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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 10 mai 2024

Psychiatrie et étudiants en médecine, les feux du désamour

Par    Publié le 30 avril 2024

Alors même que la santé mentale est devenue, depuis la crise sanitaire, un enjeu majeur de santé publique, la psychiatrie est depuis des années l’une des spécialités les moins demandées par les étudiants en médecine. La faute, notamment, à des idées reçues tenaces sur la profession.

 

Non, Mathilde Charron n’a pas entendu des voix, même si cela arrive à certains de ses patients. Dès sa première année dans la prestigieuse faculté de médecine de Sorbonne Université, ses oreilles ont chauffé : « Vous n’êtes pas entrés ici pour faire psychiatrie ! », prévenait, dans un amphithéâtre plein à craquer, un non moins réputé professeur des universités-praticien hospitalier.

La jeune femme, 27 ans aujourd’hui, nous éclaire : « Genre, ceux qui choisissent psy, ce sont les plus mauvais, les derniers du classement. Donc si vous êtes à la Sorbonne, vous avez intérêt à faire des “vraies” spécialités somatiques d’organes. La psy, ce n’est pas assez noble et c’est l’asile. » Mathilde, désormais interne en septième semestre de psychiatrie à Paris, a dû se rebiffer contre ces préjugés tenaces. « Encore maintenant, quand je dis que je suis psychiatre, les gens n’entendent pas que je suis médecin. »

Tous les psychiatres et futurs psychiatres collectionnent des anecdotes du même acabit. Encore associée à Vol au-dessus d’un nid de coucou (film américain réalisé par Milos Forman il y a presque cinquante ans) et à d’obsolètes pratiques asilaires, la psychiatrie est rarement reconnue comme une spécialité médicale à part entière. Opaque, anxiogène, synonyme d’enfermement… Ceux qui la choisissent malgré tout seraient aussi « fous » que les gens qu’ils soignent. Ou le deviendraient, par effet de contagion.

Analyse Sur les écrans, le risque de la «désensibilisation» face aux «confrontations répétées» à la violence

par Nathalie Raulin   publié le 30 avril 2024

Les experts missionnés par Emmanuel Macron début janvier ont rendu leurs conclusions ce mardi 30 avril sur les effets néfastes des écrans et réseaux sociaux. Le chef de l’Etat a donné un mois au gouvernement pour «les traduire en actions».

Ecrans et réseaux sociaux rendent-ils les jeunes plus violents ? Quand il missionne le 7 janvier neuf experts issus de la société civile pour «évaluer les enjeux attachés à l’exposition des enfants aux écrans» et formuler des recommandations, Emmanuel Macron a encore en tête le rôle joué par les réseaux sociaux durant les émeutes qui, fin juin 2023, ont suivi la mort de Nahel Merzouk. Le chef de l’Etat subodore un lien étroit entre l’addiction aux écrans et le déferlement de colère des mineurs. Lui manque encore un diagnostic étayé pour agir. Mais pour le Premier ministre, la cause est déjà entendue. En déplacement le 18 avril à Viry-Châtillon (Essonne), ville marquée par le meurtre de Shemseddine, Gabriel Attal dénonce sans attendre «la violence virtuelle qui ne tarde pas à se déverser dans le réel», appelant à «réguler les écrans» pour «attaquer le mal à la racine».

L’ennui, c’est que rien dans l’épais rapport (129 pages) que la commission d’experts a remis ce mardi 30 avril au président de la République ne vient corroborer l’hypothèse de l’exécutif. Flairant sans doute une possible instrumentalisation politique, les auteurs le précisent noir sur blanc : «En aucun cas, il n’est démontré une imputabilité unique des contenus violents sur les comportements violents, écrivent-ils. En particulier, il n’y a clairement pas de lien avéré entre les jeux vidéo et la violence dans la vie réelle et a fortiori avec les actes graves et la criminalité. Beaucoup d’autres variables sont nettement plus déterminantes.» En clair, même si beaucoup peut leur être reproché, les écrans ont le dos un peu trop large.

Hyperconnexion Les enfants face aux écrans : un rapport propose de les interdire aux moins de 3 ans, tout comme les portables avant 11 ans

par LIBERATION et AFP.  publié le 30 avril 2024 

Interdiction du smartphone avant 13 ans, lutte contre «les services prédateurs» des entreprises… Une étude qui doit être remise à Emmanuel Macron ce mardi 30 avril alerte sur les conséquences des écrans sur les tout-petits et propose des mesures fortes pour lutter contre leurs méfaits.
Un rapport d’experts, qui doit être remis ce mardi 30 avril au président de la République, préconise d’interdire l’usage des écrans aux enfants de moins de 3 ans et des téléphones portables aux moins de 11 ans, en limitant strictement l’accès les années suivantes pour les adolescents. Dans ce rapport, révélé lundi soir par plusieurs quotidiens régionaux, la commission d’experts spécialement missionnée par l’exécutif alerte sur «la réalité de l’hyperconnexion subie des enfants» et «les conséquences pour leur santé, leur développement, leur avenir», mais aussi pour l’avenir «de notre société, notre civilisation».

La commission explique avoir été «bousculée» devant «les stratégies de captation de l’attention des enfants». «Il s’est dégagé un consensus très net sur les effets négatifs, directs et indirects, des écrans»,notamment sur «le sommeil, la sédentarité – qui favorise l’obésité –, ou encore la myopie», alerte-t-elle dans ce rapport, cité dans la Voix du NordLes experts pointent également les réseaux sociaux, «facteur de risque» de dépression ou d’anxiété, en cas de «vulnérabilité préexistante». Par ailleurs, «le niveau d’exposition des enfants» à des contenus pornographiques et violents «apparaît alarmant». Si les membres estiment que «les écrans ne sont pas à l’origine de troubles du neurodéveloppement», ils appellent néanmoins à la «vigilance»pour «éviter l’amplification de symptômes» existants.

Des solutions face à la souffrance psy des ados : « s’ajuster » et prendre le temps

par  Elsa Gambin    

La santé mentale des enfants et des adolescents se détériore. Anxiété et dépression touchent beaucoup de jeunes. Les services de psychiatrie sont débordés, mais des praticiens développent des réponses pour aider les jeunes à aller mieux.

En cinq ans, la santé mentale des jeunes s’est considérablement dégradée. C’est le constat dressé en avril par Santé publique France après une étude auprès de 9300 lycéennes et collégiennes. Un quart des lycéennes interrogées indiquent avoir eu des pensées suicidaires au cours des douze derniers mois, qui concernent bien plus de filles que de garçons. Une étude Ipsos publiée début 2024 (et menée en 2023), observe de son côté que la moitié des 11-15 ans souffre d’anxiété. A l’automne précédent, un rapport de l’Unicef constatait une tendance similairechez l’ensemble des enfants et adolescents dans le monde. La Cour des comptes, dans un rapport de 2023, estimait que, sur 14 millions d’enfants et adolescents de moins de 18 ans vivant en France, 1,6 million souffre d’un trouble psychique, dont la moitié connaissent une « dépression sévère » ou des troubles majeurs. Ces constatations affolantes s’accumulent, dans l’apparente indifférence du gouvernement


Psychiatrie : le théâtre comme thérapie

 



mardi 30 avril 2024

SAINTE-MARIE

Grâce à la qualité de leur jeu et à l'assurance dont ils ont fait preuve, les comediens ont impressionné les spectateurs. 
Grâce à la qualité de leur jeu et à l'assurance dont ils ont fait preuve, les comediens ont impressionné les spectateurs.   • LY.A./PHOTO FRANCE-ANTILLES 

Dernièrement, au domaine de Fond Saint-Jacques, onze patients de l'hôpital de jour de Trinité et élèves de l'atelier théâtre du CATTP (centre d'activités thérapeutiques à temps partiel) ont proposé un spectacle composé des pièces répétées, durant six mois, avec le comédien et formateur, Nestor Mijéré.Lire la suite ...

La jeunesse mérite mieux que des caricatures

Ecrit le 25 avril 2024

Des révoltes urbaines de l’été 2023 à l’actualité dramatique de ces derniers jours, le gouvernement pointe du doigt la violence de la jeunesse, omettant pourtant d’autres drames – ceux des décès récents de Lily et Myriam, confiées à l’Aide sociale à l’enfance – pour lesquels la responsabilité doit être assumée collectivement.

Soutenir que les jeunes seraient de plus en plus violents est un postulat qu’aucun chiffre ne vient étayer. Au contraire, d’après les statistiques du ministère de la justice, une baisse de 24 % du nombre de mineurs mis en cause a été observée entre 2019 et 2022, et, si la proportion de poursuites est restée stable sur cette période, le nombre de mineurs jugés devant les tribunaux a baissé de plus de 30 %.

Il est également erroné de soutenir que de nombreux mineurs demeurent impunis : le taux de réponse pénale à leur égard est de plus de 90% ; elle intervient donc de manière plus systématique mais aussi plus vite que pour les majeurs. De plus, contrairement à l’idée véhiculée d’une justice laxiste vis à vis des mineurs, le caractère répressif de cette justice ne fait que gagner du terrain : l’emprisonnement est la peine la plus souvent prononcée et sa durée ne fait que s’accroître (elle est en moyenne de 9 mois en 2020 contre 5,5 mois en 2010). Ces chiffres ont pour conséquence une hausse de 19 % du nombre d’enfants détenus entre le 1er janvier 2023 (614) et le 1er janvier 2024 (732) et illustrent les limites de ce modèle répressif.

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Etre père en prison : « Personne ne peut vraiment comprendre ce qu’on vit »

BILLET DE BLOG 29 AVRIL 2024

Laura* avait douze ans quand son père a été incarcéré. Huit ans plus tard, elle évoque le lien complexe qu’elle entretient avec lui et l’impact de cet événement sur sa vie.

« Quand mon papa est parti en prison, l’affaire a fait les gros titres pendant deux semaines. Dans le collège où j’étais, tout le monde était au courant, mais je n’ai jamais été harcelée par rapport à ça. De toute façon, je l’avais dit tout de suite à mes amis. Une fois, seulement, quelqu’un est venu me dire : “Laura, il y a des rumeurs sur toi, des gens disent que ton papa est en prison, qu’il a fait ci et ça…” J’ai répondu que c’était vrai, et ça s’est arrêté là. On m’avait tout de suite dit que je n’y étais pour rien, alors je n’ai jamais eu trop honte, je n’ai jamais trop menti… Je n’en parle pas non plus à tout le monde, parce que je sais que ça va entraîner plein de questions, et c’est toujours la même conversation. Mais si on me demande ce que font mes parents, je réponds : “Ma maman est professeure des écoles, et mon papa est en prison.”

On est une fratrie de quatre et je suis la deuxième, la seule fille. Les gens portent parfois un jugement sur le fait qu’on soit encore en contact avec mon père : “Oh, vous lui parlez encore, alors que c’est une mauvaise personne !” Une fois, à la fac, une fille m’a demandé : “Ça ne détonne pas trop avec tes valeurs féministes, d’aller voir ton papa en prison ?” Ce sont de petites remarques, de la part de gens qui ont leurs deux parents auprès d’eux, qui ont habité la même maison toute leur vie… Mais bon, il ne faut pas trop essayer de les convaincre. Personne ne peut vraiment comprendre ce qu’on vit.

« Le premier parloir m’a beaucoup marquée »

Au début, on communiquait beaucoup par courrier avec mon père. Il y a eu un moment où il nous écrivait peut-être deux lettres par semaine, à mon grand frère et moi. Il recopiait des livres pour enfants en nous racontant l’histoire chapitre par chapitre, semaine après semaine... Mais maintenant, on ne s’écrit presque plus, on s’appelle. Et il commence à avoir des permissions. 

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Sémiotique, psychanalyse : comment "ça parle" ?

Mardi 30 avril 2024

Provenant du podcast

Avec philosophie

Photographie de Julia Kristeva. - Sophie Zhang

Élève de Roland Barthes et grande lectrice de Jacques Lacan, Julia Kristeva impose des concepts nouveaux pour penser le geste littéraire. Comment tous ces outils de réflexion, sémiologiques, psychanalytiques, s’articulent-ils pour penser le « ça parle » qui est à l’œuvre dans l’usage du langage ?

Avec

Julia Kristeva Écrivaine, psychanalyste, professeure émérite à l’Université de Paris et membre titulaire et formateur de la Société Psychanalytique de Paris

Isabelle Alfandary Professeure de littérature américaine et de théorie critique à l'université Sorbonne-Nouvelle, philosophe et psychanalyste

Dominique Ducard Sémiologue et linguiste, professeur émérite en sciences du langage à l’université Paris-Est Créteil, membre du laboratoire Céditec

"Avec Philosophie" propose une série d'émissions consacrée à Julia Kristeva. Dans ce premier épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités s'intéressent à ses concepts sémiologiques et psychanalytiques.

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Billet De Pedro Sánchez à «Masterchef» Espagne, réfléchissons à la santé mentale

par François-Xavier Gomez   publié le 30 avril 2024

La menace de démission du Premier ministre socialiste et le retrait d’une candidate au concours de téléréalité ont posé, la semaine dernière, la question de la dégradation de l’équilibre émotionnel dans la course effrénée au résultat et à la réussite.

Mercredi dernier, le Premier ministre espagnol évoquait sa possible démission après l’ouverture d’une enquête judiciaire contre sa femme. Le lendemain, une participante de la douzième saison de Masterchef, sur la chaîne publique RTVE, annonçait son départ volontaire du concours. Les deux événements n’ont aucun lien et sont sans commune mesure : on ne met pas sur un pied d’égalité la gestion d’un pays de 48 millions d’habitants et la course à la victoire dans un programme de téléréalité. Mais les deux protagonistes ont avancé le même motif : la nécessité de protéger leur santé mentale dans un contexte de fortes pressions. La question a trouvé un écho immédiat dans la société espagnole : quel prix faut-il payer pour atteindre un objectif ? Peut-on réussir sans sacrifier son bien-être et celui de ses proches ?

Les reproches adressés après ces deux annonces ont été étonnamment similaires : tant le chef du gouvernement que l’apprentie cheffe savaient avant de s’engager que, placés sous l’œil de l’audience télé, de l’opinion publique ou de l’opposition, ils seraient cibles de critiques. Mais les messages de soutien ont été plus nombreux encore.

jeudi 9 mai 2024

Mémoires du siècle - Serge Lebovici, psychanalyste au service des enfants (1ère diffusion : 30/10/1994)

Par Eliane Contini - Avec Serge Lebovici (psychanalyste au service des enfants) - Réalisation André Mathieu


A Genève, un jeune sur sept a des idées suicidaires



Publié le 29 avril 2024

SUISSE

Basée sur les témoignages de 492 personnes de 14 à 17 ans, l’étude menée par les HUG souligne que 14,4% des jeunes de Genève présentent des idées suicidaires, un taux élevé mais comparable à celui mesuré avant la pandémie
 

A Genève, un jeune sur sept a des idées suicidaires. Un taux élevé mais comparable à celui mesuré avant la pandémie de Covid-19, selon une étude publiée dans la revue Swiss Medical Weekly. L’étude menée entre décembre 2021 et juin 2022 est basée sur la cohorte de jeunes de SEROCoV-KIDS, un suivi populationnel conçu pour évaluer l’impact de la pandémie de coronavirus sur la santé et le développement des jeunes du canton de Genève.

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Consentir aux soins doit être fait en « connaissance de cause »



Publié le 

Dans un avis, le Comité éthique de la Fédération hospitalière de France insiste sur l’importance cruciale du consentement du patient, et identifie les défis de sa mise en œuvre. Il souligne la nécessité d’adaptations, particulièrement dans des contextes complexes comme les altérations du jugement ou les pathologies cognitives et invite à privilégier un processus de coconstruction.

Dans son Avis sur le consentement aux soins, le Comité éthique de la FHF souligne l’importance du consentement du patient, mais relève des défis dans sa mise en œuvre, notamment son abord impersonnel et peu adapté à la singularité du patient, comme évoqué dans l’avis 142 du Conseil Consultatif National d’Ethique (juillet 2021). Il précise l’impératif d’adapter cette démarche, surtout dans des situations complexes telles que les altérations du jugement ou les pathologies cognitives, en considérant la réversibilité et la nécessité d’un temps plus long pour obtenir un consentement libre et éclairé en prenant soin de délivrer l’information juste.

« L’intérêt d’une bonne compréhension des enjeux de la codécision et la mise en condition favorable du patient pour le recueil de sa volonté sont de nature à promouvoir l’alliance thérapeutique. »

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Les Etats-Unis s’apprêtent à reclasser le cannabis comme drogue moins dangereuse

par Charles Delouche-Bertolasi   publié le 30 avril 2024

La Drug Enforcement Administration, l’agence fédérale en charge des stupéfiants, a prévu de faire passer la plante de l’annexe 1 à l’annexe 3 de son tableau des drogues, selon Associated Press. Un tournant après des décennies de guerre à la marijuana.


Vers un changement historique au pays de la guerre à la drogue ? Selon un article publié ce mardi 30 avril par l’agence Associated Press (AP), la Drug Enforcement Administration (DEA), la célèbre agence fédérale américaine chargée de lutter contre le trafic et de la distribution de drogues aux Etats-Unis, a prévu de reclasser le cannabis dans son tableau des stupéfiants. Selon AP, ce projet de reclassement reconnaîtrait les utilisations médicales du cannabis en statuant que cette substance présenterait moins de risques d’abus que certaines des drogues les plus dangereuses du pays, telles que le Fentanyl ou encore la Xylazine.

La consommation de drogues chez les adolescents est en baisse

Serge Cannasse   8 févr. 2024

L’Enquête nationale en collèges et lycées chez les adolescents sur la santé et les substances (EnCLASS) a été réalisée entre mars et juin 2022 auprès de 9 566 élèves du secondaire au moyen d’un questionnaire en ligne. Conduit régulièrement depuis 2010, ce type d’enquête permet de suivre l’évolution de leurs consommations de drogues licites ou illicites (principalement alcool, tabac, cannabis). Les résultats de 2022 ont été publiés.

Une évolution encourageante des usages

Pour la plupart, ils sont encourageants. Depuis 2010, on observe une baisse continue des usages de drogues à l’adolescence (moins d’expérimentations, moins d’usages réguliers) et un recul important des âges d’initiation. Cette baisse ne signifie pas la disparition de ces usages. 

Les proportions d’élèves ayant expérimenté l’alcool, le tabac et/ou le cannabis augmentent continuellement au cours de la scolarité, en lien avec le passage progressif à l’adolescence. La transition de la 3ème à la 2nde est un moment charnière.

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A la Villa Médicis, en Italie, l’art brut s’expose en majesté

Par  (Rome (Italie))  Publié le 30 avril 2024

L’Académie de France à Rome présente quelque 180 œuvres d’artistes considérés comme marginaux, issues de la collection Bruno Decharme.

« At Jennie Richie – and Force Him to Make Them Pass Through the Enemy Lines… » (entre 1950 et 1960), de Henry Darger, collages, gouache, mine de plomb et encre sur papier – verso.

« Vous remarquerez que les petites filles nues dessinées par Henry Darger ont des zizis. Tout simplement parce qu’il n’en avait jamais vu autrement qu’habillées, et pensait qu’elles étaient faites comme les petits garçons. Voilà qui devrait suffire à éteindre les polémiques sur ses prétendues obsessions sexuelles… » Désarmant, Bruno Decharme : en trois phrases, il recadre son auditoire. L’art brut, dont il est un des plus importants collectionneurs au monde, n’est pas comme les autres.

Pourtant, il l’introduit au milieu d’un temple, comme on place le loup dans la bergerie : à l’Académie de France à Rome, la Villa Médicis, avec une exposition intitulée « Epopées célestes », 180 œuvres (il en a accumulé plusieurs milliers, dont 961 ont été données en 2021 au Centre Pompidou). Et, tout en étant réticent – avec raison – à définir l’art brut, il tente cependant une classification dans son exposition et le catalogue qui l’accompagne : « Journaux du monde » ; « Anarchitectures » ; « Rencontres avec les fantômes » ; « Hétérotopies scientifiques » ; « “Je” est un autre » ; « Cartographies mentales » sont les six sections d’une exposition dont l’accrochage n’a pas dû être simple, placée qu’elle est dans l’escalier latéral de la villa, qui fut conçu pour être gravi à cheval…

Psychiatrie au CHU de Toulouse : un plan de réorganisation global attendu

Par France Bleu Occitanie

De Sophie Constanzer 

Alors qu'une cellule de régulation territoriale a été mise en place après la venue du ministre en charge de la santé à Toulouse en février, les syndicats du CHU de Toulouse attendent un plan de réorganisation de la psychiatrie. Sans oublier des recrutements.

Panneau de signalisation de l'hôpital Purpan, CHU de Toulouse (Haute Garonne) en avril 2019.
Panneau de signalisation de l'hôpital Purpan, CHU de Toulouse (Haute Garonne) en avril 2019. © Radio France -Bénédicte Dupont

À l'occasion de la matinale spéciale de France Bleu Occitanie au CHU de Toulouse ce mardi 30 avril, nous faisons le point sur les difficultés de la psychiatrie, mises en lumière par le ministre en charge de la santé. Lors de sa venue à Purpan le 20 février, après une succession de drames -deux agressions sexuelles et la mort d'un patient-, Frédéric Valletoux avait admis des dysfonctionnements dans la prise en charge des patients en psychiatrie dans l'agglomération et demandé plus d'efforts aux cliniques privées.


Santé mentale et grossesse : une meilleure prise en charge est nécessaire

30 avril 2024

Le Sénat a lancé une mission d’information sur la santé périnatale. L’objectif : dresser un état des lieux de la prise en charge des femmes enceintes et des jeunes parents et de leur bébé en France. Le 29 avril, les membres de la mission entendaient des professionnels de santé sur le sujet de la santé mentale au moment de la grossesse et après l’accouchement. 

Revivez leurs échanges.

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lundi 6 mai 2024

Les « cabinets médicaux 2030® » préfigurent la médecine de demain

Christophe Gattuso    18 mars 2024

Fondée il y a trois ans, la Maison de l’innovation et de la médecine spécialisée (Mims) a annoncé le lancement des sept premiers cabinets médicaux 2030® à Valenciennes, Paris-Saclay et Poitiers. Avec ces cabinets d’un nouveau genre, innovants par leur organisation et le recours au numérique, la Mims a l’objectif d’améliorer la qualité de vie des praticiens et d’accueillir davantage de patients.

Avec Mims, le cabinet médical souhaite changer de paradigme et répondre aux problématiques actuelles en termes de perte d’attractivité du métier de médecin et d’insatisfaction des patients.

Pour être reconnu cabinet médical 2030®, il faut répondre aux besoins des territoires, favoriser l’accès aux soins, assurer la permanence des soins, s’inscrire dans une démarche de développement durable, et assurer le bien-être des professionnels de santé Dr Stéphane Landais

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Le Centre neuchâtelois de psychiatrie critiqué: les doutes sont légitimes

ARC  INFO

24 avr. 2024

SUISSE

[OPINION] Psychiatre-psychothérapeute FMH à La Chaux-de-Fonds, le Dr Lê Quang Duc tient à soutenir ses collègues du Centre neuchâtelois de psychiatrie qui ont adressé une lettre ouverte aux autorités. Il explique pourquoi leurs doléances sont recevables. 

L’enquête d’«ArcInfo» sur le Centre neuchâtelois de psychiatrie (ici, son site principal de Préfargier) a mis en évidence des dysfonctionnements au sein de cette institution.

L’appel du collectif des 21 médecins et psychologues du Centre neuchâtelois de psychiatrie (CNP) depuis les murs où l’âme est mise en exil, le dernier fusible avant le chaos, mérite toute notre attention.

A y regarder de près, par-delà les atermoiements d’une gouvernance tiraillée entre des enjeux d’économicité (rentabilité reprochée), de sécurité (gardiennage critiqué), de santé (surmédication dénoncée), de bon fonctionnement du personnel (arrêts maladie et démissions en nombre inquiétant), les craintes d’un collapsus annoncé par le collectif révèlent la faillite de la fonction de contenance du CNP.

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