Thérapeutiques

Marisol Touraine retient 13 mesures du rapport Couty

Marisol Touraine a finalement retenu 13 mesures issues de la concertation sur le Pacte de confiance. Les représentants du secteur public se disent satisfaits, tout en pointant du doigt une démarche "un peu floue".
C'est à l'issue d'une concertation qui aura duré 6 mois qu'Édouard Couty a rendu son rapport sur le Pacte de confiance à la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine ce 4 mars. Un rapport qui comporte 46 propositions, dont Marisol Touraine a gardé 13 mesures. Ces mesures, a précisé la ministre, reprennent l'essentiel des préconisations du rapporteur :

dimanche 3 mars 2013


Une personne se suicide tous les quatre jours

LUXEMBOURG – Le suicide est la première cause de décès chez les adultes de 18 à 40 ans. Ainsi, plus de 80 personnes ont mis fin à leurs jours en 2011 au Grand-Duché.


Pour Gilles Johanet, la baisse des dépenses maladie est incontournable

lequotidiendumedecin.fr 06/12/2012


Selon le procureur général près la Cour des comptes, Gilles Johanet« seule la trajectoire officielle d’un ONDAM [objectif national d’assurance-maladie] à 2,4% nous permettrait d’atteindre l’équilibre des comptes de l’assurance-maladie en 2017 en supprimant son déficit. » En prenant la parole à l’occasion d’une rencontre consacrée à la santé et la crise, organisée par Dauphine Eco Santé Social Entente et Idées Nouvelles (DESSEIN), il a affirmé que les économies à réaliser signifient un « effort énorme, mais incontournable à exiger d’ici 2017 » pour parvenir à l’équilibre. Pour 2013, l’ONDAM a été fixé à 2,7 %.
› L.M

samedi 2 mars 2013

La Norvège en quête du genre idéal


Par QUENTIN GIRARD Envoyé spécial à Oslo
Dégel. Activités mixtes dès le plus jeune âge, congé paternité bientôt porté à quatorze semaines : du berceau au bureau, le pays scandinave mise sur l’égalité des sexes.

Un enfant dans le parc de Vigeland, à Oslo, le 11 décembre 2010. - photo Reuters. Toby Melville

Dans le froid d’Oslo, en ce petit matin de décembre, les Norvégiens marchent d’un pas décidé tandis qu’on a du mal à rester debout sans glisser ; 8 heures passé de quelques minutes : les derniers parents déposent leurs enfants dans une crèche nichée dans un quartier résidentiel.
Un père tente d’enlever les nombreuses couches de vêtement de son blond bambin qui attend, stoïque. Dans les Barnehager, un mixte entre la crèche et l’école maternelle, «nous essayons de faire en sorte que les pères soient aussi impliqués, c’est mieux pour l’enfant», explique Robert Ullmann, directeur de Kanvas, une fondation privée qui gère 56 crèches à travers le pays. Dans ce quartier plutôt chic de la capitale, les moyens sont confortables. Une grande salle de sport pour jouer presque toute la journée, une petite piscine où les enfants barbotent dès le matin, des salles avec des ateliers où ils sont mélangés. Un même groupe faisant du dessin peut aller de deux à cinq ans.
«Nous donnons aux garçons et aux filles les mêmes opportunités,assure Robert Ullmann. Il est facile pour les adultes d’avoir des systèmes d’éducation prédéfinis selon les sexes. Nous essayons d’éviter cela. Si un garçon veut se déguiser en princesse, il peut.»
Le gouvernement norvégien, une coalition de gauche au pouvoir depuis 2005, a fait de l’égalité des sexes à tous les niveaux de la société un de ses combats pour sa politique intérieure, mais aussi pour son image extérieure. Le «gender» est devenu un argument de communication de leur économie prospère, un peu plus sexy que l’exploitation du pétrole dans le grand Nord (1).

Handicap : «La France ne sera pas au rendez-vous en 2015»

1 mars 2013
Les fauteuils de deux athlètes aux Jeux paralympiques, au Brésil, en août 2012.
Les fauteuils de deux athlètes aux Jeux paralympiques, au Brésil, en août 2012. (Poto Paulo Whitaker. Reuters)

A deux ans de l'obligation légale d'accessibilité des lieux publics, la sénatrice Claire-Lise Campion a remis son rapport au Premier ministre.

Elle ne mâche pas ses mots. La sénatrice socialiste Claire-Lise Campion a remis ce vendredi son rapport sur l’accessibilité des logements, lieux publics et transports pour les personnes handicapées. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lui avait confié la mission d’établir un état des lieux précis et d’élaborer des propositions. Le temps presse. La loi de février 2005 sur l’égalité des chances donne en effet jusqu’en 2015 aux établissements accueillant du public (mairies, cabinets médicaux mais aussi commerces et transports collectifs) pour se mettre en conformité. Dix ans pour se mettre en mouvement et aux normes.
A moins de deux ans de l’échéance, pas franchement besoin d’un rapport pour se rendre compte que l’objectif ne sera pas atteint. La sénatrice le confirme d’entrée: «La société française ne parvient pas à être accessible aux personnes handicapées.» Si elle reconnaît à la loi de 2005 d’avoir permis de «porter un regard différent sur le handicap»«la France ne sera cependant pas au rendez-vous de 2015», écrit-elle.

La SNCF à mobilité réduite pour les handicapés

1 mars 2013
Lors de l'inauguration, en mars 2009, à Caen, de la première voiture de Corail Intercités permettant d'accueillir des voyageurs en fauteuil roulant.
Lors de l'inauguration, en mars 2009, à Caen, de la première voiture de Corail Intercités permettant d'accueillir des voyageurs en fauteuil roulant. (Phot Mychele Daniau. AFP)

Alors que Matignon se voit remettre un rapport sur l'accessibilité des lieux publics, zoom sur les difficultés des transports ferroviaires à s'adapter à ses voyageurs en fauteuil roulant.

Les personnes handicapées pourront-elles un jour prendre les transports en commun, le train par exemple, sans que cela ne soit toute une histoire? Accéder au quai et monter dans le train sans ameuter tout le personnel de gare. Ou comble du luxe, aller aux toilettes pendant le trajet et se payer un café au wagon-bar.

A Saint-Denis, «les conseillers Pôle Emploi sont en souffrance»

1 mars 2013

L'agence, la plus chargée d'Ile-de-France avec 10 000 demandeurs d'emploi, est en grève pour dénoncer des conditions de travail dégradées. Une conseillère raconte.

Au plus haut niveau depuis 1997, le chômage met Pôle Emploi à rude épreuve. Faisant face à un afflux de demandeurs d'emploi,l'institution doit faire beaucoup avec peu de moyens. Des conseillers de l'agence de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) sont en grève dès ce vendredi pour dénoncer des conditions de travail jugées«insoutenables». Les grévistes demandent des effectifs supplémentaires «en urgence» et «du matériel qui fonctionne».

Sous couvert d'anonymat, l'une d'entre eux témoigne pourLibération. Contactée, la direction régionale de Pôle Emploi n'a pas donné suite.
Sous couvert d'anonymat, l'une d'entre eux témoigne pourLibération. Contactée, la direction régionale de Pôle Emploi n'a pas donné suite.
«Notre agence est la plus chargée d'Ile-de-France : 10 000 demandeurs d'emploi, 10 000 entreprises, et seulement 19 conseillers. Normalement, ceux-ci ne sont censés gérer que 350 dossiers en cas d'accompagnement "suivi" pour les personnes les plus autonomes, ou 200 pour l'accompagnement "guidé" des cas difficiles. En pratique, ces chiffres montent respectivement à 530 et 337. Autant dire que nous n’avons pas les moyens matériels d’assurer un bon accompagnement des usagers.
«Pour faire face, nous consacrons 90% de notre temps à l’inscription des nouveaux demandeurs d’emploi. Le premier entretien a lieu après quatre mois d’inscription en moyenne. Normalement, il devrait être individuel. En fait, nous convoquons jusqu'à 30 personnes en même temps pour une demi-journée collective, avant un entretien individuel de cinq minutes seulement. Ensuite, pour le suivi, nous convoquons en priorité les gens qui en ont le plus besoin, ceux qui le manifestent à l'accueil ou au téléphone. 
«Sur le plan matériel, nous n’avons pas assez de postes pour recevoir tous les usagers. Nous sommes obligés d’utiliser les locaux du premier étage, qui leur sont pourtant interdits. On est alors seul avec l'usager, au risque de faciliter les vols et les agressions.
«Les conseillers sont en souffrance physique et psychologique. Ils sont à bout, et on voit passer beaucoup de congés maladie de longue durée. Les demandeurs d’emploi, eux aussi, vivent mal cette situation. On essaie de répondre à leurs questions à l’accueil, mais il y a beaucoup de cas compliqués, notamment à cause de problèmes de langue. La plupart ne comprennent pas qu’on ne puisse pas les recevoir avant un mois et demi, cela suscite de l’agressivité. Pas une journée ne passe sans incident avec un demandeur d’emploi : verbaux pour la plupart, physiques parfois. C’est devenu monnaie courante.
«Nous nous étions déjà mis en grève en juin 2012, pour les mêmes raisons. Rien n’a changé depuis : quatre conseillers sont bien arrivés, mais, depuis, trois autres ont quitté l’agence. La charge de travail reste donc la même. Nous étions censés déménager en janvier, mais on n'a toujours aucune nouvelle des travaux. Nous savons déjà, cependant, que les nouveaux locaux seront, eux aussi, trop petits, et ne permettront pas d’accueillir de nouveaux conseillers.»