blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 26 janvier 2022

Animal, on est mal Laurence Paoli: «Petit à petit, on a osé dire que la cohabitation avec un animal présentait des bienfaits psychologiques»

par Virginie Bloch-Lainé

publié le 28 janvier 2022
Au-delà du lien utilitaire et de leur rôle de compagnon de vie, les bénéfices thérapeutiques du contact avec les animaux sont enfin reconnus. Mais cette réalité souffre encore de son lot d’idées reçues. L’essai «Quand les animaux nous font du bien» veut les battre en brèche.

Ce qui se passe dans la relation entre l’humain et l’animal ne se mesure pas scientifiquement, cela relève de l’expérience individuelle, émotionnelle, et non de la certitude. L’attachement d’un humain à un animal est, de surcroît, toujours un peu honteux à raconter. Mais la reconnaissance du réconfort psychique obtenu grâce à l’animal ou de la peine que crée sa disparition existe. Des fictions en rendent compte depuis longtemps. Des romans (dont certains sont des chefs-d’œuvre, comme Niki, du Hongrois Tibor Déry), des séries télévisées et des films mettent en scène l’attachement de l’homme à l’animal, le bien-être, voire le salut que le premier trouve dans ce binôme, et l’accablement qu’il ressent lorsqu’il se délite.

mardi 25 janvier 2022

LGBTQ+ Le Parlement vote la création d’un nouveau délit contre les «thérapies de conversion»

par LIBERATION et AFP

publié le 25 janvier 2022
Le texte de loi LREM crée un nouveau délit dans le code pénal qui punit ces pratiques visant à imposer l’hétérosexualité aux personnes LGBT d’au moins deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

Enfin. Un ultime vote unanime des 142 députés présents ce mardi dans l’hémicycle a entériné la proposition de loi portée par la députée marcheuse Laurence Vanceunebrock, qui cible les «thérapies de conversion», ces pratiques visant à imposer l’hétérosexualité aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT).

Une phase de sommeil propice à la résolution des problèmes complexes

26/01/2022

Une phase de sommeil propice à la résolution des problèmes complexes

Si vous êtes en train de chercher de nouvelles idées pour le travail ou pour un projet personnel mais que vous n’arrivez pas à trouver la lumière au bout du tunnel, cette nouvelle découverte pourrait vous donner un coup de pouce. Des chercheurs ont en effet trouvé que le cerveau humain passait par une phase de créativité élevée juste avant de tomber dans un sommeil profond. Ce phénomène se passe lors de la phase du sommeil dénommée N1, c’est-à-dire la première phase du sommeil lent.

D’après l’étude, durant cette phase, l’esprit se trouve dans un état liminal entre le sommeil et l’éveil. Cet état s’appelle l’état hypnagogique, et ce pourrait être la clé de l’émergence des bonnes idées. Selon Delphine Oudiette, neuroscientifique au Paris Brain Institute et co-auteur de l’étude, elle a vécu de nombreuses expériences hypnagogiques qui l’ont toujours fascinée. Elle s’est dite surprise de constater que presque aucun scientifique n’a étudié cette phase du sommeil au cours des deux dernières décennies.

Lire la suite ...


Restaurer la mémoire perdue grâce à l'optogénétique

Lundi, 24/01/2022 

Restaurer la mémoire perdue grâce à l'optogénétique

Des chercheurs des universités de Canterbury et d'Otago (Nouvelle-Zélande) et de l'Université d'Oxford (UK) ont montré qu'il était possible de restaurer en partie la mémoire, en particulier après une lésion, un AVC ou un traumatisme cérébral. Ces travaux apportent la démonstration que la stimulation du thalamus antérieur permet de "raviver", au moins en partie, la mémoire. Des résultats expérimentaux mais qui, en suggérant que les thérapies de stimulation ciblée du thalamus antérieur pourraient ainsi restaurer la mémoire, ouvrent un grand espoir aux patients amnésiques ayant subi des lésions cérébrales.

Lire la suite ...


Un vaccin expérimental…contre les effets de l'âge

Lundi, 24/01/2022

Un vaccin expérimental…contre les effets de l'âge

Sera-t-il possible un jour de retarder les effets délétères de l'âge par un vaccin ? Oui, si l'on en croit les travaux publiés par l'équipe du professeur Toru Minamino, de l’Université Juntendo. Ces chercheurs japonais ont observé que les souris auxquelles ils avaient administré le vaccin présentaient une diminution des cellules zombies, ou cellules sénescentes, et des zones affectées par la rigidité artérielle.

Pour rappel, les cellules du corps peuvent se diviser un certain nombre de fois, puis cette capacité disparaît. Elles peuvent alors entrer « en sénescence » avant d’être éliminées. Loin d’être délétères tout au long de notre vie, elles ont un rôle de protection par l’émission de signaux moléculaires vers les autres cellules. Ainsi, chez la personne jeune, l’équilibre entre formation et nettoyage des cellules sénescentes est optimal. Mais avec l’âge, la formation de ces cellules augmente tandis que leur nettoyage perd en efficacité. Résultat : elles endommagent les cellules saines voisines en libérant des substances chimiques qui provoquent une inflammation. Au fil du temps, elles facilitent le processus de vieillissement et ouvrent la voie à diverses pathologies : diabète, ostéoporose, obstruction des artères, perte musculaire liée à l’âge…

Lire la suite ...


lundi 24 janvier 2022

Pour soigner les blessures, un protocole « Peace and love »

Publié le 19 janvier 2022

CHRONIQUE

Imaginé par des Canadiens, l’acronyme « Peace and love » définit les règles de prise en charge des entorses, atteintes musculaires et autres traumatismes des sportifs.

Dix mille pas et plus. Et si cette première chronique de l’année était placée sous le signe de la paix et de l’amour ? Rassurez-vous, ce n’est pas juste un contre-pied à l’ambiance générale mais bien un sujet de sport santé. « Peace and love » est un acronyme inventé par deux physiothérapeutes canadiens, Blaise Dubois et Jean-François Esculier (Clinique du coureur, Québec), pour guider la prise en charge des blessures : entorses, atteintes musculaires, mais aussi lésions des tendons, voire du cartilage ou des os. Cette stratégie en deux temps a été exposée dans un court article du British Journal of Sports Medicine en janvier 2020.

« Les Fossoyeurs », un livre qui ouvre le débat sur la gestion et le contrôle des maisons de retraite

Par   Publié le 24 janvier 2022

Le journaliste indépendant Victor Castanet décrit dans une enquête très fouillée, publié chez Fayard mercredi 26 janvier, les dérives lucratives de certains Ehpad du secteur privé. Son travail nourrit une nécessaire réflexion sur les modalités de prise en charge de la dépendance.

Autant le dire d’emblée : il serait injuste de réduire Les Fossoyeurs(Fayard, 388 pages, 22,90 euros) à la virulence de son titre et de n’y voir qu’un brûlot sans profondeur. L’enquête du journaliste indépendant Victor Castanet sur le « business » des maisons de retraite privées mérite au contraire d’être portée et débattue en place publique. A l’approche de l’élection présidentielle, elle vient nourrir de façon dérangeante – parfois même révoltante – le débat sur ce sujet majeur.

Qu’est-ce que la psychanalyse ?

Publié le 26/01/2022

Qu’est-ce que la psychanalyse ?

Photographee.eu/shutterstock.com © Crédit photo : destinationsante.com

Dans son ouvrage intitulé Cinq leçons sur la psychanalyse (1909), Freud précise d’emblée : « ce n’est pas à moi que revient le mérite – si c’en est un – d’avoir mis au monde la psychanalyse. Je n’ai pas participé à ses premiers commencements ». Une référence directe à son compatriote autrichien, le Dr Joseph Breuer, « qui appliqua pour la première fois ce procédé au traitement d’une jeune fille hystérique ». Et ce, au début des années 1880.


La fabrique de nos servitudes

pear logo

Roland Gori

Date de parution : 19/01/2022
ISBN : 979-10-209-1089-9
304 pages 

Dans nos sociétés de contrôle, l’information est le moyen privilégié de surveiller, de normaliser et de donner des ordres. Les informations, molécules de la vie sociale, deviennent les sujets de l’existence, les vé-ritables cibles des pouvoirs politiques et économiques. Avec le langage numérique, les subjectivités se trouvent enserrées dans un filet de normes de plus en plus denses et contraignantes. Les idéologies scientifiques viennent souvent légitimer ce « naturalisme économique » transformant le citoyen en sujet neuro-économique et son éducation en fuselage de ses compétences en vue des compétitions à venir.

Lire la suite ...


Documentaire "Nid plein, nid vide": quand les enfants quittent le nid familial

Écrit par Marie-France Guiseppin  Publié le 

Photos de famille

Photos de famille • © Ere production

Le documentaire nous invite à découvrir un portrait croisé de trois femmes, mères de famille, dont la vie est bouleversée par les enfants qui s’apprêtent à quitter le nid familial. Une période de vie pas toujours facile, racontée sans réserve, avec sensibilité et poésie.

Trois femmes, mères de famille, dont les enfants s'apprêtent à prendre leur envol, racontent leur vécu face à ce moment de vie particulier. Comme ici, Sabine, artiste et comédienne, qui se livre avec beaucoup de tendresse et de poésie sur le prochain départ de son petit dernier : Marius.

Lire la suite et voir la vidéo ...


Les trafiquants de faux passes sanitaires sont-ils des criminels ?


Pierre Terraz publié le 

Avec près de 200 000 faux passes sanitaires mis à jour par la police depuis cet été, un chiffre qui représente seulement une faible part du marché noir total, le trafic de codes QR est devenu en quelques mois l’un des business les plus florissants de l’Hexagone. Mais ce simple délit aux yeux de la loi ne devrait-il pas être considéré comme un crime, du fait de son caractère potentiellement fatal, et de méthodes de production crapuleuses ? Plongée au coeur d’un trafic pas si éthique.

On s’attendrait à devoir montrer patte blanche, être patient, se méfier des arnaques et de la fiabilité de la marchandise qu’on nous vend. En réalité, obtenir un faux passe sanitaire – et désormais, un faux passe vaccinal, pour lequel la méthode de contrefaçon reste inchangée – est un jeu d’enfant, même pour un novice dans ce monde de faussaires. « Nom, prénom, date de naissance, numéro de sécu… et le nombre de doses souhaitées. » Voilà ce qu’il suffit de fournir à un certain « Docteur Franck Thimothé », sur une célèbre application de messagerie sécurisée russe, pour obtenir le sien. L’opération coûte 350 euros, à payer après réception du précieux sésame, par un transfert également anonyme qui peut s’effectuer depuis n’importe quel bureau de tabac.

“The Lost Daughter” : qu’est-ce qu’une “mauvaise mère” ?

Joséphine Robert publié le 






The Lost Daughter (Maggie Gyllenhaal, 2021), l’adaptation cinématographique du roman Poupéevolée (2006) d’Elena Ferrante qui est en ce moment diffusée sur Netflix, dresse le portrait d’une « mauvaise mère ». Leda Caruso (Olivia Colman), une universitaire américaine, profite d’un séjour sur une île grecque pour se remettre à ses recherches. Étendue sur une chaise longue en bord de mer, elle observe l’arrivée d’une famille bruyante, notamment d’une fille et de sa mère. Une série de curieuses interactions entre Leda et ces femmes révèlera ses propres conflits intérieurs : « Je suis une mère contre nature », déclare-t-elle.

Dans une société où pèse toujours une forte pression sur les femmes en matière de maternité,être une « mauvaise mère » a tout du crime culturel et psychologique. Pourtant, les philosophes et les psychologues en dressent un portrait plutôt nuancé. Analyse.

Lire la suite ...


Plouvien. Un jour, il partira : une pièce sur la schizophrénie

Publié le 

Les premières représentations de cette pièce créée par Goulc’han Kervella ont touché le public, tant en français le samedi, qu’en breton le dimanche. Le thème est dramatique, on est loin des comédies habituelles d’Ar vro bagan. 60 personnes y ont assisté en version française, 120 en version bretonne.

Lire la suite ...


Incertitude, anxiété, deuil... Comment faire face aux effets de deux ans d'épidémie de Covid-19 sur notre santé mentale ?

Propos recueillis par - Valentine Pasquesoone  Publié 

Pour comprendre les répercussions psychologiques de deux années de crise sanitaire, franceinfo s'est entretenu avec la chercheuse américaine Pauline Boss, qui a forgé le concept de pertes et de deuils ambigus.

L'alerte a été donnée le 22 juillet 2021, après plus d'une année d'une crise sanitaire planétaire. La pandémie de Covid-19 aura un impact "à long terme et d'une grande portée" sur la santé mentale, prévenait l'Organisation mondiale de la santé. "De l'anxiété liée à la transmission du virus à l'impact psychologique des confinements et de l'auto-isolement, aux conséquences liées au chômage, aux difficultés financières et à l'exclusion sociale (…), tout le monde est affecté d'une manière ou d'une autre", a averti l'agence sanitaire de l'ONU.

A l'échelle nationale, une enquête de Santé publique France, mise en ligne le 23 décembre 2021, a révélé à quel point la santé mentale des Français avait décliné depuis le début de la pandémie. D'après cette étude, 18% d'entre eux présenteraient des signes de troubles dépressifs et 23% un état anxieux, soit respectivement 8 et 9 points de plus qu'avant l'épidémie.

Quels sont les effets psychologiques des deux années hors normes écoulées ? Comment y faire face ? Afin de répondre à ces questions, franceinfo a interrogé la chercheuse américaine Pauline Boss, professeure émérite en sciences sociales de la famille à l'Université du Minnesota (Etats-Unis). Autrice, entre autres, d'Une présence teintée d'absence, elle a développé vers la fin des années 1970 le concept de perte et de deuil ambigus (lien en anglais). Dans son dernier livre, Le mythe de la page tournée : les pertes ambiguës en temps de pandémie et de changement, elle applique ce concept aux deux années que nous venons de vivre.

Lire la suite ...


Près de Cholet, il témoigne pour briser les chaînes de la maladie mentale en Afrique


 


Publié le 

Au Bénin, au Togo et en Côte d’Ivoire, Grégoire Ahongbonon soigne des personnes que l’on croit ensorcelées et contagieuses. Près de 100 000 personnes sont passées par les centres créés par son association. Il viendra donner une conférence, mercredi 26 janvier, en l’église de Maulévrier.

Grégoire Ahongbonon, internationalement reconnu pour son action auprès des malades mentaux en Afrique.

Grégoire Ahongbonon, internationalement 

reconnu pour son action auprès des malades 

mentaux en Afrique. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Soutenir la construction et l’animation de centres d’accueil et de soins en Afrique de l’Ouest pour accompagner les malades mentaux, mais aussi des enfants des rues, des lépreux, et des prisonniers : telle est la mission que s’est donnée le Béninois Grégoire Ahongbonon.

Lire la suite ...


Saint-Nazaire. « Les psychiatres libéraux sont débordés ! »

Recueilli par Benoît ROBERT  Publié le 

Installé en libéral depuis 2013, dans le quartier de la Bouletterie, à Saint-Nazaire, le Dr Matthieu Volkaert dresse le tableau d’une profession qui peine encore à séduire les jeunes internes.

Installé en libéral depuis neuf ans dans son cabinet situé quartier de la Bouletterie, le Dr Matthieu Volkaert est l’un des rares psychiatres qui consultent à Saint-Nazaire. Mais à ce jour, ce médecin âgé de 45 ans déclare ne plus pouvoir prendre de nouveaux patients.


En Tanzanie, l’autonomisation des femmes passe aussi par l’éducation des hommes

Par   Publié le 23 janvier 2022

L’ONG Hand in Hand forme des entrepreneuses et implique leurs maris pour éviter qu’ils ne nourrissent un sentiment d’infériorité.

Dessin de la série « Ma tribu imaginaire » d’Hélène Jayet.

Les dix-huit mères de famille assises sur la place du marché de Mlangarini échangent des regards complices et des sourires discrets. En cette matinée d’août 2021, c’est Ann, qui anime la discussion. Tout juste la quarantaine, celle qui répond au surnom de « Mama Deborah » mène « depuis des années » les réunions du groupe, exclusivement féminines. Chaque mois, elles sont une vingtaine dans ce bourg tanzanien, au sud-est de la ville d’Arusha, à se rejoindre à l’abri des regards pour une tontine.

Une infirmière se fait arracher un bout de doigt par une patiente en psychiatrie à Laval

AGENCE QMI

Une infirmière de l'unité de psychiatrie de l'hôpital de la Cité-de-la-Santé de Laval s’est fait arracher un bout de doigt par une patiente qui l’a mordue, dans la nuit de mercredi à jeudi.

«Dans la nuit du 19, vers 0h50, il y a eu un code blanc avec une patiente connue pour extrême violence et cette patiente a mordu une infirmière à l’auriculaire droit, juste en bas de l’ongle et a arraché le doigt de l’infirmière et l’a craché par la suite», a rapporté Déreck Cyr, président par intérim du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval – SIIIAL (CSQ).

Lire la suite et voir la vidéo ...


Le DSM inadapté pour la prise en charge des phobies, selon un psychiatre brésilien

Dr Reinaldo Hamamoto, Dr Sivan Mauer  4 août 2021

São Paulo, Brésil ― Quel diagnostic poser face aux manifestations de phobies et quelle prise en charge envisager? Dans une interview publiée dans l’édition portugaise de Medscape, le Dr Sivan Mauer, psychiatre à São Paulo (Brésil), rappelle que la phobie est bien souvent le symptôme d’une pathologie sous-jacente, qui se révèle parfois bien plus grave qu’un simple état anxieux. Il critique au passage le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) qui, selon lui, propose une démarche diagnostique erronée, basée essentiellement sur la symptomatologie, alors que l’évolution de la maladie doit aussi être prise en compte. Il appelle à une autre approche, axée sur la clinique, qui permettrait de limiter le recours aux antidépresseurs, bien trop souvent prescris de manière inadaptée.

Medscape : Le sujet des phobies suscite beaucoup d’intérêt. Quelle est votre expérience dans la prise en charge des patients atteints de ce type de troubles?

Dr Sivan Mauer: Effectivement, on s’intéresse beaucoup aux manifestations de phobies rares, comme en témoignent les articles de presse et les films qui abordent le sujet. Pour autant, la phobie n’est pas un motif fréquent de consultation en psychiatrie clinique. En général, les patients viennent consulter parce qu’ils ne se sentent pas bien dans des espaces ouverts, qu’ils ont peur de voyager en avion, ou de certains animaux comme les chiens ou les araignées.

Les phobies doivent être considérées comme un symptôme, la partie immergée de l'iceberg d'un diagnostic forcément plus large lorsque la psychiatrie est abordée de manière clinique.

Tout d’abord, il faut bien comprendre qu’une phobie est un trouble anxieux. Comme le décrit Emil Kraeplin [psychiatre allemand fondateur de la psychiatrie moderne, ndr], l’anxiété est une conséquence, le symptôme clinique d’un processus pathologique [1]. Dans la plupart des cas, les phobies sont des réponses à un danger sur lequel il n’y a pas de contrôle possible. On peut tenter d’expliquer que le risque de décéder en voiture est bien plus important qu’en avion, mais cela n’a aucun effet, car une voiture peut être stoppée pour mettre fin au danger, alors que ce n’est pas le cas en avion. La phobie la plus souvent rencontrée est la phobie sociale, qui se caractérise par une difficulté à interagir avec autrui ou à s’exprimer en public. Qu’elles soient communes ou rares, les phobies doivent être considérées comme un symptôme, la partie immergée de l’iceberg d’un diagnostic forcément plus large lorsque la psychiatrie est abordée de manière clinique.

Lire la suite ...


Festoyer avec les morts pour accompagner le deuil : le Jour des Morts au Mexique

Dr José J Mendoza Velásquez  5 novembre 2021

Bonjour, je suis le Dr José Javier Mendoza Velasquez, psychiatre à Mexico, et aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la mort et plus particulièrement au « Día de Muertos » ou le Jour des Morts.[1,2,3,4]

Au Mexique, nous célébrons la mort depuis très longtemps, bien avant la conquête espagnole. Cette célébration n’est pas spécifique à notre pays. Néanmoins, elle se différencie par le recours à une abondance de couleurs et de musiques festives durant cette période. Nous sommes loin de la tristesse et de la solennité qui sont de mise dans d’autres pays, et dans de nombreux endroits cette fête est bien plus importante que la célébration de Noël. À l’origine, les festivités du Jour des Morts duraient des mois. Puis l’influence catholique a fait coïncider ces célébrations avec les dates de la Commémoration des fidèles Défunts et la Toussaint.

Lire la suite ...


Quand la " coronamusic " aide à supporter le stress de la pandémie

Dr Thomas Kron  2 septembre 2021

Berlin, Allemagne – Ecouter de la musique a-t-il permis de faire face au stress lié au confinement? C’est ce qu’a étudié une équipe de chercheurs allemands et la réponse est positive. Leurs conclusions ont été publiées récemment dans Nature[1].

La musique pour mieux faire face au stress émotionnel 

Il est clair que les restrictions liées à la pandémie et encore plus l'imprévisibilité de ses effets ont été vécues comme un stress par de nombreuses personnes. Nous ne sommes pas tous égaux pour y faire face, la capacité de résilience différant d'une personne à l'autre.

Pendant les périodes d'aggravation de la pandémie et de confinement, nombre d'entre nous ont utilisé la musique pour mieux faire face au stress émotionnel. Ecouter de la musique est l’une des activités dont l'importance a le plus augmenté pendant les phases de confinement, en comparaison avec d'autres activités de loisirs pouvant également favoriser la régulation des émotions, comme, par exemple, le sport, le jardinage, la méditation ou les travaux manuels.

Lire la suite ...


dimanche 23 janvier 2022

« On ne combat pas des dérives en faisant la guerre à l’intelligence »

 

Publié le 19 janvier 2022`

TRIBUNE

Le colloque organisé les 7 et 8 janvier à la Sorbonne contre la supposée « pensée woke » s’apparente à une sorte de banquet totémique où ont été voués aux gémonies les meilleurs penseurs de la seconde moitié du XXe siècle, analyse l’historienne Elisabeth Roudinesco, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Les 7 et 8 janvier s’est tenu dans le plus bel amphithéâtre de la Sorbonne un colloque intitulé « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture ». Une bonne soixantaine d’universitaires issus de toutes les disciplines y avaient été conviés par Pierre-Henri Tavoillot, président du Collège de philosophie, avec pour partenaires le Comité Laïcité République, l’Observatoire du décolonialisme (en la personne de son rédacteur en chef, Xavier-Laurent Salvador) et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale.