A 39 ans, cette cadre supérieure dans l’économie sociale et solidaire, qui vit en région parisienne, a décidé de se faire inséminer en Espagne.
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Mon envie d’enfant est venue assez tard. Avant, je me disais que j’avais le temps et que le jour où je m’y mettrais, ça arriverait tout seul. Et puis, à un moment, alors que j’étais très épanouie, à la fois dans mon métier et dans ma vie sociale, je me suis sentie vide. C’était presque physique, ce besoin de transmettre, de s’occuper de quelqu’un d’autre, de le protéger.
J’avais plus de 35 ans, je n’étais pas dans une relation, et j’ai réfléchi à plusieurs solutions. La première : bien calculer mon cycle, sortir un soir et faire un bébé avec quelqu’un que je ne reverrais jamais. La deuxième : avoir un enfant avec un ami homosexuel – c’est devenu classique aujourd’hui. La troisième, enfin : recourir à la procréation médicale assistée en Espagne ou en Belgique, puisqu’en France, ce n’est pas accessible aux couples lesbiens et aux femmes seules [le Comité consultatif national d’éthique a rendu un avis positif à ce propos fin juin