Plusieurs traitements sont disponibles pour la prise en charge des personnes à haut risque de forme grave de Covid-19 mais l’émergence de nouveaux variants impacte leur efficacité. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient de faire le point sur l’utilisation de ces traitements [1].
Quels traitements peuvent encore être utilisés ?
En traitement curatif, pour les patients non oxygénorequérants à risque élevé d’évolution vers une forme sévère de Covid-19 :
Paxlovid® (nirmatrelvir / ritonavir) en première intention ;
Veklury® (remdesivir) en deuxième intention en cas de contre-indication formelle à Paxlovid®, et en l’absence de contre-indication notamment rénale.
L’Institut du Cerveau est partenaire de la 8e édition de Neuroplanète, le forum-événement dédié au cerveau et aux neurosciences organisé par Le Point avec la ville de Nice.
L’événementNeuroplanète est l’occasion pour le grand public de découvrir ou redécouvrir le monde vertigineux des neurosciences, et de partir à la rencontre des chercheur·es, praticien·nes hospitaliers, entrepreneur·es, intellectuel·les, sportif·ves… qui font avancer la recherche et la réflexion dans ce domaine fascinant.
Un homme sur le parvis d’une église de Biarritz danse seul face au cercueil de la professeure mortellement poignardée par un élève dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz. Cette vidéo devenue virale est un pur moment de grâce, à l’antithèse de l’exploitation faite de ce fait divers.
Quand, au hasard d’un scrolling machinal, sans rien savoir du contexte, on tombe sur cette vidéo diffusée d’abord par France 3 et reprise sur tous les réseaux sociaux, on suppose que l’homme, sans doute quinquagénaire, est le mari ou le compagnon de la femme assassinée dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz. La scène est d’abord convenue, celle d’un cérémonial sobre et plombé. L’homme, dégarni en manteau sombre, va assister à l’office religieux. Rien n’indique dans cet environnement des plus classiques que le rituel va dévier vers la grâce absolue, passer de la pesanteur habituelle du deuil à la légèreté d’une célébration de la vie. On entend d’abord une musique peu commune en ces lieux et moments. Un swing de Nat King Cole, en français.
Tous les poncifs éculés, rabâchés, délavés par la machine à infos
L’homme esquisse alors de lents mouvements circulaires avec ses bras, quelques pas de danse. On est d’abord troublé par l’incongruité de la situation. Puis sa gestuelle épouse parfaitement la musique. Il danse si bien, fait mine d’être accompagné par son épouse. On devine que ce devait être leur musique, leur moment fétiche et complice… Il est bientôt rejoint par plusieurs couples. Des amis ? La famille ? Etait-ce préparé, improvisé ? Peu importe, on est spectateurs de la célébration profondément humaine d’un groupe qui avait peut-être l’habitude de danser, qui s’aiment, le montre et nous invite. A ce moment-là, on est loin des institutions (l’église ou l’éducation nationale). On est surtout loin de tous ces débats débiles qui ont suivi la mort d’Agnès Lassalle. Pourquoi est-elle morte, qui est responsable ? Tous les poncifs éculés, rabâchés, délavés par la machine à infos bollorisée de près ou de loin, toutes ces interrogations déplacées sur la violence supposée intrinsèque d’une jeunesse sans repères, dans une société qui aurait abandonné l’autorité du maître par laxisme généralisé. La faute à 68, la faute aux jeux vidéo qui relativisent la violence et font perdre le sens de la réalité, la faute à la psychiatrie en ruine… bla-bla-bla etc.
Alors que des études antérieures se sont concentrées sur l’identification des tireurs potentiels dans les écoles, on sait peu de choses sur la santé mentale et les caractéristiques associées des élèves qui font des menaces dans les écoles. Une étude menée par une équipe d’experts en pédopsychiatrie de Stony Brook révèle le large éventail de diagnostics psychiatriques, de troubles d’apprentissage, de besoins éducatifs et thérapeutiques de cette population. Les résultats sont publiés tôt en ligne dans un article du Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry.
Déstigmatiser la psychiatrie et en finir avec les barreaux. S'il y a deux objectifs à retenir du projet de reconstruction du centre hospitalier Sainte-Marie à l'est de Nice (Alpes-Maritimes), dont la première pierre a été posée fin janvier, c'est bien ceux-là. Pour les atteindre, le groupement de conception-réalisation, composé de GCC (mandataire), Scau Architecture, Ingérop, AC2R et Ginger CEBTP, a imaginé 11 unités ouvertes sur des patios ou des terrasses grâce, notamment, aux fenêtres à châssis fixe de 2,20 m de haut des chambres. S'y ajoute l'aménagement de 5 000 m2 d'espaces verts communs. « De plus, les locaux de la future clinique des patients autistes font actuellement l'objet d'études au sein d'ateliers nous impliquant tous pour définir des matériaux, formes et couleurs adaptés », précise Philippe Brunetto, directeur des services généraux et chef du projet de la reconstruction au sein de l'association hospitalière Sainte-Marie, maître d'ouvrage.
La startup française Emobot lance un robot de veille émotionnelle pour les personnes âgées et isolées.
Comment savoir si un proche âgé et isolé va réellement bien, quand on habite trop loin pour lui rendre visite régulièrement ? Comment faire le suivi d’une thérapie et savoir ce qui marche le mieux ?Au CES de Las Vegas, une entreprise française propose une solution sous la forme d’un petit robot tout rond nommé Emobot.
L’association Unis-Cité et la Fondation ARHM initient en 2023 la première Journée nationale de la santé mentale positive qui aura lieu le 15 mars prochain, sous le haut patronage du Ministre de la Santé et de la Prévention François Braun. A travers des actions concrètes, tous les citoyens sont invités à la mobilisation partout en France afin de permettre l’ouverture d’un dialogue autour de la question de la santé mentale positive, et de faire la promotion de l’engagement citoyen, une ressource pour la santé mentale.
L’impact du SARS-CoV-2 sur l’espérance de vie n’est pas équivalent pour tous les pays.
La France fait partie des 4 pays (avec la Suisse, la Suède, la Belgique) pour lesquels l’espérance de vie a retrouvé son niveau pré-pandémique. D’autres, notamment ceux qui ont moins vaccinés, comme la Bulgarie et des pays d’Europe de l’Est, paient aujourd’hui le choix d’une faible vaccination et de la dégradation de leur système de soins. De manière étonnante, les États-Unis arrivent en troisième position des pays dont l’espérance de vie a reculé au cours de la pandémie, avec une différence entre les plus de 80 ans, qui eux sont revenus aux chiffres pré-pandémie, et les plus jeunes, potentiellement du fait de dommages collatéraux liés à la consommation d’opioïdes.
Que retenir de ce qui se passe en Chine ?
Le 25 décembre dernier, la Chine a officiellement cessé de compter les cas de décès. Il semblerait qu’environ 40% de la population soit vaccinée avec un schéma à 2 doses. Les données des tests réalisés aux frontières montrent qu’il y aurait en Chine deux variants majoritaires depuis la mi-décembre : le BA.5.2 et le BF.7.
Contrairement aux trois autres forces fondamentales que sont l’électromagnétisme et les forces nucléaires, la quantification perturbative de la relativité générale donne des infinis. Pourquoi ? Et en quoi la gravité quantique à boucles représente-t-elle une théorie possible de la gravité quantique ?
Avec
Carlo RovelliPhysicien et historien des sciences, il dirige le groupe de recherche en gravité quantique au centre de physique théorique de Marseille-Luminy.
Une étude de l’Ifop rendue publique ce jeudi indique qu’une majorité des utilisateurs Français de l’application de messagerie instantanée font en moyenne partie de 4,6 groupes, notamment familiaux et professionnels. Preuve que le réseau est devenu incontournable malgré quelques désagréments.
Qui reçoit régulièrement les sollicitations numériques de ses proches (parents, amis, amants, collègues) via WhatsApp connaît ce sentiment de ras-le-bol qui conduit généralement à laisser s’accumuler les notifications non lues sur l’écran de son téléphone. Cette profusion de messages agrémentés de photos, vidéos, gifs et autres stickers, a d’ailleurs conduit mi-janvier un père américain à quitter le groupe familial où ses deux filles et sa femme échangeaient à foison, «démission»rendue virale par une capture d’écran de ses adieux numériques vue quasiment 15 millions de fois. Si l’affaire a pris de telles envergures, c’est qu’elle serait symptomatique de la«pression» exercée par l’application en raison de l’injonction implicite à devoir répondre (dans la demi-heure) et maintenir une conversation quoi qu’il en coûte.
Alors que la collecte nationale a commencé vendredi, les Restos du cœur alertent sur une hausse de 16% du nombre d’enfants de moins de trois ans accueillis par rapport à l’hiver dernier. Reportage dans un centre dédié aux nourrissons à Paris.
«Est-ce que votre bébé va bien ?» Dans ce centre «Resto bébés du cœur» du XIe arrondissement parisien, cette question est un rituel : qu’il concerne une inscription ou un point sur leur situation, tout entretien avec les personnes accueillies commence par ces mots.
Marie Bonaparte est une princesse, descendante de Napoléon, mais elle a aussi été une pionnière de la psychanalyse en France. Elle a traduit l'œuvre de Freud et a contribué à faire connaître sa pensée en France ! ... A écouter plus haut ⬆️
Une enquête conduite auprès de jeunes adultes décrit leurs motivations sexuelles selon l’existence d’une victimisation dans l’enfance, et de troubles de l’attachement : ceux qui avaient un attachement anxieux étaient plus susceptibles d’avoir une motivation sexuelle fondée sur l’approbation du partenaire et étaient plus susceptibles d’avoir des difficultés d’ordre sexuel. Ceux qui avaient un attachement évitant étaient, eux, moins susceptibles d’avoir une motivation sexuelle fondée sur le plaisir et ils étaient aussi plus susceptibles d’avoir des difficultés sexuelles plus importantes. Un effet significatif des violences dont certains ont été victimes au cours de leur enfance était observé sur la nature des motivations à avoir des relations sexuelles.
D'un point de vue clinique, il est important « de prendre en compte l'expérience liée aux situations d’insécurité d’attachement et à la victimisation lors de l'évaluation et de la prise en charge des problèmes sexuels chez les jeunes adultes » insistent les auteurs.
D'après Santé Publique France, les adolescents et les jeunes adultes seraient davantage touchés par des troubles psychiques depuis le début de la crise sanitaire. Est-ce vraiment le cas ? De quels moyens disposent les pédopsychiatres pour venir en aide aux jeunes ?
Avec
David Cohen psychiatre, chef de service de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris
C’était ce mercredi à Saint-Jean-de-Luz… Agnès Lassalle, 53 ans, professeure d’espagnol, est poignardée en plein cours par un de ses élèves de 16 ans. Elle décède quelques minutes plus tard. L’émoi est immense. Une minute de silence est observée dans tous les établissements du second degré le lendemain. Et depuis, les questions restent ouvertes…
Le ministre de la santé François Braun est venu découvrir un centre d'accueil en santé mentale créé par le professeur lyonnais Nicolas Franck. Un service de semi-urgence qui permet une prise en charge plus rapide, mais qui n'efface pas le malaise dans le service d'urgences saturé du Vinatier.
C'est un point d'étape pour le ministre de la Santé François Braun, venu observer une structure lyonnaise dans le cadre d'un comité stratégique sur la santé mentale lancé en 2018. Cette structure, c'est Cadeo (centre d'accueil, d'évaluation et d'orientation en santé mentale). Un nom qui promet d'offrir aux patients un accueil plus rapide aux personnes atteintes de troubles psychiques. Le professeur Nicolas Franck, créateur de ce projet, nous reçoit dans les locaux de Cadeo, adossé au CMP Villette dans le 3e arrondissement, où il travaille. "J'ai créé Cadeo car le CMP (centre médico-psychologique) n'était plus en mesure de donner des rendez-vous. Priorité était donnée aux patients déjà suivis." Créé en juin 2020, Cadeo reçoit environ 1000 patients par an. "Et ça a augmente, assure le père de Cadeo. Ici, c'est une sorte de service de semi-urgences. Le patient qui se présente est reçu dans les jours suivants, sans aucun filtre, grâce à une équipe de psychiatres, psychologues et infirmières."
Le gouvernement a lancé une grande concertation pour répondre au problème des agressions subies par le personnel soignant.
C'était un soir de 2015, en début de garde, aux urgences psychiatriques d'un hôpital parisien. Camille Boutouyrie, pédopsychiatre alors en deuxième année d'internat, est appelée en renfort vers 19 heures. L'alarme sonne pour canaliser un patient en crise, "très excité, [et] qui ne supportait pas qu'on puisse l'enfermer", se remémore la jeune femme. "C'est monté très vite dans les tours." Les soignants mobilisés ne cherchent pas à contenir le patient. Libre de ses mouvements, celui-ci fond sur la jeune femme. "Il m'a fracassé le crâne contre un mur dans le couloir. J'ai été opérée d'une triple fracture de la face déplacée", souffle la médecin, la voix tremblante.
Depuis 2005, l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) recueille des signalements d'agressions, comme celle vécue par Camille Boutouyrie. En 2021, cette entité a reçu 19 328 signalements sur une plateforme dédiée, parmi lesquels 84% des victimes déclarées sont des soignants (document PDF). Avec 22,2% des signalements déposés cette année-là, la psychiatrie est le domaine le plus touché. Ces chiffres reposent sur les déclarations des soignants et ne rendent pas compte des plaintes et des enquêtes en cours. Afin de mieux protéger les soignants, une concertation a été lancée jeudi 16 février par la ministre déléguée auprès du ministre de la Santé et de la Prévention, Agnès Firmin Le Bodo, avec l'objectif d'aboutir à un plan de lutte avant l'été.