Recommandations de la HAS face aux délinquants sexuels pédophiles
La loi sur la récidive récemment votée, qui aggrave les peines en cas de non-respect par l’ex-détenu de ses obligations, comme l’injonction de soins, laisse au médecin traitant le choix du ou des traitements, y compris la castration chimique. La Haute Autorité de santé apporte sa contribution avec des recommandations pour la prise en charge médicale des auteurs d’agression sexuelle sur mineurs de moins de 15 ans.
Relevant la grande hétérogénéité de la population concernée (détenu en milieu fermé avec incitation au soin, en milieu ouvert avec obligation ou injonction de soins ou encore personne consultant spontanément), la HAS souligne l’importance de l’évaluation clinique initiale. Dans le but principal de distinguer les agresseurs sexuels atteints de paraphilie de ceux pour qui le trouble s’inscrit dans le cadre d’une pathologie psychiatrique ou neurologique.
Selon la Haute Autorité, la psychothérapie reste la clé de voûte de la prise en charge, qui peut être conçue comme un accompagnement médico-psycho-éducatif associant l’intervention d’une équipe de santé et d’une équipe socio-éducative. Mais cela n’exclut pas l’association à un traitement pharmacologique. Les deux traitements hormonaux antiandrogéniques qui ont une AMM en France pour les hommes adultes ayant des comportements sexuels déviants sévères doivent être prescrits après information complète (en particulier sur leurs effets secondaires) et consentement de la personne, souligne la HAS.
R. C.
Quotimed.com, le 16/03/2010
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