La dernière vague d’attentats en est une illustration tragique. La lutte antiterroriste à la française, appuyée sur la législation la plus intrusive d’Europe et l’efficacité des services de renseignement, n’a fait que retarder l’inévitable. Faute d’avoir traité politiquement la montée du fondamentalisme islamiste, les gouvernements successifs ont opposé une réponse exclusivement sécuritaire à sa manifestation terroriste.
Le retard de la France sur ses voisins en matière de lutte contre la radicalisation s’explique à la fois par les succès de son approche policière et par son rapport à la laïcité. Il a fallu attendre le mois d’avril pour que le gouvernement mette en place un dispositif de prévention coordonné par le ministère de l’intérieur.
Dans un rapport intitulé « Quelle politique de contre-radicalisation en France ? » (PDF), remis fin décembre à la Fondation d’aide aux victimes du terrorisme, Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire au ministère de la défense, explore plusieurs pistes de réflexion.