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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 4 janvier 2020

El Othmani … le psychiatre qui dirige le gouvernement

Maroc Local et Nouvelles du Monde | Nouvelles juives du Maroc, dernières nouvelles

Adam Elbaz  January 3, 2020



Saad-eddine El othmani est né en 1956 à Inezgane, près d’Agadir, au sein d’une modeste famille amazighe du Souss, qui s’est fait connaître pour l’érudition de ses membres. Il effectuera ses études primaires dans sa ville natale avant d’obtenir une Licence en droit islamique de la faculté de la charia à Aït Melloul en 1983.
Par la suite, El Othmani se rendra à Casablanca où il effectuera des études supérieures à la Faculté de médecine et de pharmacie où il décrochera un doctorat en médecine générale, puis se spécialisera en psychiatrie. Et après des années de travail en tant que médecin généraliste, il intégrera le Centre hospitalier universitaire de psychiatrie de Casablanca, puis l’hôpital psychiatrique de Berrechid. Mais parallèlement, il obtiendra un diplôme d’Etudes Supérieures en « Fikh » (droit) islamique de Dar Al-Hadith Al-Hassania à Rabat, alliant ainsi deux types de formation, l’une scientifique et l’autre religieuse.

J'ai passé une IRM en étant défoncée pour voir à quoi ressemblait mon cerveau

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Par Hatti Rex; traduit par Sandra Proutry-Skrzypek   03 Janvier 2020


J'ai inhalé de la vapeur de cannabis pour aider des chercheurs de l'University College de Londres à étudier l'impact de cette drogue sur le cerveau.

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J’INHALE DE LA VAPEUR DE CANNABIS AVANT D'ENTRER DANS LE SCANNER IRM.
De temps à autre, la vie vous lance une balle qui vous fait vous demander à quel point il serait facile de vendre un rein. Dans mon cas, c'était après avoir quitté un job de vendeuse avec un directeur extrêmement mesquin. Je n'avais rien de concret en vue, alors j'ai pensé qu'il serait peut-être temps de cliquer sur une de ces publicités omniscientes sur Facebook offrant de l'argent en échange de ma participation à une étude scientifique.

vendredi 3 janvier 2020

Génération stress : quand la tech tente de nous soigner

L'ADN

Marine Protais  le 18 décembre 2019
Nos troubles anxieux représentent un nouvel eldorado pour les start-up de la tech. Casque relaxant, applis de méditation, luminothérapie… Les solutions abondent. Et les dérives guettent.
Le casque Melomind est posé sur ma tête. Les petits capteurs en métal placés sur le sommet de mon crâne me grattent un peu. Mais peu importe, on me promet un état de relaxation profonde. Ça vaut bien quelques désagréments... Mais avant de me retrouver sereine, il faut connecter le casque à l’application Melomind, installée sur mon smartphone. Après plusieurs essais malencontreux, les deux appareils finissent par se reconnaître. À moi le bien-être.

Les millennials prennent des cours pour « devenir adulte »

L'ADN

Alice Huot  18 décembre 2019

Une étudiante diplômée qui fait un dab

Pression, stress, éco-anxiété… pas facile d’être un adolescent aujourd’hui. Et encore moins de devenir un adulte dans un monde de plus en plus chaotique. Un peu partout aux États-Unis, des cours pour « devenir adulte » fleurissent. Même dans les universités les plus prestigieuses du pays. À Berkeley, depuis le printemps 2019, en plus de cours d’astrophysique ou d’informatique auprès de professeurs de renommée mondiale, les étudiants peuvent suivre un cours d’« adulting ».


« Le parent hyperconnecté à son portable risque de se déconnecter de son enfant »

Si on évoque souvent le danger de la surexposition des enfants aux écrans, on soulève moins le problème de l’hyperconnexion des parents, alertent les psychologues Marilyn Corcos et Brigitte Bergmann.

Publié le 3 janvier 2019

Sur le chemin de l’école à Vertou, en Loire-Atlantique, en 2016.
Sur le chemin de l’école à Vertou, en Loire-Atlantique, en 2016. LOIC VENANCE / AFP
Tribune. La surexposition des jeunes enfants aux écrans numériques est considérée par les pédiatres comme un problème de santé publique. Le chercheur au CNRS Michel Desmurget dénonçait dans Le Monde du 23 octobre 2019 le risque de « crétinisation digitale ». Mais qu’en est-il des enfants qui subissent l’hyperconnexion de leurs parents ?
Le bébé vient de voir affichée, sur le mur de la station de métro, une publicité montrant un sympathique labrador. Le petit cherche à communiquer son enthousiasme à sa mère par un gazouillis animé : il se redresse sur la poussette et lâche sa tétine. Il n’a pas encore l’âge de parler mais s’exprime avec les moyens du bord. La jeune femme lui fait face, le visage incliné vers son portable, qu’elle manipule de ses pouces agiles. Elle répond au bambin joyeux d’un sourire mécanique et replonge dans son écran. Alors le nourrisson s’éteint : son sourire s’affaisse, et l’étincelle de ses yeux s’évanouit, il s’enfonce dans son siège et tète à nouveau.

Quand les "ingénieurs du chaos", sèment les germes de la guerre civile et tentent de fusionner extrême droite et extrême gauche

01/01/2020
5 MIN


Les manipulateurs d'opinion sont à l'oeuvre, afin de déstabiliser nos démocraties. Cyniques et experts en technologies numériques; ils sont vraiment dangereux.
Major Kong ride the bomb. Capture d'écran
Major Kong ride the bomb. Capture d'écran
L’auteur du troisième livre que je voudrais recommander à nos auditeurs en ce début d’année, est un habitué de cette émission, Giuliano da Empoli. Il a publié, cette année, chez Lattès, un ouvrage, vivant et clair, très éclairant sur les technologies de manipulation de l’opinion. Son titre : Les ingénieurs du chaos. C’est une enquête fort bien menée sur les fameux « spin-doctors » ou « technologues de la politique », comme on dit en Russie. 

Les nouveaux docteur Fomalour de la politique

Ces gens, qui se nomment Steve Bannon, Milo Yannopoulos, ou Arthur Finkelstein sont parvenus à faire triompher aux élections des thèmes ou des candidats inattendus et invraisemblables. L’auteur les appelle « les nouveaux docteurs Folamour de la politique. » 

D'autres mères que la mienne

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
24/12/2019
28 MIN

Elles ont eu une mère, mais elles ont aussi reçu la marque d’un amour maternel et inconditionnel de la part d’autres femmes. Cathy l'a reçu de sa nourrice, et Mathilde d’une femme qui l’accueillait chez elle. Elles témoignent de ce lien de toute protection, donné sans les liens du sang.
 Crédits : Sara Monika - Getty

« Monique, c’est la première adulte qui m’a témoigné de l’affection » 

Ma mère a dû gérer sept enfants dans une maison au milieu de nulle part, et dans laquelle elle ne voulait pas être. Elle était l'aînée d’une famille paysanne de sept enfants dont elle a dû s’occuper. Elle avait le rêve de devenir médecin, mais s’est exténuée à la tâche dans une grande solitude.
Jusqu’à ses dix ans, elle passe du temps chez Monique, la mère d’une amie. Elle trouve très vite en elle la figure maternelle qui lui manque. 

Utérus artificiel : allô maman robot

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE par Nicolas Martin
30/12/2019
59 MIN

L’utérus artificiel : de quoi parle-t-on ? Que sait-on faire (et ne pas faire) aujourd’hui ? Quels sont les obstacles qui nous empêche aujourd’hui d’externaliser complètement une grossesse ?
Un fœtus dans l'utérus
Un fœtus dans l'utérus Crédits : SKU - AFP
Rediffusion de l'émission du 24 mai 2017
Fin avril dernier, une équipe américaine a réussi à amener à terme 6 agneaux, nés prématurément, et plongés pendant plusieurs semaines dans l’équivalent d’un utérus artificiel, c’est une première dans le sens où, selon les examens effectués autant sur les agneaux euthanasiés pour étude que pour l’agneau laissé en vie, ils étaient tous viables et ne présentaient a priori pas de malformation critique. Sommes-nous à l’aube de la grossesse extra-utérine ? Est-ce le début d’une solution pérenne pour assurer la survie des grands prématurés humains ? Bref, l’utérus artificiel est-il en train d’advenir ?

Hors de soi

L'EXPÉRIENCE par Aurélie Charon
29/12/2019
58 MIN

Nouvelle écoute ! France Jolly rencontre des "expérienceurs", ces personnes capables de sortir mentalement de leur corps, ainsi que des "synesthètes", des personnes capables de superposer leurs sens... Huit épisodes pour partager l'épreuve d'une sorte de monde augmenté.
Une illustration inédite (encre) de France Jolly
Une illustration inédite (encre) de France Jolly Crédits : France Jolly
Une nouvelle écoute de ce podcast original en 8 épisodes, première diffusion le 13/07/19.
Hors de soi, c’est se quitter, faire le voyage, et aller voir avec leurs yeux, leurs sens, leurs émotions, le monde tel que le perçoivent "quelques autres", qui ne sont pas des Aliens, mais dont la conscience est simplement différente de la nôtre. 
France Jolly rencontre des "expérienceurs", ces personnes capables de sortir mentalement de leur corps, ainsi que des "synesthètes", des personnes capables de superposer leurs sens... Huit épisodes pour partager l'épreuve d'une sorte de monde augmenté.

Faut-il apprendre à obéir ou à désobéir ?

ÊTRE ET SAVOIR par Louise Tourret
29/12/2019
58 MIN

A l'occasion de la thématique de fin d'année de France Culture, et dans un contexte de résurrection de la désobéissance civile, Etre et savoir se penche sur la place de l'obéissance - et donc de la désobéissance - dans l'éducation. Que transmettre à nos enfants?
Quand apprendre à obéir ou à désobéir pour aider à grandir?
Quand apprendre à obéir ou à désobéir pour aider à grandir?  Crédits : Malte Mueller - Getty
Comment penser la place de l’obéissance dans l’éducation – et celle de la désobéissance d’ailleurs ? C’est la question que nous avons choisi de nous poser pour cette dernière émission de 2019, elle nous semble en effet constamment d’actualité.
La question de l’obéissance concerne les familles, les enseignants et tous les éducateurs, en somme tout ce qui touche à nos valeurs individuelles et collectives.
Et cette question de l’obéissance nous oblige, en effet, à nous interroger : que voulons-nous transmettre aux enfants et aux adolescents – elle est importante cette question de l’adolescence -  concernant le rapport à la règle et à la loi ?Mais aussi, et cette interrogation n’est pas moins importante : qu’avons-nous à dire de la capacité qu’il faut acquérir à s’y conformer intelligemment, comment faut-il le dire ? Et à quel âge ?
[...] 

Avec :

  • Stéphane Bonnet, docteur en philosophie, professeur de philosophie au lycée Victor-Hugo à Paris, membre associé du CHPM de l'Université Paris1-Panthéon- Sorbonne et auteur de Les lois de la désobéissance (à paraître le 15 janvier 2020 aux PUF).

La mathématique et ses vertiges

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE par Etienne Klein
21/12/2019
59 MIN

Observer le monde qui nous entoure sous l'angle des mathématiques nous permet de bousculer nos préjugés et de remettre en cause nos plus intimes convictions.
Rue de Paris, temps de pluie (1877)
Rue de Paris, temps de pluie (1877) Crédits : Gustave Caillebotte
La physique moderne n’a rien d’une « bureaucratie des apparences ». Je veux dire par là que les lois qu’elle fait siennes n’ont pas été déduites d’une simple observation du spectacle du monde. Elles ne procèdent jamais d’un plagiat des réalités visibles. L’univers a beau être exhibitionniste, il n’est pas très pédagogue en matière de lui-même. Pour le comprendre, nous devons utiliser notre esprit pour le « travailler au corps ». Au corps, oui, mais pas dans un corps à corps trop serré : en prenant au contraire de la distance, en décollant notre nez des données brutes qu’il nous livre. Mais par quel moyen ? Grâce, notamment, aux mathématiques qui toujours nous invitent à effectuer des pas de côté, à décaler notre point de vue, à nous lancer dans des « écarts de pensée » par lesquels le monde en vient à « dé-coïncider » d’avec ce qu’il nous montre.

Mon sexe et moi

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
01/01/2020
28 MIN


Ils ne sont pas satisfaits de la taille ou de l’apparence de leur sexe. Pour s’épanouir, se reconstruire ou se sentir plus performant, ils ont eu recours à la chirurgie esthétique. Un homme et une femme racontent.

 Crédits : Maxppp

1ère diffusion : le 21/06/2018
Lui a vingt-neuf ans, elle cinquante-quatre. Il est le deuxième d'une fratrie de quatre enfants. Elle est mère de deux enfants. Ils ont un complexe, qui ne se voit pas, intime, qui les freine, les obsède, tous les jours depuis des années : leur sexe.  La taille pour lui, l'apparence pour elle. Pas assez grand, gros, long. Trop relâché, gonflé, élargi.  
Sentir que j’avais une bosse dans le pantalon, ça me rassurait. Et ça m’a mené à la chirurgie. Je voulais un gros pénis. Où est le mal là-dedans ?
Il a fait une pénoplastie : allongement et élargissement du pénis. Elle a fait une nymphoplastie et une vaginoplastie : réduction des petites lèvres et resserrement du vagin. A  travers la chirurgie esthétique, ils ont trouvé une façon de se corriger, de gommer les imperfections, réelles ou non, les insatisfactions, de tricher un peu. 
J’ai connu l’orgasme après la vaginoplastie. L'opération m'a aidée et complètement débloquée.

Une société obsédée par les notes

HASHTAG par Diane Berger
03/01/2020
5 MIN

#TousNotés |Les chauffeurs de VTC, les restaurants, les produits alimentaires, les locations de vacances, les élus, les professeurs, leurs élèves… Les notes sont partout dans notre société : bonne nouvelle ou abus ? Focus sur trois secteurs : la restauration, la politique et l'éducation.
Etoiles, smileys, chiffres... Les formats de la note se multiplient.
Etoiles, smileys, chiffres... Les formats de la note se multiplient. Crédits : Kiyoshi Hijiki Getty
Vous pouvez noter la qualité d’un chauffeur VTC sur une application, laisser un commentaire à propos d'un hôtel sur une autre, donner votre avis sur votre supermarché via une borne au milieu du magasin, et après chaque appel de votre opérateur téléphonique, un SMS vous demandera votre niveau de satisfaction. 
Sur les réseaux sociaux, lorsque nous vous avons demandé votre avis, deux exemples revenaient souvent : le crédit social mis en place par la Chine (un système de notation des comportements sociaux qui donne ou enlève des droits aux citoyens selon leur score) et “Nosedive”, un épisode de la série Netflix Black Mirror (une dystopie où chacun passe son temps à évaluer ses voisins, collègues, amis via une application). Deux exemples qui vous inquiètent. La note, comme outil de mesure, angoisse. Prend-t-elle trop de place dans notre société ? 

« Il faut créer des places d’accueil de répit pour les enfants et adolescents polyhandicapés ! »

Dans une tribune au « Monde », des familles et des professionnels de l’Hérault alertent sur une situation critique : la fermeture des établissements pour enfants et adolescents polyhandicapés (EEAP) durant l’été et l’absence de solutions alternatives.

Publié le 24 décembre 2019

Une maman promène son fils polyhandicapé en Normandie.
Une maman promène son fils polyhandicapé en Normandie. MYCHELE DANIAU / AFP
Tribune. Lorsque l’on est parent d’un enfant polyhandicapé, la période estivale est un grand moment d’angoisse et de solitude… en effet, la plupart des établissements pour enfants et adolescents polyhandicapés (EEAP) et instituts médico-éducatifs (IME) ferment leurs portes plusieurs semaines. Les familles se retrouvent alors seules, avec des enfants en situation de grande dépendance ou présentant des troubles du comportement importants.
Pour Marjorie, dont la petite fille Valentine présente une déficience mentale sévère et des comportements agressifs, violents et tyranniques, le mois d’août est la période la plus difficile de l’année. Au fil du temps, les possibilités d’accueil temporaire (ou de répit) se sont réduites. Les IME et les EEAP ne sont pas seulement des lieux d’éducation, ce sont des lieux de soins ! Or, les enfants accueillis sont handicapés et souvent atteints de maladies chroniques nécessitant des soins quotidiens. Les hôpitaux ne ferment pas leurs portes l’été… alors faudra-t-il que les parents se réfugient aux urgences, le jour où un drame surviendra, car ils auront été laissés seuls, trop longtemps ?

Des images et des mots pour ne plus faire de la surdité un sujet tabou.

Konbini logo
Par Lise Lanotpublié le 02/01/2020

Grâce à l’exposition "Tes yeux sur mes oreilles", la Fondation pour l’audition souhaite organiser "le coming out de la surdité". Jusqu’au 13 janvier, des portraits de personnes appareillées orneront les grilles du square de la tour Saint-Jacques, en plein cœur de la capitale. Créations du Français Stéphane Lavoué, ces images visent à normaliser la surdité et le fait d’être appareillé. "Pour que mon appareil soit aussi banal que tes lunettes", indique la fondation.
Véritable campagne de sensibilisation sur ce handicap de la communication, l’exposition gratuite permet aux visiteur·se·s de se balader au milieu de gigantesques portraits de huit hommes et femmes de tout âge, posant de face et de dos, prothèses auditives en évidence.



jeudi 2 janvier 2020

Comment des personnels soignants deviennent maltraitants

Slate.fr

Jean-Yves Nau — 
Sans doute le risque de maltraitance est-il individuel, mais il est aussi et surtout collectif | Olga Kononenko via Unsplash

Nous sommes ici au cœur d'un douloureux paradoxe: celui du «soignant-malveillant-maltraitant». Un paradoxe longtemps tenu pour impossible, inimaginable car insupportable. Ou, lorsque la réalité émergeait, vite rangé dans la catégorie des errements individuels, des pathologies rarissimes. Puis le seuil de la tolérance à la souffrance se modifia, on accepta collectivement que les patient·es aient des droits. Et l'on compris progressivement que la maltraitance-malveillance pouvait être systémique.


Des paroles se libérèrent, des plaintes s'exprimèrent. Notamment, en France, dans le champ de la gynécologie-obstétrique. C'est ainsi que l'on vit il y a peu, après quelques dénis et bien des atermoiements, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) «donner la parole aux femmes», et ce dans un souci «d'écoute, d'information, d'évaluation et de partage…».


Des enfants sans toit ni loi pour les abriter

30/12/2019
28 MIN

Aïcha et Sami, respectivement 10 et 12 ans, dorment dehors depuis six mois. Sara, 28 ans et sa fille ont été expulsées de leur logement cet été, sans solution de relogement. Chacun raconte ses nuits d’errance, sans sommeil et sans-abri.
"En France, des milliers d'enfants sont à la rue ou dans des hébergements précaires" dénoncent 12 organisations signataires d'un manifeste publié mercredi 20 novembre 2019
"En France, des milliers d'enfants sont à la rue ou dans des hébergements précaires" dénoncent 12 organisations signataires d'un manifeste publié mercredi 20 novembre 2019 Crédits : Xavier Rossi / Gamma-Rapho - Getty
Elles sont douze associations à s’être réunies pour publier, en novembre dernier, un manifeste indigné et demander des moyens supplémentaires. Il y a la Fédération des acteurs de la solidarité, la Fondation Abbé Pierre, le Samusocial de Paris ou encore Unicef France... Ces associations indiquent que chaque soir il y a à Paris 700 enfants qui dorment à la rue avec leurs parents. Qu’en France ce sont des milliers d’autres enfants qui sont sans abri ou très précaires. Et que par ailleurs, 20 000 mineurs vivent à l’hôtel en Île-de-France avec leur famille. Depuis le début de l’année, huit d’entre eux, mineurs, sont morts dans la rue selon le Collectif Morts de la Rue. "Cette situation est indigne de la France, sixième puissance économique mondiale et signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant", ajoutent ces associations

Le cannabis canadien, de l’euphorie à la déception

La légalisation de la marijuana avait suscité l’engouement à l’automne 2018. Mais cet enthousiasme a été douché par une gestion chaotique, qui permet au marché noir de prospérer.
Par   Publié le 30 décembre 2019
Dans une usine de Canopy Growth, qui fabrique des produits dérivés du cannabis, à Smiths Falls (Ontario), en octobre.
Dans une usine de Canopy Growth, qui fabrique des produits dérivés du cannabis, à Smiths Falls (Ontario), en octobre. BLAIR GABLE / REUTERS
Le 17 octobre 2018, lorsque le gouvernement de Justin Trudeau fait du Canada le premier pays du G7 à rendre licite la production et la vente de cannabis, c’est la ruée vers l’or. Investisseurs et particuliers se lancent à la conquête d’un secteur qui leur fait miroiter une croissance exponentielle. Les actions des sociétés canadiennes déjà présentes sur le marché du cannabis thérapeutique s’envolent en Bourse.
Ainsi, Canopy Growth, mastodonte mondial implanté dans l’Ontario, voit sa capitalisation atteindre près de 20 milliards de dollars canadiens (13,7 milliards d’euros, au cours actuel), son action passant de 1 dollar en 2016 à 65 dollars en septembre 2018. Les huit plus grandes entreprises nationales du secteur comme Aurora Cannabis, Aphria ou la québécoise Hexo bénéficient du même élan d’enthousiasme.
Cet engouement s’appuie également sur des prévisions très optimistes : en 2015, une étude publiée par le cabinet Deloitte évaluait à 6 milliards de recettes annuelles le marché canadien « hors cannabis thérapeutique ». « Tout le monde voulait en être », se remémore Mickael Dufresne, président de la firme de trading Hessen, cité en octobre 2019 par le site canadien La Presse. Comme pour l’aventure des nouvelles technologies, au début du millénaire, ou celle des cryptomonnaies, quelques années après. « Tout le monde, même ceux qui n’étaient pas au fait des risques inhérents à toute industrie naissante », poursuit-il.