Morgane Heuclin-Reffait Publié
Si les féminicides sont davantage évoqués, appréhendés et suivis au quotidien, l'impact psychologique des violences conjugales reste insuffisamment pris en compte, selon les associations féministes. La question des suicides qui en découlent reste difficile à évaluer.
Combien de femmes meurent-elles à la suite de violences de leur conjoint ou ex conjoint chaque année en France ? 109, depuis début 2022, selon le collectif Nous Toutes, qui manifestait samedi 5 novembre devant le Centre Pompidou, à Paris. Mais il y a aussi celles qui n'en peuvent plus et s'ôtent la vie.
Ce phénomène doit pousser à redéfinir ce qu'est un féminicide, selon Diane Richard, une des coordinatrices de Nous Toutes : "La question du suicide forcé, c'est une question qu'on se pose beaucoup", explique-t-elle. Comment est-ce qu'on compte ce type de féminicide ? C'est extrêmement compliqué et à l'avenir, on espère aller vers une meilleure définition, une meilleure prise en compte de ça."
Cela passe par de l'information sur ce sujet "pas assez connu", selon Delphine Colin, autre militante."Je pense qu'on a vraiment un travail de sensibilisation à faire, ce n'est pas possible de continuer comme ça, d'invisibiliser cette souffrance."