Lorsqu’un médecin demande une évaluation en psychiatrie pour l’un de ses patients, à Laval, la liste d’attente est maintenant de plus de deux ans, a déclaré jeudi le psychiatre Simon Roussel à la coroner Géhane Kamel.
Le médecin qui fait une telle demande « est mieux de prendre son mal en patience », a poursuivi le psychiatre, qui exerce au CISSS de Laval.
En 2013, l’attente était de trois mois, a-t-il déclaré, mais en 2019, la situation a commencé à se dégrader. Puis, il y a eu une vague de démissions, a-t-il expliqué. Ses constats sur ce long temps d’attente ne s’appliquent toutefois pas aux cas urgents ni aux patients hospitalisés en psychiatrie.
Ce 10 octobre est la Journée internationale de lutte contre le sans-abrisme. L'occasion de faire un focus sur cette problématique et plus particulièrement chez les jeunes adultes (entre 18 et 25 ans). On en dénombre au moins 1200 actuellement. Ce chiffre est obtenu sur base du nombre de personnes en errance dénombrées fin 2020 et fin 2021 dans neuf villes et régions en Belgique (d’Arlon, Charleroi, Gand, Louvain, Namur et Liège, dans la province de Limbourg, le sud de la Flandre occidentale et la région de Vilvorde), soit près de 6300 personnes. Ce dénombrement n’est pas encore terminé et doit s’étendre prochainement à d’autres zones du pays.
Ervé a vécu plus de 20 ans "à ras du sol", sans jamais cesser d’écrire. Léa et sa mère ont été expulsées de leur logement en juillet 2022 et sont maintenant sans domicile. Sur les réseaux sociaux, tous les deux racontent la rue, et bien d’autres choses encore. Un reportage de Jeanne Mayer.
Sans abris, à la rue ou en galère, ils en sortent et replongent (ou pas), mais ce qui les relie au monde comme les autres, ce sont souvent les réseaux sociaux. Ils y racontent leur vie, font de la littérature ou jouent des morceaux de musique, tournent de petites vidéos sur leur quotidien, essaient d’être joyeux ou disent la dure vie et la colère de ceux qui n’ont pas de logement fixe. Parfois, ils y trouvent du boulot, une vocation, un souffle, un réconfort.
Cette revue de la littérature sur l’efficacité de la psilocybine dans la gestion de la dépression résistante aux traitements, confirme ses promesses. Des données publiées dans le Journal of Psychiatric Practice, favorables à l’utilisation ciblée des substances psychédéliques dans le traitement de divers problèmes de santé mentale mais qui mettent en exergue les résistances cette fois juridiques, éthiques et scientifiques à l’utilisation des psychédéliques dans le traitement de ces troubles mentaux.
Même si de nombreux défis restent à relever pour définir leurs avantages cliniques et surmonter les obstacles réglementaires complexes à leur utilisation. L’auteur principal, le Dr Amir Garakani, MD, de l'hôpital de Greenwich (Connecticut) et du département de psychiatrie de la Yale School of Medicine, (New Haven, Connecticut) commente l’utilité de ces travaux pour la pratique clinique : « À une époque d'enthousiasme croissant concernant l'utilisation de certains agents psychédéliques pour améliorer les résultats de troubles mentaux résistants aux traitements standards, les psychiatres ont besoin de ce bilan des preuves disponibles ».
L'hôpital psychiatrique Etoc-Demazy au Mans, construit au XIXe siècle, accueillait des aliénés et des malades de la grippe espagnole... Avant d'être transformé en logements.
Près de 100 ans après sa création, cet ancien hôpital psychiatrique situé au Mans (Sarthe) continue d’évoluer… Voici son histoire.
Cet « asile d’aliénés » a été construit à partir du 30 août 1829, date de la pose de la première pierre. Il fut bâti à la place d’un ancien hôpital pour contagieux, dont l’origine remontait à 1584, et qui fut déplacé au XVIIe siècle à l’hôpital général, près de la Visitation.
L’ensemble architectural est basé sur un plan type établi par Hippolyte Lebas, en 1818, qui s’inspirait de théories, alors novatrices, du docteur Esquirol. Celui-ci est considéré comme l’un des fondateurs de la psychiatrie en France.
Dans «Le meilleur thérapeute, c’est vous», le psychiatre français Alain Braconnier explique comment se soigner par soi-même ou avec l’aide d’un coach avant d’entamer une psychothérapie. Rafraîchissant
Il a beau être psychiatre, psychologue et responsable de formation au CHU Pitié-Salpêtrière, à Paris, Alain Braconnier n’est pas du genre à soutenir sa profession les yeux fermés. Au contraire, après plus de quarante ans de pratique, le médecin appelle les psys à la modestie en leur rappelant que, plus que la méthode employée, c’est la qualité d’écoute et la fameuse alliance thérapeutique qui permettent un mieux-être du patient. «Nous devons avoir aujourd’hui une relation de confiance avec nos patients et non plus de totale neutralité, ni de dominance excessive.»
Le Comité norvégien a distingué Narges Mohammadi pour son combat contre l'oppression des femmes en Iran et en faveur des droits humains et de la liberté pour tous. Le régime l'a arrêtée 13 fois et condamnée à un total de 31 ans de prison et 154 coups de fouet. Elle est toujours en prison.
C'est une distinction majeure qui intervient ce vendredi 6 octobre un peu plus d'un an après la mort de Mahsa Amini, et quelques heures après une nouvelle polémique autour de l'hospitalisation d'une jeune fille de 16 ans à Téhéran qui ravive les critiques contre la "police des mœurs" iranienne. L'ONU souligne d'ailleurs que ce Nobel de la paix à Narges Mohammadi distingue "le courage et la détermination des femmes iraniennes". Les Nations unies qui demandent la libération de celle qui est accusée par le régime de propagande antiétatique.
À l'occasion des rendez-vous de l’Histoire de Blois sur le thème des vivants et des morts, plaçons-nous entre les deux : que dit la science des expériences de mort imminente ?
Ce sont ces visions ou sensations un peu particulières que certaines personnes rapportent avoir vécu après leur retour parmi les vivants. La plus connue d’entre elles, bien sûr : cette lumière au bout du tunnel, ou encore la sensation de sortir de son corps. Du moins pour ce qui est de notre monde occidental.
Car ces EMI, expériences de mort imminente, sont rattachés à notre culture — pour les indiens ou thaïlandais par exemple, il n’y a pas tunnel — mais Yama, seigneur de la mort, qui les renvoie vers le monde des vivants parce qu’il s’est trompé.
Des gants de boxe, des protections pour la tête et un cercle de personnes autour des deux combattants. Il ne s’agit pas d’un défi sur un ring de boxe de banlieue, mais de la partie pratique d’un atelier sur la manière de se défendre contre des patients agressifs, organisé par le groupe d’intérêt en médecine d’urgence de WONCA Europe 2023, le congrès des médecins généralistes qui se tient du 7 au 10 juin à Bruxelles, en Belgique. La salle bondée atteste de l’intérêt que suscite le sujet [1].
« Les statistiques indiquent que les professionnels de la santé sont très exposés à la violence. Entre 8 % et 38 % d’entre eux, selon les enquêtes, subissent des violences physiques au cours de leur carrière. Beaucoup d’autres reçoivent des menaces verbales de la part de patients ou de proches de patients », explique Rocio Garcia-Gutierrez Gómez, médecin urgentiste à l’hôpital universitaire Severo Ochoa de Leganés, (Madrid, Espagne). « Une enquête que nous avons menée auprès de 247 personnes montre également que les femmes médecins comme les hommes considèrent le contact physique et l’intimidation verbale comme des formes d’agression, et que la majorité des personnes interrogées ont été agressées verbalement. »
L’objectif de l’atelier est de sensibiliser les médecins aux facteurs qui génèrent de l’agressivité chez les patients, d’apprendre à décoder les signes avant-coureurs et, enfin, de se défendre physiquement si nécessaire.
Depuis quelques mois les avancées et découvertes concernant les immenses potentialités de la stimulation cérébrale se succèdent et ouvrent de nouveaux espoirs thérapeutiques pour de multiples maladies neurologiques et troubles du cerveau. Mais au-delà de ces nouveaux traitements prometteurs qui commencent à bénéficier aux malades, ces outils de stimulation cérébrale profonde semblent également en mesure de modifier et d'améliorer de manière ciblée certaines fonctions cognitives altérées par l'âge ou la maladie.
Une étude américaine publiée en février dernier a montré qu’un nouvel outil utilisant des faisceaux d’ultrasons, baptisé Exablate Neuro, permettait d’améliorer les symptômes de la maladie de Parkinson de manière non invasive et sans anesthésie ni hospitalisation (Voir University of Maryland). Cette pathologie du cerveau affecte les cellules cérébrales ou les neurones d'une zone spécifique du cerveau qui produisent la dopamine. Les symptômes se traduisent notamment par des tremblements, de la raideur et des difficultés d'équilibre et de coordination. Jusqu'à présent, les techniques de stimulation cérébrale profonde utilisées pour traiter cette maladie passaient par une neurochirurgie visant à insérer des électrodes à travers deux petites ouvertures dans le crâne. Mais cet acte n'est pas dénué de risques d'effets secondaires graves, notamment une hémorragie cérébrale et une infection. Mais dans le cadre de cet essai, les chercheurs ont testé une technique moins invasive basée sur des ultrasons.
Un homme paralysé à la suite d'un accident a pu retrouver le mouvement de son bras et des sensations grâce à un système de puces cérébrales, d'électrodes et d'intelligence artificielle. Une équipe de chercheurs a réussi à rendre la mobilité du bras à un homme atteint de quadriplégie, au terme de nombreux mois de recherches et de tests. Des chercheurs de l'Institut Feinstein de médecine et bioélectronique, lors d'une opération de plus 15 heures, ont implanté plusieurs micropuces dans le cerveau de Keith Thoma, un homme de 45 ans devenu tétraplégique à la suite d'un accident.
Keith Thomas dispose également d'électrodes sur sa colonne vertébrale et les muscles de ses bras, et de connecteurs sur son crâne. Ceux-ci sont reliés à un ordinateur et à une intelligence artificielle qui interprète les signaux reçus de son cerveau afin de transformer les "pensées“ en ”actions". De cette manière, lorsqu'il “pense” à bouger son bras, le dispositif va activer les zones du cerveau concerné, envoyer un signal à l'électrode placé sur sa colonne vertébrale et son bras, et stimuler le mouvement.
Des chercheurs suédois ont montré qu’un cœur et des poumons plus forts entre 16 et 25 ans étaient liés à un moindre risque à l'âge moyen de tumeurs du cou, de la gorge, de l'estomac, du pancréas, du foie, de l'intestin, des reins ou des poumons. Et ce, à hauteur de 40 %. « Cette étude montre qu'une forme physique plus élevée chez les jeunes hommes en bonne santé est associée à un risque moindre de développer certains cancers étudiés », a déclaré le Docteur Aron Onerup, de l'Université de Göteborg tout en suggérant d’utiliser ces résultats dans la politique de santé publique. Pour lui, il est essentiel d’inciter les jeunes à augmenter leur condition cardiorespiratoire.
Paris (AFP) – ChatGPT est-il un bon psychologue ? Une responsable de la firme californienne d'intelligence artificielle OpenAI, à l'origine du chatbot viral, l'a récemment suggéré, s'attirant de nombreuses critiques pour avoir minimisé la difficulté à soigner les pathologies mentales.
"Je viens d'avoir une conversation personnelle assez émouvante avec ChatGPT en mode vocal, à propos de stress et d'équilibre travail-vie personnelle", a déclaré Lilian Weng, chargée des enjeux de sécurité liés à l'intelligence artificielle, fin septembre sur X (ex-Twitter).
"Fait intéressant, je me suis sentie écoutée et réconfortée. Je n'avais jamais tenté de thérapie auparavant mais ça ressemble probablement à ça?", s'est-elle interrogée.
Son message permettait évidemment de mettre en lumière la toute nouvelle fonctionnalité (payante) de synthèse vocale du robot sorti il y a près d'un an et qui cherche son modèle économique.
La psychologie "a pour but d'améliorer la santé mentale et c'est un travail difficile", lui a vertement répondu la développeuse et activiste américaine Cher Scarlett.
"S'envoyer à soi-même des ondes positives, c'est bien, mais ça n'a rien à voir" avec une thérapie, a-t-elle tancé.
Mais l'interaction avec une IA peut-elle réellement produire l'expérience positive décrite par Lilian Weng ?
Selon une étude publiée cette semaine dans la revue scientifique Nature Machine Intelligence, ce phénomène pourrait s'expliquer par un effet placebo.
Pour le démontrer, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l'université d'Arizona ont interrogé 300 participants, expliquant à certains que le chatbot était doté d'empathie, à d'autres qu'il était manipulateur et à un troisième groupe qu'il avait un comportement équilibré.
Résultat, ceux qui pensaient dialoguer avec un assistant virtuel bienveillant étaient bien plus enclins à considérer l'agent conversationnel comme digne de confiance.
"Nous constatons qu'en quelque sorte, l'IA est perçue selon les préconceptions de l'utilisateur," a déclaré Pat Pataranutaporn, co-auteur de l'étude.
A la faveur de la crise sanitaire, ils sont apparus comme des piliers sans lesquels une société peut vaciller. Aide-soignants, aides à domicile, AVS ou infirmier (es), sont autant d’exemple de métiers de l’aide à la personne qui ont pris tous leurs sens, au chevet des plus vulnérables.
Quoi de plus valorisant que de tendre la main à une personne fragilisée ? De faire office de rempart contre la perte d’autonomie, contre la maladie ? D’être la personne sur laquelle on va s’appuyer pour continuer à vivre une vie normale ? Peu de métiers ont aujourd’hui plus de sens que ceux de l’aide à la personne. Qualités relationnelles (écoute, empathie, politesse, ponctualité, patience) et professionnelles (polyvalence, organisation, efficacité…) vous permettront de vous épanouir au contact des publics fragiles (jeunes enfants, personnes âgées ou dépendantes, etc) et de leur apporter une aide précieuse dans la vie quotidienne.
Ce numéro de PSM est consacré aux nouveaux intervenants venant enrichir et diversifier les soins, les accompagnements et les divers étayages utiles au rétablissement des personnes présentant des troubles mentaux importants ou en situation de handicap psychique. Nous trouverons ici les apports des Infirmiers en pratique avancée, des neuropsychologues, des pair aidants, des médiateurs de santé pair, des référents parcours, des chargés insertion et autres « job coachs », des auxiliaires de vie sociale, « secouristes formés, ambassadeurs en santé mentale et autres coordonnateurs des conseils locaux de santé mentale... »
Accidents, chutes, brûlures, transports de bébés prématurés... Nous avons suivi en vidéo pendant 12 heures les équipes en intervention du Smur pédiatrique de l'hôpital Robert Debré (AP-HP) à Paris. Entre vérification minutieuse de matériel, réunions d'équipe et interventions dans l'Unité Mobile Hospitalière (UMH), voici le quotidien de ce service d'urgence spécialisé qui prend en charge des enfants depuis l'extrême prématurité à leurs 16 ans.
Au Smur pédiatrique de l'hôpital Robert Debré (AP-HP) dans le 19e arrondissement de Paris, c'est l'heure de la relève. Médecins, infirmiers, ambulanciers prennent place autour de la même table pour revenir sur les interventions des dernières 24 heures. Les mines sont parfois fatiguées mais tout le monde fait preuve de concentration. Pour quelles raisons ont-ils été appelés, quelles décisions ont-ils prises, quels doutes, éventuellement, ont-ils pu avoir : le moment est à l'analyse et au partage d'expérience. Car ici, la routine n'existe pas.
Par Florence Bouchy(Collaboratrice du « Monde des livres ») Publié le 7. octobre 2023
Qui soigne qui, de Paul ou d’Alma, sa psy ? Les deux, raconte la romancière, et l’amour est leur remède.
« Formol », d’Hadia Decharrière, Alma, 240 p.
Les patients de Paul, médecin légiste, sont des « corps inanimés », quand ceux d’Alma, sa consœur psychiatre, sont des« âmes torturées ». Lorsque la jeune femme devient la thérapeute du quinquagénaire, celui-ci ne peut qu’imaginer, symétriquement, la retrouver un jour sur sa table d’autopsie. Persuadé que la morte retrouvée au pied d’une falaise, dont il doit réaliser l’examen, n’est autre qu’Alma, il se remémore la relation qu’il a entretenue avec elle. Le temps d’un trajet en voiture jusqu’au lieu du drame, Formol, le troisième roman d’Hadia Decharrière, explore avec sagacité les ressorts d’une passion amoureuse interdite entre un patient et son analyste.
Psychanalyse du reste du monde. Géo-histoire d’une subversion explore les émergences de la pensée freudienne dans les espaces non-occidentaux. Livio Boni revient sur la façon dont la psychanalyse a accompagné la décolonisation de soi dans ce « reste du monde » si crucial pour comprendre la crise de la modernité.
Regards. Comment se diffuse la psychanalyse dans le monde à partir de sa théorisation par Freud au début du XXème siècle ?
Livio Boni. L’enjeu de Psychanalyse du reste du monde consiste à montrer que la psychanalyse a existé et existe dans le monde extra-occidental, là où on ne l’attendrait pas – comme en Inde, à Madagascar, en Chine, dans la Caraïbe ou en Afrique du Sud par exemple. Cet ouvrage répond donc au souhait de proposer une histoire élargie de la psychanalyse, aussi bien du point de vue géographique que politique et culturel, car on s’intéresse en particulier au rôle joué par la psychanalyse et le freudisme dans les processus de décolonisation. Ainsi le livre couvre un siècle d’histoire, depuis la première réception de Freud au Mexique après la Révolution mexicaine de 1919, jusqu’aux usages contemporains de la psychanalyse, dans le monde arabo-musulman, par exemple, après les Printemps arabes.
Le tribunal a donné raison au mari d'une infirmière de Bailleul (Nord), qui s'était donnée la mort après la "très nette dégradation de ses conditions de travail". Détails.
Le tribunal administratif de Lille a donné raison au mari d’une infirmière de l’Etablissement public de santé mentale(EPSM) des Flandres, à Bailleul (Nord). Cette dernière s’était donnée la mort en septembre 2018 à son domicile après la « très nette dégradation de ses conditions de travail » depuis plusieurs années.
La Coupe du monde de rugby a attiré l’attention sur un problème médical qui n’est pas spécifique à ce sport et qui a longtemps été négligé : la commotion cérébrale. En effet, ses symptômes peuvent être fugaces et elle guérit spontanément neuf fois sur dix, du moins en apparence. Tout médecin peut être amené à examiner un patient qui en a été victime, puisque dans son guide1 à l’attention des joueurs et de leurs entraîneurs, World Rugby, Fédération internationale de rugby, recommande que tout joueur commotionné fasse l’objet d’une consultation médicale à la recherche de troubles neurologiques et cognitifs.
La conduite à tenir est claire, notamment sur la recommandation de ne pas reprendre l’activité sportive avant que tout soit rentré dans l’ordre cliniquement et pendant au moins une semaine, qu’il y ait ou non des symptômes. Il est établi que le principal danger pour le fonctionnement cérébral réside dans la répétition des commotions, dès le deuxième épisode. Cela étant, il persiste plusieurs incertitudes concernant l’avenir de ces patients et les meilleures façons de les suivre. C’est l’objet du travail2 d’une équipe de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
Selon la dernière enquête Coviprev, 17% des Français adultes avaient un trouble dépressif et 24% un trouble anxieux en décembre 2022. Pour l’Institut Montaigne, qui rapporte ces données, « la psychiatrie n’a plus les moyens d’absorber la demande et les médecins généralistes, en première ligne, sont peu formés au repérage ou à la prise en charge de ces patients. Accompagner et soutenir les médecins généralistes dans leurs pratiques s’impose comme une nécessité prioritaire». La réponse des pouvoirs publics est à la fois territoriale, en favorisant de « nouvelles modalités de coopération » (comme les Communautés professionnelles territoriales de santé – CPTS), et nationale (par exemple, le dispositif MonSoutienPsy, qui permet l’accès à des consultations de psychologue sur adressage du médecin généraliste). Mais ces initiatives sont manifestement insuffisantes.