Victor Alava, infirmier hospitalier et secrétaire adjoint de Sud Santé Toulouse, était l'invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio
Des documents alarmants, publiés par nos confrères de Médiacités, révèlent les difficiles conditions de travail au CHU de Toulouse, signalées à la direction sans pour autant être résolues.
Invité du Grand Journal de 18h sur Sud Radio, Victor Alava, infirmier hospitalier au CHU de Toulouse et secrétaire adjoint de Sud Santé Toulouse, assure que "les personnels hospitaliers souffrent et n'en peuvent plus".
Dans sa chronique, Michel Guerrin, rédacteur en chef au « Monde », déplore qu’une majorité de jeunes placent Dieu au-dessus de tout, et donc au-dessus de l’art
LE MONDE| |Par Michel Guerrin (rédacteur en chef au « Monde »)
Chronique. Le livre fait du bruit, il fait grincer aussi, et c’est très bien. Mercredi 4 avril, nous avons consacré deux pages à La Tentation radicale (PUF, 464 pages), une enquête menée par une équipe de sociologues, qui analyse les déclarations de 7 000 lycéens, âgés de 14 à 16 ans, issus pour beaucoup de quartiers populaires, où l’islam est un marqueur.
Un quart d’entre eux affirment que les victimes de l’attentat du 7 janvier 2015 contre Charlie Hebdo « l’ont un peu cherché ». Allons plus loin sur la question culturelle. « La liberté d’expression et de création est mise à mal par notre enquête, et je ne m’y attendais pas à ce point », nous dit Olivier Galland, chercheur et coauteur de ce livre avec Anne Muxel.
80 % des lycéens interrogés disent qu’on ne peut pas se moquer des religions. Les jeunes musulmans placent Dieu au-dessus de tout, donc au-dessus de l’art.Ce qui surprend plus, c’est que les jeunes chrétiens, et même les jeunes tout court, disent la même chose – même s’ils sont moins nombreux. « On ne peut pas rire de tout est un jugement quasi unanime », écrivent les sociologues Vincenzo Cicchelli et Sylvie Octobre dans leur étude « Fictionnalisation des attentats et théorie du complot chez les adolescents »(revue Quaderni, n° 95, 2018), réalisée à partir du même corpus de 7 000 lycéens.
On compte un cas toutes les 40 secondes dans le monde. Pour Isabelle Mouric, psychiatre à l’hôpital de Jury, le suicide, qui peut se prévenir, est l’affaire de tous.
Isabelle Mouric, psychiatre à Jury : « En 2015, on a compté 75 000 tentatives de suicide en France. » Photo Gilles WIRTZ
Pour quelle raison le suicide est-il une priorité de santé publique ?
Isabelle MOURIC, psychiatre à l’hôpital de Jury : « C’est une priorité de santé publique depuis plus de dix ans. Le suicide touche toutes les populations. C’est la deuxième cause de mortalité chez les adolescents de 15 à 24 ans. »
Concerne-t-il plutôt les hommes ou les femmes ?
« Nous n’avons pas de réponse formelle. Mais les moyens utilisés par les hommes sont plus violents. En général, ils portent encore l’image culturelle d’être solide et de toujours faire face à toutes les situations. Du coup, il y a des choses plus difficiles à supporter. Ne dit-on pas encore Sois fort mon fils. »
Le personnel des hôpitaux psychiatriques de toute la France lance un gros cri d’alarme. Ils alertent sur une situation qui se dégrade de jour en jour, de mois en mois et d’année en année. Le personnel dénonce un manque de moyens financiers, mais aussi un manque d’effectifs.
Hier, les représentants CGT des CHS de toute la Lorraine se sont réunis à Sarreguemines pour discuter des problématiques spécifiques à la psychiatrie qu’ils connaissent. Parmi les responsables syndicaux, il y avait Mireille Stivala, secrétaire générale de la fédération santé et action sociale de la CGT.
Avec la collaboration de : Éric Maitrot, Bernard Nicolas
Plus de deux ans après le suicide du professeur Jean-Louis Mégnien à l’hôpital Georges-Pompidou, c’est un vibrant SOS que lancent les professeurs Philippe Halimi et Christian Marescaux, ardents défenseurs du service public hospitalier : « Nous ne sommes pas des incendiaires mais nous voulonsalerter et dénoncer un mal insidieux qui divise les équipes et laisse à terre des gens qui perdent le goût de travailler, parfois même le goût de vivre… »
De gauche à droite : Madeleine Alapetite, présidente de la Fiac (fédération interassociations culturelles), ex-cadre de santé, et Lucie Lacroix, présidente de l’association culturelle en santé mental | Ouest-France
Samedi, à l'occasion de la 32e journée nationale de la psychothérapie institutionnelle qui se tiendra à l'université catholique de l'Ouest d'Angers, les professionnels, éducateurs, infirmiers, psychologues, se pencheront sur la question des pratiques de secteur en psychiatrie.
Les représentations liées à cette maladie entretiennent « une discrimination quasi systématique, parfois inconsciente », déplore le psychiatre Nicolas Rainteau.
LE MONDE|
Accepteriez-vous de travailler avec une personne atteinte de schizophrénie ? D’être son colocataire, son voisin, son copain, sa copine ? La recommanderiez-vous pour un travail ou bien pour louer un appartement ?
Quelle serait votre réponse à ces questions ? Si vous ne savez pas, avez un doute, alors prenez le temps de lire ces lignes. Voici l’échange que j’ai eu il y a quelques jours avec Margaux, une usagère de l’hôpital de jour qui venait de passer un entretien d’embauche.
« Cela s’est très bien passé, j’ai pu parler de tout de manière très franche et très ouverte. C’était un peu compliqué au début et j’étais assez stressée, mais je suis plutôt confiante, je suis hypercontente.
– Génial, du coup, vous avez pu évoquer votre diagnostic de schizophrénie avec eux ?
– Oh là là ! Non, faut pas déconner ! Ça, je le garde pour moi, cette maladie fait encore trop peur, je risquerais de ne pas être embauchée. »
Malheureusement, Margaux a raison. Aujourd’hui, ce ne sont pas les symptômes de la schizophrénie qui pourraient l’empêcher de retravailler. En effet, depuis plusieurs mois, elle va bien. Les voix qui s’en prenaient à elle ont disparu et les idées de persécution se sont petit à petit atténuées.
Le photographe uruguayen Guillermo Giansanti a réalisé, en 2016, une série sur les violences conjugales. Il a cherché dans son travail à montrer la violence avant et après l’agression physique.Photo Guillermo Giansanti
«Libération» s’est rendu à un «stage de responsabilisation», à Créteil, réservé aux hommes condamnés pour avoir battu leur conjointe. Malgré trois jours de discussion, la prise de conscience est lente et certains continuent de minimiser leurs actes.
Pierre-Jean (1) évoque un «accident». Antoine parle de «petite poussette». Patrick de «chamailleries avec madame». Mais pour la justice, ce sont tous des auteurs de violences conjugales. Ce mardi 13 mars, ils sont dix hommes réunis autour d’une rangée de tables, à l’étage du service pénitentiaire d’insertion et de probation (Spip) de Créteil.
La psychiatre Palestinienne Samah Jabr, à Paris pour une rencontre avec le public , autour de son livre "Derrière les fronts - Chroniques d'une psychiatre psychothérapeute palestinienne sous occupation", le 24 Mars 2018
Nadia Bouchenni
La psychiatre palestinienne Samah Jabr était de passage à Paris pour une double actualité : "Derrière les fronts : résistances et résiliences en Palestine", un documentaire réalisé par Alexandra Dols, qui la suit dans son travail, et un livre, recueil de chroniques autour de la psychothérapie dans une région sous occupation. Rencontre quelques jours avant la "Marche du retour" qui a fait 18 morts chez les Palestiniens de Gaza.