Une étude australienne a montré qu’une alimentation riche en magnésium est associée à un moindre rétrécissement cérébral lié à l’âge. Si le magnésium est reconnu pour ses vertus sur notre bien-être mental, ce sel minéral essentiel serait également bénéfique pour notre organe cérébral. En effet, selon les conclusions de chercheurs du Neuroimaging and Brain Lab de l’Australian National University (ANU), une plus grande consommation de magnésium quotidienne permettrait d’améliorer notre santé cérébrale à mesure que nous vieillissons.
Le drame de Reims a ramené la misère de la médecine psychiatrique sous les feux de l'actualité. Souvenons-nous de comment, depuis des décennies, les artistes arpentent les couloirs et les chambres des hôpitaux psychiatriques.
L'enfermement psychiatrique et la folie, par le photographe Lee Davison. (Illustration) (LEE DAVISON PHOTOGRAPHY / MOMENT RF / GETTY IMAGES)
Il faut se souvenir d’où l’on vient. En 1974, cette chanson interprétée par Serge Reggiani, Villejuif, marque l’opinion. Elle évoque l’hôpital Paul Guiraud de Villejuif, et son unité pour malades difficiles, où sont placés d’office des personnes pour les dangers qu’elles représentent pour elles-mêmes ou pour la société.
La pandémie aura fort perturbé nos existences et notre capacité à offrir une hospitalité inconditionnelle aux patients, à accueillir leurs moments de détresse et de folie. L’hygiénisme aura trouvé une raison pour se renforcer et réduire les contacts sensibles entre patients et soignants dans les Collectifs de soins. La protection contre l’épidémie et la contamination était évidemment justifiée, mais force est de constater l’aggravation des conditions de création de la vie quotidienne dans les lieux de soin. Toutes ces restrictions sont venues rencontrer un vécu de catastrophe de la psychiatrie, sans pour autant susciter les réponses nécessaires en termes de refondation d’une politique de secteur psychiatrique. Dans le même temps, le désir soignant aura été mis à mal par cette épreuve où chacun se sera confronté à l’angoisse de mort et à la tentation du repli sur la sphère privée. Ceci alimente les départs de médecins, de soignants de tous métiers, et génère une sorte de désaffection à l’égard de la psychiatrie et des pratiques de soins psychiques. Il s’agit donc en premier lieu de résister à cette destruction, de « rester vivants » (Winnicott). En témoigne la multiplicité des mouvements de soignants, de psychologues, de patients et de familles qui ne cessent de s’insurger pour soutenir la possibilité de soins psychiques, dégagés de la normalisation autant que du sécuritaire. En mars 2022 la tenue d’« Assises citoyennes du soin psychique » par le Printemps de la Psychiatrie, le Collectif des 39, l’Appel des Appels, avec les CEMEA a constitué une nouvelle étape de cette mobilisation.
parHervé Bokobza, Psychiatre, Dominique Besnard, Psychologue, formateur (Cemea), Marie Cathelineau, Psychologue clinicienne, Yves Gigou, Infirmier de secteur psychiatrique, cadre supérieur de santé et Paul Machto, Psychiatre honoraire des hôpitaux
Une agression vient de coûter la vie à une infirmière du CHU de Reims. Pourtant depuis vingt ans, médecins, infirmiers et familles alertent sur la destruction d’une psychiatrie humaine et respectueuse des personnes en souffrance psychique et de leurs soignants.
Nous avons exercé en psychiatrie publique et privée pendant plus de quarante ans. Nous sommes en retrait de notre pratique institutionnelle depuis quelques années, et en ce mois de mai 2023, nous sommes atterrés !
Atterrés des réactions politiques et médiatiques en réponse à l’agression qui a coûté la vie à une infirmière et à l’agression d’une secrétaire au CHU de Reims ce 23 mai 2023.
Atterrés par la ritournelle des réactions sécuritaires qui ne régleront rien, qui n’ont absolument rien réglé en écho aux meurtres perpétrés par des malades dont le suivi est limité en général à des médications psychotropes.
France Parrainages fait partie de ces associations proposant à des adultes bénévoles d’apporter soutien, confort et ouverture à un enfant d’origine modeste, qui habite près de chez eux. Une formule gagnante pour tous.
Un placard à jeux, des gâteaux pour le goûter et des billets de train pour enfant. Depuis un an, Charlotte Ménard a fait apparaître tout cela dans son appartement parisien, en même temps que Souleiman est entré dans la vie de cette psychologue de 30 ans. « On est allés au parc, à la fête foraine, à la piscine, au cinéma », énumère l’enfant de 7 ans et demi, scolarisé à quelques encablures de là, à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Le garçon retrouve sa « marraine » tous les quinze jours, pour l’après-midi ou pour un bout du week-end, et parfois une semaine pendant les vacances. « On se voit un peu toujours au même rythme. Au début, c’était beaucoup à l’extérieur et puis il a demandé à venir dormir. L’été dernier, je l’ai emmené une semaine à Granville [Manche] chez mes parents. Ça s’est fait très vite », explique la jeune femme.
Dans une étude inédite portant sur tous les patients hospitalisés pour le Covid en France, des chercheurs bordelais montrent que plus d’un tiers d’entre eux souffraient d’un trouble mental. Et qu’ils avaient un risque de mourir sensiblement plus élevé que les autres patients.
L’information est passée quasi inaperçue, à l’exception du journal Sud Ouest qui en a fait état, dans son édition du 2 mai. Pourtant ce que révèle cette étude est impressionnant. Et dérangeant. Alors que l’on mettait en avant le diabète, l’âge ou le poids comme facteur de risque premier pour développer un Covid grave nécessitant une hospitalisation, le travail de Michael Schwarzinger – médecin en santé publique, responsable de l’unité hospitalière d’innovation en prévention au CHU de Bordeaux – révèle qu’un patient sur trois hospitalisés pour le Covid souffrait d’une maladie mentale (1). Et l’on peut noter également – non sans effroi – que cette étude montre que le risque d’en mourir était très supérieur pour ces malades-là, ce qui laisse à penser qu’ils ont été massivement exclus des services de réanimation.
Depuis sa fondation par Freud, la psychanalyse s’est transmise et s’est modifiée, nécessairement réinventée par chaque praticien lors de chaque cure, et repensée dans l’actualité de son temps. Qu’en est-il aujourd’hui ?
[...] La langue maternelle, celle de l’origine ? Celle qui fait origine, celle qui nous ancre dans le langage, et qui, à sa source, s’imprègne de musicalité, de sensorialité, avant de permettre un accès au sens. « Elle est votre propre peau », écrivait Freud à son ami Arnold Zweig qui émigrait en Palestine (6 février 1936).
Cette journée vient conclure et ouvrir à la fois les interrogations et le cheminement parcouru au cours de trois années de séminaire sur cette question aux multiples visages.
Avec l'aimable participation de professionnels de la chirurgie plastique et orthopédique
Depuis sa création, le RPH - École de Psychanalyse, met au cœur de son projet le dialogue et le partenariat avec les médecins, les chirurgiens, les psychiatres et les universitaires. Les fruits de cette politique clinique sont nombreux et servent quotidiennement dans la rencontre avec les premiers concernés, les patients. Directement inspirées de l’expérience de Fernando de Amorim avec les chirurgiens, la « technique de l’écarteur » ou encore la cartographie de la clinique avec le malade, le patient et le psychanalysant à l’usage des médecins, psychistes et psychanalystes en institution et en ville ». Ces outils orientent la praxis – πραξις, l’action – des psychothérapeutes et psychanalystes.
Après l’intelligence artificielle, les progrès théoriques et technologiques jalonnant l’évolution fulgurante du potentiel des machines pourraient-ils rendre possible l’émergence d’une forme de conscience synthétique ?
Avec
Aïda ElamraniDoctorante en philosophie à l'institut Jean Nicod, et chargée d'études au sein du "Artificial Intelligence Research Institute".
Guillaume Dumas Professeur agrégé de psychiatrie computationnelle à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et chercheur au CHU Sainte-Justine et membre du MILA, l’Institut Québécois d’Intelligence Artificielle.
Le récent film "Je verrai toujours vos visages", réalisé par Jeanne Herry, a montré au grand public un aperçu de la justice restaurative.
Avec
Bernard Paix Médiateur, spécialiste de la prévention et de la gestion des conflits.
Christophe Béal Professeur de philosophie en classe de première supérieure à Tours
Frédérique GiffardAvocate au barreau de Paris.
Il s’agissait en l’occurrence de rencontres détenus/victimes, mais il y a d’autres modalités. Cette nouvelle forme de justice recouvre en effet différentes formes, différentes écoles, différents fondements théoriques. Mais qu’est-ce qui relie toutes ces formes encore expérimentales ? La volonté de se définir contre la justice punitive, rétributive ?Certains voudraient en effet que la justice restaurative se substitue plus franchement à la justice pénale, mais est-ce envisageable ? Mais peut-on rendre une justice sans punir ? N’est-ce pas un rêve ?
Christophe Béal: "Les théoriciens de la justice restaurative considèrent que la justice restaurative ne fait que réactualiser des justices traditionnelles plus anciennes. Généralement, on considère que la première expérience de justice restaurative a eu lieu au Canada dans les années 70. L'objectif était de trouver une alternative aux mesures répressives classiques."
parUn collectif de militantes associatives et syndicales publié le 1er juin 2023
Face à la virulence de ses opposants et à une constitutionnalisation qui s’enlise, seul un projet de loi sécuriserait, dans les textes et sur le terrain, le droit à l’IVG, alerte un collectif de militantes associatives et syndicales, dont Sophie Binet (CGT) et Suzy Rojtman (Collectif national pour les Droits des femmes).
L’action massive et coordonnée menée à Paris par des opposant·e·s au droit à l’avortement le 25 mai dernier vient nous rappeler l’urgence de l’inscription de ce droit dans la Constitution française. En effet, le droit à l’avortement serait ainsi érigé en droit fondamental, essentiel pour l’individu, concrétisation de l’égalité entre les sexes, ce qui constituerait une protection supplémentaire face aux remises en cause toujours possibles.
Nous sommes des amoureux amateurs, sans savoir-faire ni expertise, qui nous heurtons depuis des siècles aux mêmes peines, aux mêmes malentendus, usant des mêmes serments emphatiques et maladroits. De l’existence, nous ne connaîtrons que ça, jusqu’à la fin : la velléité de bien faire. Et il nous faudra mourir, aussi, en amateurs, sans en avoir la moindre expérience. La maternité ne fait pas exception.
Elle traverse l’histoire, indéboulonnable, on en trouve des traces jusqu’en Grèce antique, la Convention l’inscrit à son calendrier républicain, Napoléon eut pour projet de l’instaurer officiellement, Pétain en fit le cœur de son idéologie : ce dimanche, qu’on la conspue, qu’on l’ignore ou qu’on s’en émeuve, c’est la fête des mères.
Que fête-t-on, lorsqu’on célèbre les mères ? Une fonction biologique ? Une fonction sociale ? Est-ce un savoir-faire qu’on leur reconnaît ? Un encouragement à procréer tout à fait politique ? La reconnaissance d’un service rendu à un Etat soucieux de sa natalité ? Un Etat pour lequel toutes les mères ne se valent pas : à Mayotte, les jeunes Comoriennes venues accoucher se voient «conseiller» une ligature des trompes quand, en métropole, celles qui la souhaitent doivent se justifier de leur décision auprès du corps médical, sous prétexte qu’elles pourraient le regretter…
Le 30 mai, FO s’est mobilisée au sein de l’intersyndicale pour faire entendre l’épuisement des soignants de la clinique Beaupuy du groupe Ramsay. Alors que l’établissement compte 156 lits, il ne reste en personnel que 110 équivalents temps plein, après 64 départs en 3 ans. La direction, sourde au mal-être des salariés, refuse le dialogue et préfère les sanctions. Un droit d’alerte a été émis, le troisième en trois ans.
La dernière grève de l’établissement datait de 2005. Mais, à bout par leurs conditions de travail dégradées, les soignants de la clinique Beaupuy (Haute-Garonne), du groupe Ramsay ont décidé de se mobiliser.Lorsque l’on a annoncé avec l’intersyndicale le débrayage de deux heures, on n’a pas eu besoin d’argumenter beaucoup, commente Guislain Vabre, délégué syndical FO. Les personnels n’attendaient que ça, que l’on leur propose de se mobiliser.Le débrayage a donc été suivi par plus de 80% des soignants en poste ce jour-là dans la clinique psychiatrique.Beaucoup qui étaient en repos se sont joint à cette mobilisation, ce qui est assez rare pour être souligné, précise Anne Marie de Biasi, secrétaire générale pour la Haute-Garonne de l’Union nationale des syndicats FO de la Santé privée.
Suite à l'assassinat de l'infirmière Carène Mezino, un collectif de soignant·es et de militant·es alerte sur la régression des moyens et appelle, pour éviter les récupérations sécuritaires du drame, à un renouveau des soins psychiques. « Pour un soin basé sur la reconnaissance de « la valeur humaine de la folie », sur les singularités irréductibles de notre vie consciente et inconsciente. »
En 1988, pour une série de "Nuits Magnétiques", Élisabeth Huppert et Jacques Taroni partaient à la rencontre de ceux qui ont quitté les ordres. Que s'est-il passé pour que cette étroite relation avec Dieu se métamorphose en une vie de laïc ?