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La Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, totalement solidaire des revendications des pédiatres, alerte sur le manque de moyens, en particulier de lits, et la perte de sens de leur métier. Dans un communiqué, la SFPEADA partage cinq propositions réalistes et rapides à mettre en place (en particulier en matière de recrutement) pour répondre à l’urgence dans la filière de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (PEA).
Rappelons que pour faire face à l’importante crise que connaissent actuellement les services hospitaliers de pédiatrie et répondre aux professionnels du secteur qui avaient interpellé dans une "lettre ouverte" Emmanuel Macron en octobre dernier, le gouvernement a annoncé, le mercredi 2 octobre, par la voix du ministre de la Santé et de la Prévention François Braun, plusieurs mesures pour un montant de près de 400 millions d’euros. Ainsi, François Braun a annoncé le doublement de la rémunération des heures de nuit pour « l'ensemble du personnel de l'hôpital », ainsi que l’élargissement de la « prime de soins critiques » aux puéricultrices des services pédiatriques.
La filière de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (PEA) alerte depuis longtemps les pouvoirs publics sur leurs difficultés et celles des pédiatres aggravent encore davantage la situation. En effet, les psychiatres d’enfant et d’adolescent qui interviennent au sein des services d’urgences et dans les centres de crises, ne peuvent plus prendre en charge convenablement et selon les recommandations de bonnes pratiques, les enfants et adolescents pour qui ses soins spécialisés sont nécessaires à fortiori du fait qu’il n’existe pas de Service d’Urgence de PEA dédié dans la plupart des hôpitaux. Les enfants et les adolescents relevant d’une problématique de santé mentale sont, de fait, orientés vers les urgences pédiatriques qui ont à les gérer seules. Au mieux dans certains lieux, ils peuvent être vus aux urgences par un psychiatre d’enfants et d’adolescents travaillant quasi seul dans des conditions difficiles (urgences surchargées, manque d’espace, non-respect de la confidentialité ou encore absence de personnel dédié).