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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 9 février 2015

La future loi de santé à l’épreuve des quartiers

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

Les nouveaux textes sur la politique de la ville les ont débaptisées, on ne doit plus les appeler zones urbaines sensibles (ZUS). Le premier ministre les a qualifiées de zones d’apartheid, ce qui fait polémique. Un constat, lui, ne fait pas débat : ces territoires cumulent les mauvais indicateurs de précarité. Proportion de populations d’origine étrangère, taux de chômage, taux de pauvreté, taux de familles monoparentales sans emploi, taux de population sans aucun diplôme et taux d’illettrisme y sont nettement plus dégradés que dans les autres quartiers urbains.

L’état de santé ressenti, les taux de couverture vaccinale, les taux d’obésité chez les enfants ou la prévalence de caries dentaires non soignées y sont également moins bons qu’ailleurs sur le territoire national. Pour prendre en charge ces problèmes de santé, le déséquilibre est patent concernant la médecine générale entre les ex-ZUS et les quartiers favorisés des principales agglomérations ; il est majeur si on s’intéresse à l’offre de soins dentaires.

Telle est l’illustration de ce qu’a spontanément produit notre système de santé, en partie rééquilibré, ça et là, par l’implantation de centres de santé soutenus par les élus locaux. Ne parlons pas des différences territoriales pour les gynécologues, les ophtalmos, les psychiatres… car alors les écarts sont bien pires. Pour ces derniers, seule la psychiatrie hospitalière, par les centres médico-psychologiques (CMP), assure une prise en charge spécialisée des pathologies mentales, dans des espaces urbains où les toxicomanies influencent lourdement les tableaux cliniques.

« Il faut donner sa chance au cannabis thérapeutique »

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  | Propos recueillis par 

Amine Benyamina est psychiatre au département de psychiatrie et d'addictologie de l'hôpital Paul Brousse à Villejuif.
L’addictologue Amine Benyamina plaide pour plus de recherche sur les cannabinoïdes en France et une évolution de la réglementation.

Un peu plus d’un an après son autorisation de mise sur le marché, le 8 janvier 2014, le Sativex, premier médicament à base de cannabis approuvé en France, devrait être disponible en pharmacie avant l’été. Déjà autorisé dans une vingtaine de pays, ce produit fabriqué par le laboratoire britannique GW Pharmaceuticals, sera commercialisé en France par une autre firme, Almirall. Spray associant deux cannabinoïdes, il ne pourra être prescrit que dans des conditions très strictes, et uniquement chez des patients souffrant de contractures liées à une sclérose en plaques (SEP).

Parallèlement, le Sénat a examiné, en séance publique le 4 février, une proposition de loi de la sénatrice écologiste Esther Benbassa visant à permettre un usage contrôlé, y compris non thérapeutique, du cannabis. L’ouverture de la France au cannabis thérapeutique va-t-elle rester limitée à ce cadre étroit ou s’étendre à d’autres indications médicales, déjà reconnues dans certains pays ? Où en sont ces recherches ? Le point avec le professeur Amine Benyamina, psychiatre et addictologue, responsable du centre d’addictologie de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif), et administrateur de la Fondation Action Addictions.

Vous êtes, en France, l’un des médecins qui défendent publiquement l’usage médical du cannabis. L’arrivée du Sativex, après des années d’interdit, marque-t-elle le début d’une nouvelle ère ?

Je suis effectivement favorable à un débat sur le cannabis thérapeutique, et même plus largement à une évolution du cadre réglementaire sur ce stupéfiant. Mais aujourd’hui, il n’y a pas de volonté politique ; nombre de politiciens ont une opinion tranchée, parfois polluée par des opinions domestiques, et ils ne veulent pas entendre le discours scientifique.

Enfants sourds, quand l'école s'adapte


Le Monde.fr | 09.02.2015


Interdite pendant un siècle, la langue des signes a été reconnue en France en 2005. Mais c'est seulement à partir de 2008 qu'elle fait son entrée dans l'enseignement primaire. Reportage dans une classe bilingue à Rennes.


Attentats de janvier : les lycéens en proie aux théories du complot


Le Monde.fr | 09.02.2015


Depuis les attentats contre Charlie Hebdo et l'HyperCasher de la porte de Vincennes, à Paris, les thèses complotistes circulent sur Internet. Comment distinguer le vrai du faux ? Le gouvernement a annoncé vouloir donner davantage de moyens à l'éducation nationale pour mieux former les jeunes aux médias. Une démarche dont certains enseignants ont déjà pris l'initiative avec leurs élèves, comme dans ce lycée de Saint-Denis, en région parisienne.


Des villes toujours rétives aux logements sociaux

LE MONDE |  | Par 

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Plus d’un tiers des municipalités assujetties à la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) ne remplissent toujours pas leurs obligations de construction de logements sociaux. Et malgré les discours de fermeté, les préfets ne s’empressent pas de sanctionner les récalcitrants.

« Notre responsabilité, la mienne, celle du gouvernement, c’est l’égalité entre les territoires », a scandé le président de la République, François Hollande, lors de sa conférence de presse du 5 février, rappelant ses objectifs : « La mixité sociale, la répartition de la population pour que les logements sociaux soient créés là où ils sont nécessaires mais pas seulement là où ils sont déjà présents. » Il a en outre précisé : « Nous devons faire en sorte que la loi SRU soit strictement appliquée, que les communes ne puissent s’en dégager et, s’il le faut, les sanctions seront renforcées, le pouvoir des préfets sera lui-même conforté pour prendre les décisions en matière de construction de logements dans ces villes-là. »



dimanche 8 février 2015

Le petit Freud illustré Le petit Freud

De Damien AUPETIT et Jean-Jacques RITZ

Le petit Freud illustré De Damien AUPETIT et Jean-Jacques RITZ - Les Éditions de l'Opportun « Moi », « sur-moi », « libido », « complexe d’Œdipe », « pulsions », « refoulement », « inconscient »… mais que nous dit Freud exactement ? Jean-Jacques Ritz et Damien Aupetit vous donnent enfin la réponse ! Les deux auteurs sont psychiatres et connaissent donc par cœur le psychanalyste le plus célèbre de l’Histoire. Avec humour, ils profitent même de ce dictionnaire pour égratigner l’icône du divan et quelques-uns de ces disciples ! 

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Jacques-André Haury s'interroge sur Cery

SUISSE Par Federico Camponovo 01.02.2015


PsychiatrieLe député vert’libéral va développer mardi une interpellation sur les pratiques de l’hôpital psychiatrique en matière de médicaments.


Le bâtiment de psycho-gériatrie du site de Cery
Le bâtiment de psycho-gériatrie 
du site de CeryImage: FLORIAN CELLA - A
Une possible surmédicalisation des patients âgés au sein du Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé (SUPAA), sur le site de Cery, inquiète Jacques-André Haury. Dans une interpellation déposée le 27 janvier et qu’il développera mardi devant le Grand Conseil, le médecin et député vert’libéral se réfère à un article publié récemment.
Jacques-André Haury rappelle qu’à la suite de l’inspection du SUPAA par la Coordination interservices de visites en établissements sanitaires et sociaux (CIVESS), ordonnée fin 2013 par le conseiller d’Etat en charge de la Santé, Pierre-Yves Maillard, ce dernier a également demandé qu’une étude soit menée sur les prescriptions médicamenteuses pratiquées dans le service en question, et cela en comparaison avec d’autres établissements.


Cæn, Cherbourg : les urgences hospitalières bas-normandes en ébullition

08.02.2015

Environ 120 personnes se sont rassemblées jeudi dans le hall de CHU de Caen pour dénoncer "l'engorgement" des urgences et demander des lits pour des patients parfois bloqués selon les syndicats plus de 24 heures sur des brancards. A Cherbourg (Manche), les services d'urgences, qui annoncent une grève à partir de jeudi minuit, connaissent une situation similaire, selon Eric Labourdette du FAFPH. Une déclaration de danger grave et imminent a été faite le 19 janvier, selon le syndicat.

Psychiatre, une profession à revaloriser

QUEBEC 3 février 2015 | Charles-Albert Morin Montréal






Nous avons tous, estime l'auteur, un préjugé défavorable à l’égard des médicaments qui soignent les maladies mentales, estime l'auteur.
Photo: Julia Pivovarova HemeraNous avons tous, estime l'auteur, un préjugé défavorable à l’égard des médicaments qui soignent les maladies mentales, estime l'auteur.

Il y a sept ans, j’ai appris que j’avais une maladie mentale. Curieux de nature, j’ai voulu comprendre ce qui m’arrivait et ce qui ne tournait pas rond dans la façon dont on soignait la maladie dans notre société. J’ai maintenant la certitude que le débat sur la médicalisation de la maladie mentale a besoin d’avancer.
Il se trouve en son coeur une contradiction importante. D’un côté, nombre de commentateurs et de spécialistes (journalistes, sociologues, philosophes) affirment que la quantité de médicaments prescrits est alarmante, qu’on trouve toute sorte de nouvelles maladies de manière précipitée et qu’en plus, l’industrie pharmaceutique se remplit grassement les poches. De l’autre côté, en cette Semaine de prévention du suicide, on nous dit que les personnes qui sont en détresse doivent aller chercher l’aide dont elles ont besoin le plus rapidement possible. De quelle aide parle-t-on alors ? Médicament ou pas médicament ? Embêtant.
Actuellement, le problème réside dans le fait que le discours sur la surmédicalisation est séduisant et fondé. Après tout, c’est vrai que les pharmaceutiques font beaucoup d’argent avec les médicaments qu’elles nous vendent ! Mais il y a plus. Le fait qu’une simple pilule puisse nous guérir d’une époque moderne hyperactive qui va à cent mille à l’heure nous répugne. Le « traitement par les pilules » heurte quelque chose de fondamentalement ancré en nous : notre capacité à nous soigner sans solution facile, sans passe-droit. Cela occasionne un effet pervers : les personnes malades ne se soignent pas en raison des préjugés qu’elles ont. Un chiffre en dit long : seulement 30 % des gens faisant une dépression vont chercher l’aide dont ils ont besoin.