Grand Sud » Toulouse
23/10/2010
EMMANUELLE REY
Marchant : le personnel réclame des moyens
Depuis lundi, une partie du personnel de l'hôpital Marchant est en grève reconductible. Pour le retrait de la loi sur les retraites mais surtout pour dénoncer le manque de moyens.
De part et d'autre de la grande tente blanche dressée depuis lundi devant l'entrée de l'hôpital Marchant, les revendications sont clairement affichées. « Non à la retraite à 67 ans », « Oui à l'emploi », « Sauvons l'hôpital », « Davantage de petites cuillères en métal »… Votée en assemblée générale vendredi dernier, la grève, soutenue par l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-SUD et le personnel non syndiqué, a vite dépassé le cadre national de lutte contre la réforme des retraites. « Tout est lié, c'est la même volonté politique. On veut faire payer aux salariés et aux plus faibles, l'ardoise de la crise. On manque de moyens humains, l'hôpital public est en danger. On en arrive même à pleurer pour réclamer une petite cuillère… C'est peut-être anecdotique, mais, dans mon service de pédopsychiatrie, les enfants ne peuvent plus manger de kiwis parce que les cuillères en plastique se cassent », lance Isabelle Morère, secrétaire du syndicat CGT de l'hôpital Marchant. « Ce qui a mis le feu aux poudres ici c'est le manque de personnel infirmier dans le service de gériatrie. Pour pallier l'absence de huit titulaires sur dix - arrêts de travail ou départs - la direction a fait appel en urgence, la semaine dernière, aux infirmiers des autres unités de l'hôpital alors que les gestes ne sont pas les mêmes, ils demandent même une certaine expertise. », ajoute Jean-Paul Fauré, secrétaire Sud santé de Marchant.
Dans la tente des grévistes, les témoignages se succèdent et remplissent le cahier de doléances. Tous témoignent d'un épuisement professionnel. « Les infirmiers ne doivent pas être baladés comme des pions, c'est inhumain », souligne encore Isabelle Morère en précisant que la pénurie d'infirmiers en psychiatrie devient de plus en plus critique.
« Le contexte de recrutement des personnels infirmiers est difficile », confirme Michel Thiriet, directeur de l'hôpital Marchant qui compte 563 lits en psychiatrie et 47 en gériatrie. Il parle aujourd'hui d'une « douzaine de besoins de remplacement ». « Nous faisons face à une pénurie de candidatures et c'est souvent le cas en fin d'année. Nous devons attendre début décembre et la sortie des étudiants diplômés de l'école. D'ici là, pour les remplacements, il est normal de faire jouer la solidarité d'établissement », conclut le directeur après avoir rappelé que huit postes médicaux et quarante non médicaux ont été créés en quatre ans.
Les grévistes, reçus au tout début de leur mouvement par le directeur, ont décidé de « tenir le camp ». « Postes, besoins, on joue sur les mots. Nous, nous ne voulons plus travailler dans des conditions dégradées », explique Isabelle Morere.
De part et d'autre de la grande tente blanche dressée depuis lundi devant l'entrée de l'hôpital Marchant, les revendications sont clairement affichées. « Non à la retraite à 67 ans », « Oui à l'emploi », « Sauvons l'hôpital », « Davantage de petites cuillères en métal »… Votée en assemblée générale vendredi dernier, la grève, soutenue par l'intersyndicale CFDT-CGT-FO-SUD et le personnel non syndiqué, a vite dépassé le cadre national de lutte contre la réforme des retraites. « Tout est lié, c'est la même volonté politique. On veut faire payer aux salariés et aux plus faibles, l'ardoise de la crise. On manque de moyens humains, l'hôpital public est en danger. On en arrive même à pleurer pour réclamer une petite cuillère… C'est peut-être anecdotique, mais, dans mon service de pédopsychiatrie, les enfants ne peuvent plus manger de kiwis parce que les cuillères en plastique se cassent », lance Isabelle Morère, secrétaire du syndicat CGT de l'hôpital Marchant. « Ce qui a mis le feu aux poudres ici c'est le manque de personnel infirmier dans le service de gériatrie. Pour pallier l'absence de huit titulaires sur dix - arrêts de travail ou départs - la direction a fait appel en urgence, la semaine dernière, aux infirmiers des autres unités de l'hôpital alors que les gestes ne sont pas les mêmes, ils demandent même une certaine expertise. », ajoute Jean-Paul Fauré, secrétaire Sud santé de Marchant.
Dans la tente des grévistes, les témoignages se succèdent et remplissent le cahier de doléances. Tous témoignent d'un épuisement professionnel. « Les infirmiers ne doivent pas être baladés comme des pions, c'est inhumain », souligne encore Isabelle Morère en précisant que la pénurie d'infirmiers en psychiatrie devient de plus en plus critique.
« Le contexte de recrutement des personnels infirmiers est difficile », confirme Michel Thiriet, directeur de l'hôpital Marchant qui compte 563 lits en psychiatrie et 47 en gériatrie. Il parle aujourd'hui d'une « douzaine de besoins de remplacement ». « Nous faisons face à une pénurie de candidatures et c'est souvent le cas en fin d'année. Nous devons attendre début décembre et la sortie des étudiants diplômés de l'école. D'ici là, pour les remplacements, il est normal de faire jouer la solidarité d'établissement », conclut le directeur après avoir rappelé que huit postes médicaux et quarante non médicaux ont été créés en quatre ans.
Les grévistes, reçus au tout début de leur mouvement par le directeur, ont décidé de « tenir le camp ». « Postes, besoins, on joue sur les mots. Nous, nous ne voulons plus travailler dans des conditions dégradées », explique Isabelle Morere.