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lundi 18 août 2014

A Edimbourg, le sexisme ordinaire se dénonce sur les planches

Le Monde.fr | Par 
"Sirens", une pièce de la compagnie flamande Ontroerend Goed, présentée au Fringe à Edimbourg.
Si la question de l'identité écossaise – à seulement un mois du référendum sur l'indépendance – est omniprésente en cette édition 2014 du Festival d'Edimbourg, il est une thématique plus inattendue qui occupe les esprits : le féminisme. Plusieurs pièces l'évoquent au sein du pléthorique « Edinburgh Festival Fringe », dont le nombre de spectacles n'a jamais été aussi important (près de 3 200 en 25 jours).
I'm Not Like Other Girls (« Je ne suis pas comme les autres filles ») raconte en quarante minutes le parcours d'une femme qui passe du plus grand mépris pour ses consœurs au féminisme le plus virulent, avec le zèle des convertis. The Hemline Index (du nom de cette théorie économique américaine qui établit une relation entre la santé financière d'un pays et la longueur des jupes féminines) aborde les interrogations de deux vingtenaires représentant ce que les Britanniques appellent « le féminisme de la quatrième vague », celui des nouvelles technologies et des mobilisations sur Internet.

Il y a également Sister, un spectacle écossais autour de la relation entre deux sœurs que tout oppose et que le féminisme réunit : Rosana, une metteure en scène au crâne rasé de Glasgow, et sa sœur Amy, une « travailleuse du sexe » vivant à Berlin. On peut voir Sister au Summerhall, haut-lieu du Fringe et ancienne école vétérinaire, devenue un centre artistique très couru par la jeunesse édimbourgeoise branchée (signes distinctifs : un camion à burgers végétariens et un bar à gin).

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