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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 17 novembre 2014

Peut-on vivre avec deux mamans ?

Blogs 

17/11/2014

Dans «Le baiser de Marseille» la réalisatrice Valérie Mitteaux enquête sur la façon dont les Français perçoivent l’homosexualité. Le constat est noir : c’est bien beau d’avoir obtenu l’égalité des droits, mais à quoi ça sert si le résultat est une hausse des agressions homophobes ?
Capture d’écran 2014-11-13 à 11.50.00
A Marseille en 2012, deux jeunes filles hétéros s’embrassent devant les manifestants anti-mariage gay. La documentariste Valérie Mitteaux les a retrouvées, ainsi que deux des manifestants qui apparaissent sur la célèbre photo. «Que pensiez-vous quand vous avez vu ces jeunes filles s’embrasser ?». Alfred de Crépy, délégué d’Alliance Vita (association anti-mariage gay) répond : «La première réaction que j’ai eue c’est «C’est sympa«, puis j’ai réalisé qu’elles voulaient faire passer un message qui était en décalage avec celui qu’on voulait faire passer. Et du coup il y avait une incompréhension. Elles, elles disent : «Vous êtes homophobes», et nous, on dit : «Non, c’est pas la question». Nous, ce qu’on veut c’est simplement le droit des enfants.» Une sympathisante (au fond à gauche sur la photo) raconte la même chose : «On a essayé de nous disqualifier en nous traitant d’homophobes. Mais c’était pas du tout ça la question. Nous voulions centrer la question autour de l’enfant».


Le nouveau visage de l’identification génétique

LUCILE MORIN

Représentation de la double hélice de l'ADN. (Photo National Human Genome Research Institute/Handout. Reuters)

L’arrêt numéro 3280 de la Cour de cassation rendu le 25 juin n’a pas soulevé de polémique. Pourtant, il pourrait faire jurisprudence et ouvrir la voie à de nouvelles pratiques en matière d’identification et de fichage. Jugez plutôt. Dans une affaire de viols aggravés, les traces biologiques relevées sur deux victimes n’ont pas permis l’identification de l’auteur par ses empreintes génétiques. Le juge d’instruction a ordonné une nouvelle expertise pour révéler ses «caractères morphologiques apparents»… En clair, essayer de tirer le portrait du violeur présumé. Une première en France.

Seulement la moitié des femmes préparent leur projet de grossesse

 17/11/2014

En amont de ses 7esAssises sur la protection de la santé de la femme enceinte et du nouveau-né, la Fondation PremUp, réseau de recherche et de soins en périnatalité, publie une étude Opinion Way sur la connaissance qu’ont les Françaises des risques liés à la grossesse, une connaissance parcellaire et dépendante des déterminants sociaux.
Alcool, tabac, drogue, les Françaises aujourd’hui sont très conscientes des risques induits par les addictions, pour les femmes enceintes et le fœtus. Elles sont 98 % à les citer comme facteurs de risque, devant l’exposition aux polluants (95 %), les antécédents médicaux (94 %), un travail physiquement éprouvant (92 %) et une mauvaise alimentation.

Enfants maltraités : les médecins trop peu investis

LE MONDE Par 
Illustration
Un épisode de la vie de la petite Marina, morte en 2009 à l’âge de 8 ans des suites des tortures infligées par ses parents, permet de comprendre pourquoi la Haute Autorité de santé (HAS), dont la mission est de promouvoir la qualité et la sécurité des soins, lance lundi 17 novembre une initiative pour que les médecins s’investissent davantage dans la lutte contre la maltraitance des enfants.
Quand la petite fille est hospitalisée d’urgence au Mans, en avril 2009, à l’instigation du directeur de son école, l’équipe médicale pense à tout, sauf à de la maltraitance. Marina est pourtant très marquée physiquement : son visage est déformé, elle a des douleurs lancinantes, le ventre gonflé… Le réflexe des médecins est de multiplier les examens et avis afin de mettre en évidence « une maladie génétique, métabolique, endocrinienne et nutritionnelle », selon un rapport consacré à l’affaire.

Appel à la solidarité financière avec les grévistes et syndicats du groupe hospitalier Paul Guiraud

 |  PAR AURÉLIA KHORKOFF

Nous sommes en grève depuis le 2 juin dernier, en tenant un piquet de grève nuit et jour, et en menant de nombreuses actions. Nous tentons par tous les moyens de rendre un peu plus publique notre lutte. Notre grève a débuté à la suite d'une décision unilatérale de la direction d'imposer, sans concertation aucune une nouvelle organisation du temps de travail.
Cette décision nous impose de modifier la durée de la journée de travail de 8h à 7h36, ce qui, outre le fait majeur de désorganiser complètement l'organisation des soins, nous prive de 9,5 jours de RTT par an. 
Après un semblant de négociations amorcée par la directrice intérimaire en poste depuis le 27 août, lors desquelles nous avions fait un sérieux pas en acceptant de perdre 3,5 jours de repos, et en gardant une journée de 8h, la direction a finalement décider de passer en force son projet et d'imposer sa nouvelle organisation du temps de travail envers et contre tous. 
Tous les agents, médecins et cadres sont majoritairement opposés à cette nouvelle organisation car outre le fait que les temps de récupération dont les salariés ont vraiment besoin sont réduits, les temps de transmission inter-équipes sont également réduits à peau de chagrin, ce qui est très problématique car pour bien soigner la souffrance psychique, les temps de parole, d'échanges, de transmissions sont fondamentaux. 
Il est finalement demandé aux agents de faire en 7h36 le même travail qu'en 8h, ce qui est impossible.

Les patients seront moins bien soignés, et les agents plus fatigués.Tout le monde est en danger dans cette configuration nouvelle.

Choquant: Des personnes atteintes de troubles mentaux en prison sans procès

MAROC

14/11/2014 Environ quarante personnes atteintes de troubles mentaux sont en détention provisoire à la prison locale d’Oukacha, sans procès depuis des années. Voici leur histoire.
C’est une découverte qui résume tragiquement les dysfonctionnements à la fois du système judiciaire et pénitencier au Maroc. Suite aux instructions de Hassan Matar, le procureur général à la Cour d’appel de Casablanca, les services de ce tribunal s’attèle à déterrer les affaires non jugées encore. Parmi elles, des dossiers concernant des personnes atteintes de troubles mentaux toujours en détention provisoire. Ils sont une quarantaine poursuivis à être dans cette situation, selon le quotidien Assabah. Leurs familles et leurs avocats demandent depuis des mois une expertise médicale pour prouver la dégradation de l’état de santé de leurs proches.

L’altération du discernement : modification de l’article 122-1 du Code pénal. En savoir plus sur http://www.village-justice.com/articles/alteration-discernement,18276.html#erkSF81ffXIgdkw2.99

Par Loïc Bussy, Avocat. - MERCREDI 12 NOVEMBRE 2014
La loi n°2014-896 du 15 août 2014, relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions a modifié l’article 122-1 du Code pénal consacrant, en cas d’altération du discernement de l’auteur au moment des faits, le principe d’atténuation de la peine prononcée. Le maximum légal sera réduit d’un tiers en matière correctionnel et en cas de crime puni de la réclusion criminelle ou de la détention criminelle à perpétuité, ramenée à trente années.
Le sort réservé à la maladie mentale dans notre système de droit répressif pose une réelle difficulté tant sur la définition même du trouble que sur les conséquences relatives à la responsabilité pénale.
En droit Romain les déments étaient déclarés irresponsables. Ils étaient considérés comme possédés par le démon. L’ancien droit en revanche retenait la responsabilité pénale des déments lesquels étaient exposés à une sanction de droit commun sauf à la juridiction de jugement de décider de modérer la peine prononcée.

« Pôle emploi, ne quittez pas ! » : quand Kafka pointe à Pôle emploi

LE MONDE | Par 
Une scène du film documentaire français de Nora Philippe, "Pôle emploi, ne quittez pas !".
Chaque matin, dès l'ouverture des portes, une cohorte silencieuse s'engouffre dans la petite agence Pôle emploi de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis). Et chaque matin voit la répétition d'une aberration administrative que ritualise ce ballet anonyme de demandeurs d'emploi. Dans le jargon des techniciens, ce sont les « DE ».
Un sigle déshumanisant parmi les nombreux qui émaillent les discours des agents. Ces sigles forment une langue codée, amphigourique au possible. Elle achève d'alimenter le sentiment d'absurdité qui nous saisit, à mesure qu'on s'immerge dans cet environnement dysfonctionnel. Reconnaissons à ce lexique abscons l'avantage de tenir à distance des chômeurs dont le nombre croissant déjoue les projections, en plus de révéler l'impuissance criante de l'institution.
En plantant sa caméra dans ce décor, la jeune documentariste Nora Philippe, 32 ans, dévoile, sans forcer le trait, les failles d'un système arrivé en bout de course. Réalisé en 2013, sur un laps de temps de trois mois, son film est une immersion vertigineuse dans les arcanes d'une bureaucratie déréglée. Son parti pris est original. Elle a choisi de suivre exclusivement les conseillers de Pôle emploi qui, au nombre de quarante, gèrent pas moins de quatre mille dossiers.

Le handicapé reste un salarié géré « à part »

LE MONDE Par 
Le plus souvent, le handicap commence par une rupture. « A la suite d’un accident de sport, j’ai été déclarée inapte à mon métier de chauffeur ambulancier. J’ai aussitôt cherché à me convertir »témoigne Sandra Lomenie, 40 ans. Elle a rejoint, en 2008, les 200 000 personnes reconnues inaptes chaque année, sur une population active de 2 millions de personnes en situation de handicap. Seuls 15 % des handicapés le sont de naissance, rappelle l’Agefiph, l’organisme chargé de la collecte des contributions auprès des entreprises privées.
Leur nouveau parcours professionnel passe donc par une reconversion mais avant, il y a l’acceptation. L’accès à l’emploi reste la dernière étape d’un cheminement psychologique difficile, notamment pour les personnes victimes d’un accident ou d’une maladie. Le dépôt d’un dossier à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est une étape indispensable pour pouvoir bénéficier d’allocations ou d’un accompagnement vers l’emploi.
Une étape douloureuse pour Sébastien Delfino, un ancien chargé du personnel en université, en situation de handicap après avoir subi un accident vasculaire cérébral, à l’âge de 33 ans. « J’étais grand, fort, en pleine santé. J’ai dû accepter mon nouveau corps, que ce ne serait plus jamais comme avant. Le mot “handicap”, c’est très difficile. J’ai mis des mois à pouvoir déposer mon dossier », souffle-t-il.

dimanche 16 novembre 2014

Sous le vent de l’art brut 2





cartonkatuOK/5La Halle Saint Pierre présente :
SOUS LE VENT DE L’ART BRUT/2 :
La Collection De Stadshof
du 17 septembre 2014 au 04 janvier 2015
Une sélection de 41 artistes – 350 œuvres
Télécharger le dossier de presse 

Halle Saint Pierre 

2, rue Ronsard – 75018 Paris
Métro : Anvers/Abbesses
ouvert tous les jours: en semaine de 11h à 18h
samedi de 11h à 19h / dimanche de 12h à 18h
*Sous le vent de l’art brut 2 : La collection De Stadshof est le deuxième volet d’une série d’expositions que la Halle Saint Pierre dédie aux collections internationales d’art brut. Après l’exposition Charlotte Zander en 2011, la Halle Saint Pierre présente pour la première fois en France la collection De Stadshof, constituée passionnément depuis 1985 par Liesbeth Reith et Frans Smolders.

Serge Moscovici, figure de la psychologie sociale, est mort

Le Monde.fr | Par 
Serge Moscovici, à Paris.
Philosophe des sciences, anthropologue, théoricien majeur de l’écologie, puis éminent spécialiste de psychologie sociale, Serge Moscovici professait le nomadisme comme une nécessité de la recherche. Il s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche après une existence qui fut elle-même tout sauf sédentaire.
De sa vie, il écrivait dans Chronique des années égarées (1997), livre de souvenirs écrit à l’attention de ses fils, dont l’actuel commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, qu’elle avait débuté « dans un monde absurde »et pourtant « envoûtant, qui allait se briser sur le roc du totalitarisme ».
Il était convaincu que, sans la guerre, il aurait été marchand de grains, comme son père et son grand-père, sur les rives du Danube ; il eut au contraire une vie « pour laquelle il a fallu se faire, de ses propres mains ». Cette odyssée géographique et intellectuelle, qui l’a propulsé, de sa ville natale en Bessarabie (Roumanie), directeur d’étude à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, puis professeur à la New School for Social Research à New York, explique sans doute son grand appétit de vivre et de connaître, tout comme l’originalité de sa pensée. Serge Moscovici joua un rôle essentiel dans la naissance de l’écologie politique.

L'ORIGINE DU LANGAGE

Bernard Victorri, directeur de recherche au CNRS en informatique linguistique, étudie le langage, son origine, et propose des hypothèses sur les raisons qui auraient poussé les êtres humains à le créer si riche et si complexe.

Henri Atlan, douteur ès sciences

LE MONDE DES LIVRES Par 

Henri Atlan, Paris, septembre 2014.

«Farfelu » est un adjectif qu’il affectionne. Est « farfelu », pour Henri Atlan, ce qui s’oppose au juste ou au raisonnable. Moins méchant qu’« inepte » ou « crétin », le qualificatif possède le petit éclat d’ironie qu’on retrouve dans son regard moqueur mais toujours bienveillant. D’ailleurs, après plus d’une heure autour d’un café, on a tellement souri qu’on est perplexe : vraiment, tout l’amuse ? « Un peu, oui… Sauf les choses tristes. » Il a passé l’été à Jérusalem, pendant l’opération « Bordure protectrice », voilà une des choses tristes dont il ne veut plus parler. Pour le reste, ce médecin, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess), professeur émérite de biophysique, semble pratiquer cet « acquiescement, aussi joyeux que possible, au monde » que recommande le philosophe dont il se sent le plus proche, et dont il est devenu l’un des meilleurs spécialistes, Spinoza.

Le louvre va "hospitaliser" une partie de ses collections dans les établissements de l’AP-HP

15.11.2014

Les reproductions d’une cinquantaine d'oeuvres viendront bientôt égayer les chambres et les lieux de vie de huit hôpitaux de la région Ile-de-France. Le Louvre et l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris s'associent en effet dans une démarche d'art-thérapie pour ouvrir les fabuleuses collections du musée aux malades. "L'art-thérapie, c'est important, pas à la place des médicaments ou du séjour mais en accompagnement" a déclaré jeudi Martin Hirsch (photo), directeur général de l'AP-HP lors de la signature, avec le président-directeur du musée du Louvre Jean-Luc Martinez, d'un partenariat qui débutera au premier trimestre 2015 pour une durée initiale de trois ans.

Les maisons médicales en pleine santé

ERIC FAVEREAU

Cela a débuté silencieusement, peu à peu cela s’est accéléré, et aujourd’hui c’est devenu presqu’une mode. Les maisons de santé (MDS) se multiplient comme des petits pains. Il y en a partout et, l’air de rien, nous assistons à un changement de l’exercice de la médecine de ville, comme rarement cela a été le cas ces cinquante dernières d’années.

Des vidéos pour comprendre la schizophrénie





Ma vie, c’est pas seulement la schizophrénie !
Afin de lutter contre la stigmatisation des malades souffrant de schizophrénie, l’association des Journées de la schizophrénie organise depuis 2004 des actions de sensibilisation pour toucher le grand public et, surtout, les jeunes.




samedi 15 novembre 2014

ÇA FAIT QUOI DE DEVENIR FOU ?

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FOLIE BLANCHE
Rencontre de la folie ordinaire (22’34’’)
« Le fou, c'est un destructeur de consensus »

Ca fait quel effet de devenir fou ? Il y a treize ans, Joris a été diagnostiqué schizophrène. Il raconte très simplement son expérience de la folie. En parallèle, un psychiatre apporte quelques éclairages. 

Dans l'ambulance (1)

Avec des ambulanciers psychiatriques (19’12’’)
« Tu entends toutes ces sirènes »
Pour prolonger sa série « Psychoses » sur l'ordinaire de la folie, Claire Hauter fait entendre le quotidien de deux ambulanciers spécialisés en psychiatrie. Interventions d'urgence, placements d'office, trois épisodes sans commentaires où la tension du réel touche à la poésie pure.  

Ecouter ici ...

vendredi 14 novembre 2014

Un collège métamorphosé par l’abandon des notes

LE MONDE | Par 
Au collège de Vic Fezensac, Lara Massartic professeur de français en 3e rencontrera la ministre de l'éducation Najat Vallaud-Belkacem pour lui présenter l'expérience de notation non chiffrée.
Le vendredi est jour du marché à Vic-Fezensac. Une aubaine pour la ministre de l’éducation nationale, qui a choisi le gros bourg gersois pour commencer à faire ses provisions de bonnes pratiques pédagogiques. Najat Vallaud-Belkacem, qui va multiplier les visites d’écoles et de collèges adeptes de l’évaluation bienveillante, commence, le 14 novembre, par ce collège fer de lance de l’évaluation sans notes. Ce choix surprend le monde de l’éducation : si la réflexion sur des systèmes d’évaluation qui ne « cassent » pas les élèves est assez partagée, l’abolition pure et simple des notes est loin de faire consensus.
Il a beau s’appeler Gabriel-Séailles, à Vic-Fezensac on l’appelle « le collège ». L’ambiance y est familiale entre les 270 élèves et leurs 24 enseignants. Ici, l’anonymat n’existe pas, ce qui rend difficiles les carrières de cancre. « Tu vas pas y croire », lance Christel Thiriet, enseignante d’histoire-géographie, à l’attention de Lara Massartic, sa collègue de français : « Kevin a réussi deux évaluations successives… » Du haut de ses 11 ans, le gamin (son prénom a été modifié) a décroché des études dès son arrivée en 6e, en septembre. Mme Massartic lui a proposé d’oublier ce premier mois catastrophique et de repartir de zéro. « Avec la cadence des évaluations, les efforts paient très vite. De quoi remotiver. »
C’est pour des enfants comme Kevin que des enseignants, arrivés là au hasard des mutations, ont décidé, un jour de 2008, de changer de mode d’évaluation. « On en avait assez des élèves perdus pour les études dès le premier trimestre de 6e, désespérés de leurs notes. On a décidé, il y a six ans, de noter par compétences une classe de 6e tirée au sort », raconte le conseille principal d’éducation, Francis Fantoni. « L’année suivante, l’expérimentation a été reconduite avec la même classe, mais en 5ecette fois. Aujourd’hui, tout le collège est sans notes », ajoute-t-il.

DIEU SANS BAGUETTE MAGIQUE

Le blog de Jean-Paul Jouary 13 Novembre 2014





Il est des nouvelles qui risquent de passer inaperçues sous le flot tapageur des événements médiatisés et qui pourtant ne laisseront de traces dans aucun livre d'histoire, et d'autres qui, sauf si bien sûr tout est fait pour que nul ne puisse les réfléchir, sont de nature a engendrer des effets profonds et durables.

Ainsi, le Pape François vient-il il y a quelques jours de prononcer devant l'Académie pontificale des sciences une intervention dans laquelle il reconnaît la compatibilité entre la foi et deux pans importants des sciences contemporaines : le « big bang » (terme absurde collé depuis des décennies à une série de découvertes physiques sur la formation et l'expansion de l'Univers actuel), et la théorie de l'évolution des espèces (irréversiblement fondée par Darwin en 1859, et profondément renouvelée et approfondie depuis). Bien sûr, la chose n'est pas radicalement nouvelle du côté de l’Église catholique, moins obstinément et irrationnellement attachée au créationnisme que les évangélistes américains ou les protestants anglo-saxons en général. Paul VI avait vu dans le « big bang » l'acte créateur de Dieu, et plusieurs papes successifs avaient admis le phénomène évolutif en tant que réalisation d'un projet divin, ce qui est connu aujourd'hui sous le terme de « dessein intelligent ». Du coup, le journal Le Figaro n'a rien vu de neuf dans le récent discours du Pape, tandis que des sites islamistes y voient au contraire une véritable braderie décadente des religions du Livre.

En réalité, lorsqu'on observe les termes précis de l'intervention du Pape François, il est évident que celle-ci représente une véritable révolution des rapports entre la doctrine officielle de l’Église catholique et le mouvement des sciences. Pour le comprendre, il faut revenir en arrière.


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Tourcoing: les unités tourquennoises de psychiatrie ont prouvé leur utilité

Christian Vincent 14/11/2014

Sept ans qu’elles sont ouvertes sur le terrain de l’hôpital Dron. Les UTP, unités tourquennoises de psychiatrie, répondent à un réel besoin de la population du secteur de Tourcoing, pour laquelle il n’est plus indispensable d’aller à Armentières. Rencontre avec le Dr Thévenon.

Visite des lieux avec le D
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Thévenon, qui co-anime la structure avec le D
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Lalaux.
La psychiatrie a bien évolué au fil des ans. L’hospitalisation de longue durée n’est plus la norme. Ainsi, à Tourcoing, seuls 10 % des patients suivis nécessitent une hospitalisation. Les UTP ne sont pas destinées à traiter tous les troubles psychiatriques. « Ici, on ne s’occupe que de ce qu’on peut guérir ou améliorer la vie » pas des troubles irréversibles, genre Alzheimer, explique le Dr Thévenon qui co-anime la structure avec le Dr Lalaux.
Ce qui a permis de faire avancer les choses a été la création de l’unité CIAC. Ce sont des hospitalisations de très courte durée, allant de 0 à 72 heures. Les patients arrivent souvent aux urgences dans une situation de crise. « Mon mari m’a quittée, je vais me tuer. » Là, il y a vraiment urgence et c’est assez fréquent. Huit lits sont consacrés au CIAC. Dans toutes les chambres, tout est fait pour minimiser au maximum les risques de suicides. Pas de prise possible où accrocher une corde. Le chauffage est même intégré au plafond, le tout à plat. Pas de tuyaux de douche. « C’est au point qu’un patient suicidaire, un jour, m’a demandé à sortir car il m’a dit : Je veux me suicider, mais là j’y arrive pas. » Il faut quand même savoir que 5 % des suicides en France se font en milieu hospitalier !


Suicide chez les agriculteurs de la Nièvre : un nouveau service d'écoute pour les soutenir

14/11/14
Face au mal-être et au suicide des agriculteurs, la Mutualité sociale agricole met en place un service d’écoute. Mais dans la Nièvre, on ne connaît pas l’ampleur de la détresse.
Le sujet est tabou. Tellement tabou qu’aucun organisme n’est en mesure de donner un chiffre permettant de mesurer l’ampleur du phénomène localement. Pourtant, à entendre les syndicats agricoles, mal-être et suicide existent chez les agriculteurs.
À tel point que la Mutualité sociale agricole (MSA), organisme de sécurité sociale agricole, vient de lancer un numéro de téléphone accessible vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour les agriculteurs en situation de mal-être, de solitude et/ou ayant des idées suicidaires (voir le numéro en fin d’article).
Aucun chiffre sur le nombre de suicides
Pour la MSA, il s’agit de répondre à un besoin. Pourtant, aucun chiffre sur le nombre de suicides chaque année dans la Nièvre. La MSA ne recense que le nombre d’agriculteurs détectés par sa cellule de prévention au niveau régional : un peu plus de huit cents en 2013.
Selon une étude de l’Institut national de veille sanitaire (InVS), entre 2007 et 2009, le suicide était la troisième cause de mortalité (15 % des décès) chez les hommes agriculteurs après le cancer et les problèmes cardio-vasculaires.

18 et 19 novembre 2014 : 4èmes journées Cinéma et Psychiatrie du Vinatier

 Publié le 

Pour sa 4ème édition les journées Cinéma et Psychiatrie du Vinatier vous invitent à un voyage au-delà de nos frontières vers « Les psychiatries d’ailleurs » à travers des films documentaires ou de fiction provenant d’Afrique, d’Asie, d’Europe ou d’Amériques.








jeudi 13 novembre 2014

L’inexorable croissance carcérale

LE MONDE | Par 
Infographie "Le Monde".
Ce n’est pas une surprise, mais la population détenue a augmenté à une vitesse vertigineuse : 37 000 personnes en 1980, 67 000 en 2014 ; et la hausse s’accélère, avec une augmentation du nombre de prisonniers de 38 % depuis 2002. Les bons esprits répondent à raison que la population a augmenté, à tort que la délinquance a explosé. Elle a certes changé de visage, mais la répression n’a jamais été aussi sévère : le taux de détenus était en 2004 de 95 pour 100 000, il est aujourd’hui de 102, et « il faut remonter au XIXe siècle pour trouver des taux de détention plus élevés », relèvent les démographes Florence de Bruyn et Annie Kensey dans le dernier et très complet numéro des Cahiers d’études pénitentiaires et criminologiques. Ce qui donne une idée assez nette du supposé laxisme des juges.

Des malades mentaux derrière les barreaux

13/11/2014







Dans les années 1840, explique l’éditorialiste de The American Journal of Psychiatry, la militante américaine Dorothea Dix[1] dénonça le « sort inadmissible » réservé aux prisonniers (aux États-Unis) et exhorta notamment les autorités à construire des hôpitaux pour les personnes incarcérées avec des troubles psychiatriques. Une quarantaine d’années plus tard, les États-Unis disposaient de 75 hôpitaux psychiatriques, et on estimait alors que « moins de 1 % » des détenus souffraient d’une maladie mentale. Dans les décennies suivantes, il était « largement admis » que les malades mentaux devaient relever du secteur hospitalier, plutôt que de l’univers carcéral. Mais ensuite, patatras, « tout s’est défait » : en 1955, la psychiatrie publique aux États-Unis pouvait compter environ sur 560 000 lits, et aujourd’hui, près de soixante ans plus tard, ce nombre est tombé à 35 000 (soit seize fois moins), alors que les troubles mentaux n’ont pas diminué dans la même proportion, bien au contraire !