Pour LSD, Romain de Becdelièvre enquête sur les masculinités contemporaines. Quels sont les corps, les discours, les inquiétudes et les modèles des hommes aujourd'hui ? Des chercheurs, des artistes et des penseurs esquissent les formes du mâle.
Tous les patients ne sont pas égaux en arrivant aux urgences des hôpitaux. Une étude, réalisée par un urgentiste du CHU de Montpellier, pointe des discriminations dans le tri des patients aux urgences
Mieux vaut être un homme et blanc, quand on arrive aux urgences. C'est la conclusion d'une étude* menée auprès de plus de 1500 médecins et infirmiers dans des services d'urgence par le professeur Xavier Bobbia, urgentiste du CHU de Montpellier. Celui-ci s'est intéressé au moment où les soignants doivent trier les patients, en fonction de la gravité de leur état de santé. L'objectif était de montrer que la décision de priorisation des malades différait selon le genre, l'apparence ou l'appartenance ethnique de ceux-ci.
La priorité des patients évaluée sur une échelle de 1 à 5
Il a ainsi demandé à des médecins et des infirmiers, via un questionnaire, de trier des patients à leur arrivée aux urgences, selon la gravité de leurs symptômes (une douleur thoracique), sur une échelle de 1 à 5, à partir d'un cas détaillé et d'un visuel. L'enquête portait sur huit profils types de malades quinquagénaires générés par une intelligence artificielle, soit quatre hommes et quatre femmes, en plan moyen, la main sur la poitrine, habillés des mêmes couleurs mais issus d'ethnies différentes : Asiatiques, Blancs, Maghrébins et Noirs.
La France fait face à une croissance des agissements à caractère sectaire. En 2021, la MIVILUDES* a reçu 4 020 saisines, soit 86,1% de plus qu’en 2015**. Luttons ensemble contre cette menace.
Détecter une victime de dérive sectaire et l’aider ne changera peut-être pas votre vie, mais cela changera définitivement la sienne. Comment l’accompagner psychologiquement et jusqu’où pouvez-vous juridiquement aller pour aider cette personne ? Quels réflexes adopter en présence d’une victime de dérive sectaire ? Le MOOC Accompagner la victime d'une dérive sectaire ou d'une emprise mentale a été co-réalisé par le Centre Roger Ikor CCMM et la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES). Il a pour objectif de doter toute personne confrontée au phénomène sectaire, des outils indispensables pour écouter, comprendre et accompagner une victime.
L'auteur Pascal Quignard a bâti une oeuvre érudite et sensible. Avec "Compléments à la théorie sexuelle et sur l'amour", il poursuit sa réflexion sur la sexualité et la relation amoureuse et nous parle d'art, de masochisme, ou encore de sirènes...
Avec
Pascal Quignard Ecrivain, violoncelliste
Pascal Quignard a construit un édifice romanesque et intellectuel complexe, méditatif, poétique.
Une œuvre difficile à définir, traversée par des thématiques qui reviennent, de la question de l'origine à celle de la mort, qui passe par l'étymologie et les langues anciennes, et qui procède par fragments.
Marlene Engelhorn, jeune héritière autrichienne du géant chimique BASF, a annoncé vouloir redistribuer son héritage de 25 millions d’euros, estimant ne pas l’avoir mérité. Aucun impôt ne concernant ce gain en Autriche, pays exempt de droits de succession, elle a décidé de mettre une grande partie de cette somme à disposition de 50 citoyens autrichiens sélectionnés au hasard afin qu’ils décident de son utilisation à l’avantage de la société.
Dans un récent rapport, les inspections générales des affaires sociales et de la justice (Igas-IGJ) dessinent des pistes d’amélioration pour la prise en charge et l’accompagnement des victimes mineursd’inceste et de violences sexuelles selon trois axes : écoute et orientation, réparation, organisation de la coordination et du suivi.
Ce rapport intervient sur un sujet complémentaire aux travaux menés par la CIIVISE : il se concentre sur la prise en charge et l’accompagnement des personnes majeures, victimes d’abus sexuels pendant l’enfance.
De nombreuses auditions ont permis de dresser un premier panorama des actions de prise en charge et d’accompagnement.
Un choc démographique… c’est probablement ce à quoi nous devons nous préparer en psychiatrie. Nos patients déjà suivis en psychiatrie vieillissent, tandis que certaines personnes âgées indemnes de pathologie psychiatrique à l’âge adulte développent des troubles tardifs. Mais notre système de santé -et même notre société- sont-ils prêts à prendre soin de ces aînés particuliers toujours plus nombreux ?
Par Anne-Françoise Hivert(Malmö (Suède), correspondante régionale) Publié le 10 janvier 2024
Le nombre de plaintes déposées par des professeurs a doublé en dix ans, sur fond d’une dégradation de leurs conditions de travail, propice à un climat de tension.
L’incident a eu lieu le 5 mai 2023. Pendant la récréation, dans un collège public de Höör, une petite ville au sud de la Suède, un élève de 16 ans en tourmente un autre, plus jeune que lui. Témoin de la scène, Paul Carlback, professeur de suédois et d’anglais, intervient. Le harceleur ricane et prétend appeler la police, pour le dénoncer. Puis il se lève, lance à l’enseignant qu’il va le « boxer » et lui envoie un coup dans la poitrine. Paul Carlback pousse le garçon contre une armoire et le retient quelques instants.
Fin novembre, l’élève a été condamné, en première instance, pour « menace contre un fonctionnaire », un délit qui protège le corps enseignant depuis 2023. L’adolescent va devoir verser 10 000 couronnes (890 euros) de dommages et intérêts à son professeur. Mais Paul Carlback reste sans emploi : en plus de le dénoncer à la justice – une plainte rapidement classée sans suite –, la direction de son collège l’a licencié.
MONTPELLIER, France - Teva Pharmaceutical Industries Ltd. a annoncé la fin du recrutement des patients pour son essai de phase 3 sur le mdc-TJK, un nouveau traitement potentiel de la schizophrénie. L'essai a enregistré 640 participants dans l'Union européenne et aux États-Unis, et les résultats sont attendus dans la seconde moitié de 2024.
Le médicament, mdc-TJK (TEV-44749), est une injection sous-cutanée mensuelle et représente une formulation d'olanzapine, un antipsychotique atypique. Il est développé comme une option à longue durée d'action qui pourrait potentiellement être la première de son genre à offrir un profil de sécurité favorable. Ce développement constitue une étape importante, d'autant plus que l'olanzapine injectable à longue durée d'action (LAI) actuelle est assortie d'un avertissement de la FDA concernant le syndrome de délire et de sédation après injection (PDSS), ce qui a limité son utilisation.
Après l’attentat terroriste de la Tour Eiffel décrit comme un « ratage psychiatrique » par G. Darmanin, le drame de Meaux a donné l’occasion à J-F Copé, maire de cette commune, de s’émouvoir des problèmes psychiatriques dans une tribune. Un débat parlementaire doit se tenir mi janvier sous l’impulsion des élus LR.
En 2024 assisterons-nous à un nouvel épisode de « la chasse à la folie », pendant psychiatrique de « la chasse à l’enfant » des enfants du bagne de Belle-Ile racontée par Prévert et Chalandon ? Car la psychiatrie sécuritaire pourrait avoir de beaux jours devant elle. Dans ce moment où les libertés publiques et les garanties constitutionnelles sont affaiblies par des politiques brunes et scabreuses, certains des pygmalions de la psychiatrie sécuritaire s’apprêtent à sortir du bois. Après l’attentat terroriste de la Tour Eiffel et l’annonce d’un « ratage psychiatrique » par Darmanin, le drame de Meaux a donné l’occasion à Jean-François Copé, maire de cette commune, de s’émouvoir des problèmes psychiatriques dans une tribune intitulée« Maladie mentale : nous sommes tous concernés » et publiée dans l’Express le 3 janvier. Un débat parlementaire devrait se tenir mi-janvier sous l’impulsion des élus LR.
Ces derniers temps, à chaque histoire dramatique, le traitement médiatique de la psychiatrie renoue avec le sensationnalisme morbide. Il est utile de rappeler que pour des faits similaires, lorsdes soulèvements intervenus dans les HP en 2018-2019, les médias mettaient d’abord en avant la catastrophe psychiatrique organisée par les pouvoirs publics et les politiques successives. Aux côtés de certains drames inévitables, la croissance des tragédies évitables s’élucidait alors par la destruction du service public psychiatrique, l’abandon des usagers-patients-psychiatrisés et des équipes de soins. L’explication simpliste du « schizophrènes dangereux » à enfermer était moins prégnante. Cette parenthèse débutée sous le quinquennat Hollande s’est refermée avec la circulaire Colomb en mai 2019. Cette dernière coagulait de nouveau les personnes hospitalisées sans leur consentement et les fichés S pour terrorisme.
L’ARS Occitanie lance un appel à projets pour le portage de la mesure 9 des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie
Pour renforcer l'accompagnement en santé mentale des publics en situation de grande précarité, la mesure 9 des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie vise à permettre le recrutement de façon pérenne de professionnels, en priorité des psychologues, qui pourront apporter un soutien aux personnes accueillies dans les structures d'hébergement et d'accueil, les accueils de jour, les centres d'hébergement d'urgence ou de stabilisation et les centres d'hébergement et de réinsertion sociale.
Excédé par ses conditions de travail et la dégradation continue de la prise en charge des patients, le personnel psychiatrique de l'hôpital Purpan à Toulouse se met en grève à partir du 16 janvier.
« Les équipes sont essorées. On ne parvient plus à garantir une prise en charge adéquate. Il fallait réagir", lance une infirmière encartée chez SUD à l’hôpital Purpan.
En présence d’un désavantage social, et surtout financier, les enfants de moins de 18 ans, souffrent notamment davantage de troubles mentaux, selon une étude observationnelle publiée par Santé publique France.
En 2022, la Cour des comptes (1) a souligné le manque d’informations à propos des inégalités de santé des enfants. Dans ce contexte, les objectifs de cette étude observationnelle transversale réalisée à partir du Système national des données de santé (SNDS), publiée dans le premier Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’année, compare selon le niveau de désavantage social, les prévalences des affections de longue durée (ALD) et les diagnostics hospitaliers, dont ceux évitables.
Concernant la méthode, tous les enfants de métropole de moins de 18 ans fin 2018, et avec au moins un remboursement, ont été inclus à partir de leur mois d’anniversaire, puis suivis pendant 1 an. Les prévalences des ALD et des diagnostics hospitaliers ont été rapportées selon la présence ou non d’une couverture maladie universelle complémentaire (CMUc) attribuée aux foyers avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté. Un désavantage social géographique a été estimé par un index (French Deprivation Index) réparti comme suit : des communes les plus favorisées aux plus défavorisées. Des ratios ajustés ont permis de comparer les niveaux d’affections selon le désavantage social.
Une jeune femme handicapée dénonce, sur ses réseaux sociaux, le système payant d'accès prioritaire dans un grand supermarché. Un système qui n'a pas été créé, à la base, pour être payant. Une action des enseignes qui tend à renforcer la précarité des personnes concernées.
La perspective de la fermeture d’une vingtaine de lits en psychiatrie, alors que le service manque de médecins, est dénoncée par la CGT du CH Blois, qui a mobilisé les agents hospitaliers ce samedi 13 janvier 2024.
La démarche n’avait pas été annoncée et a pris des allures de mouvement spontané, ce samedi 13 janvier à Blois sur le marché de la place Louis-XII, quadrillé par des agents du service de psychiatrie de l’hôpital Simone-Veil, sous l’égide de la CGT. Des agents inquiets, car ils dénoncent la fermeture d’une vingtaine de lits, tandis que les soins en ambulatoire seraient amenés à progresser.
Il s’agissait donc de sensibiliser la population aux difficultés de ce service. Le manque de psychiatres pénalise en effet son activité, et la CGT demande « un recrutement rapide ».
Le 14 janvier 2022, Amélie Calas, 21 ans et Caroline Fouquet 25 ans étaient sauvagement tuées de plusieurs coups de couteau à Roujan. Le meurtrier présumé est actuellement interné en psychiatrie. La famille d'Amélie témoigne du lourd combat de reconstruction.
Il y a tout juste deux ans, le 14 janvier 2022, deux jeunes femmes mourraient poignardées à Roujan. Amélie, 21 ans a été sauvagement tuée par son compagnon de 80 coups de couteau dans leur appartement en plein cœur de ce village proche de Béziers. Sa voisine, Caroline, 25 ans succombait elle aussi en tentant de lui porter secours. Cette dernière était ambulancière et pompier volontaire.
Il existe un cas d’inceste sur lequel le législateur n’a pas forcément prise : celui des personnes issues du même donneur de sperme. L’anthropologue Anaïs Martin étudie cette question dans le dernier numéro de la revue «Monde commun».
Julia est la fille d’un médecin, spécialiste de la procréation médicalement assistée (PMA). A sa mort, il confesse avoir utilisé son propre sperme pour inséminer des patientes. Julia découvre qu’elle a 100 demi-frères et sœurs parmi lesquels… Sam, un de ses anciens amants. «J’ai accidentellement couché avec mon frère !» Ainsi commence le premier épisode de la série australienne Sisters (2018), une comédie purement fictive… basée sur des inquiétudes réelles. Comment faire pour éviter des unions fortuites entre personnes issues du même don, alors que la loi garantit l’anonymat du donneur ? Dans le numéro «Inceste(s)» de la revue Monde commun (PUF, janvier 2024), l’anthropologue Anaïs Martin mène l’enquête : les personnes conçues par don se sentent-elles en danger ? Si oui, quelles sont les solutions pour juguler le risque d’une «relation incestueuse» accidentelle ?
Lors de ses vœux aux personnels, le directeur général du CHU, Olivier Bossard, est revenu sur 2023 avant de tourner la page sur 2024, année où seront choisis l’architecte et le constructeur du futur bâtiment du pôle couple mère-enfant ou encore le délégataire qui réalisera 800 places de parking sur le site de Nord.
C’est derrière un pupitre installé dans le hall AB de l’hôpital Nord que son directeur général, Olivier Bossard, a prononcé, ce vendredi, devant les personnels et tout un parterre d’élus dont le maire de Saint-Etienne et des représentants de l’État, ses vœux pour 2024.
La revue de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec Perspective infirmière propose en accès libre un article intitulée « Intégrer l’évaluation de la condition mentale dans la pratique clinique courante ».
Objectifs d’apprentissage
Expliquer pourquoi l’évaluation de la condition mentale par l’ensemble des infirmières et infirmiers est incontournable.
Décrire les stratégies à appliquer pour intégrer à votre pratique courante l’évaluation de la condition mentale des personnes soignées.
Résumer les modalités d’application de l’évaluation de la condition mentale dans différentes situations cliniques.
Évaluer la condition mentale n’est pas optionnel
Depuis toujours, les infirmières évaluent la condition de santé de leurs patients (Delmas, Cloutier et Dall’ava, 2011). D’ailleurs, il y a plus de 160 ans, Florence Nightingale écrivait déjà ceci : « […] même si l’habitude d’observer avec diligence et justesse ne fera pas de nous, à elle seule, des infirmières utiles, sans elle, nous serions inutiles, malgré tout notre dévouement » (Gottlieb, 2014). Aujourd’hui, l’évaluation clinique de la condition physique et mentale d’une personne symptomatique et la surveillance clinique de la condition des personnes dont l’état de santé présente des risques figurent parmi les 17 activités réservées à l’infirmière (OIIQ, 2016). La surveillance clinique des personnes dont l’état de santé présente des risques « fait partie de la pratique courante des infirmières et s’inscrit dans l’évaluation en cours d’évolution »