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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 1 avril 2019

Claire Marin : « L’épreuve de la rupture peut nous disloquer jusqu’à la folie »

Contre les invitations permanentes à « rebondir » après une maladie, un deuil ou un chagrin d’amour, la philosophe rappelle, dans un entretien au « Monde », à quel point les ruptures sont des blessures qui modifient en profondeur notre identité.
Propos recueillis par Nicolas Truong Publié le 30 mars 2019
Entretien. Philosophe et professeure en classe préparatoire, Claire Marin publie Rupture(s) (Editions de l’Observatoire, 160 p., 16 €), une réflexion philosophique sur l’épreuve de la séparation, de la naissance à la rupture amoureuse. A rebours des discours qui veulent rendre l’échec positif à tout prix, elle explique pourquoi notre époque est autant façonnée par l’expérience de la perte.
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En quel sens vivons-nous une « époque de la rupture », qui semble s’étendre de la catastrophe écologique à la disruption politique, en passant par la séparation amoureuse ?

En ce qu’elle s’expérimente désormais, comme vous venez de le dire, sur tous les plans de l’existence. Il y a peu de domaines stables, solides, sur lesquels nous pouvons compter avec certitude. Comme si plus rien, ni les relations, ni les engagements professionnels, amoureux, idéologiques, n’était fait pour durer. Et le théâtre de ces ruptures démultipliées, le monde au sens politique ou écologique, menace de s’effondrer. L’idée même de durée semble d’une autre époque. On valorise la flexibilité, l’adaptation, l’innovation, et on regarde les parcours continus comme s’il s’agissait d’existences paresseuses ou trop prudentes. On est bien loin de l’idée de persévérance. Nous sommes devenus tellement impatients et si facilement insatisfaits !
Or la durée, la continuité sont nécessaires aux relations qui construisent et qui réparent : l’éducation, le soin et tout ce qui permet à un enfant ou à un être fragilisé d’élaborer ou de restaurer une confiance en lui-même, en ses facultés, nécessitent un temps continu et irréductible. On ne peut plus continuer à fragmenter et à accélérer sans cesse nos vies. Il y a des relations fondatrices qui ne supportent pas la discontinuité et la multiplication des ruptures. On sait la souffrance des enfants placés et déplacés d’une famille d’accueil à l’autre, celle des exilés chassés par les conflits ou la misère. Il y a des liens primordiaux qui doivent être préservés. Comment s’orienter dans l’existence sans repères fondamentaux ?

La société des neurosciences

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1er avril 2019






La création en 2017 par Jean-Michel Blanquer du Conseil scientifique de l’Éducation nationale et la nomination à sa présidence de Stanislas Dehaene, psychologue et professeur au Collège de France, ont révélé au grand public ce que les spécialistes savaient depuis un moment : les neurosciences sont devenues depuis une vingtaine d’années une expertise incontournable sur un nombre croissant de sujets de société. Psychiatrie, bien-être, économie, droit et donc éducation : dans tous ces secteurs, elles apportent non seulement des façons de poser les questions mais également des techniques qui tendent à s’imposer comme la bonne manière de faire pour les résoudre.

Autisme : le défi d’un dépistage précoce, à l’hôpital Robert Debré

L’unité de dépistage précoce de l’autisme, ouverte en 2013 à l’hôpital Robert-Debré, reçoit 100 à 150 enfants par an de moins de trente mois.
Par Florence Rosier Publié le 1er avril 2019
Zaahid, 3 ans et 5 mois, une frimousse de chat, est allongé sur le tapis de la petite salle aveugle. Assis près de lui, son père. Aurore, l’orthophoniste, tend au petit garçon une souris mécanique. De la main, l’enfant la sollicite : c’est sa manière de lui demander de remonter le jouet. A travers une vitre sans tain, Audrey, l’infirmière puéricultrice, observe la scène. « Zaahid peut maintenant interagir avec autrui, il regarde parfois Aurore dans les yeux. Il y a un an, cela lui était impossible. Ses moyens de communication sociale se sont vraiment améliorés. Il est aussi en quête de réconfort dans les bras de son papa, c’est positif. » Audrey note « un petit maniérisme de la main » chez l’enfant. Une forme discrète de comportement stéréotypé, ces rituels qui sont une des signatures de l’autisme.
Nous sommes à l’hôpital Robert-Debré (AP-HP), à Paris. Plus précisément, dans l’unité de dépistage précoce du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent que dirige le professeur Richard Delorme. A l’entrée, on bute sur un fatras de jouets : un bambin vient d’y semer la pagaille. Le tout, sous les yeux attentifs d’une équipe de pointe. Le petit testeur de jeux, à son insu, a lui-même été testé. Pour son bien.

Autisme : « La précocité des interventions est un facteur-clé de prévention d’un surhandicap »

Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme et les troubles du neurodéveloppement, revient sur une mesure-phare annoncée en 2018 : la création du forfait intervention précoce.
Propos recueillis par Florence Rosier Publié le 1er avril 2019
Le 6 avril 2018, le premier ministre, Edouard Philippe, lançait la stratégie nationale 2018-2022 pour l’autisme au sein des troubles du neurodéveloppement. Il annonçait une mesure-phare : la création d’un forfait intervention précoce. Un an après, Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie nationale pour l’autisme et les troubles du neurodéveloppement, fait le point.

En quoi consiste ce « forfait intervention précoce » ?

Il finance le parcours de prise en charge des enfants de 0 à 7 ans chez qui l’on a détecté des signes évocateurs d’un trouble du neurodéveloppement : autisme, mais aussi troubles des apprentissages, TDAH (trouble de l’attention - hyperactivité), déficience intellectuelle… – des signes non spécifiques à cet âge. Ce forfait répond à une demande forte des familles et de nombreux professionnels. Car l’errance diagnostique perdure. On sait, pourtant, que la précocité des interventions auprès de ces enfants peut être un facteur-clé de prévention d’un surhandicap.

Autisme : "Il faut agir le plus tôt possible", dit Sophie Cluzel




La secrétaire d'Etat en charge des Personnes handicapées Sophie Cluzel. Photo Eric FEFERBERG/AFP
La secrétaire d'Etat en charge des Personnes 
handicapées Sophie Cluzel. 
Photo Eric FEFERBERG/AFP

À la veille de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel dresse le bilan de la stratégie du gouvernement lancée l’an dernier.

L’an dernier, le gouvernement a lancé une stratégie nationale pour l’autisme 2018-2022 avec cinq priorités : la recherche, le diagnostic, l’intervention précoce, la scolarisation, mais aussi le soutien aux adultes autistes. Une stratégie qui intervient après trois plans autisme successifs. La secrétaire d'Etat en charge des Personnes handicapées Sophie Cluzel dresse le bilan.

À la présentation du plan autisme l’an dernier, vous aviez promis un dépistage précoce plus systématique : où en est-on ?

"J’ai une seule boussole : les recommandations de la Haute autorité de santé qui soulignent la nécessité d’un diagnostic et d’une intervention précoce. Il est possible alors de remettre l’enfant dans une situation d’interaction. Et de lui permettre de rentrer dans les apprentissages. Cette intervention précoce repose sur un parcours de soins coordonné entre tous les professionnels et une prise en charge pluridisciplinaire avec un forfait d’intervention précoce pris en charge par la Sécurité sociale, avec zéro reste à charge pour les familles."

Histoires de la pédagogie institutionnelle : les monographies

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Les monographies de la pédagogie institutionnelle racontent généralement des histoires d’élèves. Patrice, Jean-Michel, Daniel, Janot d’Aubervilliers, Sophie d’Herblay, Alice d’ailleurs... Ce sont les titres des six monographies publiées en 1967 par Fernand Oury et Aïda Vasquez dans Vers une pédagogie institutionnelle. Quelles en sont les origines ? Quand ces monographies ont-elles été écrites ? Comment ? Par qui ? Comment ont-elles été diffusées ? 



Grillages antisuicide près de sites psychiatriques

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SUISSE

Les CFF installent des dispositifs visant à empêcher l'accès aux voies de trains. Les lieux ne sont pas choisis au hasard.


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(Photo: Keystone)
Les «accidents de personne» sont particulièrement nombreux sur l'axe Lausanne-Genève. Chaque année, une vingtaine de personnes mettent fin à leurs jours sur cette seule ligne ferroviaire, sur un total d'environ 140 en Suisse. C'est pourquoi le secteur a été choisi par les CFF pour poser ses parois antisuicide, révèle «Le Matin Dimanche». A Prangins (VD) et à Nyon, ces grillages ont déjà été posés. D'autres seront installés sur les différents points noirs identifiés autour de l'arc lémanique.

Schizophrénie : “ le lien social fait partie du traitement ”

Publié le 

Lien entre rire et santé mentale (poisson d'avril or not ?)

Par 



On entend souvent que « rire, c’est bon pour la santé ! ». S’il nous permet de faciliter les rapports avec les autres, le rire a aussi d’autres vertus sur notre santé. Quel est l'impact du rire sur la santé mentale ? Est-ce que le rire est intégré à certaines thérapies ? Est-ce que certaines personnes ne rient plus ? Écoutez #LeConseilSanté sur RFI.

« Alexa, passe-moi le sel ! » : comment les enceintes connectées s’incrustent peu à peu dans nos foyers

Par Nicolas Santolaria   Publié le 29 mars 2019 



Aujourd’hui, une enceinte connectée peut vous raconter une blague ou vous rappeler d’aller chercher vos ­enfants à l’école. Esclaves ou confidents, ces objets sont loin d’être neutres sur nos comportements.

Psychodon à l'Olympia : la santé mentale fait son show

Handicap.fr

Par Cassandre Rogeret    28 mars 2019

1 Français sur 5 serait touché par un trouble psychique. Pour améliorer la prise en charge et faire avancer la recherche, le Psychodon investit, le 12 juin 2019, l'Olympia (Paris). Yannick Noah, Dave et Chimène Badi feront le show !

Illustration article

1 Français sur 5 serait touché par un trouble psychique, soit 12 millions de personnes. Dépression, troubles bipolaires, schizophrénie… Stigmatisées, ces maladies génèrent peur et déni. La sensibilisation est donc essentielle pour changer le regard mais pas seulement… Pour agir aussi ! En France, seul 4 % du budget de la recherche est consacré à la santé mentale. C'est insuffisant pour Didier Meillerand, fondateur du Psychodon, qui organise la 2ème édition de cette soirée caritative pour récolter des dons et améliorer la recherche. Cette année, il voit les choses en très grand ! Le 12 juin 2019, professionnels, associations et artistes investiront l'Olympia, à Paris, et donneront de la voix pour la santé mentale.


Un plaidoyer pour la santé mentale en Belgique



26/03/19

Selon les rapports de l'OMS, une personne sur quatre souffre d'un trouble mental à un moment donné dans sa vie. En Belgique, une personne sur trois développe des troubles psychologiques (dépression, stress anxiété) en raison de son environnement.


© IStockphoto
1. La Santé Mentale dans toutes les politiques
La santé mentale n'est axée que sur les pathologies psychiatriques et ne prend pas en compte le bien-être de la personne. Les politiciens devraient en tenir compte, car de plus en plus de gens ne vivent pas dans un environnement favorable à leur bien-être. Plusieurs ministères devraient se rassembler pour trouver de bonnes solutions, car ces mêmes politiques contribuent aux problématiques en ayant une vision trop fermée. Les associations demandent un travail connexe dans d'autres secteurs comme le secteur du logement par exemple. En Flandre, une question-test se pose toujours après qu'une loi ait été votée : quel sera l'impact sur les personnes à la santé mentale fragile ?

Quelles Habitudes Prendre Pour Conserver Une Bonne Santé Mentale ?

Forbes



Quelles habitudes prendre pour garder une bonne santé mentale ? Réponse d’Andrew Chapin, fondateur et PDG de Basis, une application destinée à aider les gens à faire face à l’anxiété. Il s’agit ici d’habitudes visant à maintenir le bien-être mental général et non à traiter une maladie mentale diagnostiquée.
En parler : Nous vivons dans une culture qui exerce une pression sur les gens pour qu’ils « se débrouillent » lorsque des émotions ou des moments difficiles surgissent. Parler, que ce soit avec un ami ou un thérapeute, est essentiel au traitement et à la régulation de nos propres émotions. Ce n’est pas un signe de faiblesse. Il est très facile de souffrir de distorsions cognitives lorsque la seule façon de traiter ses émotions se trouve dans sa propre tête.

Faire de l’exercice : De nombreuses études ont montré une corrélation entre le maintien de la santé cardiovasculaire et la santé mentale positive.

Musique et psychiatrie : orchestrer la rencontre Le regard des chercheurs et des professionnels

Lieu : Haute Ecole de Musique de Lausanne, rue de la Grotte 2 Dates : un jeudi / vendredi fin janvier 2020

[...]
Appel à communication 
Dans le contexte des soins en psychiatrie, le rôle et l’apport de la musique commencent à être étudiés, notamment dans une perspective médicale. Les recherches visant à documenter les effets de la musique sur des patients souffrant de différentes affections psychiques ont mis en évidence qu’au niveau physiologique, elle peut induire de la relaxation, diminuer la douleur ainsi que la pression sanguine et ralentir le rythme cardiaque et respiratoire (Lin et al., 2011). Au niveau neurologique, elle active différentes aires du cerveau et semble avoir un impact sur la cognition et la régulation émotionnelle (Morgan, 2010). Au niveau psychologique, elle peut contribuer à améliorer l’état de patients souffrant de dépression et de schizophrénie (Hsu & Lai, 2004). Chez les patients souffrant de démence, elle semble entraîner une réduction de l’agitation (Hicks-Moore & Robinson, 2008), de l’anxiété (Sung, Chang, & Lee, 2010), de la dépression (Raglio et al., 2015), ainsi qu’une augmentation de la qualité de vie (Raglio et al., 2015) et de la performance cognitive (Sarkamo et al., 2014). 


La maladie mentale fait partie de la diversité

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LUC J. VIGNEAULT  Auteur et acteur   29 mars 2019 

Québec

POINT DE VUE / En réaction au Point de vue «Message québécois pour la Journée mondiale du théâtre 2019» de Widemir Normil paru le 27 mars.

J
e voudrais attirer votre attention sur la diversité abordée par Widemir Normil dans son texte sur la Journée mondiale du théâtre. Il y a évoqué les cultures, les langues, les religions et les orientations sexuelles. Or, un groupe d’oubliés y brille par son absence : les gens aux prises avec une problématique de santé mentale… et j’en suis !

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La première cartographie complète de la latéralisation des fonctions cérébrales


Psychiatrie de l’enfant. Un hôpital comme à la maison

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Stéphane Jézéquel    Publié le 01 avril 2019
Les trois permanents de l’hôpital de jour et d’autres membres de l’équipe médicale dédiée au fonctionnement de ce pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, sur les hauteurs de Châteaulin.
Les trois permanents de l’hôpital de jour et d’autres membres de l’équipe médicale dédiée au fonctionnement de ce pôle de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, sur les hauteurs de Châteaulin. (Le Télégramme/Stéphane Jézéquel)

On s’y sent comme à la maison ! Situé dans un banal pavillon de lotissement, sur les hauteurs de Châteaulin, l’hôpital de jour Saint-Exupéry existe depuis 1992. On y accueille des enfants présentant des difficultés dans la relation aux autres et des retards dans les apprentissages.

Une matinée portes ouvertes était organisée, samedi, à l’hôpital de jour Saint-Exupéry. Le personnel chargé de présenter les activités de cette structure à taille humaine était aux petits soins pour les parents et les professionnels de santé venus à leur rencontre. Jeunes souffrant de troubles du développement et du spectre autistique, retards dans les apprentissages, dans la relation aux autres… La prise en charge de ces enfants âgés de 2 à 12 ans s’effectue en groupe de six au maximum. Le matin ou l’après-midi, les trois professionnels (un infirmier, une infirmière et une éducatrice spécialisée) assurent les activités sur place (à l’intérieur ou dans le jardin) ou lors de sorties thématiques.


Mémoire de nos mères


Une grossesse, lorsque l’on est historienne, se révèle une expérience extrêmement féconde, y compris du point de vue professionnel. C’est en tout cas ce que démontre la britannique Sarah Knott, professeure d’histoire à l’université de l’Indiana à Bloomington. Sa grossesse l’a poussée à s’interroger sur l’évolution de la maternité au fil des siècles, donnant naissance à Mother, un essai dans lequel elle exhume les archives personnelles et les lettres provenant de mères ayant vécu du XVIIe siècle à nos jours, en Amérique du Nord et en Grande-Bretagne.

Écrit à la première personne, l’ouvrage de Knott entremêle le récit de ces femmes à celui de l’expérience intime de l’auteure. « Ce procédé est fécond parce qu’il permet au lecteur d’expérimenter l’un des thèmes majeurs du livre : l’interruption. En cherchant dans des lettres des descriptions de la maternité, Knott est tombée sur des lettres courtes, interrompues et inachevées, qui donnent un aperçu de ce qu’est la maternité et de la façon dont le temps est découpé en segments sur lesquels nous n’avons aucun contrôle », commente Lara Feigel dansThe Guardian.