Un homme soupçonné d'avoir piraté des dizaines de milliers de dossiers de personnes suivies en psychothérapie en Finlande a été interpellé le 3 février en France, près de Paris, a-t-on appris de source policière française.
L'homme en cavale était sous le coup d'un mandat d'arrêt européen émis par la Finlande depuis octobre 2022 pour extorsion de fonds, piratage de dizaines de milliers de dossiers de patients suivant une psychothérapie.
La police finlandaise a confirmé, dans un communiqué, son interpellation en France, en annonçant prendre "toutes les mesures nécessaires pour obtenir son extradition vers la Finlande" le plus rapidement possible.
En octobre 2020, la panique s'était emparée de la Finlande avec la révélation du piratage de la société Vastaamo, gérant 25 centres de centres de psychothérapie à travers le pays, et avec lui le vol des données de milliers de patients.
Ce nouveau tome du « Séminaire » montre le psychanalyste français élaborant un modèle mathématique pouvant rendre compte « scientifiquement » des concepts de la psychanalyse.
« Le Séminaire. Livre XIV. La logique du fantasme », de Jacques Lacan, édité par Jacques-Alain Miller, Seuil/Le Champ freudien, 426 p.
Depuis qu’en 1915, dans sa Métapsychologie, SigmundFreud a comparé le fantasme (Phantasie) – représentation imaginaire du sujet – à un « sang-mêlé », né d’un mariage entre l’inconscient et le conscient, ce concept à deux faces a fait l’objet de débats permanents dans la communauté psychanalytique internationale. Ainsi Melanie Klein l’a-t-elle défini comme strictement inconscient, privilégiant, de facto, la réalité psychique au détriment de la réalité matérielle. De son côté, l’école française a développé une interrogation sur les fantasmes originaires refoulés (scène primitive) en s’appuyant sur le Freud de 1897. A cette date (21 septembre), celui-ci avait abandonné la théorie dite « de la séduction » pour celle du fantasme, afin de ne pas limiter l’origine de la névrose à un trauma réel : un abus sexuel dans l’enfance, par exemple.
42 ans après sa mort, le psychanalyste Jacques Lacan fait toujours autant débat dans le milieu médical et intellectuel. Tantôt grand théoricien de l’inconscient, tantôt charlatan aux concepts obscurs, comment lire et interpréter aujourd’hui les écrits de cet héritier de Freud ?
vous invitent à la rencontre suivante : entrée libre
Le 8 mars 2023 à 20h
203 rue de la Convention, 75014 Paris
Rencontre-débat à l’occasion de la parution du livre Lacan l’irritant, de Jean-Michel Rabaté
Avec la participation de
Jean-Michel Rabaté et d’Élisabeth Roudinesco, auteure de Soi–même comme un roi (Seuil, 2021), Points-essais (2023), postface inédite, et du Dictionnaire de la psychanalyse, nouvelle édition, 2023, grand format, Fayard.
Novembre 1943. Menacé par ses activités clandestines, Paul Eluard doit quitter Paris et disparaître. Il trouve refuge chez Lucien Bonnafé, psychiatre résistant et visionnaire, directeur de l’asile des fous de Saint-Alban, et passera des mois caché parmi les aliénés…
Dans L’Immaculée Conception, en 1930, Paul Eluard et André Breton offraient cinq variations autour des délires recensés par la psychiatrie pour démontrer qu’il n’y avait pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, sauf aux yeux de la société. En novembre 1943, lorsque Eluard est accueilli à Saint-Alban par Lucien Bonnafé, épisode auquel fait allusion Xavier Donzelli dans Les Messagerségalement publié en janvier 2023 chez Seghers, les temps ont changé : l’euphorie et les provocations du surréalisme sont loin, la France est occupée, la poésie doit s’engager. Face aux fous de l’asile public départemental de Lozère, aux aliénés atteints cette fois réellement de débilité mentale, de manie aiguë, de paralysie générale, de délire d’interprétation ou de démence précoce, Eluard se fait confident, interlocuteur. Rappelons-nous que le poète du lyrisme amoureux est aussi le poète de l’indignation face aux injustices et de la compassion envers les malades des sanatoriums, les soldats du front, les femmes tondues de l’après-guerre et de toutes les misères du monde.
Très tôt Freud souligne la part considérable des usages d’une société dans la construction de la réalité psychique au point d’influencer nombre d’anthropologues dans leurs travaux : Marcel Mauss, Norbert Élias, etc. Mais, on oublie qu’il montre aussi dans Malaise dans la culture combien chaque société impose à ses membres le cadre des manifestations de leur souffrance, remarque dont Alain Ehrenberg a fait le fil de son œuvre. Ces observations de Freud prennent aujourd’hui toute leur ampleur devant l’amoindrissement de la réalité humaine à la seule quantification à l’exemple de ce que Maurizio Ferraris appelle la mobilisation totale où nous sommes devenus les serfs de la révolution numérique, ou de ce que Béatrice Hibou appelle la bureaucratisation du quotidien où nous sommes soumis à un autocontrôle constant.
Institut Protestant de Théologie, 83 boulevard Arago, Paris
9h15 – 17h15
« Adolescence » est un signifiant dont ni Freud ni Lacan ne font usage en tant que concept psychanalytique. Il s’associe volontiers à celui de « crise », dont la forme dessine les contours de notre lien social, héritier du siècle des lumières et du discours de la science. En fonction des époques, l’adolescence a pris des visages différents dans le champ social. Sous les masques sociaux qui la dessinent s’expriment une mutation psychique profonde, celle de la puberté, mutation qui convoque la structure inconsciente de chacun.
À l’Association du Quartier Notre-Dame-des-Champs et sur Zoom
92 bis boulevard du Montparnasse, 75014 Paris
Hannah Arendt évoquait « les sombres temps » : temps dans lesquels nous ne nous sentons plus « éclairés » selon l’ordre des raisons, ni « radieux » selon l’ordre des affects. L’expérience de l’incertitude paroxystique que nous traversons et qui désarme en premier lieu notre jeunesse nous fait rapprocher deux mondes le plus souvent séparés : l’Histoire et la psychanalyse ; deux disciplines qui pourraient peut-être, en dialogue, mieux nous aider à lire notre Réel.
Des médecins, chefs de service, chirurgiens s’interrogent sur la scientificité toujours grandissante de leur discipline, et des psychanalystes s’impliquent dans la « clinique du fracas » : maladies graves, atteintes et lésions corporelles (réanimation en néonatalité, fin de vie, sujets dans le coma, enfants en déshérence, sexe et genre).
Littérature, arts, politique, enseignement, journalisme, culture…, toutes les strates de la société sont infiltrées de psychanalyse, et l’ont profondément intégrée. Cependant, le seul domaine dans lequel elle se trouve rejetée reste étrangement le monde de la santé et le système de soins.
Les conférences pour la psychanalyse de la SPF visent à faire mieux connaître la psychanalyse à toutes les personnes désireuses de découvrir ou d’approfondir la découverte de l’inconscient.
« Le divan du monde ». Dans cette chronique, la psychanalyste s’appuie sur vos témoignages et vos questionnements pour comprendre comment l’état du monde percute nos vies intimes.
HALF.RED
Un documentaire diffusé par France 2 vient de rappeler l’affaire d’Outreau, qualifiée, depuis vingt ans, de « fiasco judiciaire ». Un fiasco pour lequel on désigne deux responsables : un juge trop crédule et, surtout, des enfants accusés d’avoir dénoncé des abus qu’ils n’avaient pas subis. Deux mises en cause qui ont eu des destins bien différents, car si le procès d’Outreau n’a pas conduit à mettre en doute la compétence de tous les magistrats, il a jeté, et pour de longues années, un discrédit majeur sur la parole des enfants. Un professionnel – avocat ou soignant – qui affirme la crédibilité d’un enfant peut, aujourd’hui encore, s’entendre dire : « Oui, mais quand même, rappelez-vous, Outreau… »
Après un changement de vie ou par évitement de la maison de retraite, des personnes âgées choisissent un habitat plus social et coopératif. Cela prend la forme d'une coloc gay pour Luc, l'accueil de personnes en perte d'autonomie pour Nathalie ou l'achat d'un habitat participatif pour Anne-Marie.
Cultures Monde, du lundi au vendredi de 11h à 11h55 sur France Culture
Les enjeux contemporains selon les pays et les régions du monde.
À propos de la série
A l’heure où le gouvernement français engage une nouvelle réforme des retraites, une série pour explorer la place et le traitement réservé aux personnes âgées à travers le monde.
Dans son dernier rapport, la Fondation Abbé-Pierre insiste sur la surexposition des femmes sans abri aux violences et chantages sexuels, à travers des témoignages qui montre qu’à la rue ou hébergées, elles deviennent des proies.
Elodie est à la rue depuis deux mois. «Des propositions d’hommes pour se faire héberger en échange de sexe, je ne les compte même plus, parfois ce n’est même pas des propositions, ils cherchent à me prendre de force, témoigne cette mère de deux filles de 3 et 5 ans auprès de la Fondation Abbé-Pierre. Une fois, il y a trois hommes là, ils ont failli me violer. J’étais avec les deux petites. C’est trop dur de vivre ça.»Dans son dernier rapport annuel publié mercredi, l’association a choisi de traiter la question du mal-logement, qui touche 4,1 millions de personnes en France, sous l’angle du genre. Elle montre que les femmes, bien que mieux protégées par les institutions, surtout si elles ont des enfants, sont plus exposées que les hommes aux violences, notamment à caractère sexuel, dès lors qu’elles se retrouvent à la rue ou en situation de dépendance pour leur logement.