De Léa Dubost
La députée Renaissance de la Sarthe, Julie Delpech, a annoncé ce jeudi 4 avril qu'une mission d'experts va être lancée "dans les plus brefs délais" pour tenter de proposer des solutions face à la crise de la psychiatrie en Sarthe.
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De Léa Dubost
La députée Renaissance de la Sarthe, Julie Delpech, a annoncé ce jeudi 4 avril qu'une mission d'experts va être lancée "dans les plus brefs délais" pour tenter de proposer des solutions face à la crise de la psychiatrie en Sarthe.
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L’enquête commence au centre hospitalier du Mans. Nous entrons dans un secteur où vivent de jour comme de nuit plusieurs dizaines de malades souffrant de troubles mentaux sévères. Certains sont là depuis neuf jours, faute de place en hôpital psychiatrique, d’autres ont passé jusqu'à trois semaines au sein des urgences, mélangés aux autres patients dans la plus grande promiscuité. Des malades souvent agités, parfois dangereux pour eux-mêmes ou pour les soignants et qui doivent être attachés. Dans une des chambres, une patiente que nous rencontrons vient tout juste d'être libérée de sa contention.
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Par Benoît Vitkine (Moscou, correspondant) Publié le 5 avril 2024
L’artiste biélorusse Vladislav Bokhan piège des écoles en Russie en leur demandant d’organiser des événements patriotiques saugrenus, illustration de la soumission à la dictature.
LETTRE DE MOSCOU
Connaissez-vous saint Stepan et sainte Svetlana ? Les enseignants des écoles numéro 3 et numéro 41 de Petropavlovsk-Kamtchatka, dans l’Extrême-Orient russe, eux non plus, n’avaient jamais entendu parler de ces deux figures, prétendument canonisées par l’Eglise orthodoxe du pays en février de cette année. Cela ne les a pas empêchés de se recueillir pieusement devant les icônes dûment encadrées des deux vénérables… sans remarquer que « sainte Svetlana » avait de faux airs de Svetlana Snejko, une juge biélorusse, et que « saint Stepan » n’était autre que Stepan Bandera, le dirigeant nationaliste ukrainien honni par Moscou.
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« Ecrire, c’est avant tout tisser des liens et oser une autre lecture du monde ». Travailleuse sociale et usagère de la psychiatrie, Véronique Friess poétesse, blogueuse, évoque la difficulté à accepter de l’aide, au travers d’un très joli texte qui révèle avec justesse et délicatesse ses propres résistances et les luttes qui l’accompagnent.
« J’aime. Aujourd’hui j’ai été dans un lieu particulier. Un endroit qui ne m’a pas laissée indifférente, tout en me remuant au point d’en être décousue comme un bouton qui pendouille inlassablement le long d’un veston. Un endroit où viennent les gens qui n’ont pas de place dans notre monde, où les bonnets ne sont en général pas enfoncés jusqu’aux yeux. Un endroit où les barbes mal rasées ne sont pas un effet de style mais celui de l’ennui, où les sourires sont parfois chagrins et les poignées de main un peu fébriles. Un endroit où le café est la tasse qui permet de parler de soi. Un endroit qui rassure mille vies qui se suivent. Un endroit qui pense à panser sans décompenser tout en privilégiant le lien et la parole. La parole de ceux que beaucoup croient sans pensées. Un endroit qui place la spécificité de l’autre dans un respect et une dignité que peu lui concèdent parce que la différence se lit sur un visage ou une démarche qui se reconnaît de loin. Les effacés qui cristallisent nos peurs ont là-bas une place bien à eux. Chacun se retrouve responsable de l’autre. Chacun s’ouvre d’un coup à lui-même puis à cet autre qui n’est plus l’inconnu. Tous reconnaissent dans ce lieu ce formidable sentiment d’existence comme tout un chacun, mais aussi comme cela se devrait avec le reste du monde. Un monde qui préfère détourner les yeux et oublier que la maladie ne prévient pas quand elle happe nos esprits et tourmente nos chairs. Un monde qui n’a d’humain que le nom du peuple qui l’occupe et tend à déshumaniser les liens qui le composent, oubliant la bienveillance envers les plus vulnérables.
Crédit photo : Pixabay
Révisez vos connaissances sur les différents modèles théoriques des sciences infirmières qui ont été développés tout au long du XXe siècle et qui constituent le socle de référence aujourd’hui.
Pour répondre, faites défiler les pages du questionnaire grâce aux petites flèches sous l'image.
Palais du Luxembourg
vous invite à une journée de réflexion consacrée au
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Un même pôle réunit officiellement depuis jeudi les activités de l'Hôpital psychiatrique de Valisana et des Services de psychiatrie adulte et infanto-juvénile des Cliniques universitaires Saint-Luc. L'Institut de Psychiatrie, installé sur le site de l'UCLouvain à Woluwe-Saint-Lambert, offre une prise en charge psychiatrique pour tous les âges de la vie. L'hôpital universitaire bruxellois dit ainsi disposer d'une structure unique en Belgique francophone.
La nouvelle structure donnera lieu à une trajectoire de soins intégrée, en amont et en aval de l'hospitalisation. L'Institut fournira toute la palette des soins psychiatriques: prises en charge aigües et chroniques, consultations en ambulatoire et u nités d'hospitalisation.
L'offre thérapeutique se veut diversifiée par zone d'âge et pour certaines pathologies spécifiques. La psychiatrie infanto-juvénile se démarque par plusieurs activités ambulatoires d'expertise telles que le Centre de ressources autisme et TED (troubles envahissants du développement) ou encore l'équipe SOS Enfants.
03 Avril 2024
« On est loin du modèle qui nous avait été annoncé, celui d'une assistance au suicide mettant en avant l'autonomie et la liberté du patient »
Aurélie Haroche|
Bien sûr, le film a été quand même diffusé. Il était difficile d’imaginer, même si les militants se montraient déterminés, que France Télévisions accepte une telle déprogrammation quelques heures avant l’heure dite. Ainsi, Tu ne tueras point, téléfilm de Leslie Gwinner a été présenté ce mercredi 3 avril aux téléspectateurs de France 2 au lendemain de la journée de sensibilisation à l’autisme. L’œuvre raconte comment un avocat pénaliste à la retraite, interprété par Samuel Le Bihan (auteur du scénario et père d’une enfant souffrant d’un trouble du spectre autistique), accepte de défendre une mère qui a tué sa fille atteinte d’autisme. Si la femme, jouée par Natacha Rénier, signale que les « trop » grandes souffrances de son enfant sont notamment à l’origine de son acte, l’homme de justice insiste sur la solitude complète de cette femme et l’abandon de la société.
[...] Eugénisme
Si les réactions ont été si vives, c’est d’abord parce que certains y ont vu la légitimation d’un discours qui considérerait que certaines existences ne vaudraient pas la peine d’être vécues. Le député Sébastien Peytavie, lui-même handicapé moteur, a ainsi commenté sur X : « Mieux vaut être mort qu’handicapé. C’est la petite musique qui court depuis quelques jours et qui entoure la promotion du film Tu ne tueras point (…) Les médias et ce film présentent le meurtre d’un enfant handicapé comme une solution au désespoir de leurs parents.
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Un homme de 73 ans incarcéré à la maison d’arrêt d’Épinal a mis fin à ses jours, mardi 2 avril. Deux autres détenus s’étaient déjà donné la mort au mois de février dans cette prison.
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L’élève de 7 ans, qui avait essayé de mettre fin à ses jours avec un lacet vendredi 29 mars 2024 dans son école de Martigues (Bouches-du-Rhône), subissait les moqueries de ses camarades, a raconté sa mère à France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le jour de sa tentative de suicide, il avait été agressé physiquement par des enfants.
Écrit par Laure Bolmont Publié le
À l'occasion de la journée mondiale de l'autisme, Sabine maman d’un adolescent autiste Asperger, témoigne du quotidien épuisant des parents. Elle se bat pour faire connaître les troubles autistiques et permettre une meilleure inclusion au sein de l'école.
"Asperger universe "est le nom du compte qu'elle vient de créer sur Instagram. Sabine a décidé de raconter le quotidien de sa famille, au centre de laquelle se trouve Thomas*, son second fils, âgé de 15 ans, atteint d'un syndrome autistique Asperger. Partager pour faire comprendre et accepter la différence de son enfant, aujourd'hui élève de seconde, en souffrance dans son apprentissage scolaire. À l'occasion de la Journée mondiale de l'autisme, elle veut témoigner de son combat.
Cette infirmière marseillaise de 51 ans a renoncé à son métier pour s'occuper de son fils lorsqu'il a été diagnostiqué autiste Asperger, juste avant la Covid. "Je me suis dit, je vais tout faire pour l'aider, mais aujourd'hui, j'ai des moments où je me sens que je ne vais pas y arriver".
Publié le 4 avril 2024
Collectif
Un collectif comprenant notamment Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, Julia Cagé, économiste et François Molins, ancien procureur général près la Cour de cassation, dénonce, dans une tribune au « Monde », l’appauvrissement du service public et la fracture de la société qui en résulte.
Dpuis plus d’un mois, des milliers d’enseignants, d’élèves et de parents d’élèves de Seine-Saint-Denis sont mobilisés pour obtenir des recrutements en adéquation avec le nombre d’élèves, des chaises en état et des bâtiments sans fuites d’eau. Depuis plus d’un mois, au Mans, les équipes des urgences du centre hospitalier sont en grève pour un accueil décent de leurs patients en service psychiatrie. Dans le même temps, cheminots et militants écologistes font entendre leur voix pour la défense du fret ferroviaire.
La pandémie de COVID-19 a rappelé toute l’importance de la santé mentale dans la société. Avec près d’une personne sur cinq touchée par des troubles mentaux au cours de la vie, les tensions sur l’offre de soins en psychiatrie illustrent la nécessité de proposer des mesures nouvelles et fortes, pour répondre à l’urgence et bâtir l’avenir.
La FHF présente, ce 2 avril, le premier volet de ses propositions sur l’avenir de la psychiatrie, fruit du travail mené avec plus de trente professionnels de terrain. Ce premier volet porte sur l’organisation territoriale des soins, les parcours de prise en charge, et l’amélioration de l’attractivité des métiers et sera complété lors du second semestre 2024 par un second volet sur la recherche en psychiatrie, la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et les droits des patients.
Par Alexandre Aublanc (Casablanca (Maroc), correspondance) Publié le 4 avril 2024
Alors qu’une révision du code de la famille est attendue, les associations plaident pour la reconnaissance systématique de la paternité avec un test ADN et réclament une réforme de la kafala, cette prise en charge spécifique au droit marocain qui ne donne droit ni à la filiation ni à l’héritage.
Le coup de filet est aussi peu banal qu’inquiétant. Interpellés fin janvier, à Fès (Maroc), des médecins, des infirmières, des personnels administratifs et des agents de sécurité sont soupçonnés d’avoir vendu des nouveau-nés à des familles souhaitant adopter. Les prévenus font face à plusieurs chefs d’accusation, dont ceux de traite d’êtres humains et de corruption. Une première audience devant le juge, le 19 mars, a permis d’entrevoir l’ampleur du trafic : sur les bancs des accusés, pas moins de trente-quatre personnes, dont une partie opéraient depuis trois hôpitaux publics de la ville.
Bien qu’il soit qualifié d’« extraordinaire » par sa taille, l’existence d’un tel réseau ne surprend pas les acteurs engagés dans la prise en charge des enfants abandonnés. En 2010 déjà, une précédente affaire, à Casablanca, avait défrayé la chronique. A l’œuvre cette fois-là, une sage-femme retraitée qui réclamait en moyenne 3 000 euros par nouveau-né. Grâce à la complicité de fonctionnaires, les nourrissons étaient même inscrits à l’état civil.
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Dans le cadre de la refonte des activités/compétences infirmières et de la formation initiale, le Conseil National Professionnel Infirmier (CNPI) publie un avis sur l’enseignement de la santé mentale et de la psychiatrie et aux stages professionnalisantes s’y rapportant. Propositions.
Les besoins de soins en Santé mentale (englobant à la fois la santé mentale positive, la détresse psychologique réactionnelle et les troubles psychiatriques) se majorent année après année. Comme préconisé par le récent rapport du Conseil International des Infirmières « Lignes directrices sur les soins infirmiers en santé mentale (CII,2024) », de nombreux pays ont adopté un parcours de professionnalisation avec une formation initiale commune à toutes les pratiques, une année de spécialisation en santé mentale et le développement d’une pratique avancée infirmière en santé mentale.
GILON Christiane, LEROY Delphine, VILLE Patrice, CAMPINI Christine
Cet ouvrage fait suite au colloque international « Éducations critiques & Épistémologies des Suds : Paulo Freire et les pédagogies alternatives, libertaires, transformatrices... » réalisé à l’Université Paris 8. Loin d’une reprise d’actes de colloque, il se veut une réflexion sur l’action afin d’identifier l’importance des dispositifs à mettre en œuvre pour s’inscrire dans une démarche transformatrice et émancipatrice.Ses deux parties se font écho, la...
Dr Alain Cohen|27 Mars 2024
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Dans le cadre de la refonte des activités/compétences infirmières et de la formation initiale, le Conseil National Professionnel Infirmier (CNPI) publie un avis sur l’enseignement de la santé mentale et de la psychiatrie et aux stages professionnalisantes s’y rapportant. Propositions.
Les besoins de soins en Santé mentale (englobant à la fois la santé mentale positive, la détresse psychologique réactionnelle et les troubles psychiatriques) se majorent année après année. Comme préconisé par le récent rapport du Conseil International des Infirmières « Lignes directrices sur les soins infirmiers en santé mentale (CII,2024) », de nombreux pays ont adopté un parcours de professionnalisation avec une formation initiale commune à toutes les pratiques, une année de spécialisation en santé mentale et le développement d’une pratique avancée infirmière en santé mentale.
« Investir dans le développement et le maintien de la main-d’œuvre infirmière en santé mentale, de son domaine de pratique et de ses compétences, ainsi que dans le bien-être des infirmières concernées : il s’agit aussi d’une nécessité pour bâtir un système de santé résilient et des communautés en bonne santé » (CII, 2024).
Serge Cannasse Actualités Médicales 28 mars 2024
La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a publié une vigoureuse mise en garde contre les sites web de vente en ligne de tests génétiques. Leurs offres portent en général sur la filiation ou la généalogie des personnes demandeuses, qui reçoivent alors un kit à retourner avec les échantillons biologiques requis (salive).
Des données sensibles
Mais cette collecte n’est pas anodine. En effet, les entreprises récupèrent de nombreuses informations contenues dans le génome : origine ethnique, données phénotypiques (couleur des yeux, peau, morphologie, etc.) ou relatives à l’état de santé (prédispositions à certaines maladies, etc.). De plus, elles collectent des renseignements sur l’identité et les coordonnées des personnes (au moins noms, prénoms, adresses postales ou électroniques). Il peut même arriver que certaines adressent des questionnaires pour connaître les relations (maritales ou familiales) de leurs clients, des dates sur leurs évènements de vie (mariages, décès), leurs goûts alimentaires, leur capacité à effectuer certains gestes (bouger les oreilles, les sourcils), des photographies et autres données, comme les données de santé. Enfin toutes ces informations ne concernent pas seulement la personne demandeuse, mais portent sur ses proches (ascendants, descendants, etc.) du fait qu’elles sont génétiques. Ces derniers n’y ont pas consenti et bien souvent n’en ont même pas été informés.
Or, cela peut avoir de lourdes conséquences, par exemple en révélant des secrets (adoption, naissance par don de gamètes, filiation, etc.), en annonçant la probabilité d’une maladie ou même en divulguant des données pouvant entraîner des discriminations (origine ethnique, santé, etc.).