Chambres vides, cartons, personnel en visite, murs et
sols impeccables… Le compte à rebours a démarré pour le nouvel hôpital de
psychiatrie adulte du CHU (centre hospitalier universitaire) de Toulouse. Dans
une semaine, soignants et patients s’installeront dans les 6 421 m2 du
bâtiment, dans la plaine de Purpan, juste à côté de l’hôpital Paule de Viguier,
le long de la ligne de tramway. À quelques centaines de mètres des locaux
actuels de l’avenue de Casselardit mais loin des conditions d’hébergement et de
travail actuelles. Hier, plusieurs centaines de visiteurs, médecins, soignants,
personnels du CHU, ont arpenté les couloirs blancs et gris, teintés de jaune,
orange et vert. «Pour voir ». Aujourd’hui, ce sera au tour de certains
patients, «les plus angoissés par le changement », explique Bruno Larzul, cadre
de santé.
Les économistes sont persuadés des vertus de la concurrence pour produire de la valeur sociale. La recherche scientifique a une grande valeur sociale. Il semblerait donc que la concurrence entre chercheurs pour produire de la recherche scientifique devrait être une bonne chose.
Eh bien non, pas forcément, selon un article qui paraîtra prochainement dans la prestigieuse American Economic Review ("One Swallow Doesn't Make a Summer : New Evidence on Anchoring Effects", par Zacharias Maniadis, Fabiano Tufano et John A. List, à paraître).
L'explication ? Plus il y a de concurrence entre chercheurs, plus le risque est élevé que de faux résultats soient publiés. Pire encore, il est fort possible qu'une majorité d'hypothèses soutenues par des résultats publiés dans des revues scientifiques soient néanmoins fausses...
HYPOTHÈSES SURPRENANTES
Cette conclusion étrange est le résultat d'une asymétrie importante dans le processus de publication des résultats des études scientifiques. Les revues s'intéressent principalement à des hypothèses surprenantes, c'est-à-dire peu plausibles a priori.