Publié le 21 avril 2024
SUISSE
Christina sait que, depuis sa naissance, son comportement a été considéré comme atypique: "Bébé déjà, j'étais très anxieuse: gros stress de séparation, surtout avec ma mère, besoin de sécurité et très petite dormeuse. Impossible de me laisser dans une garderie ensuite."
Je me disais qu'il fallait absolument que je meure avant elle parce que sinon ce serait terrible
Sa scolarité primaire dans une petite école de village se passe bien. Mais dès son entrée dans des établissements plus vastes, elle n'arrive plus à y aller, on lui pose alors un premier diagnostic de phobie scolaire. Même sans aller à l'école, elle vit avec une anxiété très forte. "J'avais des idées noires, d'immenses angoisses concernant ma mère en me disant qu'elle allait mourir, qu'il fallait absolument que je meure avant elle parce que sinon ce serait terrible."
Jeune adulte, elle a des pensées intrusives, violentes et développe des rituels pour tenter de se rassurer: elle vit avec des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs). Ne supportant plus sa souffrance qui ne fait qu'augmenter, elle est hospitalisée le jour de ses 25 ans. "On m'attribue un médecin psychiatre qui me voit à peu près deux fois cinq minutes les premiers jours et qui me colle une nouvelle étiquette de bipolarité", raconte-t-elle.
À l'âge de 25 ans, on a déjà diagnostiqué à Christina une phobie scolaire, un trouble anxio-dépressif, un TOC et un trouble bipolaire.
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