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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 17 octobre 2019

Comment le cerveau accroît ou diminue la perception de la douleur

AFP/ARCHIVES - FRED TANNEAU  Par  le 16.10.2019

Une nouvelle étude publiée mardi 15 octobre 2019 dans la revue scientifique américaine Cell Reports s'intéresse au circuit cérébral responsable de l'accroissement ou de la diminution des signaux de douleur.

Scanner d'un cerveau
Scanner d'un cerveau en janvier 2019 au CHRU de Brest
AFP/ARCHIVES - FRED TANNEAU
La perception de la douleur est essentielle pour la survie, mais l'intensité de la douleur ressentie peut être amplifiée ou diminuée : par exemple, des soldats blessés au combat se rappellent souvent ne rien avoir ressenti sur le moment. Une nouvelle étude publiée mardi 15 octobre 2019 dans la revue scientifique américaine Cell Reports s'intéresse au circuit cérébral responsable de l'accroissement ou de la diminution des signaux de douleur. Elle compare ce mécanisme à la manière dont un thermostat contrôle la température dans la pièce d'une maison.


Rêves : de nouvelles découvertes



Christine Vilnet   

Les chercheurs, qui observent notre cerveau à la loupe, en savent de plus en plus sur nos comportements oniriques. Embarquement immédiat au cœur de nos pensées endormies…


Pour chasser les SDF, des habitants de San Francisco ont placé des rochers sur les trottoirs

Confrontés à une hausse du nombre de sans-abri et de toxicomanes, les habitants d’un quartier de la ville ont tenté de les chasser de leurs trottoirs. Avant de faire marche arrière, malgré l’impuissance des pouvoirs publics.
Par   Publié le 17 octobre 2019
Un sans-abri dans une rue de San Francisco (Californie), le 6 janvier 2016.
Un sans-abri dans une rue de San Francisco (Californie), le 6 janvier 2016. BECK DIEFENBACH / REUTERS
Les riverains croyaient avoir trouvé la solution : des rochers. D’énormes cailloux qu’ils placeraient sur les trottoirs. A coup sûr, les sans-abri (SDF) ne pourraient plus planter leur tente ou s’affaler devant les maisons pour la nuit.
Clinton Park est une allée tranquille de San Francisco, bien située : à l’entrée du quartier de Mission, l’un des hauts lieux de la nouvelle urbanité où les « techies » se mélangent aux familles latinos. Pas un endroit particulièrement bourgeois, encore moins anti-SDF. Plusieurs de ses résidents font même du bénévolat. Mais la rue n’en pouvait plus.
Il y a encore quelques années, les « voisins » cohabitaient bon gré mal gré : ceux des trottoirs et ceux des maisons de style edwardien. Mais depuis deux ans, la drogue avait envahi Clinton Park. Les dealeurs trouvaient l’endroit pratique. Pas loin du parking du Safeway, le supermarché où viennent se garer les clients potentiels.
Le long du mur, les soirées étaient de plus en plus agitées : fentanyl, meth, héroïne sous les tentes. Cris, bagarres et désespoir de certains sans-abri alors que les drogués avaient pris le pouvoir sur le camp. « C’était pas mal pour dormir. Les voisins étaient gentils, a expliqué DeDawn Ali, 71 ans, au San Francisco Chronicle. Jusqu’à ce que les junkies débarquent. Ils ne nettoient rien. Ils nous font du tort ; tout le monde nous met dans le même sac ».

La Silicon Valley à la pointe de la recherche sur l’immortalité

THE DAILY TELEGRAPH (LONDRES)

Le Daily Telegraph consacre un article aux explorateurs partis en quête du Graal : l’immortalité. Pas question ici d’affronter, tel Indiana Jones, un templier au fin fond d’un sanctuaire oriental ; il s’agit plutôt d’effectuer une virée dans les laboratoires de la Silicon Valley.
Le quotidien britannique The Daily Telegraph part à la rencontre de ceux qui investissent dans tout ce qui pourrait prolonger leur existence. Début octobre, une convention les réunissait dans un hôtel quatre étoiles de Las Vegas. Mille personnes – “dont beaucoup avaient atteint l’âge de la retraite” – assistaient à ce rendez-vous annuel baptisé “Révolution contre le vieillissement et la mort”. Le site Internet de l’événement invite à “construire [sa] longévité à partir des dernières découvertes scientifiques”.
Les motivations sont nombreuses – voir grandir sa descendance, visiter le plus de pays possible ou simplement avoir le temps de dépenser tout l’argent que l’on a pu amasser –, mais l’investissement dans cette quête se révèle des plus onéreux. “La Silicon Valley est devenue le creuset de la lutte contre le vieillissement parce qu’on y compte une majorité de gens qui ont suffisamment d’argent à dépenser pour tenter de prolonger leur vie et qui sont prêts à prendre des risques”, déclare au Telegraph l’informaticien Aubrey De Grey, initiateur du projet Strategies for Engineered Negligible Senescence, littéralement “réduire la sénescence à quantité négligeable”, dans lequel a investi le cofondateur de Paypal, Peter Thiel.

mercredi 16 octobre 2019

Vidéo : le film Joker vu par un psychiatre, ça donne ça

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Jean-Victor Blanc a décrypté pour nous le film fou de Todd Phillips.

Alors que son livre Pop & psy vient de sortir aux éditions Plon, on a demandé au psychiatre Jean-Victor Blanc d’analyser les comportements d’Arthur Fleck, aka "le Joker" dans le film du même nom. L’idée ? Distinguer ce qui est réel de ce qui est exagéré ou encore préciser la maladie mentale du personnage principal du film de Todd Phillips. Jean-Victor Blanc participera aussi à un cycle de conférences sur de la culture pop face à la psychiatrie, qui se tiendra au MK2 Beaubourg à partir de samedi 19 octobre.


mardi 15 octobre 2019

Protection de l’enfance : le plan du gouvernement laisse les professionnels sur leur faim

Le secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la santé Adrien Taquet présente lundi une série de mesures, dotées de 80 millions d’euros.
Par   Publié le 14 octobre 2019
Le secrétaire d’Etat Adrien Taquet à l’Elysée, le 19 septembre, à Paris.
Le secrétaire d’Etat Adrien Taquet à l’Elysée, le 19 septembre, à Paris. LUDOVIC MARIN / AFP
Huit mois après sa nomination, le secrétaire d’Etat Adrien Taquet présente, lundi 14 octobre, les axes de sa « stratégie nationale de prévention et de protection de l’enfance ». Après un travail de concertation mené avec les professionnels du secteur, les départements (qui sont chargés de mettre en place cette politique publique décentralisée) et les collectifs d’anciens enfants placés, c’est le moment des annonces.
Il y a urgence. Malgré 8 milliards d’euros consacrés en 2018 au secteur de la protection de l’enfance, la situation est explosive. Sur l’ensemble du territoire, environ 341 000 mineurs sont pris en charge, la moitié environ étant placés en établissements ou en familles d’accueil. Mais dans bon nombre de départements, les dispositifs d’accueil sont saturés, les mesures judiciaires de placement mettent des mois à être exécutées, et les professionnels de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) n’en finissent plus d’alerter.

La cité scolaire Elie-Vignal, passerelle vers l’inclusion des élèves en situation de handicap

Dans ce collège-lycée près de Lyon, les élèves qui sont en rupture avec l’école à cause d’un handicap moteur ou cognitif, de troubles des apprentissages ou de raisons de santé, sont accueillis temporairement pour se remettre sur pied.
Par   Publié le 14 octobre 2019
Dans les couloirs de l’établissement Elie Vignal, à Caluire-et-Cuire (Rhône), en septembre 2016.
Dans les couloirs de l’établissement Elie Vignal, à Caluire-et-Cuire (Rhône), en septembre 2016. PHILIPPE DESMAZES / AFP
Lorsqu’on demande à Hugo, 15 ans, et Manon, 16 ans, de donner une définition du collège-lycée Elie-Vignal, où ils sont scolarisés en classe de 1re, ils cherchent leurs mots. « C’est un établissement normal… mais qui accueille des élèves qui ont des difficultés », tente Manon, arrivée ici en septembre. « C’est une cité scolaire… avec des effectifs réduits et des profs plus… attentifs pour les élèves qui ont besoin d’être accompagnés ou qui ont un handicap », complète Hugo, qui a fait il y a quelques semaines sa deuxième rentrée sur les hauteurs de la colline de Caluire-et-Cuire (Rhône), où cet objet éducatif non identifié est venu se percher il y a trente-cinq ans.
L’établissement est unique en son genre. Pas seulement pour son étrange bâtiment de plain-pied circulaire, imaginé pour faciliter l’accessibilité des élèves, et devant lequel un balai de taxis les y dépose en ce jeudi matin automnal. Il détonne dans le paysage éducatif local et national par la fonction de « sas » qu’il joue pour la centaine de jeunes accueillis. Ils trouvent de quoi se ressourcer après une coupure avec l’école dont l’environnement ne leur est pas toujours, encore, favorable.

La « violence » des économies à l’hôpital psychiatrique

LE 15/10/2019 

L’intersyndicale CGT, FO et SUD santé social du Centre hospitalier spécialisé de Novillars dénonce le fossé qui se creuse entre les besoins de la population et les maigres moyens dont dispose la psychiatrie pour y faire face. D’après eux, les conditions de travail sont déplorables.

Valérie Etienney (FO) et Jan Szoblik (CGT) alertent l’opinion publique depuis plus d’un an sur le malaise des agents à Novillars et la souffrance des patients « délaissés ».  Photo ER /Arnaud CASTAGNÉ
Valérie Etienney (FO) et Jan Szoblik (CGT) alertent l’opinion publique depuis plus d’un an sur le malaise des agents à Novillars et la souffrance des patients « délaissés ». Photo ER /Arnaud CASTAGNÉ

La Maison d’accueil spécialisée (MAS) de l’hôpital de Novillars est ouverte depuis 18 mois. Quelques mois après sa mise en route courant mars 2018, l’intersyndicale CGT, FO et SUD santé social relayait l’énorme malaise ressenti par les agents du médico-social , en sous-effectif chronique au regard des populations accueillies. Beaucoup de personnel s’était mis en arrêt maladie. La situation n’a toujours pas évolué aujourd’hui, d’après les délégués.
« Depuis que la MAS est ouverte, l’ensemble de l’hôpital contribue, au quotidien, à son fonctionnement par le biais de renforts soignants et agents de services hospitaliers (ASH) pour assurer la permanence des soins », déplorent Jan Szoblik (CGT) et Valérie Etienney (FO). « L’établissement est contraint de piocher dans le personnel des autres services pour combler les longues absences. La direction ponctionne son budget pour l’infirmière et l’aide-soignant arrivés à la MAS en mars 2018, mais c’est insuffisant. Nous devons faire toujours plus avec effectif constant, voire en déficit. »


Nice : « Vétuste » et « inadapté », l’hôpital psychiatrique Sainte-Marie sera reconstruit dès 2021

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Mathilde Frénois   
Publié le 15/10/19

L'hôpital psychiatrique Sainte-Marie, à Nice
L'hôpital psychiatrique Sainte-Marie, à Nice — ANP / 20 Minutes
Des surfaces « vétustes », des locaux « inadaptés », des chambres « indignes ». Les qualificatifs ne manquent pas au maire LR de Nice Christian Estrosi pour décrire les conditions de vie, de soin et de travail au centre hospitalier Sainte-Marie de Nice. Face à l’urgence de la situation, la ville de Nice, l’ARS et la direction de l’établissement ont annoncé lundi la reconstruction de l’hôpital psychiatrique.

La mortalité hospitalière des nourrissons maltraités physiquement est dix fois plus élevée que celle des autres petits patients

PAR COLINE GARRÉ
  
PUBLIÉ LE 15/10/2019
 

Crédit photo : PHANIE

Les enfants âgés d'un mois à un an victimes de maltraitances physiques représentent entre 0,04 % et 0,11 % de tous les nourrissons de France, démontre la première estimation nationale sur le sujet, réalisée par une équipe pluridisciplinaire dijonnaise, et publiée dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire » du 15 octobre.

Dépression aux USA, quelle prise en charge ?

Publié le 15/10/2019




Après une croissance marquée entre 1987 et 1997, les dépenses de santé liées au traitement de la dépression aux États-Unis ont augmenté plus modestement entre 1998 et 2007. Au total, résume JAMA Psychiatry, la prévalence des dépressions traitées (par des médicaments) a « au moins triplé » entre 1987 et 1997, contre une augmentation de « seulement » 22 % entre 1998 et 2007. Comparant l’analyse des dépenses de santé chez trois groupes de patients (comportant chacun de 20 000 à 30 000 personnes) pour trois années respectives (1998, 2007 et 2015), une enquête réalisée aux États-Unis (dans le cadre du Medical Expenditure Panel Survey[1], Enquête de panel sur les dépenses médicales) examine les tendances observées ces vingt dernières années dans le traitement des dépressions ambulatoires, outre Atlantique.

Prix Nobel d'économie à une Française : une approche originale basée sur la méthodologie des essais cliniques randomisés

PAR CHARLÈNE CATALIFAUD
  
PUBLIÉ LE 15/10/2019

Crédit photo : AFP

Elle est la plus jeune à avoir reçu un prix Nobel. C'est aussi la deuxième femme seulement et la 4e personnalité française à avoir eu ce privilège. À l'aube de ses 47 ans, Esther Duflo complète une liste déjà longue de prix avec cette distinction.
Ce lundi 14 octobre, l'économiste franco-américaine et les Américains Abhijit Banerjee et Michael Kremer ont été récompensés conjointement par le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, communément appelé « prix Nobel d'économie », « pour leur approche expérimentale visant à réduire la pauvreté dans le monde ».

Comment la drogue a inspiré les écrivains

Par Elsa Mourgues    15/10/2019 

Elle a affaibli, tué ou détruit des milliers d'écrivains mais elle a aussi été un puissant levier de création. La drogue sous toutes ses formes a fait partie du processus d'écriture de Baudelaire à Sartre en passant par Balzac ou Jules Verne.
- William Burroughs, est-ce que vous auriez pu créer tout ce que vous avez créé sans la drogue ?              
- Non je ne crois pas.             
Extrait d'une interview de William Burroughs en 1990, sur France 2.

Outsider and Vernacular Art (The Victor F. Keen Collection) : des artistes américains peu connus



Couverture du livre, illustrée de Bill Traylor, Voleur de poules, 1939-42, peinture sur carton, 33,7×17,8cm
La collection d’art « outsider » et vernaculaire de Victor Keen, d’ordinaire visible à la Bethany Mission (une ancienne mission Quaker pour l’éducation des Noirs) à Philadelphie, est actuellement montrée (jusqu’au 12 janvier) au Centre d’art Sangre de Cristo à Pueblo (Colorado), la ville natale du collectionneur, et fait l’objet d’un catalogue en anglais de 272 pages, Outsider & Venacular Art. The Victor F. Keen Collection, publié en 2019 par le collectionneur et par l’éditeur munichois Hirmer. N’ayant pas vu l’exposition (et ayant peu de chances d’aller au Colorado dans les trois mois qui viennent), je ne vous parlerai ici que du livre. Après les introductions du directeur du centre d’art et de Victor Keen racontant comment il a bâti cette collection, se trouvent trois essais : celui d’Edward Gomez (de RawVision) décrit le collectionneur et sa passion, celui du critique Lyle Rexer (auteur de The Edge of Vision, un livre essentiel dans mes recherches) analyse en détail les travaux de quelques-uns des artistes (dont le méthodique Ken Grimes rendant compte de ses contacts avec des extraterrestres : « le travail le plus programmatique de la collection, et le design le plus dramatique », écrit-il), et celui du galeriste Frank Maresca (qui a accompagné Victor Keen dans ses achats – une demi-douzaine des notices sur les artistes proviennent d’ailleurs du site de sa galerie) revient sur l’éternel sujet de la définition de l’art outsider, brut, naïf, populaire, autodidacte, un débat sans fin.
Thornton Dial, ST, vers 1995, charbon, graphite et pastel sur papier, 112,4×76,8cm
Sur les 41 artistes présentés (chacun avec une notice biographique et entre 1 et 16 reproductions), 32 sont Nord-américains, 6 Autrichiens (de Gugging), un Suisse (Wölfli), un Argentin vivant en Espagne (Marcos Bontempo et ses créatures fantasmagoriques, plus bas) et un Nigérian, Prince Twins Seven-Seven (dont deux compositions mythologiques furent montrées aux Magiciens de la Terre, j’avoue ne pas m’en souvenir). Parmi les Nord-Américains, on trouve beaucoup d’Afro-descendants comme Sam DoyleMinnie EvansClementine HunterElijah Pierce, l’étonnant Bill Traylor (en couverture du livre, ci-dessus) et bien d’autres. Le seul photographe inclus est Eugene von Bruenchenhein et c’est ausi le seul, avec Thornton Dial, qui, dans cet ensemble assez puritain, fasse preuve d’un certain érotisme : une parcimonie tout de même étonnante dans cet univers. De Lee Godie, il n’y a que des dessins et aquarelles, pas de photographies.
Hawkins Bolden, Epouvantail (disque jaune avec oreilles et langue bleues), 1980-84, assemblage d’objets trouvés, 27,9×27,9×5,1cm
Si Wölfli, les artistes autrichiens et certains américains sont déjà bien connus en Europe, présents dans les collections de Lausanne, de Montreuil, de Villeneuve d’Ascq ou de Sao Joao da Madeira (par ex. George Widener ou Edward Deeds), et certains dans des galeries comme Christian Berst (James CastleMartin RamirezWilliam Hawkins),  d’autres le sont beaucoup moins, et ce livre est une excellente occasion de les découvrir. Je vais seulement en présenter quelques-uns, parmi les moins connus ici. Hawkins Bolden (1914-2005), souffrant d’épilepsie, construisait, à partir de matériaux trouvés, des épouvantails qui deviennent des sculptures anthropomorphes effrayantes et fantastiques, évoquant parfois Rauschenberg.