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Jorge Vasco - Psychologue et président du RADAR.Psy
LETTRE OUVERTE – L’épreuve pandémique actuelle perturbe la vie de bon nombre de nos concitoyens, les plus vulnérables comme les plus jeunes. Nous partageons les inquiétudes exprimées par Karine Gauthier et sept autres signataires de la Coalition des psychologues du réseau public québécois. Ces collègues dénoncent, dans un article paru dans La Presse + du 13 novembre dernier, le peu d’accès à la psychothérapie comme alternative de soins alors que nous observons une «augmentation de 27 % de nouvelles ordonnances pour des antidépresseurs chez les jeunes de moins de 18 ans, selon la Régis de l’assurance maladie du Québec (RAMQ)».
Les demandes de consultation auprès des psychologues et autres psychothérapeutes connaissent une croissance significative depuis quelques mois. La conjoncture pandémique actuelle semble déclencher, exacerber ou réveiller des tensions psychologiques diverses : traumatismes et hontes, négligences et violences, tensions relationnelles et déceptions, solitude et isolement, précarité financière et revers inattendus, contraintes physiques et pressions situationnelles. En temps de crise et de stress, comme ce que nous traversons actuellement, ces sources potentielles de détresse et de désespoir ont des impacts particulièrement bouleversants sur l’humeur, sur la confiance en soi, sur le bien-être psychique.