Bonne éducation et vie saine pourraient aider à prévenir la maladie d'Alzheimer
19-07-11
PARIS (AP) — Prendre soin de votre corps pourrait sauver votre esprit. Des millions de cas de la maladie d'Alzheimer pourraient ainsi être évités dans le monde si l'on s'occupait au plus tôt de maîtriser ou prévenir des risques tels que la tension, la tabagie, l'obésité et le manque d'exercice physique et d'éducation, d'après une étude américaine présentée mardi à Paris à l'occasion du Congrès international de l'Association Alzheimer.
Cette étude apporte des éléments un peu plus concrets que les habituelles recommandations de bon sens sur un mode de vie sain. En effet, elle a identifié sept maux ou comportements expliquant près de la moitié des 35 millions de cas d'Alzheimer recensés sur le globe. Alors qu'aucun traitement efficace n'est encore en vue, la prévention est plus cruciale que jamais.
L'étude a été menée par Deborah Barnes, professeur adjoint de psychiatrie à l'Université de Californie (San Francisco) et ses résultats ont été publiés sur l'édition en ligne de la revue "Lancet Neurology". Les chercheurs ont reçu des fonds de l'Association Alzheimer et de l'Institut national américain sur le vieillissement (NIA).
Elle s'est basée sur un modèle mathématique qui a servi à estimer l'impact des facteurs à risque susceptibles d'être contrôlés: tabagie, dépression, peu ou pas d'éducation, diabète, manque d'exercice, ainsi qu'obésité et tension élevée à la quarantaine.
Dans le monde, le facteur à risque ayant le plus d'impact en matière d'Alzheimer est le manque d'éducation, car l'illettrisme est très répandu, selon les chercheurs. De plus, peu ou pas d'éducation signifie souvent qu'il existe d'autres facteurs associés comme une sous-nutrition. En lui-même, le manque d'éducation signifie que vous serez moins à même d'exercer des capacités cognitives qui vous seront utiles à un âge plus avancé.
"L'éducation, même à un jeune âge, aide à construire son réseau de neurones" et en être privé signifiera un développement cérébral moindre, a noté le Pr Barnes. Le second facteur à risque identifié dans le monde est la tabagie, suivie par le manque d'exercice (ce dernier étant le facteur N 1 aux Etats-Unis).
D'après ces résultats, les chercheurs estiment que réduire de 25% ces sept facteurs à risque pourrait permettre de diminuer de trois millions le nombre de cas d'Alzheimer. Une réduction de 10% signifierait 1,1 million de cas en moins.
Car il y a urgence: le nombre de personnes frappées par l'Alzheimer devrait tripler d'ici 2050 pour atteindre 106 millions de cas dans le monde.
"Nous pouvons agir", résume le Dr Ronald Petersen, un spécialiste de la démence sénile à la Mayo Clinic qui n'a pas participé à cette étude. Une fausse idée très répandue veut que tout soit déjà joué avec le patrimoine génétique dont on hérite, déplore-t-il, "mais les gens doivent se rendre compte qu'ils ne peuvent pas rester passifs". AP
Sur le Net :
- Alzheimer's Association: www.alz.org
- Lancet:
http://www.thelancet.com/journals/laneur/article/PIIS1474-4422(11)70072-2/abstract
mw/v186/st
Cette étude apporte des éléments un peu plus concrets que les habituelles recommandations de bon sens sur un mode de vie sain. En effet, elle a identifié sept maux ou comportements expliquant près de la moitié des 35 millions de cas d'Alzheimer recensés sur le globe. Alors qu'aucun traitement efficace n'est encore en vue, la prévention est plus cruciale que jamais.
L'étude a été menée par Deborah Barnes, professeur adjoint de psychiatrie à l'Université de Californie (San Francisco) et ses résultats ont été publiés sur l'édition en ligne de la revue "Lancet Neurology". Les chercheurs ont reçu des fonds de l'Association Alzheimer et de l'Institut national américain sur le vieillissement (NIA).
Elle s'est basée sur un modèle mathématique qui a servi à estimer l'impact des facteurs à risque susceptibles d'être contrôlés: tabagie, dépression, peu ou pas d'éducation, diabète, manque d'exercice, ainsi qu'obésité et tension élevée à la quarantaine.
Dans le monde, le facteur à risque ayant le plus d'impact en matière d'Alzheimer est le manque d'éducation, car l'illettrisme est très répandu, selon les chercheurs. De plus, peu ou pas d'éducation signifie souvent qu'il existe d'autres facteurs associés comme une sous-nutrition. En lui-même, le manque d'éducation signifie que vous serez moins à même d'exercer des capacités cognitives qui vous seront utiles à un âge plus avancé.
"L'éducation, même à un jeune âge, aide à construire son réseau de neurones" et en être privé signifiera un développement cérébral moindre, a noté le Pr Barnes. Le second facteur à risque identifié dans le monde est la tabagie, suivie par le manque d'exercice (ce dernier étant le facteur N 1 aux Etats-Unis).
D'après ces résultats, les chercheurs estiment que réduire de 25% ces sept facteurs à risque pourrait permettre de diminuer de trois millions le nombre de cas d'Alzheimer. Une réduction de 10% signifierait 1,1 million de cas en moins.
Car il y a urgence: le nombre de personnes frappées par l'Alzheimer devrait tripler d'ici 2050 pour atteindre 106 millions de cas dans le monde.
"Nous pouvons agir", résume le Dr Ronald Petersen, un spécialiste de la démence sénile à la Mayo Clinic qui n'a pas participé à cette étude. Une fausse idée très répandue veut que tout soit déjà joué avec le patrimoine génétique dont on hérite, déplore-t-il, "mais les gens doivent se rendre compte qu'ils ne peuvent pas rester passifs". AP
Sur le Net :
- Alzheimer's Association: www.alz.org
- Lancet:
http://www.thelancet.com/journals/laneur/article/PIIS1474-4422(11)70072-2/abstract
mw/v186/st
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