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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 10 novembre 2022

Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent : des propositions pour répondre à l’urgence

Publié le 

La Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, totalement solidaire des revendications des pédiatres, alerte sur le manque de moyens, en particulier de lits, et la perte de sens de leur métier. Dans un communiqué, la SFPEADA partage cinq propositions réalistes et rapides à mettre en place (en particulier en matière de recrutement) pour répondre à l’urgence dans la filière de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (PEA).

Rappelons que pour faire face à l’importante crise que connaissent actuellement les services hospitaliers de pédiatrie et répondre aux professionnels du secteur qui avaient interpellé dans une "lettre ouverte" Emmanuel Macron en octobre dernier, le gouvernement a annoncé, le mercredi 2 octobre, par la voix du ministre de la Santé et de la Prévention François Braun, plusieurs mesures pour un montant de près de 400 millions d’euros. Ainsi, François Braun a annoncé le doublement de la rémunération des heures de nuit pour « l'ensemble du personnel de l'hôpital », ainsi que l’élargissement de la « prime de soins critiques » aux puéricultrices des services pédiatriques.

La filière de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (PEA) alerte depuis longtemps les pouvoirs publics sur leurs difficultés et celles des pédiatres aggravent encore davantage la situation. En effet, les psychiatres d’enfant et d’adolescent qui interviennent au sein des services d’urgences et dans les centres de crises, ne peuvent plus prendre en charge convenablement et selon les recommandations de bonnes pratiques, les enfants et adolescents pour qui ses soins spécialisés sont nécessaires à fortiori du fait qu’il n’existe pas de Service d’Urgence de PEA dédié dans la plupart des hôpitaux. Les enfants et les adolescents relevant d’une problématique de santé mentale sont, de fait, orientés vers les urgences pédiatriques qui ont à les gérer seules. Au mieux dans certains lieux, ils peuvent être vus aux urgences par un psychiatre d’enfants et d’adolescents travaillant quasi seul dans des conditions difficiles (urgences surchargées, manque d’espace, non-respect de la confidentialité ou encore absence de personnel dédié).

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« Dans cinq ans, il sera trop tard pour sauver notre système de santé ! »

Publié le 9 novembre 2022

Un collectif qui regroupe notamment la philosophe Catherine Audard, le médecin René Frydman et l’économiste Frédéric Bizard lance, dans une tribune au « Monde », un pressant appel afin que soit mise en œuvre une réforme systémique de notre système de santé.

« Le pire n’est pas toujours sûr », écrivait Paul Claudel. Concernant l’avenir de notre système de santé, sans excès de pessimisme, le principe de réalité impose de reconnaître que ce magnifique système de soins conçu au milieu du XXe siècle se dégrade à une vitesse sans cesse plus rapide. Force est de constater aussi que les mesures sectorielles à répétition sont de plus en plus coûteuses et de moins en moins efficaces pour ralentir la désintégration du système.

Pourquoi et comment les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?

Jeudi 3 novembre 2022

Provenant du podcast

Le Pourquoi du comment : histoire

Quelles sont les différentes fonctions du mythe ? ©Getty - Tara Moore

L'essentiel du mythe réside-t-il dans la vraisemblance de l'histoire racontée ?

Dans un ouvrage célèbre, l'historien Paul Veyne, récemment disparu, s'est demandé si les Grecs - ce peuple de philosophes et de géomètres, qui a beaucoup contribué aux progrès de la raison - avaient vraiment cru aux Cyclopes, au Minotaure et aux loups-garous qui hantent leurs mythes.

Il n'existe pas de réponse simple à cette question. Le mythe, comme discours transmis de génération en génération et de bouche à oreille, se propageait, suivant différents chemins, depuis la parole du poète, maître de vérité, jusqu'à celle du spécialiste, exégète bien informé des traditions locales, qui racontait le mythe comme l'on donne un renseignement. La vraisemblance du mythe découlait, à cette époque, de la cohérence interne du récit et de son insertion dans l'ensemble des traditions helléniques.

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Du bon usage de la profanation en milieu tempéré

par Luc Vancheri, Professeur, université Lumière Lyon 2   publié le 9 novembre 2022 

Contrairement à ce qu’on leur reproche, les actions éco-militantes dans les musées ne profanent pas les œuvres. En scénographiant le simulacre de leur destruction, elles obligent à ne pas regarder ailleurs pendant que le monde brûle, selon l’universitaire Luc Vancheri.

De récentes actions militantes menées dans différents musées européens par des membres des collectifs Just Stop Oil et Ultima Generazione ont suscité une réprobation quasi unanime. En projetant une boîte de soupe sur des Tournesols (Van Gogh) ou en se collant directement sur la vitre de la Jeune fille à la perle (Vermeer), ces éco-militants ne faisaient pas seulement entrer la violence du monde dans les musées, ils commettaient une insupportable profanation symbolique.

Combien vaut l'infini ?

Mercredi 9 novembre 2022

Provenant du podcast

Le Pourquoi du comment : science

 Georg Cantor, mathématicien et philosophe allemand (1845-1918), créateur de la "théorie des ensembles" - Auteur inconnu - source Wikipédia

L’infini, cette catégorie à part et incommensurable à toute forme de finitude, comment la définir ?

Souvent, l’infini est pensé à partir du fini. Comme s’il n’était qu’une extension, un prolongement sans fin, le simple résultat d’un passage à la limite : on imagine des nombres finis de plus en plus grands, aussi grands que l’on veut, sans fixer aucune borne aux valeurs qu’ils peuvent prendre. Au bout du bout de cette opération, l’infini est censé montrer le bout - forcément immense - de son nez. En réalité, l’infini est une catégorie à part, incommensurable à toute forme de finitude, même quand on tente de la faire déborder hors d’elle-même. L’infini est ou il n’est pas : en partant du fini, on ne saurait l’atteindre, ni même l’approcher. Car rien n’existe qui puisse être dit "presque infini".

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Psychiatrie : que se passe-t-il à l’hôpital de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or ?

 



L'hôpital de santé mentale de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, sous tensions, a été placé sous administration provisoire.

Les tensions entre le personnel et la direction, à laquelle est reproché un management violent, remontent à plusieurs années. ©DR

Spécialisé dans la prise en charge de la santé mentale, le centre hospitalier de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, au nord-ouest de Lyon (Rhône) va être placé sous tutelle par l’Agence Régionale de Santé à compter du 15 novembre. Son directeur a été suspendu, tout comme le conseil de surveillance de l’établissement. En cause ? De profonds et récurrents conflits entre la direction et le personnel, dont l’intensité finit par nuire à la qualité des soins délivrés aux patients.

Rien en va plus du côté de l’hôpital de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or. Spécialisé en santé mentale, l’établissement sera placé sous administration provisoire à compter du 15 novembre, pour une période de six mois. 

Cette décision forte émane de l’Agence Régionale de Santé, alertée par « un nombre conséquents de signalements » émanant de soignants, de membres de la direction et de la commission des usagers. « Ces signalements témoignent de relations conflictuelles au sein de la gouvernance, qui débordent sur le climat de travail interne et contribuent à nuire au fonctionnement du centre hospitalier ». Pire, « l’établissement présente aujourd’hui », selon le communiqué de l’ARS« des dysfonctionnements susceptibles de mettre en jeu la qualité des prises en charge et la sécurité des patients ». Liées ou non, plusieurs fugues de patients ont été enregistrées ces derniers mois.

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En 2023, un nouvel hôpital psychiatrique placera les soins pour la jeunesse au centre de Genève

Rinny Gremaud, en collaboration avec Charles Kleiber, Bruno Marchand, Ariane Widmer

Publié mardi 8 novembre 2022

SUISSE

Dans un an, la Maison de l’enfant et de l’adolescent ouvrira ses portes dans la Cité de Calvin. Un projet pharaonique dont l’objectif est de remettre l’hôpital psychiatrique au cœur de la ville et vice versa.

L’été prochain, 11 services des HUG, actifs à différents niveaux des soins de l’enfant et de l’adolescent seront regroupés dans ce bâtiment, boulevard de la Cluse à Genève. — © Fanny Monier pour le magazine T

Difficile de parler de «maison»: l’immeuble s’élève sur sept étages et se déploie sur presque 15 000 m2 de surface utile. Dès l’été 2023, un millier de personnes passeront chaque jour le sas de son entrée, personnel médical et logistique, parents, enfants, ados. Mais parler de «centre hospitalier» ou d’«institut» trahirait déjà l’esprit des lieux. La Maison de l’enfant et de l’adolescent (MEA), aussi verticale et massive soit-elle, a vocation à accueillir et soigner dans un même geste. A sa patientèle, elle dit: «Entre, n’aie pas peur, il y a ici une place pour toi.»


mardi 8 novembre 2022

Congrès 2022 – Lille du 30 novembre au 3 décembre

 Congrès Français de Psychiatrie

Lille – Grand Palais  30 novembre au 3 décembre 2022

Inscriptions à l’ensemble du Congrès

Ces inscriptions donnent accès à l’ensemble des sessions du congrès (Hors DPC):

– Sur place : le Congrès Français de Psychiatrie se déroule du 30 novembre au 3 décembre 2022 à Lille au Grand Palais.

– À distance : 2 sessions seront également diffusées en direct sur le e-CFP et l’ensemble des sessions seront disponibles à la demande jusqu’au 28 mars 2023.

Toute personne inscrite à l’ensemble du congrès a accès :

– au Forum des Associations

– aux Journées de la Psychiatrie de la Personne Âgée

– à la Journée Sciences Infirmières et Recherche Paramédicale

– à la Journée de l’ACCompagnement et de l’action médico Sociale

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Paris : des écoles à la carte

Mardi 8 novembre 2022

Provenant du podcast

Les Enjeux territoriaux

Une petite fille portant un masque de protection, tenant la main de sa mère dans la rue avant d'aller à l'école. ©Getty - Catherine Delahaye

Les Enjeux territoriaux se penche sur la carte scolaire à Paris où hier, 293 700 enfants de 3 à 17 ans des maternelles, primaires, des collèges et des lycées ont filé cartable au dos pour retrouver leurs petits camarades.


Avec
  • Julien Grenet économiste, Directeur de recherche au CNRS, professeur associé à l'École d'économie de Paris. Co-auteur d'un rapport de l’institut des politiques publiques sur la démocratisation des grandes écoles.

Mais qui sont-ils ces camarades ? Les mêmes que vos enfants ? Avec les mêmes vêtements, les mêmes vacances à raconter ? Et vous-même à l’entrée de l’école, avec qui discutez-vous ? Des parents qui vous ressemblent, avec là encore les mêmes sacs à main, les mêmes habits et les mêmes week-ends ? La mixité sociale subsiste-t-elle dans les écoles parisiennes ?

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Dyslexie, au pied de la lettre

Mardi 8 novembre 2022

Provenant du podcast

La Science, CQFD

La dyslexie est un trouble neurodéveloppemental de reconnaissance des mots. ©Getty - Catherine McQueen

La dyslexie est un trouble dans l’apprentissage de la lecture. Elle touche jusqu’à 20% de la population générale, et environ 5% des enfants en âge d’apprendre à lire. Quelles sont les conséquences d’un tel trouble et quelles sont les méthodes d’accompagnement proposées ?

Avec
  • Catherine Billard Neuropédiatre, spécialiste des troubles de l’apprentissage
  • Mikaeloff Yann Neuropédiatre, professeur des universités à la faculté de médecine Paris-Saclay


A Montreuil, l'un des plus grands centres de santé de France ouvre ses portes

Par Leo Da Veiga  Publié le 8 nov. 2022

Cap Horn Santé a racheté et équipé un bâtiment de 3.500 mètres carrés, qui accueillera jusqu'à 1.500 patients par jour et 50 professionnels libéraux.

Regroupant presque toutes les spécialités médicales, cette colossale maison de santé est la première de la jeune société Cap Horn Santé, fondée par trois médecins. Elle prévoit d'ouvrir deux autres centres en 2023.

Alors que la Seine-Saint-Denis reste le premier désert médical de France , l'une des plus grandes maisons de santé pluriprofessionnelle (MSP) de France vient d'ouvrir ses portes ce 7 novembre à Montreuil.

Fruit de quatre ans de travail de trois professionnels de santé, la nouvelle société Cap Horn Santé est parvenue à racheter, rénover et équiper un bâtiment de 3.500 mètres carrés. Il accueillera jusqu'à 1.500 patients par jour et 50 professionnels libéraux.

La qualité de l'hôpital, la rapidité du libéral

Parmi eux, cinq médecins généralistes, autant d'urgentistes, quatre gynécologues ou encore trois pédiatres, autant de spécialités très recherchées dans le département. Un plateau d'imagerie et un pôle paramédical sont intégrés dans le centre, ainsi qu'une pharmacie et un laboratoire d'analyses médicales.

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Devenir mère : entre Éros et Thanatos

 Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital

Samedi 26 novembre 2022
de 9h à 16h30

Le devenir mère est jalonné de différentes étapes, de la naissance du désir d’enfant, à la grossesse possible ; des remaniements imposés par le post-partum, à l’éducation d’un enfant. Il s’agit alors d’une construction aux enjeux multiples, située au carrefour entre la vie, le désir, les renoncements et le deuil. Théorisée par Sigmund Freud en 1920, la tension entre pulsions de vie et de mort1 , au cœur de la dynamique de l’appareil psychique, peut participer à éclairer les joies et les difficultés rencontrées sur le chemin du devenir mère.

Si le désir de grossesse n’est pas le désir d’être mère, l’ambiguïté du désir maternel nous engage à nous pencher notamment sur le désir de la mère qui, en alliance avec celui du père, produit une trame symbolique dans laquelle l’être est pris avant même sa conception. Jacques Lacan attire d’ailleurs notre attention sur cette énigmatique articulation entre amour et haine au sein de cette relation entre la mère et l’enfant : « Un grand crocodile dans la bouche duquel vous êtes – c’est ça la mère » 2 .


"DESSINER EN SEANCE"

Groupe Toulousain de la Société Psychanalytique de Paris

Conférences publiques

221119 affiche avec lieu

ARGUMENT:

Très tôt l'enfant éprouve l'impérieuse nécessité, entre plaisir et besoin, d'inscrire les premières traces dans un mouvement de décharge et d'emprise.

Les premiers psychanalystes d'enfant ont très vite percu l'intérêt technique de l'utilisation du dessin dans les cures. Anna Freud et Mélanie Klein, bien qu'avec des approches théoriques différentes, ont été pionnières en la matière.

A l'instar du rêve, le dessin est un moyen privilégié par lequel l'enfant figure et représente ses fantasmes, ses désirs mais aussi ses fixations et conflits. Il donne accès à son monde interne qui entre dans le champ de l'écoute interprétative de l'analyste.

Sophie Morgenstern publie en 1927 le premier travail psychanalytique sur le dessin d'enfant qu'elle présente comme une modalité centrale de la cure, tandis que Winnicott avec sa technique du squiggle en fait un ressort privilégié pour construire un espace intermédiaire et entrer en contact avec l'enfant.

En séance, pris dans la dynamique transférentielle, le dessin est pour l'enfant un mode d'expression de l'inconscient analoque aux associations libres véhiculées par la parole dans la cure d'adulte.

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En 2020, les psychiatres ont eu davantage de consultations

 [24] SUISSE

Publié: 08.11.2022

En 2020, année marquée par la pandémie de Covid-19, près de six cabinets psychiatriques sur dix ont enregistré une activité en hausse. À l’inverse, les chirurgiens ont réalisé moins de consultations.

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À la rencontre de Michèle Montrelay

LE CERCLE FREUDIEN

19 novembre 2022 9 h 30 min – 17 h 00 min

La pensée de Michèle Montrelay constitue un point de référence pour un nombre croissant de psychanalystes. A partir d’une réflexion sur le féminin dans les années 1970 (parution de L’Ombre et le Nom), elle a tiré, non sans audace, de nouveaux fils dans des articles, des conférences et entretiens, dans ses séminaires et dans le livre de 2009 : La portée de l’ombre.

En dialogue constant avec Freud, Lacan, Dolto, Winnicott et d’autres analystes, au cœur de son travail se situe ce qui dans la clinique échappe au langage, à la représentation, à la logique du signifiant, au refoulement : ce qui relève d’un temps-mémoire fœtal et ancestral.

 Selon M. Montrelay, « la naissance n’introduit pas de rupture complète entre l’organisation psychique instaurée par le refoulement originaire et celle de type fœtal ». L’Autre du sujet ne résulte pas uniquement de l’insertion du bébé dans le discours et l’imaginaire des parents, il procède aussi de l’ombre maternelle, au travers du vécu sensoriel de l’être deux-dans durant la vie utérine. Sous réserve qu’elle ne soit pas blessée, cette ombre fait barrage aux traumas ancestraux et à la douleur d’exister transmise de génération en génération.

 D’où un double statut de l’inconscient, repérable dans le transfert, qui permet certes l’expression d’une mémoire refoulée, mais qui est aussi le lieu d’émergence d’un passé réel, au travers d’états de corps et d’affects entre analyste et analysant.

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Ouverture de l’année de la Criée : L’Accueil de l'étranger

La Criée

PROGRAMME des Conférences de la Criée 2022-2023

[...] 

L'ACCUEIL DE L'ÉTRANGER

Nous allons reprendre pour ouvrir cette année de travail une élaboration polyphonique produite pour le séminaire de Catherine Perret en Juin dernier « micro-révolutions dans les institutions psychiatriques et sociales ». Dans l’après-coup, nous avons eu le sentiment d’une avancée à la fois singulière, touchant à l’intime, et mobilisant aussi les enjeux du Collectif. Nous avons alors choisi de reprendre nos interventions en les retravaillant entre nous.
 
Nous avons fondé la Criée pour affirmer le caractère inestimable, inévaluable des soins psychiques. Contre tous les empêchements à désirer que nous offrent généreusement les protocoles et les « prêt-à-penser » opposables et traçables, nous voulons continuer à soutenir un double mouvement de résistance et de création de formes nouvelles, nécessaires à l’accueil du tout autre, de l’étranger, de l’inquiétante étrangeté de la Folie.

[...] 

FILM/CONFERENCE/DEBAT novembre 2022 

Vendredi 18 Novembre 2022 à 20h30

« Roland Gori, une époque sans esprit »  

Film documentaire de Xavier Gayan, suivi d’un débat avec Roland GORI

Cinéma Opéraims – 72 place Drouet d'Erlon – 51100 REIMS


Samedi 19 novembre 2022 de 15h30 à 18h00

Rencontre débat avec Roland Gori : 
 « La fabrique de nos servitudes, comment s’en sortir »

Roland GORI – Psychanalyste, membre d’Espace Analytique, professeur émérite de psychologie et psychopathologie clinique Aix/Marseille

Discutant : Patrick CHEMLA 

Centre Antonin Artaud – 40 rue de Talleyrand – 51100 REIMS



CONFERENCE/DEBAT janvier 2023

Samedi 14 janvier 2023 de 15h30 à 18h00

Pierre DELION présentera son nouveau livre : 

« Oury, donc » 

Editions Erès

Pierre Delion, professeur émérite de Pédopsychiatrie et Psychanalyste

Centre Artaud – 40 rue de Talleyrand - Reims 


La fin de vie, l'euthanasie et le suicide assisté

Dimanche 30 octobre 2022

Provenant du podcast

L'Esprit public

Une convention citoyenne sera lancée le 9 décembre. Les conclusions seront rendues en mars 2023. La question posée est la suivante : "Le cadre d'accompagnement de fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d'éventuels changements devraient-ils être introduits ?"

Avec
  • Dominique Schnapper sociologue et politologue, directrice d'étude à l'EHESS
  • Monique Canto-Sperber Philosophe, directrice de recherche au CNRS, ancienne directrice de l’ENS et ancienne présidente de l'université Paris sciences et lettres (PSL), auteure de plusieurs ouvrages de philosophie antique et philosophie morale contemporaine
  • Frédéric Worms Professeur de philosophie contemporaine à l’ENS, directeur adjoint du département des Lettres et membre du Comité consultatif national d’éthique, producteur à France Culture
  • Catherine Vincent ex journaliste au monde et désormais indépendante. Elle se consacre notamment aux sujets du vieillissement et au grand âge. Elle fait partie des membres fondateurs du CNaV (Conseil national autoproclamé de la vieillesse). 

En Belgique, huit personnes meurent chaque jour par choix, avec l’assistance d’un médecin. Ce pays de 11 millions d’habitants a compté l’an dernier 2700 euthanasies, soit 2,5 % du nombre total de décès. Dans 84 % des cas, la mort était attendue à brève échéance.

L’euthanasie en Belgique est un acte individuel, à l’initiative du patient seul, qui doit en formuler personnellement la demande à un médecin, en toute lucidité et conscience et sans pression extérieure. Cette pratique ne fait plus guère débat aujourd’hui. Wilfried Martens, Premier ministre belge pendant 12 ans et leader des chrétiens-démocrates opposés à la loi, est mort euthanasié en 2013. Il souffrait d’un cancer du pancréas.

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Comment les "aliénés" sont-ils devenus des "malades atteints d’affection mentale" ?

Lundi 7 novembre 2022

Provenant du podcast

Le Pourquoi du comment : histoire

Illustration du docteur Jean-Martin Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière, au XIXe siècle, à Paris. ©Getty - Stefano Bianchetti

Comment la polémique autour de l'expression "malades atteints d’affection mentale" illustre-t-elle l’incapacité des acteurs de l'époque à identifier et délimiter la notion d’aliénation mentale ?

La politique des secteurs psychiatriques, adoptée après la Seconde Guerre mondiale pour permettre la prise en charge des patients "hors les murs", traverse actuellement une crise profonde. Si l'on veut comprendre tous ses enjeux, il faut remonter au tournant des XIXe et XXe siècles car ce fut une période charnière dans les transformations du rapport de la société française à la maladie mentale.

La loi de 1838 sur l'enfermement des "aliénés" fut alors fortement critiquée par ceux qui défendaient les idéaux de la IIIe République. Ils estimaient que ces citoyens, particulièrement vulnérables, devaient être mieux protégés par l'administration et la justice. Il fallait aussi qu'ils puissent bénéficier de la réforme de l’assistance publique en ayant la possibilité d'accéder à des soins spécialisés dans des établissements médicalisés.

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