L'Américaine Susan Oubari importe à Paris cette méthode de respiration qui fait fureur outre-Atlantique et des miracles sur la gestion des émotions. Interview.
Susan Oubari reçoit pour des séances privées chez elle, dans son appartement de la rue de l’Université (Paris 7e). Elle donne aussi des cours collectifs dans le gymnase de l’église américaine, ainsi qu’à la salle de sport L’Usine Saint-Lazare (Paris VIIIe). La plupart du temps, c’est le bouche-à-oreille qui lui amène de nouveaux clients : un fils ayant testé qui souhaite offrir ce cadeau à sa mère, des couples, des collègues…
Contrairement à d’autres disciplines, l’effet du breathwork est instantané et l’engouement, également. L’un des pionniers de la méthode dans les années 1960 est un chercheur du New Age, Leonard Orr, dont le groupe pratique l’essoufflement dans des baignoires afin de simuler des souvenirs utérins. Plus tard, le psychiatre Stanislav Grof soigne des toxicomanes en associant des techniques de souffle à de la musique afin de reproduire l’état de conscience modifié causé par les drogues psychédéliques.
Nous ne gagnerons pas la bataille contre le djihadisme si nous ne reconnaissons pas ce qui attire des milliers de volontaires du monde entier vers cet islam millénariste. Il s’agit de participer à la lutte finale entre le bien et le mal, prélude à l’Apocalypse. Cette idéologie s’inscrit dans une longue tradition venant aussi bien de la pensée islamique que chrétienne. Via Internet, elle aimante des jeunes désorientés en quête d’espoirs et de repères. À l’image d’Adèle, fille d’un couple d’intellectuels parisiens.
Un des membres de Daech dans les rues de Rakka en juin 2014. Selon Europol, environ 5 000 citoyens européens, venus principalement des pays les plus riches, ont rejoint l'organisation terroriste.
Il est clair désormais qu’une énorme pression pèse sur Barack Obama pour qu’il intensifie sa campagne contre Daech. À la mi-février, alors que la Maison-Blanche accueillait un sommet international contre la violence extrémiste au cours duquel le président s’est déclaré « en guerre contre des gens qui ont perverti l’islam », la presse apprenait de source interne au Pentagone que la reconquête de Mossoul, probablement avec un soutien militaire américain significatif, était planifiée pour le mois d’avril. (1) Cela faisait suite à l’annonce faite par Barack Obama de son intention de demander l’autorisation formelle du Congrès pour lancer une offensive généralisée contre Daech dans l’ouest de l’Irak et l’est de la Syrie, annonce assortie de ces mots : « Notre coalition est passée à l’offensive […] et [le groupe] va perdre ».
L’élection de Donald Trump invite à s’interroger sur une époque où les bobards prennent le pas sur le respect des faits et la recherche de la vérité. Mais, au regard de l’histoire de l’humanité, est-ce vraiment nouveau ?
Icône de la culture populaire américaine et pionnier du canular sensationnaliste, le producteur de spectacles P. T. Barnum peut être considéré comme l'un des premiers colporteurs de fake news.
Les fake news et la post-vérité relèvent d’un changement climatique, d’une surchauffe de la planète politique. Pour le comprendre, il faut aller au-delà de la vérification des faits et de la dénonciation des foutaises. Réduire l’analyse à l’élection de Donald Trump serait sous-estimer l’ampleur du changement. Le président américain incarne des tendances qui remontent loin dans le passé et se sont infiltrées dans la politique à partir de la culture populaire américaine. Il suffit de songer à P. T. Barnum (1).
Plusieurs auteurs se sont efforcés de replacer les fake news et la présidence Trump dans une perspective historique. Les ouvrages les plus ambitieux sont Fantasyland, de Kurt Andersen, et « Foutaises », de Kevin Young (2). À les lire ensemble, on voit comment deux intellectuels de talent, couvrant le même sujet et faisant appel aux mêmes sources, peuvent arriver à des interprétations étonnamment différentes.
Pratiquer des activités artistiques peut être bénéfique pour la santé mentale et physique, selon un récent rapport du Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Europe.
L’étude, qui est la revue la plus complète des données probantes sur les arts et la santé à ce jour, a analysé les données probantes de plus de 3 700 études provenant de 900 publications dans le monde.
Les médecins en Slovaquie et en Hongrie sont consultés jusqu’à 11 fois par patient chaque année, selon les données publiées par Eurostat, l’Office statistique de l’Union européenne (UE), relatives au nombre moyen de consultations par habitant en 2017.
Ces données montrent que, parmi les États membres de l’UE, il existe de grandes disparités concernant la fréquence à laquelle les médecins sont consultés. À Chypre et en Suède, les habitants ont consulté des médecins en moyenne moins de 3,0 fois durant l’année 2017, le nombre moyen de consultations étant généralement compris entre 4,3 et 10,0 dans la plupart des États membres de l’UE. En Slovaquie et en Hongrie, ce chiffre était de 10,9.
Je m’appelle Claude Bloch, je suis de nationalité française, psychiatre de profession depuis 40 ans et de religion juive. Il va sans dire que je me suis interrogé sur l’intérêt et l’utilité d’ajouter ma voix aux nombreuses réactions d’incompréhension et d’indignation concernant ce qu’il faut bien appeler à présent « l’Affaire Sarah Halimi ».
Mais, dans la mesure où je n’arrive pas à laisser cela de côté et à continuer à vaquer à mes occupations quotidiennes, dans la mesure où je me sens triplement atteint, dans ma qualité de citoyen français, dans ma profession de psychiatre et en tant que Juif, je me suis décidé à vous écrire.
Je suis révolté en tant que français, consterné en tant que psychiatre et profondément blessé en tant que Juif.
Si je me permets de vous écrire aujourd’hui, sortant ainsi du « colloque singulier » et du secret professionnel qui sied d’ordinaire à ma pratique, c’est que j’ai le sentiment persistant, depuis le 19 décembre pour être précis, que quelque chose ne va plus du tout dans la Justice de notre pays et qu’une perte de confiance en cette même Justice est en train de s’installer chez un grand nombre de français Juifs et même chez un certain nombre de français non juifs comme je le constate chaque jour d’avantage.
Ce 19 décembre, comme nous en informait le (seul) quotidien Le Figaro, « Le meurtrier présumé de Sarah Halimi ne sera pas jugé ». La cour d’appel de Paris avait conclu à l’irresponsabilité pénale de Kabili Traoré. Toujours selon ce journal, trois expertises psychiatriques concordaient pour affirmer que le suspect avait agi lors d’une « bouffée délirante » liée à une forte consommation de cannabis. Toutefois, ces expertises divergeaient sur la question de l’abolition ou de l’altération de son discernement. La chambre de l’instruction a tranché et a conclu à l’abolition du discernement au moment des faits.
Or, qu’entend-on par ce terme « discernement » ? Le dictionnaire Le petit Robert le définit, dans l’usage courant, comme la disposition de l’esprit à juger clairement et sainement des choses.
Dans le manuel « Criminologie et psychiatrie », ouvrage collectif sous la direction de Thierry Albernhe, ce dernier écrit : « ….Il convient donc pour que l’irresponsabilité puisse être déclarée ou tout au moins reconnue, et ce à quelque stade que ce soit de la procédure, que les troubles de nature psychiques soient suffisamment importants pour anéantir le discernement, c’est à dire la capacité même de comprendre et de vouloir…. ».
S’endormir plus vite et se réveiller moins souvent la nuit, c’est la promesse de Urgonight. Combinant un casque à mesure encéphalographique et une application sur mobile, ce système entraîne l’utilisateur à mieux maîtriser son sommeil grâce au neurofeedback. Réaliste ? Réponse d’un expert.
Gerod Buckhalter, âgé de 33 ans est le premier toxicomane américain aux opioïdes et aux benzodiazépines à avoir récemment bénéficié d’une stimulation cérébrale profonde (SCP) pour la prise en charge de sa dépendance. L’intervention neurochirurgicale, la pose d’un stimulateur cérébral, a été réalisée par l’équipe du Dr Ali Rezai à l’institut Rockefeller de Neuroscience de l’Université de Virginie Occidentale (Etats-Unis).
Le patient n'est pas resté sobre plus de quatre mois depuis l'âge de 15 ans
Si certaines indications de la SCP sont déjà validées (maladie de Parkinson, tremblement essentiel, dystonies, certaines épilepsies réfractaires, syndrome de gilles de la Tourette, affections neuropsychiatriques...), l'équipe chirurgicale de Virginie a ici passé le pas et appliqué la technique au cadre de la dépendance.
Tout s’est passé de la manière suivante. Sous contrôle d’imagerie et via un petit trou percé dans le crâne, les neurochirurgiens ont d’abord inséré puis positionné des électrodes, ici dans le noyau accumbens, une structure cérébrale impliquée dans le système de récompense du cerveau, particulièrement sollicitée dans la dépendance aux opioïdes. Les électrodes ont ensuite été reliées à un stimulateur et une batterie, implantés derrière la clavicule, au même titre qu’un pacemaker.
L'initiative sans précédent du géant pharmaceutique suisse Novartis d'administrer le Zolgensma à des enfants désignés par le hasard suscite l'indignation de l'AFM-Téléthon.
Le siège de l'entreprise pharmaceutique Novartis à Bâle (Suisse), le 27 octobre 2015. | Fabrice Coffrini / AFP
Comment un géant de Big Pharma peut-il en arriver à une telle extrémité? Et comment des éthicien·nes en chaire peuvent-ils la justifier? C'est la nouvelle affaire du Zolgensma®, le médicament le plus cher du monde: près de 2 millions d'euros l'injection (unique).
Nous avions rapporté, en juillet dernier, les principales pièces d'un dossier qui éclaire de manière exemplaire les sombres coulisses de la fixation du prix des médicaments véritablement innovants. Cette nouvelle affaire témoigne à nouveau des impasses économiques et éthiques d'un système qui, si rien n'est fait, court à sa propre perte.
Qu’est-ce que la thérapie génique ? Comment fonctionne-t-elle ? Quelles sont les limites techniques et technologiques de ces thérapies ? Quelles sont les maladies pour l’instant concernées par ces approches ? Quels sont les médicaments déjà commercialisés et pourquoi leurs coûts sont aussi élevés?
Le Téléthon 2019 a permis de récolter près de 75 millions d’euros ce week-end. Trente-deux ans après sa création, la thérapie génique est devenue une réalité. Il y a aujourd’hui dans le monde une dizaine de médicaments en circulation, la plupart pour traiter des maladies rares, mais la thérapie génique est porteuse de nombreuses promesses notamment dans le traitement du cancer, voire pour lutter contre le VIH. Mais la route qui mène vers une généralisation de ces traitements est encore semées d’embûches, et notamment d’une de taille : celle du prix des médicaments, qui peuvent se chiffrer en centaines de milliers, voire en millions de dollars.
Qu’est-ce que la trisomie 21 ? Quelles sont les manifestations cognitives et physiques de personnes atteintes du syndrome de Down ? Comment sont réalisés les tests de dépistage ? Comment expliquer la plus forte prévalence de la maladie d'Alzheimer chez les individus atteints du syndrome de Down ?
Le syndrome de Down, ou trisomie 21 touche environ 50.000 personnes en France. Ce syndrome provoqué par une anomalie génétique portant sur un chromosome touche les personnes qui en sont atteintes aussi bien d’un point de vue physique que cognitif. Si l’espérance de vie des personnes atteintes de trisomie 21 a considérablement évolué au cours des dernières décennies, ces personnes restent aujourd’hui plus exposées à des maladies neuro-dégénératives comme, par exemple, la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs s’emploient donc à comprendre les liens entre ces pathologies et la trisomie, mais aussi à trouver des moyens de traiter la déficience intellectuelle, le tout pour garantir aux personnes atteintes du syndrome de Down, une meilleure autonomie et une espérance de vie accrue.