De la colère à la violence et de la conquête du pantalon au féminisme noir, notre sélection de seize podcasts qui éclairent la lutte pour l’égalité des sexes. Tout autant destinés aux hommes qu’aux femmes.
Publié le 21 juillet 2023
“Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ?” dans “LSD, La série documentaire”, sur France Culture
Que c’est compliqué, l’amour ! Pourtant il est partout, du prince charmant de Perrault jusqu’au Tinder d’aujourd’hui. Ovidie s’interroge : ne s’agirait-il pas d’une « invention de toutes pièces destinée à arnaquer encore un peu plus les femmes » ? Dans quatre épisodes soignés, la journaliste et autrice dissèque ce sentiment complexe : le mariage est-il politique ? L’amour dure-t-il vraiment trois ans ? Sur fond d’extraits de films (Quand Harry rencontre Sally) et de chansons (Marry You, de Bruno Mars), le panorama pluridisciplinaire mêle habilement féminisme, sociologie et sciences. Ovidie donne la parole à des historiens, autrices ou journalistes qui racontent leurs expériences de rupture. Ce qui démoraliserait même un peu la productrice : « Si l’amour, c’est si pourri, pourquoi on en veut toujours ? » Les mots du philosophe Denis Moreau ne pourraient pas sonner plus juste : « L’amour, ça rend heureux. Pas forcément tout le monde, mais certaines personnes. Et si vous trouvez un état de vie qui rend tout le monde heureux, prévenez-moi. »
“L’art, une affaire d’hommes ?”, sur RCF
À la mention de l’« art abstrait », certains pensent à Mondrian, d’autres à Kandinsky ou à Delaunay. Mais qu’en est-il de « la mère oubliée » de l’abstraction, Hilma af Klint ? La pionnière suédoise – l’une des premières étudiantes en art en 1884 – a consacré sa vie à la peinture, entre exploration de l’invisible et étude du spiritualisme. Mais rien n’y fait : son nom n’est pas retenu au même rang que ceux de ses homologues masculins. Cette injustice est révélée parmi la dizaine d’autres expliquées sur RCF par Sarah Banmouha. L’art, une affaire d’hommes ? retrace ces destinées artistiques féminines (volontairement) oubliées ou bafouées. Et ce à travers l’histoire, de la peintre du XVIIᵉ siècle Artemisia Gentileschi à l’artiste moderne Marie Laurencin ou la contemporaine Margaret Keane, dont le mari signa longtemps les œuvres car, clamait-il, « les toiles se vendent mieux lorsque l’artiste est un homme ». Si les histoires sont un peu trop récitées, le podcast permet de mettre ces femmes en lumière. Celle qu’elles auraient méritée en leur temps.