Le statut d'infirmier "en pratique avancée" (IPA), qui permet déjà aux soignants formés de prescrire des médicaments et examens médicaux pour certaines maladies chroniques, a été étendu à la "psychiatrie et santé mentale" par une série de textes parus mardi au Journal officiel.
Créé par la loi santé de janvier 2016, le métier d'IPA n'a vu le jour qu'en juillet 2018, après une négociation houleuse entre représentants des infirmiers et des médecins.
L'hôpital psychiatrique Sainte-Anne, à Paris, le 18 juin 2019
Ils soignent l’eczéma, les verrues, les brûlures. Parfois, ils interviennent à l’hôpital, dans les services de grands brûlés et de cancérologie, pour barrer le feu en soins palliatifs, pour accompagner les mourants. Les guérisseurs ont-ils vraiment leur place en médecine ?
Deux tiers des Français ont déjà consulté un guérisseur, et ils sont près de 5 000 à exercer dans nos villes et nos campagnes. La pratique des guérisseurs témoigne de la coexistence de différentes représentations de la maladie et du soin au sein d’une même culture. Mais comment peuvent s’articuler l’irrationalité et la science dans le soin ? Alors, quelle place donner à l’irrationnel dans nos vies, et plus particulièrement en médecine ?
Passer par l’expérience des guérisseurs souvent étonne, et pour les plus cartésiens d’entre nous dérange (…) Il nous faut ainsi réfléchir à la place de l’irrationnel et du changement. Est-ce que finalement dans le changement, la place du rationnel que l’on met souvent en premier est si importante ? Est-ce qu’on peut penser le changement en voyant la place qu'occupe l’irrationnel ?
[...] Isabelle Célestin-Lhopiteau, psychologue, directrice de l’Institut Français des Pratiques Psycho-corporelles, directrice du diplôme universitaire d’Hypnose et Anesthésie, Université Paris Sud.
SANTE - Dans une lettre adressée mi-juillet à l'Agence régionale de santé, 80 médecins de l'hôpital d'Aulnay-sous-Bois réclament la création d'une «zone médicale prioritaire»
Ils tirent la sonnette d’alarme. Face à la situation qui se détériore au sein de leur établissement de santé - rupture de stock de médicaments, patients de plus en plus précaires, manque de médecins aux urgences - 80 médecins de l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, ont adressé une lettre à l' Agence régionale de santé, qui demande la création d’une « zone médicale prioritaire ». Ces chefs de service, praticiens et assistants de l’hôpital Robert-Ballanger s’alarment de la situation « très inquiétante » de leur établissement dans un courrier daté du 14 juillet, dont Le Parisien s’était fait l’écho et que l’AFP a consulté.
Evelyn Hernandez, une jeune femme qui a perdu son bébé, à nouveau jugée pour homicide, à Ciudad Delgado, le 15 août 2019 au SalvadorPhoto MARVIN RECINOS. AFP
Evelyn Hernandez, adolescente au moment des faits, a protesté de son innocence. Le bébé était mort-né, a-t-elle toujours expliqué. La législation anti-IVG au Salvador est l’une des plus strictes du monde.
Bipolaire, Simon Pichette vit des épisodes maniaques. Ce printemps, il s’est retrouvé sans psychiatre, comme près de 600 autres patients à Québec. Entre le 6 juillet et le 12 août, il a été hospitalisé trois fois en psychiatrie. La troisième fois, il est resté près d’une semaine à l’urgence psychiatrique du CHUL, faute de lits disponibles. Témoignage.
À seulement 27 ans, Simon Pichette parle de sa maladie avec ouverture, lucidité et humour. L’étudiant en travail social donne d’ailleurs depuis l’an dernier des conférences sur la bipolarité dans le cadre d’un cours de la technique, où sont abordés les différents troubles de santé mentale. Il est content, celle qu’il donnera cette année sera appuyée de «plein de belles photos».
«J’ai fait une belle manie cet été, et j’ai pris plein de photos symboliques avec mon nouveau téléphone», raconte-t-il en nous montrant une photo où on voit l’ombre de barreaux. L’image est coiffée d’une citation de Victor Hugo : «Celui qui ouvre une porte d’école ferme une porte de prison.»
Une question honteuse à formuler et sur laquelle personne ne semble s'accorder.
Ann Bauer est journaliste au New York Times. L'année dernière, pendant un voyage, elle a loué sa maison à un couple de personnes âgées. En partant, les seniors ont laissé du chocolat et du vin, mais aussi autre chose. Une odeur. Certes, chaque ménage a son odeur, en fonction de sa lessive et de son lieu de vie. Mais celle-là, rance, légèrement aigre, comme celle de «fraises un peu trop mûres quand on ouvrirait le cageot», avait un caractère bien particulier. Aussi, le soir même, Ann Bauer a honteusement cherché sur internet «les personnes âgées sentent-elles mauvais?».
Oui, non, peut-être... Finalement encore plus embarrassée dans ses interrogations gérontophobes, elle s'est décidée à appeler plusieurs scientifiques qui ont mené des études sur le sujet. Mais là encore, il semblerait que personne ne s'entende.
Pendant 40 ans, Isaac Herschkopf a convaincu l'homme d'affaires Martin Markowitz de s'éloigner de sa famille et de lui confier sa fortune
Marty Markowitz montrant son rucher dans la cour de son jardin de sa maison de Shouthampton. (Debra Nussbaum Cohen via JTA)
SOUTHAMPTON, New York (JTA) — C’est l’une des histoires les plus étranges que vous aurez l’occasion de lire, sur l’une des plus étranges histoires jamais racontées dans un podcast.
« Mon voisin le psy », classé numéro un dans les classements de podcast sur Apple pendant trois semaines d’affilée, s’intéresse à un psychiatre de Manhattan, le Dr Isaac « Ike » Herschkopf, connu pour avoir traité – et utilisé leur nom – un grand nombre de patients célèbres tout en se faisant un nom dans les cercles juifs américains et les clubs littéraires philanthropiques.
Le podcast, écrit et préparé par Joe Nocera, un journaliste de Bloomberg, traite principalement de Martin Markowitz, un patient de longue date d’Herschkopf, qui affirme avoir passé la majorité de sa vie – plus de 30 ans – sous l’influence d’Herschkopf. En sept épisodes, Joe Nocera décrit comment le psychiatre a isolé Markowitz de ses amis et de sa famille et l’a encouragé à ne pas chercher de partenaire potentiel pour se marier.
1. La syllogomanie nous pousse à accumuler de façon compulsive
Pour les personnes concernées, il est impossible de jeter à la poubelle quoi que ce soit. "Il n’est pas rare de retrouver de vieux prospectus, des capsules de bouteilles, des journaux qui datent d’il y a plusieurs années", informe docteur Jérôme Palazzolo, psychiatre. L’intérieur du logement devient petit à petit invivable et difficile d’accès : il y a des montagnes d’objets, emballages et autres détritus inutiles qui s’entassent. Les individus touchés sont incapables de s’en séparer.
2. Les répercussions sur la vie sociale sont considérables
"La syllogomanie peut couper d’une vie sociale", intervient le spécialiste. Et pour cause : le logement est si encombré qu’il est impossible de recevoir des proches. "Certains ont honte également. Ils cachent ce comportement aux autres et ne veulent pas dévoiler leur secret", ajoute dr. Palazzolo. Résultat, les patients s’isolent peu à peu.
3. Plusieurs pathologies peuvent en être la cause
La syllogomanie n’est pas une pathologie, mais un symptôme, un "comportement problématique" qui peut être lié à plusieurs maladies :
Danscertains TOC(trouble obsessionnels compulsifs), le patient accumule mais de façon "ordonnée". Il craint de se séparer d’objets, paperasse ou affaires de peur de mettre à la poubelle quelque chose d’important.
Laschizophrénie. Certains patients ne veulent pas jeter leurs poubelles pour des raisons "délirantes", parce qu’ils ont la peur panique de sortir dehors et de se faire enlever, par exemple.
Cela peut aussi venir d’une pathologie dite "démentielle", commeAlzheimer."Ici, le patient peut jeter des affaires très importantes et au contraire conserver des factures qui ont une dizaine d’années",explique le psychiatre.
Femmes artistes oubliées (1/6). Née en 1873, la première réalisatrice de l’histoire du cinéma, qui a travaillé, entre autres, aux côtés des frères Lumière et de Léon Gaumont, a vu son œuvre réduite à néant.
Et si Méliès était une femme ? Oui, une femme ! Cette femme a bel et bien existé. Elle s’appelait Alice Guy. Elle aurait réalisé près de mille films, dont beaucoup semblent perdus à jamais. Et puis elle a complètement disparu. Les frères Lumière, Murnau, Griffith : pas une cinémathèque ne néglige ses acolytes masculins. Comment une telle œuvre a-t-elle pu être ainsi réduite à néant ? Archives incomplètes, films non crédités ou attribués à ses assistants, paresse misogyne des historiens du cinéma… Celle à qui Eisenstein et Hitchcock ont adressé leurs sincères compliments a disparu des radars. Aujourd’hui encore, on ne trouve pas deux experts qui soient d’accord sur sa filmographie, au catalogue très incomplet. Sans le travail de mémoire de sa petite-fille, Marquise Lepage, qui lui consacre un documentaire en 1995, Le Jardin oublié, et le film tout récent (2018) de Pamela B. Green, Be Natural : The Untold Story of Alice Guy-Blaché (toujours pas diffusé en France), l’oubli aurait définitivement remporté la victoire.
Femmes artistes oubliées (1/6). Née en 1873, la première réalisatrice de l’histoire du cinéma, qui a travaillé, entre autres, aux côtés des frères Lumière et de Léon Gaumont, a vu son œuvre réduite à néant.
Et si Méliès était une femme ? Oui, une femme ! Cette femme a bel et bien existé. Elle s’appelait Alice Guy. Elle aurait réalisé près de mille films, dont beaucoup semblent perdus à jamais. Et puis elle a complètement disparu. Les frères Lumière, Murnau, Griffith : pas une cinémathèque ne néglige ses acolytes masculins. Comment une telle œuvre a-t-elle pu être ainsi réduite à néant ? Archives incomplètes, films non crédités ou attribués à ses assistants, paresse misogyne des historiens du cinéma… Celle à qui Eisenstein et Hitchcock ont adressé leurs sincères compliments a disparu des radars. Aujourd’hui encore, on ne trouve pas deux experts qui soient d’accord sur sa filmographie, au catalogue très incomplet. Sans le travail de mémoire de sa petite-fille, Marquise Lepage, qui lui consacre un documentaire en 1995, Le Jardin oublié, et le film tout récent (2018) de Pamela B. Green, Be Natural : The Untold Story of Alice Guy-Blaché (toujours pas diffusé en France), l’oubli aurait définitivement remporté la victoire.
Dans la plupart des services en grève, les figures de la contestation sont des infirmiers, des brancardiers ou des aides-soignants, souvent non syndiqués et peu habitués à prendre la parole dans un milieu médical très hiérarchisé.
Toute sa carrière, Hélène (elle a requis l’anonymat) a « encaissé sans broncher ». En vingt-deux ans, elle a vu les cadences s’accélérer et le nombre de patients doubler dans les urgences de son hôpital du Var. En été, c’est une admission toutes les trois minutes. Jamais pourtant elle ne s’en est plainte. « Par respect pour les patients qui souffraient, pourtoute cette misère qu’on prend en pleine face », dit-elle. Mais fin juin, pour la première fois, cette aide-soignante de 44 ans a voté pour la grève. « Si je me taisais maintenant, autant raccrocher la blouse, car je n’en étais plus digne », justifie-t-elle.
Restructurées en 1995, les urgences de l’hôpital normand Robert-Bisson avaient été conçues pour accueillir 15 000 patients par an. En 2018, les soignants en ont accueilli 33 000.
Dans le couloir, sept patients sont étendus sur des brancards, à moitié dévêtus. Les six salles de « déchoc » sont occupées, et deux infirmières tentent de questionner un vieux monsieur au bras ensanglanté, qui marmonne en anglais.« C’est étonnammentcalme, seulement cinquante-sept entrées depuis ce matin »,commente Vincent Othon, aide-soignant depuis dix ans aux urgences de l’hôpital Robert-Bisson de Lisieux (Calvados)
La veille à la même heure, ils étaient une trentaine de malades à attendre là, allongés tête-bêche, sans aucune intimité. D’autres avaient été placés dans la salle de repos du personnel, sacrifiée depuis longtemps pour agrandir les capacités d’accueil. Une dame de 98 ans s’y est levée à deux reprises, gênant ses voisins.« La troisième fois, il a fallu l’attacher, car on ne pouvait pas la surveiller », regrette l’aide-soignant de 35 ans, si attristé de voir « des patients s’uriner dessus parce qu’on n’a pas le temps de leur apporter un bassin ». Son diagnostic est lapidaire : « On nous pousse à être maltraitants. »
Dans le nord-ouest de l'Etat de Washington, un homme de 77 ans et son épouse, âgée de 76 ans, seraient morts en raison de leurs difficultés à payer des soins médicaux.
Un homme de 77 ans et son épouse, âgée de 76 ans, sont-ils morts en raison de leurs difficultés à payer des soins médicaux ?
C'est en tout cas l'hypothèse émise par le shérif du comté de Whatcom, dans le nord-ouest de l'Etat de Washington.