Dominique, Yves, So, fumeurs de crack, nous parlent de leur relation à ce produit nommé aussi galette, modou, caillou, kif... l Son effet puissant peut rapidement mener à la dépendance et favoriser la désocialisation d'individus déjà fragilisés. En parallèle, nombreuses sont les personnes insérées qui en consomment, souvent en la préparant elles-mêmes à partir de leur cocaïne en poudre, sans avoir conscience que le produit qu'elles obtiennent et qu'elles appellent free base est le même qui se vend sur les scènes de Château-Rouge, Stalingrad ou Laumière, dans le nord-est parisien.
Il a l'éducation et les bonnes manières d'un gentleman. Ce parangon d'élégance, dont la personnalité aimable et la nature chaleureuse séduisent instantanément, s'appelle Pierre Dulaine. C'est un danseur de salon, qui fut quatre fois champion du monde. Né à Jaffa, en 1944, il en est parti à l'âge de quatre ans. Devenu professeur de danse, il a enseigné pendant trente ans aux Etats-Unis, avec une passion égale. Ses « Dancing Classrooms », initiées en 1994, ont accueilli, au fil du temps, un nombre croissant d'élèves issus de tous milieux sociaux. Mais Pierre Dulaine nourrissait, au plus profond de lui, un désir frustré : œuvrer en direction des enfants, issus de sa communauté d'origine.
Dans les pays riches, la solitude peut provoquer un trouble psychique. Dans la Grande île, parmi les principales causes, revient souvent la pauvreté renforcée par la crise, politique et économique.
Protégés par le Fihavanana. Les Malgaches, explique le Pr Bertille Hortense Rajaonarison, chef de la section Santé mentale à l’Etablissement universitaire de soins et de santé publique d’Analakely (EUSSPA), ont la chance d’avoir ce concept. Concept qui régit les relations familiales et sociales et dont les principes déterminent le comportement mental d’un individu lié à sa famille et à sa communauté.
Ainsi, par rapport aux Occidentaux, ils ne souffrent pas de la solitude qui est l’une des causes de la dépression nerveuse. Pourtant, le Fihavanana, dont les règles coutumières et croyances dictent les comportements sociaux dans toutes les circonstances, pèse à bien des égards sur la liberté individuelle et peut l’acculer à des actes désespérés comme le suicide.
Vulnérabilité mentale
Néanmoins, le Pr Bertille Hortense Rajaonarison indique que, dans la conjoncture actuelle, c’est surtout le stress lié à la pauvreté ambiante renforcée par l’insécurité, qui provoque la vulnérabilité mentale favorisant la dépression nerveuse. Celle-ci n’est qu’une forme de maladie mentale, mais c’est la première cause de suicide. « Aussi, une telle situation mérite-t-elle d’être étudiée d’urgence. »
Le Monde.fr| ParBruno Jeandidier (Pédiatre à Aulnay-sous-Bois et à l'hôpital Jean Verdier à Bondy)
De tous temps, dans le domaine politique, l'homme attend le « grand soir » et apprend à ses dépens que cette quête, source d'espoir, s'entache souvent d'illusions voire de dérives tragiques. L'émergence au XXe siècle d'une médecine technico-scientifique a enfin permis à l'homme d'influer sur sa propre destinée en lui donnant les moyens, de maîtriser sa fécondité et les conditions de sa naissance, de modifier l'évolution spontanée de certaines maladies, et de retarder son trépas. La révolution génétique et le décryptage du génome entretiennent l'illusion de connaître l'homme en lui permettant de scruter le moindre recoin de son ADN, et engendre chez lui l'attente du « grand jour » où il deviendra ainsi totalement maître de sa destinée. L'homme n‘a pas encore conscience des limites de cette vision réductrice, des illusions des injustices et des dérives tout aussi tragiques qui découlent de cette vision. L'homme finit par être embarrassé par ses gènes.
Ma pratique pédiatrique a été profondément marquée par l'émergence de cette unité de mesure de l'homme, le gène, unité de mesure quantitative et qualitative qui voudrait définir la normalité. Le gène finit par me « gêner ».
Aujourd'hui, à partir de 14 h 45, devant les
Hôpitaux de Lannemezan, le Collectif hôpitaux santé organise une opération
«Escargot». Une action initiée dans le cadre de la défense des hôpitaux publics
des Hautes-Pyrénées et pour l'égalité de l'accès aux soins. A 18 heures, à la
salle du Renouveau du Plateau (espace Paul-Bert à Lannemezan), suivra une
grande réunion-débat animée par le comité de défense des Hôpitaux de
Lannemezan, dans le cadre du tour de France par la coordination nationale. Le
thème abordé sera : «Comment seront soignés demain les malades en psychiatrie»
?
On a envie de pleurer et on se retrouve à éclater de rire. On finit par avoir les larmes aux yeux sans plus savoir si c'est de joie ou de tristesse. Ces perturbants accès d'humeur ont un seul coupable, Infinita, spectacle de Familie Flöz, quatuor masculin berlinois expert en théâtre mimé et masqué, à l'affiche du Monfort, à Paris.
Alors, tête d'enterrement ou bille de clown ? Les deux, tant cette pièce tragi-comique, qui se passe dans une maison de retraite, fait traverser toutes les couleurs émotionnelles. Pas glamour, les thèmes du vieillissement et de la mort, mais ils se trouvent ici incarnés avec une telle intensité, une telle lucidité, un tel sens du burlesque, qu'ils laissent ébahi et en pleine forme.
« Je n'ai pas fait ce métier pour m'occuper d'enfants handicapés. » Jamais Laurent Savard, père d'un jeune garçon autiste, n'oubliera cette phrase lâchée par la directrice de l'école maternelle de son fils. La violence de ces mots fut telle que ce comédien décida de raconter, avec un humour féroce, à quel point la différence dérange. Parce que Gabin est né un 14 juillet, ce one-man-show hors norme s'appelle Le Bal des pompiers.
Mercredi 2 avril, Laurent Savard était sur la scène du Zénith de Pau devant plus d'un millier de personnes, visiblement remuées par un spectacle qui ne cherche pas à apitoyer mais à bousculer notre regard sur le handicap. Voilà plus de trois ans que Le Bal des pompiers tourne avec succès à travers la France, à l'invitation de festivals, de théâtres, d'associations de parents ou de municipalités. Le public est en partie composé de familles confrontées à l'autisme, qui viennent avec des amis pour que ceux-ci comprennent ce qu'ils vivent. « Ce one-man-show est devenu, malgré moi, un spectacle militant, alors que je ne fais que retranscrire des situations vécues », constate Laurent Savard.
L'exploitation du Centre psychiatrique légal de Gand sera confiée au Consortium Sodexo-Parnassia, selon une décision approuvée vendredi en Conseil des ministres à l'initiative de la ministre de la Justice Annemie Turtelboom.
Le centre de psychiatrie légale de Gand sera une institution sécurisée de 272 lits (dont 8 lits de crise), où des internés seront soignés comme dans un établissement psychiatrique fermé. Le financement sera assuré en partie par le Justice (logement et sécurité) et en partie par l'INAMI (soins, médicaments et honoraires médicaux). L'institution peut être comparée à un hôpital psychiatrique, mais bénéficiant d'un niveau élevé de sécurisation, selon un communiqué.
LE MONDE CULTURE ET IDEES| Propos recueillis parBenoît Hopquin
« J'ai découvert lors de mes visites en prison des choses merveilleuses. » Si nous n'avions son livre sous les yeux, la formule d'Etienne Madranges paraîtrait provocatrice. L'air du temps, l'opinion publique voudraient qu'on remplisse un peu plus les prisons surpeuplées et durcisse le sort par trop enviable des détenus. A l'inverse, les rapports d'inspection s'époumonent à dénoncer ces lieux d'abomination. Alors comment, à rebours de ces deux idées, oser pareille hérésie ?
« Des choses merveilleuses. » La preuve est pourtant là, en 400pages et 2500photos. Prisons. Patrimoine de France(LexisNexis, 2013) est bien une anthologie. Etienne Madranges, 62 ans, avocat général à la cour d'appel de Paris, a trouvé la beauté là où on l'attend le moins. En même temps, c'est logique. L'art, cette liberté de l'esprit, ne peut qu'être magnifié dans ce lieu qui joue sur la privation physique. Avec en filigrane une question : comment conserver ces témoignages ? Il nous explique la genèse et le sens de son livre.
Dire la beauté dans les prisons… Comment vous est venu ce projet ?
Il existe en France 400 prisons dont près de 200, anciennes ou récentes, sont en fonction, les autres ayant été abandonnées ou réutilisées en logements, médiathèques, théâtres… Magistrat depuis quarante ans, j'ai eu accès à ces lieux par essence extrêmement clos. Je les ai presque tous visités. Pour des raisons professionnelles, j’ai dû passer en prison l'équivalent de six mois de ma vie : le plus souvent en journée, exceptionnellement en dormant dans des chambres prévues pour les surveillants.
La fréquence des tentatives de suicide s’élève avec les difficultés économiques nées de la « récession globale » : depuis le début de cette crise économique en 2007, « les taux de suicide ont augmenté aux États-Unis et en Europe. » Exploitant les données d’une étude longitudinale réalisée sur une cohorte de 1 037 sujets nés entre avril 1972 et mars 1973 à Dunedin (Nouvelle-Zélande), une étude vise à préciser si des tentatives de suicide dans la jeunesse (avant l’âge de 24 ans) peuvent révéler un « risque accru de difficultés sociales ou médicales ultérieures », indépendamment d’une affection psychiatrique préexistante.
Anxiété généralisée, dépression, schizophrénie, bipolarité, stress post-traumatique… Le nombre de patients qui consultent un professionnel de la santé pour un trouble de santé mentale a bondi de 73% en Haute-Yamaska en quatre ans, révèle des données compilées par GranbyExpress.com
Le Dr Jeanmart (à droite) et une partie des équipes mobiles. «La relation humaine est au cœur du traitement.»
Les équipes mobiles en santé mentale du réseau Hainaut occidental ont expliqué où elles en étaient deux ans après leur installation.
«Quand vous allez à domicile, vous constatez que la personne à laquelle vous avez affaire n’est pas seulement quelqu’un qui a un problème psychiatrique: vous constatez la globalité des besoins d’une personne…»
Tel est le point de vue exposé la semaine dernière par Jean-Luc Hoebanx, qui fut le premier coordinateur du projet 107 en Hainaut occidental, aujourd’hui jeune retraité (son successeur est en cours de recrutement)
Un ordinateur peut-il faire le travail d'un médecin ? E-docteur n'en est pas là. Mais ce service en ligne d'analyse des symptômes, ouvert en février 2014, ouvre la voie à une médecine virtuelle, selon son créateur. « Le système expert utilisé par e-docteur correspond à l’embryon de la pensée d’un médecin », écrit sur son blogle DrLoicEtienne.
E-docteur recueille les symptômes des patients et fournit en retour des conseils sur l'attitude à avoir (repos, consultation en urgence, etc.). Une sorte de « régulation virtuelle », expliquait le DrEtienne, lors du lancement de ce service.
Suite à notre article "Péril en la demeure", sur les tutelles, paru dans Le Monde du 15 novembre 2013, nous avons reçu un courrier d'un lecteur que nous appellerons fictivement Sébastien.
Handicapé physique, il est placé sous curatelle renforcée de l'Union départementale des associations familiales (Udaf) du Doubs. Celle-ci perçoit ses ressources et règle ses dépenses.
Sébastien nous expliquait en substance qu'il aime Delphine (autre prénom modifié), dans la même situation que lui, mais que l'Udaf s'opposerait à leur mariage.
Sébastien, 54 ans, est handicapé physique, depuis l'amputation des orteils de ses deux pieds, liée à un diabète. Chez lui, il arrive à marcher, mais à l'extérieur, il se déplace dans un fauteuil roulant.
Les coûts liés aux soins représentent un tiers de la somme, selon une étude réalisée par la DGCS et la CNSA.
Le coût total d’une place en maison de retraite médicalisée est estimé à 34 707 euros par an en 2012 en incluant les prestations de soins délivrées par les établissements et par la médecine de ville, soit 2 892 euros par mois, selon une étude publiée jeudi. Ce coût est supporté par les résidents ou leur famille, les conseils généraux et l’assurance-maladie.
Les branches « santé » des principaux syndicats de la fonction publique appellent au boycott des élections des conseils départementaux de l’Ordre infirmier, qui se tiennent jeudi 3 avril sur tout le territoire.
CFDT, CFTC, CGT, FO, SNICS-FSU, SUD et UNSA préconisent l’abstention« pour contester la légitimité de cette officine» que serait l’Ordre infirmier, lit-on sur le tract envoyé aux 600 000 infirmiers, dont 85 % salariés de la fonction publique hospitalière.
Pour les sept professions de santé chapeautées par une institution ordinale (sages-femmes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et médecins), la loi impose une inscription au tableau de l’Ordre préalable à l’exercice professionnel (sauf pour les services de santé des armées).
Un médicament valant habituellement 36 francs a été facturé 1000 francs à un détenu. Son avocat a déclenché une bataille judiciaire.
C’est l’histoire d’un prisonnier qui demande un médicament durant son incarcération. Au moment de recevoir la facture, les comprimés, vendus habituellement 36 francs, sont facturés 1000 francs. La raison? Un «traitement ambulatoire non médical en psychiatrie», selon la terminologie officielle. En clair, le prix comprend un traitement psychiatrique, alors que la prise du médicament en question n’a pas fait l’objet d’un suivi psychiatrique, puisque le patient souffre juste d’une maladie articulaire… Comment expliquer cette facturation? Par le fait que le médicament a été administré par du personnel hospitalier subordonné à l’hôpital de Malévoz…
L’annonce d’un trafic interrompu pour accident grave de voyageur résonne souvent dans les rames et sur les quais du réseau francilien. Dans la majorité des cas, il s’agit de suicides. Les gestes désespérés ont beaucoup augmenté depuis 2012. Il y en a plus de 400 par an. Le réseau Paris-Saint Lazare est le plus touché par les suici